La médiation entre Google et les éditeurs de presse, qui s’est faite à l'aide des services d'une entreprise privée, va-t-elle être facturée 450 000 euros, dont un tiers sera payé par les contribuables ? C’est en tout cas ce que révèle aujourd’hui Le Canard Enchaîné. Le cabinet Mazars réfute quant à lui ces informations.
Le 16 novembre dernier, le ministère de la Culture et celui de l’Économie numérique annonçaient que Marc Schwartz, associé au sein du cabinet d’audit Mazars, était nommé médiateur dans le cadre du conflit opposant Google aux éditeurs de presse français. Initialement, les deux parties avaient jusqu’au 31 décembre 2012 pour se mettre d’accord, mais un mois supplémentaire de négociations fut finalement accordé aux parties. La suite est connue : le 1er février, le géant de l’internet et les éditeurs de presse se retrouvaient à l’Élysée pour sceller un protocole d’accord portant sur la création d’un fonds de 60 millions d’euros, lequel sera financé par Google.
Marc Schwartz, le 1er février 2013.
Mais aujourd’hui, le médiateur vient réclamer son dû suite à cet « évènement mondial », pour reprendre les termes utilisés à l’époque par le président de la République. En effet, selon les informations du Canard Enchaîné, l’employeur de Marc Schwartz, le cabinet Mazars, aurait facturé ses services à hauteur de 450 000 euros. Cette somme serait divisée équitablement : 150 000 pour l’État, 150 000 pour Google, et 150 000 pour les éditeurs de presse. Comme ça, pas de jaloux...
Si l’on rapporte cette somme au temps qu’a duré cette médiation, cela donne environ 6 000 euros par jour, dont un tiers à la charge du contribuable. Sauf que, toujours selon le Canard, « la Culture et Bercy se sont refusés à acquitter une telle somme, les éditeurs de presse et Google ont aussi négocié à la baisse ».
L’État mettra la main à la poche dans tous les cas
Contacté par PC INpact, Mazars assure que « ces chiffres sont faux ». Le cabinet nous a expliqué que les services de Marc Schwartz et son équipe se décomposaient en réalité en deux parties distinctes. La première concernait directement la médiation, initiée par l’État, entre Google et les éditeurs de presse. Pour cette mission-là, tout le monde mettra la main à la poche, y compris les pouvoirs publics. Mazars a cependant refusé de nous donner le montant de sa facture. La seconde mission consiste quant à elle dans la mise en place de l’accord et du fameux fonds de 60 millions d’euros de Google. Elle fera également l'objet d'une facturation, mais l'État n'y sera pas associé.
Nous avons contacté le ministère de la Culture ainsi que Bercy afin d’en savoir plus, et attendons toujours un retour.
Commentaires (45)
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Oh mon Dieu l’état fout notre argent par les fenêtres !
Quel scoop…
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une question: à quoi servent des politiciens et des technocrates s’il y a besoin de Mazars ?
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Combien il y en a qui sont en train de chercher quel membre du gvt a de la famille chez Mazars ? " />
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D’un autre côté, si le contribuable doit payer 150k pour 60kk… C’est pas forcément mauvais, parce que ces 60 millions, si c’était pas Google c’était nous. Alors… " />
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Mais on a rien demander nous !!
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Ouais enfin 6000€ par jour c’est quand même pas énorme
Par contre que ce soit nous qui payons , ça c’est hénaurme
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Euh un consultant junior d’une boite comme Mazars est facturé pas loin de 1500 euros / jours.
le Marc bidule c’est vraisemblablement pas un junior donc entre lui et son équipe 6k€ / jour c’est pas excessif du tout.
Par contre ce qui serait intérressant serait d’avoir une copie de l’appel d’offre et des délibérations sur le choix du consultant.
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Bordiou !!!! Rien ne change dans leur machine étatique à fric !
Il faut séparer les activités d’Etat d’affaires et celles d’Etat responsable et solidaire. " />
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C’est peanuts ça ! L’Etat va prendre 450K des 60M de Google offert à la presse pour reboucher le trou ! " />
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450 000 Eur pour trouver un type qui aille dire a Google de faire des propositions a la presse française …
J’ai presque plus envie de me lever le matin a l’aube pour aller bosser et toucher ne serais-ce que 1/1000eme de ce montant.
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moi c’est pas sa famille que je voudrais voir c’est comment un mec peut bosser sans avoir signe de contrat et reclamer apres le prix de sa prestation… devis, contrat appel d’offre…
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Écartez bien monsieur.
Notre gros accord arrive !
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même si c’était la presse qui payait ça reviendrait au même, puisque la presse, ou au moins l’IPG qui est la seule concernée par l’accord (pour l’instant), est massivement subventionnée par l’Etat.
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C’est si cher que ça pour régler un conflit aussi important ?
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Il est beau le changement ! " />
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“ENS, Polytechnique ou INP”
Euh… Tu compares l’ENS et l’X à INP là ? " />
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Vous avez bien entendu vu la forme interrogative dans le titre et lu l’article qui affirme d’une part que l’État a refusé de payer le prix demandé pour la médiation, et d’autre part que les 450k recouvrent d’autres prestations qui ne sont pas du tout à la charge de l’Etat ?
A voir certains commentaires, non.
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450 000 € pour rapporter 60 millions ça fait pas chère. Par contre la facture devrait aller à eux qui touchent les 60 millions pas aux français!!!!
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Si la Presse n’était pas dans la panade, tout ceci ne serait jamais arrivé. Faut toujours trouver des solutions d’urgence pour financer une baisse de l’activité économique et finalement c’est pas plus mal que ce soit une grosse boite comme Google qui mette au bassinet.
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Les cabinets de consulting c’est vraiment LA plaie moderne, ça vit en parasite sur le dos de tout le monde en vendant du vent à des prix indécent.
Perso je considère que les gens qui ont absoluemnt besoin de faire appel aux services de ce genre de guignols pour être capable de prendre les décisions incombant à leurs fonctions sont tout simplement incompétents et devraient être reclassés à des postes seyant mieux à leurs capacités limitées.
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