Cela fait maintenant plusieurs années que Google fait l’objet de différents recours de par le monde après que des données personnelles aient été collectées par ses Google Cars depuis des réseaux Wi-Fi, et ce, à l’insu de leurs utilisateurs. Aux États-Unis, le géant de l’internet pourrait justement verser 7 millions de dollars à une trentaine d’États fédérés pour mettre un terme à ce litige. Une somme qui mérite d’être rapportée au chiffre d’affaires de l’entreprise américaine en 2012 : plus de 50 milliards de dollars.
Dans le cadre de son programme Street View, Google avait délibérément collecté entre mai 2007 et mai 2010 des données issues des réseaux Wi-Fi au fil des périples de ses Google Cars, l’idée étant de fournir une carte des réseaux Wi-Fi (identifiants SIID et adresses MAC des points d'accès Wi-Fi). Seulement, du fait d’un code informatique mal calibré, Google avait également aspiré plusieurs données de « contenu » disponibles en clair : emails, mots de passe, historiques web et autres données personnelles ultra-sensibles...
Les autorités américaines avaient ainsi ouvert une enquête dès novembre 2010. La Federal Communications Commission s’était par ailleurs publiquement alarmée de la mauvaise volonté de Google dans cette affaire, et menaçait en avril 2012 le géant de l’internet d’une amende de 25 000 dollars pour son obstruction.
Sept millions de dollars répartis entre une trentaine d’États fédérés
Mais aujourd’hui, il semblerait que Google soit sur le point de mettre la main au portefeuille afin de se dépêtrer de ce litige. En effet, l’entreprise américaine serait en train de finaliser un accord avec une trentaine d’États fédérés américains selon AllThingsD. Le montant de cet arrangement ? 7 millions de dollars (environ 5,4 millions d’euros). Ce qui, pour plus de trente États bénéficiaires, ferait une moyenne approximative de 230 000 dollars par État. Il faudra néanmoins observer la manière dont cette somme sera répartie dans la pratique, puisqu’il y a fort à parier que chaque État perçoive une somme différente, calculée par exemple en fonction de sa démographie.
Cet accord devrait être officialisé dès cette semaine, toujours selon nos confrères.
Rappelons qu’en France, la CNIL avait infligé en mars 2011 une amende de 100 000 euros à Google pour les mêmes faits.