Ce matin, l'hébergeur roubaisien évoquait l'arrivée d'une nouvelle offre Hosted Private Cloud basée sur Anthos et une alliance stratégique avec l'américain dans leur approche multi-cloud.
Maxime Hurtrel, responsable de ce produit chez OVHcloud indique dans nos commentaires que l'entreprise « est particulièrement contente de proposer ici une façon inédite de consommer la stack Anthos ». Cette première s'explique par le fait que cela concerne « à la fois le data plane (les machines qui hébergent les données et softwares du client) mais aussi le control plane (API, couches d'orchestration, observabilité...) [qui] seront déployées et gérées par nos équipes ».
Il précise qu'Anthos est « essentiellement un service Kubernetes + un service mesh (qui permet de gerer tes differents applications et faire facilement des choses comme de l'A/B testing, de la montée de version transparente etc) et un CaaS/FaaS (cloud run) qui permet de faire tourner des fonctions à la demande (comme un cron ou via un bus d'événements) » qui devrait prochainement s'enrichir « d'autres briques de services managés », sans livrer plus de détails.
Il ajoute que « dans ce partenariat google se positionne donc comme un éditeur de software à qui nous payons évidemment des licences, et le service est fourni à 100% par OVHcloud au client final, ce qui permet de ne pas être exposé aux lois américaines relatives aux fournisseurs cloud de droit américain ».
Interrogé sur le sujet, Scaleway semble méfiant face à un tel choix de son concurrent. L'entreprise y voit une stratégie « astucieuse » alors que « s'élève la conscience citoyenne de la trop forte dépendance technologique auprès d'acteurs extra-territoriaux ». Cette recherche « d'alliance avec des acteurs locaux » de la part de Google lui apparaît « presque nécessaire pour rester dans la course ». Mais le français se désespère de voir, un acteur très impliqué dans des initiatives européennes telles que Gaia-X jouer le jeu.
« Malheureusement, les acteurs locaux qui se livrent à de tels partenariats risquent fort de se retrouver en bas de la chaîne alimentaire sans pouvoir bénéficier de la forte valeur ajoutée liée à l'écosystème de développement logiciel, et au final ne porter que le risque financier de l'infrastructure sous-jacente sans les avantages ni la relation essentielle avec les développeurs » conclut Scaleway.
Commentaires (15)
#1
Une dépendance de plus à Google. On refait le décompte du nombre de services Google ?
La souveraineté numérique, si même OVH lâche sur le sujet, c’est pas gagné :(
#1.1
La souveraineté numérique doit être un objectif à long terme. Pas une contrainte que tu t’imposes sur le court terme. On a du retard il faut le rattraper de manière pragmatique. Par exemple, c’était un non sens de pas utiliser les API Apple/Google pour Stop Covid.
#2
control plane
#3
Il y a un bouton pour signaler les erreurs ;) Corrigé néanmoins
#3.1
Je sais bien pour le bouton de signalement d’erreur mais en l’occurrence l’article n’a pas d’erreur : c’est le commentaire du PO OVH que vous citez qui a une erreur. A mon sens il faut le garder tel quel avec un petit “sic” peut être ?
#4
Juste remarque de Scaleway
#5
My typo , my bad ;)
#5.1
Dans tous ces choix (anthos, rancher, openshift à un certain niveau, …), pourquoi prendre Google ?
En plus, Anthos impose, me semble-t-il, d’avoir une gestion partielle par GKE .
A côté, openshift reste largement opérable en 100% autonomie.
(rancher, je ne connais pas assez bien mais il me semble aussi un concurrent tout à fait pertinent)
Est-ce que vous pensez élargir le produit à terme ? Si Anthos n’est que le 1er d’une future liste, c’est bcp plus intéressant
#5.2
La dépendance à GKE est vraie pour lkes manière actuelles de consommer Anthos (multicloud, on prem) mais ne le sera pas dans cette nouvelle offre, pour laquelle OVHcloud déploie son propre control plane pour chaque client de cloud privé.
A coté de ce private cloud Anthos, nous continuons à proposer notre private cloud vmware, et mes collgues travaillent à l’ajout de Tanzu managé (deja possible en self install sur notre vsphere managé). Le deal avec Google est non exclusif, et nous allons par exemple aussi proposer très prohcainement un cloud privé Nutanix (incluant Karbon) etc. On ne s’interdit pas de le faire avec d’autres.
#6
Pour le commentaire de Scaleway, si ils ont une solution de governance plane permettant d’unifier la gestion de multiple cluster K8s qui se baserait sur un engine qui est pas celui de Google, qu’ils sortent du bois, y’a un marché.
Et si tu veux être indépendant, oublie tout ce qui est proche du CNCF. Parce que venir râler à l’indépendance quand on utilise des outils dont le développement est financé à 100% par les acteurs dont on se réclame indépendant, c’est mignon 5min.
#7
Pour résumer, Anthos c’est l’approche de google de fournir des clusters managés via un meta-control-plane (le control plane restant celui de kubernetes).
L’enjeux c’est simplifier l’appropriation des clusters en mode “full packagé” rapidement accessible.
C’est la même approche que Rancher 2.5+fleet qui pour l’instant gère surtout AWS en full managé (et doit sortir d’autres cloudeurs). Citons Azure ARK ou autre histoire d’avoir d’autre noms. Tous ne répondent pas de la même façon au packaging/meta plane.
Le service-mesh au final c’est juste du istio, rien d’inhabituel.
Tout ceci rentre dans les problématique d’entreprise de gestion de parc kubernetes à l’échelle. Mais tout cela mériterai un article (clin d’oeil, clin d’oeil)
#7.1
https://www.nextinpact.com/blog/30389/108633-et-si-vous-ecriviez-pour-next-inpact-ou-inpact-hardware ?
#7.2
c’était déja fait, c’est un vieux sujet. Le clin d’oeil est bien arrivé à qui de droit ;)
#7.3
Si jamais y’a besoin d’un relecteur sur ce genre de sujet … 🙋 :)
#7.4
Une partie est sur le forum. Présentation docker/kubernetes samedi semaine prochaine sur le discord.