La LTE (4G) sauvera-t-elle les opérateurs mobiles ?

To be or not to be a pigeon

En proie à des baisses de revenus du fait de la chute des prix de la plupart des services, les opérateurs mobiles espèrent bien s'appuyer sur la 4G pour retrouver des couleurs. Mais selon une étude d'Exane BNP Paribas et d'Arthur D. Little, les gains du LTE seront très limités.

Exane BNP Paribas Arthur D Little etude 4G

Le LTE n'est pas un eldorado 

Le mois dernier, lors du Mobile World Congress 2013 à Barcelone, les opérateurs sud-coréens, qui proposent de la 4G depuis un moment, avaient averti leurs homologues européens : le LTE n'est pas un eldorado. La faute aux consommateurs qui ne sont pas prêts à payer beaucoup plus cher pour des débits plus rapides. Résultat, les opérateurs sont forcés de baisser leurs tarifs. Or quand on connait les lourdes dépenses à réaliser pour mettre en place la 4G, que ce soit pour acheter les licences, payer les redevances annuelles et pour déployer des antennes un peu partout sur le territoire, les gains retirés par les forfaits LTE restent donc plus que minimes.

 

Cette expérience des opérateurs du pays du matin calme est confortée par une récente étude qu'ont pu se procurer Weeko.fr ainsi que notre confrère Les Échos. Les gains liés aux données (data) seront en effet plus que compensés par les pertes liées à la voix et aux messages (SMS), qui continueront de fortement régresser ces quatre prochaines années selon les prévisions de l'étude. Résultat, le secteur télécom en Europe devrait perdre 1,8 % de sa valeur chaque année d'ici 2016. Un recul qui grimpe à 2,6 % par an pour le secteur mobile.

Les différences avec la 3G sont trop faibles

Bien entendu, comme démontrait déjà le cabinet Arthur D. Little en novembre dernier, les bienfaits du LTE sont évidents, notamment pour les entreprises exploitant ces hauts débits. Mais pour les opérateurs proposant ces offres, l'effet de compensation est loin d'être évident. « Notre principale conclusion est que le passage à la 4G est insuffisant pour rétablir des prix élevés dans l'industrie du mobile en Europe. Nous ne voyons aucune pénurie de capacité avant 2020 au plus tôt, et il sera difficile pour les principaux opérateurs mobiles de créer une différenciation durable. »

 

Selon l'étude, le problème majeur de la 4G actuelle est qu'elle est perçue comme une simple évolution des technologies précédentes. Il est vrai qu'entre la 3G+, le Dual Carrier (H+) et la 4G, les différences ne sont pas si tranchées. La LTE Advanced, la véritable 4G, qui pourrait proposer des débits de plusieurs centaines de Mb/s, devrait changer la donne. Néanmoins, cette technologie ne sera pas mise en place avant un moment, même si certains opérateurs s'y intéressent déjà, notamment en Russie et en Asie.

 

Financièrement, l'étude table sur un revenu de 12 euros par mois par abonnés 4G, contre 10 euros pour les abonnés 3G. Or il faudrait en réalité que l'abonné 4G rapporte en moyenne 17 euros par mois pour que les opérateurs inversent réellement la tendance et augmentent leurs revenus. Un objectif qui sera bien difficile à atteindre. 

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