Les nouvelles offres de Prixtel s’inscrivent dans la continuité des précédentes, avec quelques nouveautés comme l’arrivée de la 5G. Cette année, l’opérateur a décidé de mettre en avant ses travaux sur son empreinte écologique, qu’il promet de compenser intégralement.
Depuis maintenant douze ans, Prixtel se distingue des autres opérateurs de téléphonie mobile sur un point. Il propose en effet des forfaits qui s’ajustent automatiquement (dans une certaine limite) en fonction de votre consommation, le montant de votre facture peut donc varier d’un mois à l’autre.
Si pendant un temps la société prenait en compte le hors forfait, ce n’est plus le cas depuis 2012. Attention donc, dépasser le seuil data ne serait-ce que de 1 Mo entraine la facturation du palier supérieur. Un principe qui s’applique encore aujourd’hui. En ce début d’année, Prixtel fait table rase et lance trois offres qu’il présente ainsi : « plus d'illimités, plus d'internet, plus d'international. Mais toujours flexible, sans engagement, et à petit prix ».
Ils incluent tous des appels, SMS et MMS illimités depuis la France, l’Union européenne et les DOM. La différence se fait donc principalement sur la quantité de data, la prise en charge de la 5G et les prix :
- Le petit : 3 à 10 Go (débit réduit au-delà) de 4G, de 9,99 à 14,99 euros par mois
- Le grand : 20 à 60 Go (débit réduit au-delà) de 4G, de 14,99 à 19,99 euros par mois
- Le géant : 100 à 200 Go (débit réduit au-delà) de 4G et 5G, de 19,99 à 29,99 euros par mois
Prixtel, comme la très grande majorité de ses concurrents, propose une remise la première année : 5 euros de moins par mois. Elle est pour l’instant valable jusqu’au 19 janvier, mais l'opérateur multiplie en général les prolongations. Comme toujours, vous retrouvez ces offres dans notre comparateur et sa version dédiée à la 5G.
Les limites de la modularité
On regrette par contre que l’opérateur n’aille pas totalement au bout de sa démarche en proposant une modularité totale, avec un seul abonnement allant de 3 à 200 Go par exemple. Avec la formule actuelle, les clients sont cantonnés entre deux tarifs séparés de 5 à 10 euros selon les cas.
Un petit consommateur – quelques Go par mois – ayant ponctuellement besoin d’une grosse quantité de data se retrouvera bloqué avec un « fair use » de 10 Go. Au contraire, un autre ayant généralement de gros besoins se trouvera quand même à payer pour 100 Go minimum les mois où il n’utilise que peu son forfait.
D’autant plus dommage que la modularité est mise en avant dans l’aspect « acteur responsable » du numérique qu’affiche Prixtel. Il affirme en effet que son offre ajustable « n’incite pas à la sur-consommation numérique ».
Le géant plus cher que l’ancienne offre Giga Série
Cette découpe en trois forfaits n’est pas nouvelle : elle était déjà de mise sur les précédentes offres qui comprenaient L’essentiel (10 Mo à 200 Mo), Le complet (5 à 50 Go) et Giga Série (50 à 200 Go).
Désormais, L’essentiel n’a plus d’équivalent et le tarif minimum est de 9,99 euros par mois hors promotion (au lieu de 2 euros auparavant) avec 3 Go de data, ce qui correspondait au premier palier de l’ancien forfait Le complet. Pour les gros consommateurs, 100 Go de data sont maintenant facturés 19,99 euros par mois, contre 18,99 euros avec feu la Giga Serie. Pour un euro de plus, l’abonnement Le géant propose néanmoins de la 5G et des appels vers l’Europe, les DOM et l’Amérique du Nord (depuis la métropole).
La hausse est encore plus importante avec 200 Go de data : 29,99 euros par mois avec Le géant (de nouveau avec 5G et appels vers l’étranger), contre 24,99 euros par mois avec l’ancien Giga Série.
200 correspondants et 2h, payant au-delà
Lorsque l’on plonge dans le détail des offres, plusieurs points sont à noter : la data en roaming dans l’Union européenne et les DOM est limitée à 10 Go avec Le petit, contre 15 Go seulement pour le Grand et Le géant.
Autre subtilité, des appels illimités depuis la France métropolitaine vers les fixes d'Europe et DOM, ainsi que les fixes et mobiles d'Amérique du Nord sont inclus avec Le géant. On y apprend aussi que les appels et SMS/MMS sont limités à 200 correspondants par mois et 2h.
Alors que chez certains la communication est coupée en cas de dépassement, Prixtel a choisi une approche différente : au-delà, « facturation au tarif de 0,38 euro TTC/mn ou 0,05 euro TTC/SMS ». Une option à 10 euros par mois permet d’ajouter « 200 correspondants supplémentaires pour vos appels et SMS/MMS ».
Choix du réseau (Orange/SFR) et eSIM au programme
Une autre particularité de Prixtel est de proposer le choix du réseau à la commande : SFR ou Orange, vous recevrez une carte SIM pour le réseau correspondant. Cette fonctionnalité est disponible sur les trois nouveaux forfaits.
Au-delà de la couverture différente entre les opérateurs, cela à une incidence sur les débits maximums : jusqu’à 300 Mb/s chez Orange, contre 593 Mb/s chez SFR. En 5G par contre, c’est la même chose : « jusqu’à 2 Gbit/s dans les zones couvertes en 3,5 GHz et jusqu’à 615 Mbit/s dans les zones couvertes en 2,1GHz ».
Il est possible de changer de réseau par la suite, via une procédure de renouvellement de la carte SIM. Cette option est facturée 10 euros durant la première année, 5 euros les suivantes. Ce tarif est également valable pour le passage d’une SIM à une eSIM. Pour le moment, l’eSIM ne semble proposée qu’en renouvellement, pas pour les nouveaux clients. Nous avons demandé à l’opérateur s’il comptait changer ce point prochainement.
Engagements de Prixtel : forfaits « neutres en CO₂ », mobiles reconditionnés…
Dernière nouveauté, Prixtel annonce que ses forfaits sont « désormais neutres en CO₂ ». L’occasion pour l’entreprise de revenir (lire son manifeste) sur ses actions en faveur de l’écologie ces derniers mois :
« Prixtel gomme depuis 1 an déjà l’empreinte CO₂ liée à son activité et projette une émission nulle de gaz à effet de serre pour l’horizon 2050. Initié en février 2020, le projet de compenser l’intégralité des émissions de CO₂ émises par les clients lorsqu’ils utilisent leur forfait s’est concrétisé en octobre 2020 »
Pour « compenser intégralement les 1000 tonnes de CO₂ émises par Prixtel et par ses clients lorsqu’ils utilisent leur forfait sur l’année 2020 », la société compte planter 8 000 arbres en France entre octobre 2020 et mars 2021. Pour calculer son bilan écologique, elle applique « la méthode "Bilans GES" de l’ADEME ».
Elle publie aussi son résultat : « 774 tonnes de CO₂ sont émises par : l’utilisation des réseaux par les clients [et] le fait de mener à bien sa propre activité ». Dans ses calculs, elle prend néanmoins la valeur de 996 tonnes « afin d'intégrer les incertitudes associées aux estimations ».
Autre point mis en avant sur la partie écologique : les smartphones reconditionnés vendus sur son site (avec un an de garantie et « des accessoires neufs »). L’opérateur s’appuie pour cela sur un partenaire lyonnais : e-Recycle.
Enfin, l’entreprise – qui fête ses 17 ans – en profite pour publier un bilan. Elle revendique 300 000 clients, avec une croissance de 67 % en 2020, pour un chiffre d’affaires de 24 millions, en hausse de 64 % par rapport à 2019.
