Les abonnements et déploiements de la fibre ne connaissent pas la crise

Les abonnements et déploiements de la fibre ne connaissent pas la crise

Contrairement à ma petite entreprise…

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Sébastien Gavois

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Internet

04/12/2020 9 minutes
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Les abonnements et déploiements de la fibre ne connaissent pas la crise

En France, 9,2 millions d’abonnements Internet passent par la fibre, sur 22,2 millions de lignes éligibles. L’Arcep fait le point sur la situation, avec une attention particulière sur les zones AMII et AMEL. L’Autorité en profite pour annoncer les deux premiers statuts de « zone fibrée » et mettre à jour son moteur de recherche Ma connexion Internet.

Chaque trimestre, l’Arcep publie un observatoire des déploiements des réseaux sur le fixe, avec une attention particulière sur la fibre optique. Pour rappel, le Plan France Très Haut Débit (THD) prévoit d’apporter une couverture de 30 Mb/s minimum à l’ensemble des foyers d’ici 2022, avec 80 % minimum en fibre optique.

Avec la pandémie et les mesures de confinements, cette année 2020 est très particulière, même si les quatre opérateurs s’en tirent bien. Au deuxième trimestre, le gendarme des télécoms expliquait qu’il ne semblait « pas avoir eu d’impact sur la croissance du nombre d’accès à haut et très haut débit et sur la conversion des abonnés à la technologie FTTH ». Qu’en est-il au troisième ? 

La machine est repartie de plus belle, et les trois mois ont été « marqués par une progression record de l’adoption de la fibre optique (FTTH) et une poursuite des déploiements à un rythme élevé ». Le régulateur en profite pour dévoiler les deux premières « zones fibrées » dans lesquelles il n’est plus obligatoire d’installer des lignes téléphoniques en cuivre dans les constructions neuves. Il améliore aussi son site Ma connexion internet. 

FTTH : 1 million d’abonnements et 1,4 million de prises

Après avoir franchi le cap des 30 millions d’abonnements au haut et très haut débit fin juin, on est désormais à 30,259 millions, toutes technologies confondues. 13,563 millions sont des abonnements dits très haut débit – à plus de 30 Mb/s – dont 9,249 millions en fibre optique (FTTH). Le THD est toujours le principal moteur de la croissance (+ 938 000), tout particulièrement la fibre avec 944 000 abonnements de plus en trois mois, tandis que le haut débit est en baisse de 722 000. Au final, le delta est positif avec 216 000 abonnements haut et très haut débit supplémentaires.

Le premier confinement a nettement augmenté l’utilisation du numérique dans certains foyers, qui ont pour certains dû sauter le pas vers le FTTH. Quand on est plusieurs à la maison, avec des usages divers (streaming, visioconférences, jeux, upload…), on est quand même bien plus à l’aise avec de la fibre optique que du xDSL. Pour rappel, les réseaux ont pour leur part tenu le choc.

Le déploiement des réseaux en fibre optique de bout en bout a continué avec un rythme du « toujours soutenu » : 1,4 million de lignes, soit le deuxième meilleur trimestre depuis le début du plan France THD. Sur les trimestres précédents, il était question de 1,3 et 1,2 million de lignes, soit un total de 3,9 millions sur les neuf premiers mois de 2020. En 2019, 4,8 millions de prises étaient déployées, cette année est donc bien partie pour battre le record, d’autant que le dernier trimestre de l’année est généralement plus élevé que les autres. 

  • Arcep déploiement fibre Q3 2020
  • Arcep déploiement fibre Q3 2020
  • Arcep déploiement fibre Q3 2020
  • Arcep déploiement fibre Q3 2020

Un « rythme insuffisant » et des disparités en zones très denses

Les déploiements sont par contre assez inégaux en fonction des zones. Dans les ZTD (Zones Très Denses), l’Arcep regrette qu’« un rythme insuffisant s’est installé depuis de nombreux trimestres ». Cet été, le bilan est de 102 000 nouvelles prises en trois mois, et 301 000 depuis le début de l’année. De 6 millions de locaux couverts fin juin, on passe ainsi à 6,1 millions fin septembre. 

De plus, « il existe une forte disparité dans l’avancement du déploiement dans les zones très denses ». Paris et Lyon sont à 95 et 94 % de couverture, tandis que Toulouse, Nice, Montpelier et Bordeaux dépassent les 80 %. Par contre, Lille n’est qu’à 46 %, Marseille à 65 % et Nantes à 66 % ; des écarts très importants.

On retrouve une situation similaire au niveau des départements. Alors que le taux moyen national est de 83 %, le Nord et le Puy-de-Dôme sont à 49 % seulement, la Seine-Maritime à 59 %, le Vaucluse à 60 %, etc. Ils sont seize en tout à être sous la moyenne nationale. 

Arcep déploiement fibre Q3 2020Arcep déploiement fibre Q3 2020

1,3 million de lignes supplémentaires dans les zones moins denses 

Dans les zones moins denses d’initiatives privées, les déploiements vont bon train avec 11,5 millions de locaux éligibles, soit un million de plus qu’au précédent relevé. Sur les RIP – les fameux Réseaux d’Initiative Publique – 4,6 millions de lignes sont raccordables au FTTH (+300 000), dont 1,6 million dans des communes rurales et 0,6 million dans celles en montagne.

Voici un rapide résumé de la situation, avec le pourcentage de couverture en se basant sur les données INSEE : 

  • Zones très denses : 6,1 millions de locaux (+0,1 million), soit 83 % (+1 point)
  • Zones moins denses d’initiative privée : 11,5 millions de locaux (+1 million), soit 73 % (+8 points)
  • Zones moins denses d’initiative publique : 4,6 millions de locaux (+0,3 million), soit 27 % (+2 points)
  • Total : 22,2 millions de locaux (+1,4 million), soit 68 % (+3 points)

Pour arriver aux 80 % de fibre en 2022, il faut donner un coup d’accélérateur sur les zones moins denses d’initiative publique qui représentent le plus gros foyer de prises, avec le plus petit nombre de déploiements actuellement.

Sur les 22,2 millions de lignes éligibles, le régulateur ne dénombre que 9,2 millions d’abonnés (la répartition dans les différentes zones n’est pas précisée). Dans la pratique, 42 % des locaux éligibles à la fibre en profitent.

L’Autorité précise que son observatoire est pour le moment incomplet : « les chiffres de mutualisation des réseaux » et « la mise à jour de cartefibre.arcep.fr avec les données du 3e trimestre » sont encore en cours de production ; elles interviendront dans le courant du mois de décembre.

Arcep déploiement fibre Q3 2020Arcep déploiement fibre Q3 2020

Le respect des engagements en zones AMII et AMEL

Cet observatoire est l’occasion de faire un point d’étape sur le contrôle du respect des engagements d’Orange et de SFR dans les zones « AMII » (appel à manifestation d’intention d’investissement), avant l’échéance de fin 2020 : « À la fin du troisième trimestre 2020, environ 72 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 82 % de ceux dans les communes sur lesquelles SFR s’est engagé ont été rendus raccordables ».

Le gendarme donne donc rendez-vous le trimestre prochain pour « quantifier précisément le niveau d’atteinte des objectifs par les opérateurs ». Comme nous l’avons déjà indiqué, il rappelle que « la production de nouvelles lignes FTTHH est habituellement très élevée » durant les trois derniers mois de l’année. Les délais seront-ils tenus ? Réponse dans trois mois.

Arcep déploiement fibre Q3 2020Arcep déploiement fibre Q3 2020

Le suivi des engagements s’étend désormais aux déploiements de fibre souscrits par des opérateurs auprès de collectivités, et donc dans le cadre des AMEL (Appels à Manifestation d'Engagements Locaux). Ils sont au nombre de dix, avec quatre opérateurs d’infrastructures :

  • Altitude en Côte d’Or et dans les Landes
  • Covage en Saône-et-Loire et en Savoie
  • Orange dans le Lot-et-Garonne, en Haute-Vienne ainsi qu’en Vienne et Deux-Sèvres
  • SFR en Alpes de HauteProvence, Hautes-Alpes et Bouches-du-Rhône, Eure et Loire ainsi que Nièvre

Pour le moment, c’est le calme plat et la plupart des indicateurs sont à 0. Le plus « élevé » est SFR en Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes et Bouches-du-Rhône avec moins de 50 000 locaux raccordables, pour un objectif de 150 000 fin 2020. Sur les tableaux on peut voir que certains « objectifs locaux raccordables » sont très loin d’être tenus.

  • Arcep déploiement fibre Q3 2020
  • Arcep déploiement fibre Q3 2020
  • Arcep déploiement fibre Q3 2020

Deux « zones fibrées », le cuivre peut y mourir

L’Arcep délivre ses deux premières attributions du statut « zone fibrée ». Son but est de « qualifier les territoires où le réseau en fibre optique à très haut débit est entièrement déployé et opérationnel », ouvrant la voie « à une migration de masse du réseau cuivre vers la fibre ».

Ce statut est important, car il met « fin dans la zone concernée à l'obligation d'installation des lignes téléphoniques en cuivre dans les constructions neuves, qu’il s’agisse de maisons individuelles ou d’immeubles groupant plusieurs logements ou locaux à usage professionnel ».

Voici les deux heureux élus : 

Le site Ma connexion Internet s’améliore

Enfin l’Autorité a mis à jour son site Ma connexion Internet. Lancé en bêta en avril, ce moteur de recherche cartographique permet d’obtenir la liste des FAI et technologies disponibles à votre adresse. Un appel à contribution avait été lancé dans la foulée. Cette nouvelle mouture prend en compte les retours et ajoute « de nombreux opérateurs locaux, l’enrichissement de l’affichage des cartes et une meilleure fiabilité des données ». Les données ont été mises à jour au passage, elles sont désormais datées du 31 mars 2020.

L’Autorité rappelle que Ma connexion Internet est toujours en bêta et que les travaux continuent. Elle prévoit de publier une version « plus complète et plus fiable » du site au printemps 2021.

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

FTTH : 1 million d’abonnements et 1,4 million de prises

Un « rythme insuffisant » et des disparités en zones très denses

1,3 million de lignes supplémentaires dans les zones moins denses 

Le respect des engagements en zones AMII et AMEL

Deux « zones fibrées », le cuivre peut y mourir

Le site Ma connexion Internet s’améliore

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Commentaires (20)



Pour rappel, le Plan France Très Haut Débit (THD) prévoit d’apporter une couverture de 30 Mb/s minimum à l’ensemble des foyers d’ici 2022, avec 80 % minimum en fibre optique.




Donc 20 % potentiellement en câble ou autre. L’usager non fibré peut toujours attendre, d’autant plus s’il habite en Z.T.D. et que ce minimum est déjà atteint via une technologie disponible (câble, par exemple). Dommage que cette prévision ne soit pas plus contraignante, par exemple en imposant un seuil, tant sur le débit montant que sur le débit descendant.


Le ping aussi est important, tu peux avoir un débit de 30Mbps, si tu as un ping de 500ms ça risque de piquer pour certains usages, notamment avec le télétravail et compagnie.


En fait , on voit que les zones AMII commencent à avancer maintenant que les ZTD sont terminées (ou quasiment), notamment par déplacement des techniciens.
C’était prévisible, et même légitime, mais ça corresponds pas à ce qui avait été promis à l’époque, à l’ouverture des zones AMII : A l’époque, de nombreuses personnes avaient fustigé la “vitrification” de ces territoires en AMII, et c’est bien ce qui s’est passé : Les RIP de campagne ont avancés plus vite, sous l’impulsion de la commande publique tant décriée.



La dessus, l’ARCEP a été très légère en n’imposant pas de cadre contraignant à ces FAI à l’époque.
(Il faut dire que ces territoires étaient censé avoir de l’ADSL performant, ce qui en pratique était très variable selon les cas).


Attendez, on découvre que le déploiement d’un réseau partout sur le territoire demande à être piloté et dirigé par la commande publique !



Ben ça alors, les zones denses (et donc lucratives) fibrées presque entièrement avant de voir les zones moins denses ? Nan, les opérateurs sont pas comme ça.



Ce monde de bisounours qui gouvernent… Un réseau, comme celui d’électricité ou de téléphone, c’est un projet national avec un déploiement national par une entreprise nationale. Ensuite on loue les lignes aux opérateurs privés.


Pas forcément bisounours, à l’époque il y avait un débat technique qui justifiait des différences dans le déploiement, on s’ennuyait pas autant je pense…



linkin623 a dit:



Ben ça alors, les zones denses (et donc lucratives) fibrées presque entièrement avant de voir les zones moins denses ? Nan, les opérateurs sont pas comme ça.




C’est ça qui est drôle : C’est même pas forcément le cas !
En ville, jusqu’à ce que les opérateurs “forcent” le changement chez leurs clients (cad ne les rendent plus éligible en *DSL si ils sont éligible FTTH, ce qui était au début interdit par l’ARCEP) , ils avaient en ville 10% d’appétence. Bah oui : Les gens étaient en ADSL/VDSL2, ça marchait, pourquoi changer & payer plus cher & prendre de risque qu’un tech salope le logement (souvent loué) ?
En plus en ville les couts de déploiement sont pas négligeable : Complexité d’installation dans l’ancien (routes pavés, bâtiments classés).



Dans la campagne tu largues tout sur des poteaux en en changeant 34 au passage, et t’a 70% d’abonné direct même à 50€/mois (les 30% qui restent c’est mami qu’a pas d’ordi et un téléphone fixe). En plus tu fermes des NRA vu que tu peux regrouper.



Mais bon, il y a une question de prestige, et puis l’ARCEP a aussi sa part de responsabilité en exigeant un taux de couverture éligible plutôt qu’un taux d’abonnement. Dans ce cas c’est sur que c’est plus simple de viser les villes, même sans abonnés effectifs.




Ce monde de bisounours qui gouvernent… Un réseau, comme celui d’électricité ou de téléphone, c’est un projet national avec un déploiement national par une entreprise nationale. Ensuite on loue les lignes aux opérateurs privés.




Ca aurait été sympa, mais d’une je suis pas 100% sur qu’en France on sache gérer ce genre de projets nationaux désormais - trop de parasites à tous les niveau sur les gros projets indus, ya qu’a voir les centrales - , et aussi le facteur temps n’aurait pas été le même - le réseau téléphonique a mis presque 40 ans pour être déployé partout.
J’ai pas plus confiance dans le public que dans le privé, pour le coup, à ce niveau.


Je suis de loin le déploiement dans ma région (Bretagne) via le site megalisbretagne mais j’ai du mal à saisir comment sont déployés et placés les NRO.



Ils arrivent en remplacement des NRA ? Dans le même local ?



Même si la structure communique en transparence avec une carte de déploiement etc.. je trouve que pour les détails de genre ça montre peu de choses.



Surtout que, de base, le déploiement aérien des lignes je trouve ça assez risqué vu les tempêtes, mais je pinaille peut être.



aldebourg a dit:


Je suis de loin le déploiement dans ma région (Bretagne) via le site megalisbretagne mais j’ai du mal à saisir comment sont déployés et placés les NRO.




Je ne suis pas en Bretagne mais chez moi ils semble qu’ils suivent des tracés de fibres déjà mises en place par d’autres entités (sociétés d’autoroute, opérateurs locaux destinés aux professionnels et établissements publics, fibrage récent de NRA-HD). Il se trouve que je suis dessus et ils viennent de terminer l’installation, pour un petit hameau de de 200 habitants alors qu’à 10 km à la ronde il n’y a rien de prévu avant 2 ans.




Ils arrivent en remplacement des NRA ? Dans le même local ?




Ensuite au niveau très local (derniers centaines de mètres), ils utilisent ce qu’ils peuvent : locaux téléphonique (sans forcément de NRA dedans) ou électrique, gaines et poteaux téléphoniques ou électrique.




Surtout que, de base, le déploiement aérien des lignes je trouve ça assez risqué vu les tempêtes, mais je pinaille peut être.




Pas spécialement, ce sont les mêmes risques que pour le téléphone, avec la même organisation du réseau et les mêmes solutions en cas de problème, connues depuis longtemps. Et une fibre prévue pour de l’aérien a une armature métallique autour, plus une bonne gaine, et est donc aussi solide qu’un câble téléphonique, et il y a plus de chance qu’elle se détache du poteau plutôt que de casser.



(quote:1841566:Kazer2.0)
Le ping aussi est important, tu peux avoir un débit de 30Mbps, si tu as un ping de 500ms ça risque de piquer pour certains usages, notamment avec le télétravail et compagnie.




Certes mais à part passer par du satellite (je sais plus si c’est considéré comme du THD ou non), tu n’auras jamais de pings de cet ordre. Le deuxième pire pour ce genre d’utilisation étant le réseau mobile, quelle que soit la génération, à cause des sautes de pings et des trous de plusieurs secondes (d’où mon scepticisme sur une news récente de cloud gaming en 5G).



Inodemus a dit:



Pas spécialement, ce sont les mêmes risques que pour le téléphone, avec la même organisation du réseau et les mêmes solutions en cas de problème, connues depuis longtemps. Et une fibre prévue pour de l’aérien a une armature métallique autour, plus une bonne gaine, et est donc aussi solide qu’un câble téléphonique, et il y a plus de chance qu’elle se détache du poteau plutôt que de casser.




Vu que je suis raccordé en aérien, j’ai vu comment c’est fait : ce n’est pas une armature métallique, c’est du kevlar. C’est quand même bien costaud.



OB a dit:



Ca aurait été sympa, mais d’une je suis pas 100% sur qu’en France on sache gérer ce genre de projets nationaux désormais - trop de parasites à tous les niveau sur les gros projets indus, ya qu’a voir les centrales - , et aussi le facteur temps n’aurait pas été le même - le réseau téléphonique a mis presque 40 ans pour être déployé partout. J’ai pas plus confiance dans le public que dans le privé, pour le coup, à ce niveau.




Des parasites au sens propre ? :mdr:



Costaud mais lent à réparer en rase campagne.


Je regrette que l’on ne parle pas des DOM/TOM!!



Certains territoire ont taux à faire palir beaucoup de départements de métropole.


Totalement !



Je bosse avec l’académie de Martinique, tous les collèges / lycées sont fibrés et ils vont attaquer les écoles bientôt. C’est peut-être les seuls à mettre sur pied un plan numérique dans le bon sens.



Bon.. Malgré ça, toutes les connexions sont encapsulées dans un tunnel VPN Renater vers la métropole, avec un débit de 100Mbps pour toute l’ile… Ste blague.


EUne info connexe sur les comportement de voyous des sociétés sous-traitantes des FAI Fibre chargés des branchements des nouveaux clients fibre.
Sur un groupe Facebook relatant dans ma commune tout ce qui concerne les connexion internet, les témoignages s’accumulent concernant des techniciens qui débrancheraient des fibres de FAI concurrents pour brancher les nouveaux abonnés du FAI qui les envoie.
Il semblerait que ce comportement se reproduirait quel que soit le FAI mandataire du sous-traitant.
L’explication est sans doute qu’il n’y aurait pas assez de prises fibre dans les armoires de brassage dont dépend la commune.



Ces témoignages se sont accumulées depuis que des coupures brutales et de plusieurs jours se sont multipliées ces derniers temps.


Donc on a le choix entre https://maconnexioninternet.arcep.fr/ qui fonctionne avec des données obsolètes. Ou https://cartefibre.arcep.fr qui ne fonctionne pas mais dont les données sont à jour (les points représentant les adresses ne s’affichent plus depuis des mois)


Je les vois bien les points de chaque bâtiment dans les zones ou il y a de la couverture fibre : https://cartefibre.arcep.fr/


xillibit

Je les vois bien les points de chaque bâtiment dans les zones ou il y a de la couverture fibre : https://cartefibre.arcep.fr/


Pas chez moi, le navigateur se plaint dès que j’arrive au bon niveau de zoom :




WebGL warning: texImage: Alpha-premult and y-flip are deprecated for non-DOM-Element uploads.




Fennec72 a dit:


EUne info connexe sur les comportement de voyous des sociétés sous-traitantes des FAI Fibre chargés des branchements des nouveaux clients fibre. Sur un groupe Facebook relatant dans ma commune tout ce qui concerne les connexion internet, les témoignages s’accumulent concernant des techniciens qui débrancheraient des fibres de FAI concurrents pour brancher les nouveaux abonnés du FAI qui les envoie. Il semblerait que ce comportement se reproduirait quel que soit le FAI mandataire du sous-traitant. L’explication est sans doute qu’il n’y aurait pas assez de prises fibre dans les armoires de brassage dont dépend la commune.




C’est un problème récurrent.



En gros, sur chaque armoire il y a (au moins) un faisceau de 36 fibres qui arrive du NRO.
Chaque opérateur peux tirer sa fibre, mais le plus souvent c’est plus simple & plus rapide de louer l’une de ces 36 fibres à l’opérateur d’infrastructure.
Chacune de ces 36 fibres peux “porter” jusqu’à 64 clients via un splitter installé dans l’armoire . Chaque splitter est dédié à un seul opérateur.



(Ce splitter est requis pour chaque opérateur et explique souvent pourquoi les opérateurs sont pas forcément présent à toute les adresses).



L’installation des splitters est une opération assez longue , est n’est pas fait par les technicien de raccordement, mais par les techniciens des opérateurs. Du coup il arrive souvent que , effectivement, lorsqu’un technicien de racco arrive il n’y ait plus de place sur le splitter, et il débranche un autre client pour brancher le sien - car lui est payé au racco réussi.



Normalement le technicien est censé abandonner le racco & remonter l’info à l’opérateur. Sauf que dans ce cas le technicien n’est pas payé pour le boulot qu’il a fait (le racco) . Et que les opérateurs sont pas souvent très pressés d’aller installer les splitters (Surtout qu’il y a des manip à faire coté NRO aussi)



Pour moi, si les techniciens sont indélicat, je trouve que les opérateurs aussi : Ils savent combien d’abonné ils ont par splitter, et pourtant ils continent d’engranger des abonnements alors qu’ils peuvent savoir que ces nouveaux abonnés sont pas raccordable.
Là les techniciens de racco, déjà pas super bien payés sont envoyé “gratuitement” sur des racco qu’ils pourront pas terminer, et ce sciemment.



Après, il y a aussi des tech qui salopent les armoires, j’ai même entendu parler de “guerres de tech” sous fond de trafics divers. Et beaucoup de manque de formation aussi.



Mais bon, je trouve assez dérangeant de toujours rejeter les fautes sur le maillon le plus bas de la chaîne de valeur sans se préoccuper des causes. C’est le cas partout, pas seulement dans la fibre d’ailleurs.


Ces débranchements sauvages me rappelle l’époque de la libération de la boucle locale… à ce moment-là, le concept d’écrasement de ligne était apparue, par vengeance de techniciens historiques contre les nouveaux opérateurs.



Il y a autre chose que je trouve agaçant avec cette fibre, c’est la restriction très forte de l’offre.
Exemple perso: abonné Free fibre, j’ai déménagé.
Ma maison a la fibre, mais je n’ai le choix que entre SFR (qui a posé la fibre, mais qui a «oublié» d’identifier la prise, donc, boulot d’identification à refaire…) et Orange.
Là, suite à mon déménagement je suis revenu à l’ADSL: ça fait un mois que je me prépare à fêter le passage à l’an 2000 tellement la connexion est pourrie (éteindre la TV pour surfer, mais 1 PC/téléphone à la fois, vidéos 480p max, perte de lien plusieurs fois par jour, 80ko/s le vent dans le dos et par beau temps: j’ai vraiment l’impression d’être revenu en 1999.
Donc, retour à la fibre, quand ce sera possible (un mois de délai pour qu’un technicien vienne s’apercevoir qu’il est venu poser une fibre qui existe déjà). Mais le choix n’est possible que entre 2 opérateurs (et leurs sous-offre soit-disant moins cher mais en réalité vu les promos, ce n’est pas vrai) en ligne.
C’est devenu pire que la téléphonie, niveau choix.
(mais au moins, j’ai le choix, c’est déjà ça!)


“Les données ont été mises à jour au passage, elles sont désormais datées du 31 mars 2020.”
Donc ne sont pas à jour, tout comme https://cartefibre.arcep.fr/



Mais ce n’est pas grave, en pleine agglomération rouennaise, Rouen sud, mon bâtiment n’est toujours pas raccordé.