Xavier G., un lecteur, nous a adressé cette analyse sous forme de témoignage. Il relate son expérience de « l'état du marché de la musique numérique et de l'offre légale en 2012 ». En fait, cet utilisateur de solutions libres met en lumière la problématique de la territorialité des plateformes de ventes de musique en ligne.
« Ce qui a motivé la rédaction de cet « appel à l'aide numérique », [c’est] la frustration de n'avoir accès, via le Music Store d'Ubuntu One, intégré au système d'exploitation libre GNU/Linux de la distribution éponyme, à quasiment aucun morceau de chanteur / groupe connu, alors que celui-ci est complet en Angleterre, en Allemagne et aux USA, et que toutes mes demandes d'explication (à défaut d'une modification) restent vaines depuis deux ans ».
Ce consommateur relate ainsi le chemin de croix, si ce n’est l’impasse, pour télécharger tel ou tel artiste sur cette plateforme faute des autorisations d’exploitation ou de distribution territoriales. Et l'intéressé de constater comment les oeuvres d'une artiste française sont comme par magie accessibles dès lors qu'on utilise un VPN avec une adresse IP anglaise...
Une problématique qu’on rencontre déjà chez des hébergeurs comme YouTube où des vidéos accessibles outre-Manche ou aux États-Unis ne le sont pas depuis la France. « Allez expliquer à notre fameuse « Mme Michu », chez qui on installe Ubuntu pour sa simplicité, sa fiabilité, l'absence de virus et spywares, que le store intégré au lecteur de musique et facilement paramétrable ne fonctionne pas pour certains artistes, que là il faut aller sur un site web, se créer un autre compte, télécharger manuellement, importer ensuite dans sa bibliothèque musicale, etc... Son petit Kevin va le lui faire, mais sans sortir la Carte Bleue ».
« Le droit d'auteur était censé protéger l'artiste, pas l'éloigner de son public. Je veux pouvoir acheter sur le site / la plate-forme de mon choix, sans verrou numérique / géographique ! » relate-t-il dans ce document (12Mo) publiée sous Licence Art Libre - LAL 1.3.