Télécoms : forte hausse des litiges, portée par « l'enrichissement des offres »

Télécoms : forte hausse des litiges, portée par « l’enrichissement des offres »

Quelle surprise…

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Sébastien Gavois

Publié dans

Société numérique

30/03/2021 11 minutes
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Télécoms : forte hausse des litiges, portée par « l'enrichissement des offres »

En 2020, le nombre de dossiers envoyés à la médiatrice des télécoms a augmenté car des clients ont tendance à confondre vitesse et précipitation. Les soucis de facturation sont en tête des litiges, notamment sur le mobile. La médiatrice fait généralement consensus dans ses avis, même si Coriolis et Free se démarquent de la concurrence. 

Depuis mai 2019, Valérie Alvarez est la médiatrice des télécoms, et elle devrait rester en place jusqu’en 2022 car son mandat dure trois ans. Elle est « indépendante » et « compétente pour recevoir les réclamations et instruire les litiges des consommateurs, clients d’un professionnel du secteur des communications électroniques, signataire de la charte de la médiation ». On y retrouve des dizaines d’opérateurs, dont les quatre nationaux et les principaux MVNO.

Elle doit en théorie rendre son avis dans un délai de 90 jours maximum. En 2020, la médiatrice était dans les clous : « La durée de traitement de dossiers de 61 jours reste bien inférieure à la durée prévue par la loi (90 jours) et, ce dans le contexte de la pandémie ». Le délai moyen était pour rappel de 52 jours en 2019, 66 en 2018, 80 en 2017, mais dépassait largement le cadre légal en 2016 avec rien de moins que 135 jours.

La médiatrice doit publier chaque année un rapport d’activité complet détaillant ses actions et formulant des recommandations pour essayer de résoudre les problématiques rencontrées par les abonnés, libres ensuite aux opérateurs de les reprendre à leur compte, ou non.

Il en est de même pour les décisions rendues : les parties sont « libres d'accepter ou de refuser sa proposition de solution ». L’une et l’autre peuvent, si besoin, lancer un recours devant une juridiction. En 2020, comme les années précédentes, les décisions sont néanmoins largement acceptées par les clients et les opérateurs.

11 919 demandes reçues, mais seulement 4 427 recevables

« Après deux années de baisse du nombre de dossiers adressés à la Médiatrice (-12 % en 2018, -8 % en 2019), 2020 repart à la hausse (+13 %) » avec pas moins de 11 919 demandes envoyées à la Médiatrice des télécoms. Cette dernière à une explication : une forte augmentation de 24 % « du nombre de dossiers irrecevables ». 

La principale cause étant « le non-respect par les consommateurs de la procédure à suivre pour saisir la Médiatrice (étapes et délais) », en lien avec l’impatience des clients « à disposer de leurs moyens de communication devenus indispensables, voire vitaux, dans le cadre du confinement et du télétravail qui s’est généralisé en 2020 du fait de la Covid-19 ».

Médiatrice des télécoms

Pour rappel, avant de joindre la médiatrice, il faut d’abord contacter le service client. Si la réponse ne vous convient pas ou en l’absence de retour au bout de deux mois, vous pouvez alors saisir la médiatrice, pas avant. Dans le détail, 69 % des dossiers sont irrecevables, car les voies de recours n’ont pas été épuisées, 21 % car le traitement est en cours par le service client de l’opérateur.

4 289 avis, acceptés à 96 % par les opérateurs…

Sur les 11 919 demandes, 7 492 ne font ainsi pas l’objet d’un traitement (soit près de 63 %), car jugées irrecevables, ce qui n’en laisse donc que 4 427 à examiner. C’est quasiment autant qu’en 2019 où il y avait 4 447 dossiers recevables. En 2020, la Médiatrice a rendu 4 289 propositions de solution, un chiffre là encore quasiment stable par rapport à 2019 (4 259).

Dans l’ensemble, les avis sont très largement acceptés par la quasi-totalité des clients et opérateurs concernés, avec un taux de satisfaction encore meilleur que sur les trois années précédentes :

  • 97 % des avis sont acceptés par les consommateurs, contre 96 % en 2019, 95 % en 2017 et 2018.
  • 96 % des avis sont acceptés par les professionnels, contre 95 % en 2019, 93 % en 2017 et 2018.

Médiatrice des télécomsMédiatrice des télécoms

… Coriolis et Free se démarquent encore de la concurrence

Chez les professionnels, deux opérateurs sortent du lot : le taux d’acceptation de Coriolis n’est que de 85,71 %, tandis que celui de Free est à 89,60 %. Cela pourrait sembler élevé, mais c’est largement moins que le troisième du classement : Bouygues Telecom à 98,47 %. Les autres opérateurs sont à 99 % minimum, voire à 100 % pour bon nombre d’entre eux.

Cette situation ne devrait pas surprendre grand monde puisque Coriolis et Free étaient déjà deux opérateurs largement en dessous de leurs concurrents sur le bilan 2019, avec 74,1 et 84,5 % respectivement. Coriolis progresse donc de plus de 10 points en un an, tandis que Free gagne 5 points. À voir si la tendance sera la même en 2021.

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Le mobile et la facturation en tête des litiges

Dans le détail, le plus gros pôle des litiges concerne le mobile qui regroupe 41 % des avis rendus. La tendance est néanmoins à la baisse depuis plusieurs années puisqu’on était à 47 % en 2019 et même 52 % en 2018. Vient ensuite l’ADSL qui représente 31 % des avis, puis la fibre en forte hausse (+ 9 points) à 25 % notamment poussés par la progression du nombre de clients sautant le pas.

Toutes technologies confondues, le principal motif de litige est désormais la facturation avec 1 205 avis rendus par la médiatrice, soit 28 % (+10 points) du total. La seconde place revient aux problèmes techniques avec 24 % (-4 points) puis la troisième aux contrats avec 22 % (-12 points). La résiliation reste stable à 19 %.

Une nouvelle catégorie baptisée « services » a été créée cette année « pour tenir compte des litiges portant sur les services offerts par les professionnels : les garanties, les services de location et de livraison de matériel et le Service après-vente (SAV) ». Elle comprend 291 avis rendus, soit 7 % de l’ensemble.

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Hors forfait et « enrichissements des offres »

Si on se penche sur le cas du mobile, on remarque que 42 % des litiges (744, en hausse de 15 points) concernent la facturation. Là encore ce n’est pas une surprise avec les hausses plus ou moins imposées par l’ensemble des opérateurs : « Cette forte augmentation trouve son explication sur des facturations considérées comme indues par le consommateur, des hors forfaits sur des communications à partir de la France et enfin sur les enrichissements des offres opérateurs ayant pour incidence une augmentation tarifaire ».

Une situation emblématique est d’ailleurs expliquée dans les exemples de médiations (qui sont toujours intéressants à lire) : « Monsieur M. reproche à son opérateur d’avoir augmenté (de 4 €) le tarif de son abonnement mobile, sans l’en avoir informé au préalable. À la suite de sa contestation, son opérateur a proposé de lui allouer une remise de 4 € par mois pendant un an ». Il n’a pas jugé que cela était satisfaisant, il a donc contacté la médiatrice des télécoms pour qu’elle se penche sur ce dossier.

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Rappel : l'opérateur est libre de modifier ses offres commerciales

Cette dernière commence par rappeler à juste titre que « l'opérateur est libre de modifier ses offres commerciales » (ce que certains ont tendance à oublier un peu rapidement). Attention néanmoins, l’opérateur doit respecter certaines règles, que la médiatrice rappelle également :

« respecter les dispositions de l’article L.224-33 du Code de la Consommation qui lui impose de communiquer le projet de modification au consommateur "au moins un mois avant son entrée en vigueur, assortie de l'information selon laquelle ce dernier peut, tant qu'il n'a pas expressément accepté les nouvelles conditions, résilier le contrat sans pénalité de résiliation et sans droit à dédommagement, jusque dans un délai de quatre mois après l'entrée en vigueur de la modification" ».

Dans le cas présent, le problème pour l’opérateur c’est qu’il « ne justifie pas avoir envoyé à Monsieur M. un courriel l’informant de l'augmentation tarifaire de son abonnement et de la faculté de résilier sans frais ce dernier ». Forte de cette constatation, elle « invite l’opérateur à rembourser à Monsieur M. les sommes facturées au titre de l'augmentation tarifaire jusqu'à la date de l'avis et à rétablir l'offre qu’il détenait initialement ».

Prenant les devants, la médiatrice ajoute que, « dans l'hypothèse où il serait techniquement impossible de rétablir l’ancienne offre, la Médiatrice invite l’opérateur à accorder à Monsieur M. une remise de 4€ (correspondant à la différence tarifaire entre son offre actuelle et l'offre initiale) jusqu'à la modification ou la résiliation de son abonnement, ou en cas d’impossibilité, à lui allouer une indemnisation ».

Dix recommandations… seront-elles suivies ?

Comme toujours, le bilan de la médiatrice des télécoms se termine par une série de dix recommandations. Si certaines demandes concernent des points assez précis, d’autres sont plus généralistes et mériteraient effectivement d’être mises rapidement en place – éventuellement sous le contrôle de l’Arcep ? On pense notamment à la police d’écriture minimum dans les emails d’information et à la position du paragraphe stipulant la résiliation sans frais et à la procédure de souscription des bouquets TV. 

Nous les avons reproduites en intégralité ci-dessous, en version simplifiée pour certaines : 

  • s’engager dans une réflexion concernant les évolutions qui doivent être apportées aux dispositifs de « relais téléphoniques » actuellement en place, ceci afin de mieux tenir compte des besoins spécifiques des personnes souffrant d’aphasie (lire ce compte rendu de l’Arcep).
  • mettre en place un dispositif permettant aux personnes malvoyantes et malentendantes d'accéder au contenu (télévisé) de leurs offres (sous-titrage lisible avec code couleur).
  • en cas de souscription avec demande de conservation du numéro, et afin que le droit de rétractation puisse être pleinement exercé, de ne pas mettre en œuvre le portage avant l’expiration du délai de rétractation de 14 jours, sauf demande expresse de l’abonné. 
  • notifier au tuteur ou au curateur, si le conseil de famille ou le juge en a décidé ainsi, toutes les modifications effectuées par le majeur protégé sur son contrat, depuis son espace client.
  • revoir la procédure de souscription des bouquets TV et VOD depuis le décodeur TV en prévoyant diverses mesures d’information : un avertissement préalable obligatoire, une description précise de l’offre, un email de confirmation, un code obligatoire  en cas de souscription avec une période de gratuité…
  • revoir la procédure d'enregistrement des données bancaires en cas de règlement d'impayés depuis l'espace client afin de s'assurer du consentement express du client à l'utilisation de ses données bancaires pour des règlements ultérieurs.
  • mettre en place des outils ou, a minima, des indicateurs, permettant aux consommateurs qui souhaitent se rendre à l’étranger de mieux appréhender les réseaux mobiles partenaires utilisables depuis le pays concerné (dans le cas où seulement une petite partie du pays est couverte par exemple).
  • mentionner dans le SMS envoyé confirmant les informations fournies par le serveur vocal d'information lors de la communication du numéro RIO, la date de début de durée minimale de l'engagement ou du réengagement de sorte que le client soit informé de la durée de son engagement.
  • dans le cadre de la modification d’une offre, la police de caractères utilisée dans le courrier d'information adressé aux clients ne devrait pas être inférieure au corps 8. La Médiatrice recommande également que la possibilité offerte aux clients de résilier sans frais ne se situe plus en fin ou bas de courrier, mais dans le corps du texte.
  • mettre en place des procédures adaptées afin d’informer leurs clients de la date à laquelle leur domicile sera de nouveau éligible à la fibre optique à la suite d'une perte de connectivité, ou de la date à laquelle leur ligne sera rétablie.

Trois nouvelles fiches pratiques disponibles

La médiatrice des télécoms en profite enfin pour enrichir son service de « fiches pratiques » avec trois nouvelles : comprendre le Service universel des communications électroniques, comprendre les rôles de l’opérateur de réseau et l’opérateur commercial pour l’installation de la fibre, et raccorder la fibre en façade d’habitation en respectant la réglementation. Elles s’ajoutent aux 22 qui étaient déjà présentes, soit un total de 25.

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

11 919 demandes reçues, mais seulement 4 427 recevables

4 289 avis, acceptés à 96 % par les opérateurs…

… Coriolis et Free se démarquent encore de la concurrence

Le mobile et la facturation en tête des litiges

Hors forfait et « enrichissements des offres »

Rappel : l'opérateur est libre de modifier ses offres commerciales

Dix recommandations… seront-elles suivies ?

Trois nouvelles fiches pratiques disponibles

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Commentaires (16)


Bonjour,



par rapport aux remarques sur les taux d’acceptation, il serait intéressant de comparer au volume de litiges de l’opérateur et de comprendre si c’est une mauvaise volonté de sa part ou si c’est parce qu’au contraire il a déjà géré correctement les problèmes en amont.



Typiquement, si un opérateur essaie de donner satisfaction à ses clients en direct par son service commercial, seuls les cas les plus problématiques seront remontés à la médiatrice, ce qui peut expliquer dans ce cas des taux d’acceptation moins fort qu’un opérateur qui ne commencerait à donner signe de vie qu’au niveau de la médiation. J’ignore si c’est le cas avec les opérateurs qui se démarquent !


Ces affaires de surfacturations cesseront dès lors qu’une loi interdisant formellement aux opérateurs de modifier les offres commerciales souscrites par les clients sera mise en place. Quel politique pour s’y coller ?



Ce serait moi, ça fait longtemps qu’elle aurait été voté. Et les opérateurs seraient condamnés à verser des centaines de millions d’euros en cas de non-respect. Voir, dissolution de l’entreprise.



Quand on voit les pratiques des escrocs de chez SFR, à tous les étages, ça fait longtemps que j’aurais fait fermer la boîte.


Le problème est toujours le même : ça punirait tout le monde parce que certains abusent. Qu’un opérateur (ou toute autre entreprise d’ailleurs) augmente occasionnellement et raisonnablement le prix de l’abonnement pour prendre en compte l’évolution de ses coûts, c’est pas un problème.
Mais évidemment, il y en a certains (je ne citerai pas de nom mais tout le monde a compris que je parlais de SFR) qui pratiquent régulièrement des hausses très importantes (3 à 4 € sur un forfait à 5 ou 10 €, c’est beaucoup) sous couvert “d’options supplémentaires” et juste après une intense période de recrutement avec un faible tarif.



Le juste milieu pourrait être d’empêcher les modifications des caractéristiques du contrat (genre la quantité de data) et de plafonner les hausses : pas plus de X% par an.



Rowin a dit:


il y en a certains (je ne citerai pas de nom mais tout le monde a compris que je parlais de SFR) qui pratiquent régulièrement des hausses très importantes (3 à 4 € sur un forfait à 5 ou 10 €, c’est beaucoup) sous couvert “d’options supplémentaires” et juste après une intense période de recrutement avec un faible tarif.




Question sérieuse, c’est avéré ce que tu dis ? (augmentation juste après une période de promo). J’avais plutôt l’impression qu’ils s’en servaient pour remettre à jour les forfaits complétement fumés qu’ils avaient vendu à une époque.



Perso j’ai eu droit à la fameuse augmentation après plusieurs années avec un de ces forfaits “fumés”, passant de 3.99e (!) pour 20Go à 7e pour 30Go, je peux pester autant que je veux, dans le fond ils ont raison les bougres : ça reste une très bonne offre. Actuellement chez Sosh c’est le double (14e) pour 40Go.


Je vis ça avec Sosh : j’ai à l’époque souscrit un forfait (appels/sms illimité, 30 Go de 4G) sans engagement à 4,99 € pendant 1 an…. 11 mois après, ils m’ont proposé de rester sur ce forfait pour 7 ou 8 € /mois pendant 1 an… et rebelote l’année d’après en me proposant le forfait à 11,99 €/mois (toujours sans engagement). Et l’enveloppe data est passé à 50 Go en cours de route.
Je savais que le prix était pour 1 an…
J’ai choisi de rester pour le moment…. je verrai ce qu’il propose avant la date anniversaire…. et irai peut-être chez un autre opérateur!


nicopelle

Je vis ça avec Sosh : j’ai à l’époque souscrit un forfait (appels/sms illimité, 30 Go de 4G) sans engagement à 4,99 € pendant 1 an…. 11 mois après, ils m’ont proposé de rester sur ce forfait pour 7 ou 8 € /mois pendant 1 an… et rebelote l’année d’après en me proposant le forfait à 11,99 €/mois (toujours sans engagement). Et l’enveloppe data est passé à 50 Go en cours de route.
Je savais que le prix était pour 1 an…
J’ai choisi de rester pour le moment…. je verrai ce qu’il propose avant la date anniversaire…. et irai peut-être chez un autre opérateur!


Ouais mais ça n’a pas grand chose à voir là, tu avais un forfait limité dans le temps. Le soucis avec SFR généralement c’est que ça concerne des offres qui étaient “à vie”. Donc si on commence à modifier des contrats “à vie”, ça ne veut plus rien dire, d’où le soucis sur le principe… Qu’on te fasse une offre un mois avant la fin de ton contrat actuel, je vois vraiment pas le problème.


Ouais, récemme Red l’a fait. Il avait fait une grosse période de promos avec des tarifs “à vie” très bas (dans les 5€ de mémoire) et 6 mois plus tard, hop, 3€ de majoration.
Alors c’est sûr que le client devait s’en douter un peu, mais ça n’en reste pas moins assez douteux comme méthode, surtout qu’en plus ils accompagnent ça d’une hausse de la quantité de data délirante (et qui ne servira à rien à la majorité des clients) pour pouvoir dire que la hausse de tarif est liée à l’amélioration de l’offre…



https://www.clubic.com/telephone-portable/operateur-telephonie-mobile/sfr/actualite-25325-depuis-plusieurs-jours-sfr-augmente-le-tarif-de-ses-forfaits-a-vie-de-3-euros.html



Clapitti a dit:


Ouais mais ça n’a pas grand chose à voir là, tu avais un forfait limité dans le temps. Le soucis avec SFR généralement c’est que ça concerne des offres qui étaient “à vie”. Donc si on commence à modifier des contrats “à vie”, ça ne veut plus rien dire, d’où le soucis sur le principe… Qu’on te fasse une offre un mois avant la fin de ton contrat actuel, je vois vraiment pas le problème.




Ca me rappelle l’histoire des forfaits “millenium” à l’occasion du passage à l’an 2000….
J’avais “refilé” le mien à ma sœur quand j’ai quitté le pays à l’époque pour ne pas le perdre :-)



Moi je pense surtout que la com’ des opérateurs n’est pas correcte: Trop de gens “découvrent” la hausse inopinément , et se mettent à gueuler au service technique, d’autant plus que les “services” offerts en plus ne leur servent à rien (Une augmentation de 20 à 40Go ne vaux rien si tu consomme pas plus que 1go par mois, et là t’a l’impression de te faire entuber)



rguesdon a dit:


Ces affaires de surfacturations cesseront dès lors qu’une loi interdisant formellement aux opérateurs de modifier les offres commerciales souscrites par les clients sera mise en place. Quel politique pour s’y coller ?



Ce serait moi, ça fait longtemps qu’elle aurait été voté. Et les opérateurs seraient condamnés à verser des centaines de millions d’euros en cas de non-respect. Voir, dissolution de l’entreprise.



Quand on voit les pratiques des escrocs de chez SFR, à tous les étages, ça fait longtemps que j’aurais fait fermer la boîte.




Le deal actuel reste tout de même bon : l’augmentation de la prestation te libère et t’autorise à changer d’opérateur sans contraintes.
D’ailleurs il me semble que cette loi est relativement récente, je crois me rappeler avoir lu l’article sur NextInpact. Comme quoi l’ambiance n’est pas au “verrouillage”.



Dans l’ensemble, les télécoms en France sont bon marchés, concurrentiels et de bonne qualité.



revoir la procédure de souscription des bouquets TV et VOD depuis le décodeur TV en prévoyant diverses mesures d’information : un avertissement préalable obligatoire, une description précise de l’offre, un email de confirmation, un code obligatoire en cas de souscription avec une période de gratuité…




Alors celle là je la valide à 100%.
Les bouquets TV sont un enfer. On se retrouve assez facilement à payer un abonnement netflix par Orange quand on a déjà un abonnement en direct parce qu’on a cliqué par erreur sur le mauvais bouton …


Ma mère était tellement remontée qu’elle a hésité à perdre son temps pour attaquer Orange pour abus de faiblesse parce que ça n’a pas loupé chez deux personnes âgés de ma famille (une tante et ma grand-mère).



Orange appelle pour les faire passer sur la fibre probablement pour des raisons de chiffre vu qu’aucune n’a d’ordinateur donc inutile et leur disant que ça serait moins chère, ma tante accepte du coup sans consulter personne.



Ça a pas loupé, surfacturation de plus de 50 € le mois d’après à cause de leur sale box TV de merde sans mode handicapé/âgé avec Direct2TV verrouillé, ma mère a du se farcir le support plusieurs fois et j’ai foutu un pin sur l’ensemble des achats quand j’ai été mis au courant.



J’aimerais bien une obligation légale pour avoir un mode Direct2TV sans aucun menu et verrouillable par un pin (avec un bouton dédié sur la télécommande pour passer de l’un à l’autre) parce que leur menu à la con là, ça profite de la panique des personnes âgés pour facturer des options comme des porcs.



Et encore, moi j’étais là pour réparer les pots cassés, j’imagine pas les personnes seules.



Après avec la FreeBox Pop c’est “un peu mieux” pour ma grand-mère, quand le truc marche, tu as du Direct2TV (il reprend sur la TV et non pas dans les menus) le problème c’est que la Pop c’est un peu une bouse qui plante et quand ça plante ou déconne, tu te retrouves de nouveau sur le menu à l’allumage au lieu de la TV en direct :transpi:



Pour ma tante, Orange n’était pas capable de downgrader ses offres sans perdre ton numéro de téléphone géographique (et sans te prévenir, sinon j’aurais pu faire une portabilité ailleurs du numéro qu’elle avait depuis 40 ans), on a résilié et dans la maison de retraite il y a encore l’antenne, du coup la TV maintenant c’est par l’antenne et ça va directement sur la chaîne à l’allumage (on à juste transformer son numéro “mobile” en téléphone fixe et maintenant plus de problème).



Rowin a dit:


Ouais, récemme Red l’a fait. Il avait fait une grosse période de promos avec des tarifs “à vie” très bas (dans les 5€ de mémoire) et 6 mois plus tard, hop, 3€ de majoration.
Alors c’est sûr que le client devait s’en douter un peu…




Euh, je ne vois pas pourquoi. Un forfait annoncé « à vie », il est « à vie », sinon c’est une arnaque…


Bah c’est le classique : les CGU disaient “sans condition de durée”, mais ils avaient fait des communications en utilisant le terme “à vie”… Et donc ils s’abritent derrière les CGU.



Après, de manière générale le terme “à vie”, il y a toujours un flou derrière.


Rowin

Bah c’est le classique : les CGU disaient “sans condition de durée”, mais ils avaient fait des communications en utilisant le terme “à vie”… Et donc ils s’abritent derrière les CGU.



Après, de manière générale le terme “à vie”, il y a toujours un flou derrière.


Dans ce cas là, c’est publicité mensongère.


Mihashi

Dans ce cas là, c’est publicité mensongère.


@Mihashi et Rowin
D’après Que Choisir, les opérateurs eux-mêmes se gardent bien d’utiliser l’expression “à vie” ou “sans condition de durée”, que ce soit dans leur CGU ou dans leur communication.
https://www.quechoisir.org/actualite-telephonie-mobile-le-forfait-a-vie-n-existe-pas-n80135/



Mihashi a dit:


Euh, je ne vois pas pourquoi. Un forfait annoncé « à vie », il est « à vie », sinon c’est une arnaque…




“Vous êtes libres de résilier quand vous voulez, nous on est dans notre droit, bisous!”