La DGSE peine à recruter ses futurs maîtres espions en informatique

La DGSE peine à recruter ses futurs maîtres espions en informatique

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Jean-Marc Manach

Publié dans

Société numérique

21/10/2020 15 minutes
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La DGSE peine à recruter ses futurs maîtres espions en informatique

La DGSE, qui n'a de cesse de recruter des ingénieurs informaticiens, déplore qu'aucun candidat n'ait été admis, cette année, au concours pour l'accès à son corps des « attachés » (ceux-là même qui sont destinés à occuper les niveaux hiérarchiques les plus élevés) dans la spécialité « Sciences et techniques – informatique ».

Sur son profil LinkedIn, la DGSE n'a de cesse de recruter, au point d'avoir initié une véritable « opération de séduction », vu ses besoins, notamment en termes d'ingénieurs informaticiens. L'une de ses dernières offres d'emploi recherche ainsi un ingénieur logiciel cyber chargé de concevoir des « systèmes de communication clandestins à fort niveau de sécurité ». De quoi potentiellement faire rêver les amateurs du Bureau des légendes, la série télé qui l'a revigorée.

Ses petites annonces finissent quasiment toutes par rappeler que « notre culture, basée sur l'innovation, vous laissera la liberté de proposer et d'essayer de nouveaux concepts. Vous serez entouré d’experts dans le domaine, pourrez bénéficier de formations externalisées pour développer vos compétences et pour contribuer quotidiennement à la sécurité de nos concitoyens ». De quoi challenger les ingénieurs en quête de défis professionnels. 

Sur son site web, la DGSE précise qu'« à ce titre, elle mène une politique volontariste et nécessaire d'excellence technique : la taille importante des équipes ainsi que leur renouvellement naturel entraînent un besoin permanent d'ingénieurs et de techniciens de talent, de tout horizon et de tout âge, maîtrisant les techniques ou technologies du moment et dotés d'un véritable appétit d'apprendre ».

De quoi espérer pouvoir attirer des contractuels qui, en contrepartie d'un salaire potentiellement moindre que dans le privé, pourront par contre et par la suite espérer pouvoir gagner plus et mieux, comme l'expliquait la DGSE elle-même en 2011 :  « Nos contractuels apprennent vite qu’ils peuvent valoriser sans peine leur expérience au bout de trois ou six années passées chez nous. Ils ont en outre la possibilité, assez récente, de faire miroiter l’estampille DGSE en bonne place sur leur curriculum vitae. » 

Sur son LinkedIn, la DGSE fait aussi de la retape pour ses concours administratifs de recrutement de fonctionnaires qui, pour le coup, font bien moins rêver. Qui aspirerait en effet à devenir « secrétaire administratif spécialisé », « adjoint administratif » ou « contrôleur spécialisé », du nom des corps de fonctionnaires civils du « Service », de « la Centrale » ou de la « Boîte », comme le surnomment en interne ses employés ?

Son dernier appel, intitulé « Devenez attaché » et illustré d'une enfilade de tables scolaires bien rangées et numérotées, était même plutôt déprimant.

 

Le corps des « attachés » réunit les fonctionnaires de catégorie A, recrutés à bac +3 ou 4, « chargés des fonctions de conception, d'expertise, de gestion ou de pilotage d'unités administratives ou spécialisées », et destinés à occuper les niveaux hiérarchiques les plus élevés. 

Le rapport du jury du concours externe 2019, que la DGSE vient de mettre en ligne, précise que le nombre total de places offertes était de 29, dont 15 en géopolitique, 8 en « langues et civilisations » (4 en arabe, plus 2 en russe et en farsi), 3 en « administration générale » et 3 autres en « sciences et technologies - informatique ».

1 200 candidats s'étaient inscrits (dont 41% de femmes) et 800 avaient pu se présenter aux trois épreuves écrites, à l'issue desquelles « environ 130 » ont été admises à passer aux épreuves orales.

« Implémenter l'intelligence de la "machine" dans une application du jeu "Morpion" »

En informatique, lors des épreuves écrites, « les candidats ont dans l'ensemble réalisé des prestations correctes (au-delà de 12/20), même si la note de 15/20 a rarement été dépassée », explique le jury. Pour autant, « l'exercice de logique de programmation a donné lieu à des réponses parfois décevantes, avec des candidats qui ne sont souvent pas allés jusqu'au bout de l'exercice ».

Le jury souligne également « la diversité des profils techniques dans cette épreuve, au cours de laquelle les candidats ont rarement répondu correctement aux mêmes questions ou commis les mêmes erreurs ».

Les annales du concours 2019, elles aussi mises en ligne, révèlent pourtant que la majeure partie des questions et problèmes à résoudre, mis à part la programmation « en métalangage ou en python » d'une fonction pour faire jouer une machine au Morpion, ne relevaient pas d'une complexité technique particulièrement élevée. Il leur était en effet demandé de :

  • rappeler le rôle de l'ANSSI (1 point),
  • expliquer comment un attaquant pourrait utiliser le certificat racine d'un système d'information qu'il aurait volé (1 point),
  • ce qu'il ferait pour y remédier (2 points),
  • la ligne de commande permettant de retrouver, en tant qu'administrateur root sur une distribution Debian, la chaîne de caractères « aPt » dans des fichiers « sur la totalité du serveur » (1 point),
  • décrire la solution technique la plus économique pour connaître la température de 120 cabanons (dépourvus d'électricité) répartis sur un terrain de 2000m2, et prendre une photo basse qualité, « depuis l'intérieur, à chaque fois que la porte s'ouvre » (2 points),
  • proposer une solution télécom pour relier de manière sécurisée les systèmes d'information d'une filiale au Moyen-Orient et de sa société mère en France (1 point),
  • mettre en place un accès internet pour ses employés et disposer d'un serveur mail hébergé dans ses locaux au sein d'une DMZ (1 point),
  • investiguer pour améliorer les performances d'un serveur web particulièrement lent loué auprès d'AWS (1 point),
  • « implémenter l'intelligence de la "machine" » dans le cadre du développement d'une application du jeu « Morpion » pour téléphone portable (3 points)
  • citer un avantage et un inconvénient d'une organisation matricielle (1 point), et 3 points majeurs qu'un chef de projet doit toujours contrôler (1 point),
  • décrire les principes d'une gestion de projet « SCRUM » (1 point),
  • définir l'intelligence artificielle (1 point) puis un IoT (1 point), et préciser les éléments à prendre en compte en prévision d'une réunion stratégique visant à positionner un opérateur télécom en la matière (2 points).

À titre de comparaison, en 2018, les candidats devaient expliquer, en quelques lignes, la théorie des graphes, les différentes couches du modèle OSI, ce qu'est une expression régulière, une machine virtuelle, le RGPD, les différences entre les commandes rm et unlink, à quoi sert le répertoire /lost+found et la commande sudo, et ce qu'est un cron.

Ils devaient, en outre, écrire une fonction, dans le langage de leur choix, pour convertir du code Morse en texte, et décrire l'architecture technique d'un système de gestion et de géolocalisation d'une flotte de livreurs en trottinettes.

Le jury n'a déclaré aucun candidat admis dans la spécialité « informatique » 

Parmi 130 candidats pré-sélectionnés, « près de 60 ont été admis à l'issue des épreuves orales d'admission ». Pour autant, « le jury n'a déclaré aucun candidat admis dans la spécialité « Sciences et techniques – informatique » :

« En effet, si les candidats de cette filière ont souvent pu démontrer d'excellentes compétences techniques dans l'épreuve écrite de spécialité, le jury n'a pas été en mesure de déceler chez eux, lors de l'entretien, une capacité suffisante à se projeter à long terme dans cette filière ni à prendre de la hauteur sur les enjeux évoqués ».

Le référentiel des attendus du jury précise que lors de l'épreuve orale interactive, il est censé apprécier les « qualités intellectuelles et relationnelles des candidats », leur « faculté d'analyse, d'argumentation et d'adaptation, leur réactivité ainsi que leur capacité à enrichir le débat en suscitant la réflexion chez leur interlocuteur, leur aptitude à l'écoute, au dialogue, à la critique constructive ».

Le jury appréhende également leurs « motivations pour intégrer le corps des attachés de la DGSE », leur « capacité à se projeter, à court et moyen terme, dans l'exercice des métiers analytiques et opérationnels du Service », ainsi qu'à « travailler en conformité avec les contraintes propres à un service spécial », mais également leur « esprit d'à-propos » et leur « réactivité ».

Non content de ne pas particulièrement exceller en informatique, les postulants ne semblaient pas non plus pouvoir répondre à ce que le jury était en droit d'espérer de la part d'un postulant au service de renseignement.

« Un faible nombre de candidats a été capable de citer une fiction autre que le Bureau des Légendes »

Si le rapport du jury ne précise pas combien de candidats avaient postulé à la spécialité informatique, son rapport 2018 estimait que les épreuves de russe et d'informatique avaient cumulé « environ 5% » des postulants (contre « environ 80 % » pour la géopolitique, « près de 10 % » pour l'administration générale, et « environ 5 % » pour l'arabe).

En 2017, une réforme avait, pour la première fois, ouvert le concours externe d'attaché à cette spécialité « informatique », tout en le dotant d'une épreuve orale d'admission dite « interactive », comparable en partie à celle proposée au concours externe d'entrée à l'ENA. Cette réforme, précisait le rapport du jury, résultait d'une volonté du Service :

  • d'ouvrir le recrutement des attachés de la DGSE, dont le corps constitue la « colonne vertébrale » du Service, à des profils plus diversifiés, répondant aux missions et aux métiers particulièrement variés exercés par le Service ;
  • d'apprécier, au travers de l'épreuve interactive, les qualités relationnelles des candidats, leur aptitude à la communication et leur talent créatif.

Cette même année 2017, le jury déplorait déjà « une note moyenne faible dans la spécialité informatique à l'épreuve écrite d'anglais et pour toutes les spécialités, une note moyenne d'environ 8/20, avec un faible écart-type, à l'épreuve de note de synthèse ». Il regrettait au surplus « le manque d'originalité et de motivations spécifiques pour rejoindre la DGSE », les candidats « omettant souvent d'expliquer la spécificité que représente le choix d'une administration dédiée au renseignement » :

« Le jury a notamment regretté que des candidats ne soient pas en mesure de faire preuve d'une hauteur de vue et après une présentation sans relief, ne soient pas en mesure de partager avec le jury des réflexions sur les enjeux techniques et humains du renseignement, les relations internationales et les menaces pesant sur les intérêts français.

Un faible nombre de candidats a démontré une réelle curiosité pour les métiers du renseignement et ont par exemple été capables de citer une grande figure de l'histoire du Service ou une œuvre de fiction relative à l'espionnage autre que le Bureau des Légendes.

Le jury s'est détourné des candidats – rarissimes – venus chercher une dimension fantasmée à la DGSE, ainsi que ceux uniquement en quête d'une sécurité de l'emploi.

Le jury a accordé à la personnalité des candidats autant de poids qu'à leur CV, leurs connaissances et leurs motivations.»

« Les femmes sont quasiment absentes en informatique »

Se félicitant que la réforme de 2017 ait permis d'enregistrer un nombre d'inscrits « supérieur de près de 60 % au nombre moyen d’inscrits constaté jusqu’en 2016 dans l’ancienne version du concours », le jury n'en constatait pas moins que « la part des femmes, pour l’ensemble des spécialités, tant au stade de l’admission que de l’admissibilité, est restée stable par rapport à 2017 et s’établit à environ un tiers du nombre total des candidats ».

Le jury avait à ce titre regretté que « les femmes sont proportionnellement surreprésentées en langues et quasiment absentes en informatique ». La liste des candidats admissibles cette année-là ne comprenait ainsi « qu'une seule candidate et un faible nombre de candidats extérieurs au ministère de la défense » dans la spécialité informatique.

Il n'est pas anodin, à ce titre, de noter que la DGSE avait, en décembre dernier, précisément choisi une femme pour incarner sa vidéo intitulée « Mon métier d’ingénieur systèmes ». On la voit (floutée) s'entraîner à la boxe, expliquer qu'elle vient d'une école d'ingénieurs « pas forcément connue », vanter l'esprit de corps de la DGSE et le fait qu'elle y contribue à sauver des vies.

 

D'un point de vue statistique, « plus de 45% des candidats admis cette année sont des femmes (35% si l'on ne considère que les listes principales) et l’âge moyen des candidats admis reste identique aux sessions passées, soit 27 ans ».

Le jury ne s'étend pas plus sur le profil des candidats aux épreuves d'informatique. Mais en 2017, il soulignait que les lauréats avaient présenté « des formations particulièrement variées mais pour une certaine part issues d'écoles d'ingénieurs et formations spécialisées en informatique », tout en notant que « la plupart de ces candidats avaient déjà une expérience professionnelle confirmée dans le secteur privé ».

Sur les 160 candidats déclarés admissibles en 2018, le jury précisait par ailleurs que les derniers candidats admis avaient obtenu une moyenne générale de 16,40 en arabe, 15,39 en géopolitique, 14,93 en russe, 14,75 en administration générale, mais seulement 12,81 en informatique.

La DGSE cherche des « moutons à cinq pattes » (faisant moins de 10 fautes d'orthographe)

« Une des difficultés du concours vient du besoin d'identifier et de sélectionner des profils aux aptitudes pouvant apparaître fréquemment antinomiques », précisait alors le jury. Dans un chapitre intitulé « Philosophie générale du concours et esprit de la sélection », il reconnaissant que « cette longue liste peut donner le sentiment que le jury recherchait des « moutons à cinq pattes » :

« Le jury était ainsi en quête de candidats à la fois créatifs et rigoureux, dans l'initiative mais acceptant le poids des procédures, ouverts sur le monde et profondément patriotes, capables de se spécialiser dans un domaine durant quelques années tout en restant fondamentalement de bons généralistes, attirés par le terrain tout en appréciant les tâches propres à un travail d'administration centrale (rédaction, analyse, etc.), désinhibés et audacieux tout en sachant faire preuve de discrétion, d'autocontrôle et irréprochables sur le plan déontologique ainsi que stables psychologiquement, sachant alternativement évoluer en totale autonomie et travailler en équipe au sein d'une administration fortement hiérarchisée, ayant des dispositions pour le management sans que ce soit le cœur de leur motivation, ayant le sens de l'humour et de l'autodérision tout en étant capables de gravité et de fermeté quand les circonstances l'exigent... »

Le jury soulignait par ailleurs « l’importance accordée à l’orthographe lors de la correction des épreuves écrites. Un candidat faisant plus de dix fautes à l’épreuve principale de géopolitique n’avait pratiquement aucune chance d’être déclaré admissible ».

L'informatique et l'orthographe ne sont pas les seuls points faibles des aspirants à la « Boîte ». Au printemps dernier, Intelligence Online avait déjà remarqué que ce même jury s'était déclaré consterné par le niveau des postulants en « arabe littéral ». Leur maîtrise semblait « très en deçà du niveau attendu », au point de ne retenir, là encore, aucun des candidats. Au surplus, déplorait-il, « aucun d’entre eux n’a démontré avoir une connaissance suffisante de la DGSE et de ses missions pour pouvoir se projeter, avec conviction, dans un poste correspondant à cette spécialité ».

Qui a trahi le Web ? Faut-il rouvrir des mines en France ? Qu’en pensez-vous ?

L'étude des dossiers de candidature des candidats déclarés admissibles au concours a permis au jury de constater cette année « un recul de la diversité des parcours académiques chez les candidats. Ceux-ci, très souvent de très bonne facture, étaient en effet fréquemment issus d'Instituts d'études politiques au détriment de candidats issus d'écoles de commerce ou d'universités, filières pourtant recherchées dans ce recrutement ».

Le jury encourage par ailleurs les éventuels postulants à prendre en compte, non seulement leurs rapports 2017 et 2018, mais également les annales des concours afférents. Où l'on découvre que l'« épreuve orale interactive » , analogue à celle du concours d'entrée à l'ENA, leur avait notamment demandé de réagir à des questions telles que :

  • La politesse est-elle seulement un code social ?
  • Donald Trump change-t-il le monde ?
  • « Être libre, c’est choisir ses aliénations ». Qu’en pensez-vous ?
  • « Il n’y a pas de réussite sans mensonge ». Qu’en pensez-vous ?
  • Selon Jean Giono, « pour bien mentir, il faut beaucoup de sincérité ». Êtes-vous d’accord ?
  • Comment associer les droits des minorités avec ceux de la majorité ?
  • Faut-il avoir peur de la Chine ?
  • Pierre Desproges a dit « il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d’entraînement on peut arriver à en faire des militaires » (Fonds de tiroir). Qu’en pensez-vous ?
  • La bienveillance au travail est-elle un phénomène de mode ?
  • Qui a trahi le Web ?
  • Faut-il regretter la guerre froide ?
  • Faut-il rouvrir des mines en France ?
  • Que vous inspire cette citation attribuée à Mark Zuckerberg, fondateur et PDG du réseau social Facebook : « il y a longtemps, la vie privée était gardée. Aujourd'hui, les gens veulent partager, les gens sont plus ouverts » ?
  • Quand une Ferrari passe en ville, l’Américain rêve de la conduire tandis que le Français rêve d’en faire descendre le chauffeur. Qu’en pensez-vous ?
  • L’humour est-il un droit fondamental ?

« Malgré la crainte ressentie par certains candidats en découvrant le sujet tiré au sort, il s’avère que les sujets les plus décalés ou les plus provocateurs ont donné lieu aux prestations et aux échanges les plus intéressants », conclut le jury.

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Écrit par Jean-Marc Manach

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

« Implémenter l'intelligence de la "machine" dans une application du jeu "Morpion" »

Le jury n'a déclaré aucun candidat admis dans la spécialité « informatique » 

« Un faible nombre de candidats a été capable de citer une fiction autre que le Bureau des Légendes »

« Les femmes sont quasiment absentes en informatique »

La DGSE cherche des « moutons à cinq pattes » (faisant moins de 10 fautes d'orthographe)

Qui a trahi le Web ? Faut-il rouvrir des mines en France ? Qu’en pensez-vous ?

Commentaires (103)


Le problème semble plus profond: c’est toute la fonction publique qui n’attire pas…
Il faudrait peut-être commencer à proposer des CDI directs, plutôt que des CDD!!! A priori, au ministère des armées (dont dépend la DGSE) le Comcyber aurait délégation pour faire ça: pourquoi ne pas le généraliser?



Je m’étais intéressé un temps à postuler à l’ANSSI, et, quand on est en CDI, le casser pour un CDD de 3 ans renouvelable une fois, ça casse la motivation…
(le salaire avait été également un frein, mais ça, visiblement, ça a été revu)



De bons ingés, ça existe, et il y en a quand même pas mal: si même le fantasme de la vie de clandé (puisque le Bureau des Légendes ne parle presque que de ça, avec un peu la Direction Technique vers la fin) n’arrive pas à séduire, il faudrait peut-être la jouer plus traditionnel, non? :)


Je pense qu’ils ont raison de ne pas proposer de CDI , pour moi c’est un vecteur de sclérose d’équipe
On fait quoi au bout de 20 ou 30 ans avec le mec qui ne connait que des technos dépassées on lui file une promotion ?
Et je comprend très bien leur réticence à embaucher des gens qui font des fautes d’orthographes
Pas que ça me gêne :D , mais quand on utilise un dossier plein de fautes et qu’on le présente au dessus pour avoir du budget , on se sent vraiment géné.
Embaucher des pépites pour des jobs aussi spécifiques demande pas mal de réflexion.

Le problème des RH aujourd’hui c’est qu’ils recherchent toujours des “potentiels” ( ça veut dire apte à devenir des patrons de departements ou de divisions)
Sauf que c’est pas ce qu’on cherche , et ce qu’on cherche vraiment n’est pas facile à trouver et à exprimer
dur débat


Vous savez que les banques donnent le crédit immobilier que aux CDI dans la globalité, non?…


Thanatosus

Vous savez que les banques donnent le crédit immobilier que aux CDI dans la globalité, non?…


Oui bien sûr
Mais peut -être que la DGSE n’est pas interessée par des candidats qui sont endettés avant d’avoir 25 ans.


JoePike

Oui bien sûr
Mais peut -être que la DGSE n’est pas interessée par des candidats qui sont endettés avant d’avoir 25 ans.

Et la on met de côté tous les étudiants qui ont pris un credit d’études également :/ C’est rare en France mais de plus en plus présent.


C’est beaucoup plus terre à terre: en CDD, ce sont des contractuels de la fonction publique, qui peuvent passer fonctionnaire via concours.
C’est juste ça, juste une case administrative.



Et ce que tu décris existe dans n’importe quelle boite un peu grosse, où tu es bien payé, un bon CE, et de la mobilité interne si tu en as envie.
Pour avoir été presta chez les 3 du monde de la Défense (Idemia, Thales TCS, et Airbus DS. Cursus très traditionnel d’un presta qui a mit le pied chez l’un et qui enchaine chez les autres… c’est au point que même les acronymes des documents internes de ces 3 sociétés sont identiques, à force de s’échanger les contrats de location de matière grise!) c’est un vrai problème, car leur courbe des ages est telle qu’il faut une dérogation de la Direction pour embaucher un vieux. C’est à dire >31 ans pour Thales TCS (c’était >35 ans il y a 5 - 6 ans).



Justement, on privilégie le confort d’un taff stable, garanti, bien payé, avec un CE qui te paye une bonne partie de tes vacances et loisirs… pourquoi bouger?



Pire: ces boites privées recrutent sans trop de soucis même en étant sélectifs y compris sur des critères discriminatoires (l’age) , la DGSE et autres organismes n’arrivant pas à recruter sont obligés d’externaliser et payer des prestations à des prix indécents pour faire faire ce qui aurait pu être fait en interne… donc permet aux privés d’embaucher, donc, concurrencer le recrutement de contractuels… cercle vicieux bouclé…


Pierre Desproges a dit « il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d’entraînement on peut arriver à en faire des militaires » (Fonds de tiroir). Qu’en pensez-vous ?
“Il a raison. Ah tenez, c’est quoi les choses colorées que vous avez sur les épaules?” :transpi:



Ya de ces questions, j’aurais du mal à faire plus de 2-3 phrases dessus.


le salaire d’un bon ingénieur informatique à la DGSE est peut être très faible comparé à ce qu’une boite privée peut offrir ce qui peut expliquer les candidats moyen



JoePike a dit:


On fait quoi au bout de 20 ou 30 ans avec le mec qui ne connait que des technos dépassées on lui file une promotion ?




On le forme. Au fil de l’eau de préférence.


Yep mais ça ne rentre pas aussi vite qu’au début.Et au bout d’un certain temps ça décroche
Décrocher ( un peu) dans de la routine ça va…. mais dans le pointu ça ne pardonne pas


Les questions de l’année dernière étaient quand même beaucoup plus simples, entre expliquer ce que fait rm et implémenter une IA qui joue au morpion.. :non:



tout ça pour du 2k brut, ils sont fous ces fonctionnaires


Je trouve aussi,
même si j’ai déjà étudié la question par curiosité (et du coup appris comment faire pour mieux jouer)


C’est agréable de trouver un processus de recrutement qui essaie de sortir des sentiers battus. J’ai toujours les mêmes types d’entretiens formatés, c’est assez ennuyeux, il faut bien l’avouer. Mais bon… ils ne cherchent pas non plus un mouton à 5 pattes.



aurel_gogo a dit:


le salaire d’un bon ingénieur informatique à la DGSE est peut être très faible comparé à ce qu’une boite privée peut offrir ce qui peut expliquer les candidats moyen




Et puis si c’est compté avec un système de points, ça va être beaucoup moins parlant que de proposer X k€.


À mon avis, ils débloqueraient la problématique du salaire et leur recrutement ne serait plus un souci…



Effectivement, ça ne paraît pas très dur vu comme ça mais pour exceller sur ces questions, y’a une marge.


Il n’y a pas aussi le soucis que de repasser du public vers le privé soit pénalisant pour la retraite si on y reste pas au minimum X années ?


Ma voisine qui est dans la fonction publique a pu être en disponibilité 6 ans et m’a expliqué qu’il y avait des moyens de prolonger jusqu’à 10 ans maxi (avec certaines obligations)
Elle avait entendu parler du bonheur du privé et avait voulu essayer.
Elle a repris son ancien boulot



Cette durée de disponibilité donne une bonne marge de mobilité



Pour ce qui est des retraites, il n’y a pas d’incidence puisque chaque caisse paye sa quote part à la fin



Les annales du concours 2019, elles aussi mises en ligne, révèlent pourtant que la majeure partie des questions et problèmes à résoudre, mis à part la programmation « en métalangage ou en python » d’une fonction pour faire jouer une machine au Morpion, ne relevaient pas d’une complexité technique particulièrement élevée. Il leur était en effet demandé de :




J’ai beau avoir regardé les annales, impossible de trouver trace de la correction des questions en informatique :/



Sinon sur les difficultés de recrutement, outre le problème du salaire probablement plus faible que dans le privé (et l’absence de CDI), je pense que les exigences sont tout simplement trop hautes pour des profils avant tout d’informaticiens.



On demande aux candidats de la spécialité “informatique”, qui est déjà suffisamment vaste et complexe comme ça, d’être aussi aussi des cracs en géopolitique, culture générale, humanités, etc.



Or je doute que la DGSE demande par contre aux candidats des spécialités “géopolitique”, “langues et civilisations” et “administration générale” d’être aussi des cracs en TIC…



Les exigences selon la spécialité sont donc clairement en défaveur des candidats en informatique d’autant plus lorsque l’on sait que globalement les informaticiens sont justement ceux qui sont fâchés avec l’orthographe ou les humanités ^^



La DGSE peine à recruter




C’est sûr qu’avec des exigences pareilles et un salaire bien en deçà du marché ils vont avoir du mal.



Il s’agirait de se remettre en question les membres du jury. Peut-être trop habitués à donner des remarques, ne se sont-ils jamais remis en question ? Ils me font penser à ces émissions télé où des couples recherchent une maison bien cosy sans avoir les moyens.



Merci en tout cas Next INpact pour cet article de qualité. Je ne regrette pas mon abonnement :yes:


Et si c’est comme l’ANSSI, avec des locaux en plein Paris dans les quartiers riches, c’est l’idéal pour se loger près de ton boulot.



Donc tu cumules : un CDD, un salaire au raz des pâquerettes, des heures de transports pour pouvoir rentrer dans un studio en banlieue, tu peux aussi oublier les 35 ou 39 heures, et une fois chez toi t’as intérêt à te former car ça bouge tous les jours dans ce monde…



Tu m’étonnes que ça fait rêver, tout ça pour avoir une ligne DGSE sur le CV…


Vu les profils qu’ils recherchent il est évident que le salaire est minables. De plus la fonction publique n’a aucun attrait. Si c’est pour être aux ordres d’incapables comme dans la kakistrocratie (oui j’ai appris un nouveau mot) qu’est devenu la fonction publique, non merci.



La DGSE doit ce sortir les doigts et aller débaucher des candidats, pas les attendre. Faire une journée défense et citoyenneté différentes selon le niveau scolaire et dédié aux métiers “d’élites” pourrait aussi être une bonne idée.



Tirnon a dit:


De plus la fonction publique n’a aucun attrait




Là je ne suis pas d’accord. Travailler pour la France et le bien commun a plus d’attraits que dans une banque lambda ou pour un patron quelconque



Nanarovic a dit:


C’est sûr qu’avec des exigences pareilles et un salaire bien en deçà du marché ils vont avoir du mal.



Il s’agirait de se remettre en question les membres du jury. Peut-être trop habitués à donner des remarques, ne se sont-ils jamais remis en question ? Ils me font penser à ces émissions télé où des couples recherchent une maison bien cosy sans avoir les moyens.



Merci en tout cas Next INpact pour cet article de qualité. Je ne regrette pas mon abonnement :yes:




Un article complet aurait fait le parallèle sur les recrutements dans le privé et le niveau général des prétendants.
C’est sur que demander à des niveaux ingé de ne pas faire 10 grosses fautes dans une note c’est chercher le mouton à 5 pattes.



Pour connaitre quelques profs universitaires, ils sont atterrés du niveau toujours plus bas d’une partie des étudiants.



Nanarovic a dit:


Là je ne suis pas d’accord. Travailler pour la France et le bien commun a plus d’attraits que dans une banque lambda ou pour un patron quelconque




Mais ça n’enlève pas tous ces incapables qui nous donnent des ordres, et qui ont, eux, la promotion kivabien… :frown:



Nanarovic a dit:


Là je ne suis pas d’accord. Travailler pour la France et le bien commun a plus d’attraits que dans une banque lambda ou pour un patron quelconque




Ca ne paie pas le loyer, même si l’honneur de servir dans un tel service est grand.



La DGSE a le problème d’être de la fonction publique, et le problème avec la FP c’est que l’expérience n’est pas valorisé, si tu es autodidacte sans diplôme d’état et même avec des certifications, tu passe en Cat C voir B avec de la chance. Le salaire est bien en deçà du privé.




Arclight80 a dit:


Et si c’est comme l’ANSSI, avec des locaux en plein Paris dans les quartiers riches, c’est l’idéal pour se loger près de ton boulot.



Donc tu cumules : un CDD, un salaire au raz des pâquerettes, des heures de transports pour pouvoir rentrer dans un studio en banlieue, tu peux aussi oublier les 35 ou 39 heures, et une fois chez toi t’as intérêt à te former car ça bouge tous les jours dans ce monde…



Tu m’étonnes que ça fait rêver, tout ça pour avoir une ligne DGSE sur le CV…




je dirais que le problème des transports et des salaires bas concernent aussi bien des gens du privé.



Surtout que tu ne marqueras jamais DGSE dans ton CV hein :D



tifounon a dit:


Surtout que tu ne marqueras jamais DGSE dans ton CV hein :D




Claire !
Et le jury qui s’étonne du bas niveau de connaissance sur la DGSE, alors que c’est un principe même de ne rien laisser paraître sur leurs activités :mad2:



Il est vrai que la DGSE doit moderniser ses méthodes de recrutement. Si la boîte est à la traîne dès l’entrée, qu’est-ce que ça doit être derrière :keskidit:


Clair, je ne pense pas que mettre DGSE dans un CV soit si gratifiant que ça. C’est juste une XP comme une autre. Il n’y a aucun prestige, sauf peut être si après tu veux postuler chez un autre organe de l’état, peut être, même pas sûr.
Comme un type tout fier de mettre “1 an chez Google”. Ok mon gars, pendant cette année, tu as travaillé sur quoi, le petit CRM qui affiche le menu de la cafétéria, ou les algos du moteur Google ?
La DGSE c’est pareil, ça n’ouvre pas des portes. Quand tu es recruteur, au mieux tu te dits que le type a éventuellement la fibre patriote, c’est tout, super. Ca ne le rend pas plus intéressant qu’un type (ou nana, hein ^^) qui sort de 10 ans d’ESN, de startup, d’une banque, ou tout ce que tu veux.
Les types à la DGSE semblent un peu trop se prendre pour des agents 007 qui codent cagoulé dans le noir, façon NCIS.




  • rappeler le rôle de l’ANSSI (1 point),

  • expliquer comment un attaquant pour utiliser le certificat racine d’un système d’information qu’il aurait volé (1 point),

  • ce qu’il ferait pour y remédier (2 points),

  • la ligne de commande permettant de retrouver, en tant qu’administrateur root sur une distribution Debian, la chaîne de caractères « aPt » dans des fichiers « sur la totalité du serveur » (1 point),

  • décrire la solution technique la plus économique pour connaître la température de 120 cabanons (dépourvus d’électricité) répartis sur un terrain de 2000m2, et prendre une photo basse qualité, « depuis l’intérieur, à chaque fois que la porte s’ouvre » (2 points),

  • proposer une solution télécom pour relier de manière sécurisée les systèmes d’information d’une filiale au Moyen-Orient et de sa société mère en France (1 point),

  • mettre en place un accès internet pour ses employés et disposer d’un serveur mail hébergé dans ses locaux au sein d’une DMZ (1 point),

  • investiguer pour améliorer les performances d’un serveur web particulièrement lent loué auprès d’AWS (1 point),

  • « implémenter l’intelligence de la “machine” » dans le cadre du développement d’une application du jeu « Morpion » pour téléphone portable (3 points)

  • citer un avantage et un inconvénient d’une organisation matricielle (1 point), et 3 points majeurs qu’un chef de projet doit toujours contrôler (1 point),

  • décrire les principes d’uine gestion de projet « SCRUM » (1 point),

  • définir l’intelligence artificielle (1 point) puis un IoT (1 point), et préciser les éléments à prendre en compte en prévision d’une réunion stratégique visant à positionner un opérateur télécom en la matière (2 points).




Oh punaise, c’est chaud quand même…



Et je ne comprends pas le troisième point (je pense que la phrase est mal tournée).



On a le droit d’accéder à Internet pour répondre ? :transpi:
Parce que connaître par cœur comment utiliser grep par exemple, j’en vois pas trop l’intérêt…


Oui c’est chaud, ça couvre des domaines assez différents et c’est des besoins assez spécifiques. Plutôt que de chercher à recruter des gens déjà formés, je comprends pas qu’ils ne proposent pas une formation dédiée, tout frais payés, avec une obligation de servir l’état pendant 10 ans, comme ça peut se faire pour d’autres formations d’état comme Polytechnique ou l’ENS. Certes, ça suppose de bien anticiper ses besoins parce que les gens qui rentrent ne sont opérationnels que 2 à 3 ans plus tard, mais ça me semble être la solution la plus adaptée. Les écoles d’ingénieurs publiques, à la base, elles ont été créées pour ça : répondre aux besoins de l’état et former les meilleurs fonctionnaires.


J’ai fait des recherches pour entrer en cyberdéfense ou interpol en partie car j’aurais aimé servir mon pays dans un domaine dans lequel je suis qualifié et compétent mais également pour les missions qui auraient sans douté été passionnantes.



Aujourd’hui un jeune qui débute en ESN, qui est bon et qui souhaite progresser, il sait qu’au bout de quelques années il a le choix d’entrer dans le privé ou une autre ESN, à changer d’ici 4 ans max et ainsi de suite, faisant des bonds de salaire à chaque fois. Alternativement il peut devenir Freelance et toucher 2, 3, 4 fois le salaire qu’il toucherait en salariat. A côté on a les services de sûreté de l’état où les salaires les plus élevés sont à peine comparables à ce qu’on peut avoir en sortie de FAC.



Moi choix n’a pas été long, j’ai laissé tomber l’affaire, peut être un jour j’y reviendrait :).



La capacité d’un pays ou d’une entité à se défendre ou attaquer cybernétiquement est un enjeu stratégique présent et futur, si on veut de la qualité et attirer des talents dans un secteur où la demande est supérieure à l’offre et que visiblement (et heureusement) on cherche des gens bons: il faut y mettre le budget, surtout quand on sait que visiblement du budget pour faire travailler des boites de presta come Thales ou Capgemini, il y en a.


Proposer un salaire plus faible c’ est un moyen de vérifier la motivation surtout dans un domaine où on peut craindre la corruption du fonctionnaire parce qu’ il aime plus les billets de banque que son pays.
C’ est d’ ailleurs comme dit dans l’ article un motif de refus d’ avaliser une candidature et franchement je m’ inquièterai perso si c’ était la seule motivation du candidat.
Il serait alors une taupe idéale.


Proposer un salaire élevé permet de lutter contre le besoin d’argent de l’employe et ainsi réduire la corruption


Manozco

Proposer un salaire élevé permet de lutter contre le besoin d’argent de l’employe et ainsi réduire la corruption


J’aurais plus dit l’inverse. Tu peux proposer une somme plus faible a un quelqu’un de sous payer pour le corrompre, il sera tenté bien plus rapidement. C’est l’excuse avancé par les politique pour justifier de leur salaire et leur cumul. Si tu gagne 30k€/an, tu serais biens plus vite tenté d’accepter 100k€ pour quelques renseignement, par contre si tu gagnes déjà 100k€ tu ne le feras pas.



JoePike a dit:


Yep mais ça ne rentre pas aussi vite qu’au début.Et au bout d’un certain temps ça décroche Décrocher ( un peu) dans de la routine ça va…. mais dans le pointu ça ne pardonne pas




En partant de là, on fait quoi alors ?
On privatise ? :sm:


Je suis dans l’informatique a la DGFIP et c’est pareil chez nous… Les concours attirent encore car ça paye bien, mais de plus en plus de postes non pourvues, qu’ils remplacement par des contractuels mais payés pas cher et en CDD…. Et surprise… Ça n’intéresse pas les profils qualifiés.



En tout cas je confirme ce qu’a dit quelque avant. Dans la fonction publique, il y a des ressources énormes, des gens avec un potentiel énorme, mais la bureaucratie domine et tu te dois de fonctionner pas réfléchir…..



JoePike a dit:


Oui bien sûr Mais peut -être que la DGSE n’est pas interessée par des candidats qui sont endettés avant d’avoir 25 ans.




:troll: Comme la majorité des gens attendent d’avoir de la stabilité via un CDI avant de penser à emprunter sur 25 ans, la DGSE doit être gêné à la marge par ce genre de problème. :transpi:


Entre le salaire décevant et le fait d’avoir un contrat précaire qui ne permet pas d’emprunter pour acheter un logement il ne faut pas s’étonner qu’ils n’attirent personne. On n’attire pas des mouches avec du vinaigre. Dommage car ça doit être un travail extrêmement intéressant.


Je voie que “tout le monde” parle de salaire, mais il me semble que leur pb est le pb de toutes les boîtes d’info qui cherche des gens avec des compétences disons supérieurs.



Avec ce type de profile, tu peux mettre le salaire que tu veux, tu trouve pas ou mal.
Il y a une véritable pénurie de très bons profiles, je voies des candidats plusieurs fois par mois depuis 4 ans environ maintenant, on en a recruté que 9 malgré un fort besoin, mais gardés plus d’un an seulement 5 (et ils ne voulaient pas partir).



Depuis un an on prends à l’inverse plutôt des profiles très juniors, on cherche à voir s’il sont passionnés, autodidactes, logiques et capable d’évoluer, puis on les formes massivement sur le tas environ l’équivalent de 2h/j avec des période plus ou moins actives suivant les sujets traités.



Dans tous les cas c’est compliqué et demande un investissement important de la part de la boîte.


C’est à peu près une expérience identique que j’ai eue



Mihashi a dit:


Et je ne comprends pas le troisième point (je pense que la phrase est mal tournée).




La phrase originale (page 95 du PDF) est « Vous êtes sollicité pour élaborer les actions à engager. Quelles sont vos propositions ? »


En plus du salaire au raz des pâquerettes, il y a les diplômes.
Impossible pour quelqu’un qui s’est formé sur le tard de postuler à des postes où un master / diplôme d’ingé est demandé en prérequis.
Dans le privé en France, ces barrières ont enfin sauté, dans le public c’est pas encore le cas.


Vous oubliez tous un truc, en dehors du salaire et de contrat précaire … les ingénieurs informaticiens, pour l’immense majorité, ils ont tous un travail.



Le vrai problème je pense c’est cette méthode ancestrale dans les institutions publiques de faire des concours en 5 étapes, où il faut préparer des exercices +/- difficiles et absurdes (même si en théorie ça peut être pertinent), se déplacer à chaque fois pour 1 ou 2h effective mais rester sur place la journée, attendre le résultat mode Koh-Lanta pour savoir si on passe juste à l’étape suivante, avec encore un suspense à la fin : “oh ben cette année on prend personne ils sont tous nuls”. C’est d’une pénibilité …



A mon humble avis, si tu prends 0 personnes sur 1200 candidats c’est que:




  1. tu as perdu 100% de ton temps et celui de tes candidats

  2. tu cherches une licorne qui n’est clairement pas dans ton pool de candidats

  3. ta méthode de recrutement est un échec total, à revoir complètement


Sans être recruteur, je me dis que la DGSE a probablement un taux autrement plus élevée que n’importe quelle société privée de candidats «cadors auto proclamés» qui en réalité ne savent que réciter des mots clefs sans en connaitre la techno derrière.
Parce que, la DGSE, c’est quand même un truc connu, reconnu, sur lequel on fait des films et séries… que un film sur un salarié Thales (je prends cet exemple car il a déjà été cité, c’est valable pour tous les autres sauf Dassault/Safran, qui ont vraiment fait leur film promo, Les Chevaliers du Ciel, mais bon bref :D) ça ne vend pas du rêve :)



carbier a dit:


Pour connaitre quelques profs universitaires, ils sont atterrés du niveau toujours plus bas d’une partie des étudiants.




C’est marrant dans le département biologie ou j’enseigne, seul quelques vieux schnock dont la qualité des cours est catastrophique (enfin si on peu parler de qualité à ce niveau…) rabâchent cette fameuse rengaine “le niveau des jeunes est de pire en pire”.



Comme quoi, il vaudrait peut être mieux demander un bilan global chez les enseignants plutôt que se focaliser sur ses a-priori :roll:


La rengaine « c’était mieux avant » a un peu toujours existé. On dit qu’on l’aurait retrouvé dans des tessons d’argile chez les Grecs de l’antiquité ^^



Il y a des études sur l’évolution du niveau, voir notamment :
https://www.education.gouv.fr/cedre-2008-2014-2019-mathematiques-en-fin-de-college-des-resultats-en-baisse-306338
https://www.education.gouv.fr/cedre-2008-2014-2019-mathematiques-en-fin-d-ecole-des-resultats-en-baisse-306336
http://h16free.com/2019/10/23/63333-education-nationale-linclusivite-augmente-et-le-niveau-baisse



Le truc c’est que ça s’accompagne d’une hausse monstrueuse des inégalités. Les écoles du gouverne ment ont un niveau qui s’effondre, le privé tient à peu près la route.
Ceux que tu vois débarquer en études supérieures de biologie sont de plus en plus issus uniquement des CSP+ (« sociologiquement complètement homogènes » ) et ont donc un niveau qui n’a rien à voir avec le reste de la population


tpeg5stan

La rengaine « c’était mieux avant » a un peu toujours existé. On dit qu’on l’aurait retrouvé dans des tessons d’argile chez les Grecs de l’antiquité ^^



Il y a des études sur l’évolution du niveau, voir notamment :
https://www.education.gouv.fr/cedre-2008-2014-2019-mathematiques-en-fin-de-college-des-resultats-en-baisse-306338
https://www.education.gouv.fr/cedre-2008-2014-2019-mathematiques-en-fin-d-ecole-des-resultats-en-baisse-306336
http://h16free.com/2019/10/23/63333-education-nationale-linclusivite-augmente-et-le-niveau-baisse



Le truc c’est que ça s’accompagne d’une hausse monstrueuse des inégalités. Les écoles du gouverne ment ont un niveau qui s’effondre, le privé tient à peu près la route.
Ceux que tu vois débarquer en études supérieures de biologie sont de plus en plus issus uniquement des CSP+ (« sociologiquement complètement homogènes » ) et ont donc un niveau qui n’a rien à voir avec le reste de la population


Attention là on parle du niveau des Bac+3 et au delà, pas du collège lycée.
Le problème est différent.



L’Université était très élitiste avant. Ça s’améliore (en dent de scie comme toujours) mais très lentement.
Du coup non ce ne sont pas de plus en plus des enfants de parents CSP+, cela l’a toujours été.



Les enfants d’ouvrier, agriculteurs et issus de l’immigration ne représentes que quelques % des étudiants de l’université :/



Ça ne change rien à mon discours : le niveau étudiants n’est pas le problème (les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas plus bête que ceux d’hier), ce sont les moyens alloués à l’enseignement qui le sont.


Norde

Attention là on parle du niveau des Bac+3 et au delà, pas du collège lycée.
Le problème est différent.



L’Université était très élitiste avant. Ça s’améliore (en dent de scie comme toujours) mais très lentement.
Du coup non ce ne sont pas de plus en plus des enfants de parents CSP+, cela l’a toujours été.



Les enfants d’ouvrier, agriculteurs et issus de l’immigration ne représentes que quelques % des étudiants de l’université :/



Ça ne change rien à mon discours : le niveau étudiants n’est pas le problème (les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas plus bête que ceux d’hier), ce sont les moyens alloués à l’enseignement qui le sont.



Norde a dit:


Attention là on parle du niveau des Bac+3 et au delà, pas du collège lycée. Le problème est différent.



L’Université était très élitiste avant. Ça s’améliore (en dent de scie comme toujours) mais très lentement. Du coup non ce ne sont pas de plus en plus des enfants de parents CSP+, cela l’a toujours été.



Les enfants d’ouvrier, agriculteurs et issus de l’immigration ne représentes que quelques % des étudiants de l’université :/




Je suis quand même pas persuadé que ça évolue vers une baisse des inégalités d’accès aux études supérieures pour autant. Alors qu’avant seuls les CSP+ faisaient des études supérieures et les autres s’arrêtaient majoritairement au bac, maintenant la différence n’est pas tant dans le nombre d’année d’étude mais dans le diplôme obtenu : les CSP+ vont principalement dans les grandes écoles, SciencePo et compagnie, là où les autres vont faire des formations Bac+3 à l’université publique. Globalement, plus l’école est réputée, moins le taux de boursiers est faible et plus le taux d’enfants de CSP+ est élevé. Et ça va plutôt en s’aggravant ces dernières années. Voir cet article et ce rapport à partir de la page 35.




Norde a dit:


Ça ne change rien à mon discours : le niveau étudiants n’est pas le problème (les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas plus bête que ceux d’hier), ce sont les moyens alloués à l’enseignement qui le sont.




Pour moi ce n’est même pas une question de moyen. On a pas besoin de même compétences aujourd’hui qu’il y a 50 ans. Si tu fais passer à un gamin d’aujourd’hui un examen d’il y a 50 ans, il aura très certainement une mauvaise note (en orthographe, en calcul mental, en mémoire, etc…). Pour autant, je suis persuadé que si tu faisais passer un examen d’aujourd’hui à un enfant d’il y a 50 ans, il serait tout aussi mauvais. On a simplement pas besoin des mêmes compétences aujourd’hui qu’il y a 50 ans : apprendre à travailler en équipe, à avoir un raisonnement déductif, à trouver des informations fiables par soi-même, savoir exploiter les outils à sa disposition : tout ça me semble beaucoup plus important qu’avoir un orthographe irréprochable ou de savoir faire des calculs mentaux. Et je pense qu’on enseigne tout ça bien mieux aujourd’hui que par le passé.


Pour la DGSE je pense que c’est le même problème que pour la fonction publique en général :




  • Un concours exigent / pas forcément évident (voir extrêmement difficile selon les domaines)

  • Un début souvent en CDD (même après bac+5 ou +8 et 3 à 6 années d’expérience derrière…)

  • Un salaire et des avantages (mutuelles, CE, intéressement…) très en deçà du privé.



Ça plus le fait que la DGSE ne fait sûrement pas l’unanimité d’un point de vue idéologique (particulièrement en cette période).



Alors pour cocher toutes les cases du candidat idéal sans motivation particulière… Il y a mieux et plus accessible ailleurs (en informatique), donc le calcul semble vite fait.


Merci pour ce très bel article.



J’aime beaucoup toutes les questions qui sont posées aux candidats. Ma préférée est celle-ci :



- Décrire la solution technique la plus économique pour connaître la température de 120 cabanons (dépourvus d’électricité) répartis sur un terrain de 2000m2, et prendre une photo basse qualité, « depuis l’intérieur, à chaque fois que la porte s’ouvre » (2 points)


Manque des informations pour aller au bout tout de même. Il y a beaucoup de réponses déterminées par le contexte, l’énoncé est donc insuffisant.



inextenza a dit:


Le problème semble plus profond: c’est toute la fonction publique qui n’attire pas… Il faudrait peut-être commencer à proposer des CDI directs, plutôt que des CDD!!! A priori, au ministère des armées (dont dépend la DGSE) le Comcyber aurait délégation pour faire ça: pourquoi ne pas le généraliser?



Je m’étais intéressé un temps à postuler à l’ANSSI, et, quand on est en CDI, le casser pour un CDD de 3 ans renouvelable une fois, ça casse la motivation… (le salaire avait été également un frein, mais ça, visiblement, ça a été revu)



De bons ingés, ça existe, et il y en a quand même pas mal: si même le fantasme de la vie de clandé (puisque le Bureau des Légendes ne parle presque que de ça, avec un peu la Direction Technique vers la fin) n’arrive pas à séduire, il faudrait peut-être la jouer plus traditionnel, non? :)




Juste pour te donner le niveau de paye dans le service public état : un TSDD (Technicien Supérieur du Développement Durable - ministère de l’écologie) gagne en net, hors primes, environ 1350€TTC au bout de 15 ans d’expérience (les gens en service support informatique sont à minima des TSDD). De plus, le point d’indice étant gelé depuis plus de 10 ans, le niveau réel de paye baisse en rapport avec l’inflation.



Dans le privé, tu doubles à minima cette paye.



Et, pour info, les primes ne comptent pas pour le calcul la retraite.



Et, pour finir, le gouvernement a sorti il y a peu un décret permettant de licencier des fonctionnaires de la fonction publique hospitalière (fin août). Ce décret doit être étendu à tous les fonctionnaires. Ce qui signifie que l’on perd la sécurité de l’emploi. Et, comme les fonctionnaires ne cotisent pas pour le chômage …


Je trouve ça super intéressant, merci pour l’article. Je trouve ça intéressant d’avoir des questions de réflexion, de culture générale ou plus globalement de les faire s’exprimer sur leur vision du monde ou de l’actualité.
J’ai quand même l’impression que le niveau global des postulants a baissé. Ce qui au fond n’est pas très bon signe pour notre système éducatif.



La nullité est orthographe est gravissime. Quand je reçois des candidatures, la lettre de motivation (même si beaucoup la pense inutile) est idéale pour voir ça. Et ce sont des fautes terribles, d’autant plus qu’il s’agit de recrutement pour des postes implicant de la rédaction, des notes de synthèse très pointues pour la direction.
Idem pour le niveau au anglais. Une vraie cata… pour des gens qui pourtant se prétendent bilingues.



lansing a dit:


Il n’y a pas aussi le soucis que de repasser du public vers le privé soit pénalisant pour la retraite si on y reste pas au minimum X années ?




Me semble que c’est 5 ans de fonctionnariat pour être dans les clous. Et il n’y a pas de pénalité sur la retraite directement, c’est juste qu’il faut rembourser la diff de cotisations avec le privé durant toute la durée d’embauche, si on démissionne entre la fin du stage et le nombre d’années minimal.



atchisson a dit:


Les questions de l’année dernière étaient quand même beaucoup plus simples, entre expliquer ce que fait rm et implémenter une IA qui joue au morpion.. :non:




rm est assez piégeux il ne supprime pas les fichiers il ne fait que libéré le pointeur de fichier (à l’origine la commande avait un nom plus proche de ce qui est fait réellement : unlink puis rm a été un alias “plus parlant” d’unlink… avant de devinir une coimmaande à part entière.



Concernant l’IA du morpion c’est simplissime : Jouer dans l’ordre de priorité :




  • au milieu quand c’est vide,

  • une case qui ferme la ligne et amène à la victoire

  • une case qui empêche la victoire adverse,

  • sur une ligne ou il n’y’a pas de pion adverse



Pour le 4ème je pense qu’un jouer aléatoirement n’importe quelle case vide doit marcher aussi bien (en tout cas ça garantie de ne pas perdre si on commence)


Si tu creuses tu verras qu’il y a d’autres règles à poser, pas évidentes:
au début d’une partie, faire en sorte d’avoir le moins de pions possible de sa couleur


dematbreizh

Si tu creuses tu verras qu’il y a d’autres règles à poser, pas évidentes:
au début d’une partie, faire en sorte d’avoir le moins de pions possible de sa couleur

Je peux me tromper (ça doit faire bientôt 20 ans) mais je crois qu’on avait prouvé à un TP en fac qu’aucune autre heuristique n’était plus efficace. Tout le reste c’est des biais qui supposent que tu connaisses l’heuristique d’en face.



Les algos compliqués du style : remplir d’abord les coins -intersection de 3 lignes- ne sont pas plus efficace. Le principal est de viser le milieu pour prendre l’avantage de ne jamais laisser passé un coup gagnant et de ne jamais laisser une case qui ferrait gagner l’adversaire.
Si tu codes ça tu ne peux pas perdre en commençant la partie. Et tu ne peux statistiquement pas faire mieux que ça (sauf si tu sais comment ça raisonne en face).
Finalement un random est probablement plus efficace qu’un heuristique plus complet car l’adversaire pourrait déduire ton algo et tenter d’anticiper tes coups.



En plus c’est vachement écologique (green coding avant l’heure :) ) et permet de finir le TP vachement plus tôt que les esprits tordus qui pondent des algos récursifs, ou des dizaines de règles tordues.


fofo9012

Je peux me tromper (ça doit faire bientôt 20 ans) mais je crois qu’on avait prouvé à un TP en fac qu’aucune autre heuristique n’était plus efficace. Tout le reste c’est des biais qui supposent que tu connaisses l’heuristique d’en face.



Les algos compliqués du style : remplir d’abord les coins -intersection de 3 lignes- ne sont pas plus efficace. Le principal est de viser le milieu pour prendre l’avantage de ne jamais laisser passé un coup gagnant et de ne jamais laisser une case qui ferrait gagner l’adversaire.
Si tu codes ça tu ne peux pas perdre en commençant la partie. Et tu ne peux statistiquement pas faire mieux que ça (sauf si tu sais comment ça raisonne en face).
Finalement un random est probablement plus efficace qu’un heuristique plus complet car l’adversaire pourrait déduire ton algo et tenter d’anticiper tes coups.



En plus c’est vachement écologique (green coding avant l’heure :) ) et permet de finir le TP vachement plus tôt que les esprits tordus qui pondent des algos récursifs, ou des dizaines de règles tordues.


J’ai fait un projet à l’école dont l’objectif était de gagner statistiquement à pierre-feuille-ciseaux contre un joueur humain.
Il est évident qu’il est impossible de gagner contre quelqu’un qui jouerait au hasard, pourtant en pratique ça marchait assez bien, l’humain étant incapable de jouer correctement au hasard.
L’algo était tout simple, il enregistrait les séries de coups jouées par l’humain, faisait des stats dessus et jouait le coup gagnant contre cette stat (par exemple un humain qui essaie de jouer au hasard a du mal à jouer feuille 4 fois de suite, donc l’algo savait que si les 3 derniers coups étaient feuille, il faut jouer pierre)
Il doit être possible d’appliquer le même principe à un morpion: même si un joueur attentif (ou un robot) ne perd jamais, il y a peut-être des positions qui sont plus propices à l’erreur d’inattention de l’adversaire, que tu aurais donc intérêt à jouer (d’autant qu’il est facile de combiner ce critère avec celui de ne jouer que des coup qui aboutissent au pire à un match nul)



Après dans le cadre de cet exam je suppose qu’un bête algo min-max aurait été jugé satisfaisant :transpi:


c’est pareil au niveau matériel, rm ne fait pas de zerofill sur le disque dur :D



Nanarovic a dit:


Là je ne suis pas d’accord. Travailler pour la France et le bien commun a plus d’attraits que dans une banque lambda ou pour un patron quelconque




Ca se voit dans le recrutement des surveillants pénitentiaires d’ailleurs : si on ne descend la note qu’à 5 pour remplir les bancs, on est heureux… Et j’ai déjà vu des promos où ca descendait à 2.
En résumé, si tu sais lire et écrire à peu près correctement et que tu sais parler le francais, tu es quasi certain d’être pris d’office.



JoePike a dit:


Je pense qu’ils ont raison de ne pas proposer de CDI , pour moi c’est un vecteur de sclérose d’équipe On fait quoi au bout de 20 ou 30 ans avec le mec qui ne connait que des technos dépassées on lui file une promotion ?




Tu pense que ceux qui ont 20-30 ans d’expériences sont sclérosés ?


Pas du tout :non: . J’ai dit sclérose d’équipe
Quand tu as 80% des membres d’une équipe qui a plus de 50 ans , elle est moins agile que quand il y a 80% de moins de 30 ans
en fait c’est comme notre squelette :D


JoePike

Pas du tout :non: . J’ai dit sclérose d’équipe
Quand tu as 80% des membres d’une équipe qui a plus de 50 ans , elle est moins agile que quand il y a 80% de moins de 30 ans
en fait c’est comme notre squelette :D

Mon imagination et ma créativité est inversement proportionnel à l’âge de mon squelette :8



Mihashi a dit:


Parce que connaître par cœur comment utiliser grep par exemple




Je pense que t’aurais une partie des points avec man grep :) en l’occurrence le bon mot clé est surtout find ça doit être à peu près ça :




find / | grep aPt




pour le coup y’a pas besoin de connaitre par cœur tous les params


Ça trouve la chaîne aPt dans le nom du fichier. La réponse serait plutot :

grep -r aPt /*


Merci pour cet article Jean-Marc, effectivement on dirait bien qu’ils cherchent un montons à cinq pâtes…



Plus discret, il y a également la DRSD[1] qui recrute des experts informatiques et des réservistes.



Pour avoir déjà discuté avec un responsable d’une des antennes de l’Est de la France, cela ne les dérange pas d’avoir des profils “atypique”, de mémoire il me semble qu’ils travaillent déjà avec réserviste d’après ses dires.



Pendant la discussion mon interlocuteur m’a dit que l’agence “cherche des gars comme moi” mail envoyé… quelques mois plus tard, je n’ai pas été retenu, sans plus de précision hélas..



[1] Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense



Ohmydog a dit:


…La nullité est orthographe est gravissime. Quand je reçois des candidatures, la lettre de motivation (même si beaucoup la pense inutile) est idéale pour voir ça. Et ce sont des fautes terribles, d’autant plus qu’il s’agit de recrutement pour des postes implicant de la rédaction, des notes de synthèse très pointues pour la direction. Idem pour le niveau au anglais …




Tout à fait d’accord, mais celle là pique bien les yeux tout de même :yes: :langue:



Mimoza a dit:


J’aurais plus dit l’inverse. Tu peux proposer une somme plus faible a un quelqu’un de sous payer pour le corrompre, il sera tenté bien plus rapidement. C’est l’excuse avancé par les politique pour justifier de leur salaire et leur cumul. Si tu gagne 30k€/an, tu serais biens plus vite tenté d’accepter 100k€ pour quelques renseignement, par contre si tu gagnes déjà 100k€ tu ne le feras pas.




La preuve, les politiciens corrompus ca n’existe pas :fumer:



fofo9012 a dit:


rm est assez piégeux il ne supprime pas les fichiers il ne fait que libéré le pointeur de fichier (à l’origine la commande avait un nom plus proche de ce qui est fait réellement : unlink puis rm a été un alias “plus parlant” d’unlink… avant de devinir une coimmaande à part entière.



Concernant l’IA du morpion c’est simplissime : Jouer dans l’ordre de priorité :




  • au milieu quand c’est vide,

  • une case qui ferme la ligne et amène à la victoire

  • une case qui empêche la victoire adverse,

  • sur une ligne ou il n’y’a pas de pion adverse



Pour le 4ème je pense qu’un jouer aléatoirement n’importe quelle case vide doit marcher aussi bien (en tout cas ça garantie de ne pas perdre si on commence)




Il y a une préférence à faire entre les 4 cases dans les angles et celles sur les côtés.
C’est quand même un sujet que beaucoup d’amateurs ont traité au lycée pendant les pauses sur leur calculatrice. 😊



(reply:1832499:Z-os)




On s’est croisé :)




sur une ligne ou il n’y’a pas de pion adverse
4 cases dans les angles et celles sur les côtés




C’est justement ce genre de biais dont je parle, intuitivement tu vas coder (/ jouer) comme ça sauf que c’est pas plus efficace que de bloquer des lignes débutées par l’adversaire.
Si par ex tu joues un coin, l’adversaire idéal va te bloquer à chaque fois que tu auras alignés 2 pions : Match-nul, le fait que tu aies ouverts 3 possibilités d’un coup en jouant le coin ne change rien au fait que l’adversaire idéal va te bloquer à chaque fois que tu auras aligné deux pions.



Edit: Je crois d’ailleurs que viser le milieu est un biais de ma part :)


Je me rappelle avoir déroulé toutes les possibilités aux symétries près. :D



(reply:1832499:Z-os)




Ça me rappelle :
https://www.youtube.com/watch?v=3dU7LZOMoU0



Norde a dit:



Ça ne change rien à mon discours : le niveau étudiants n’est pas le problème (les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas plus bête que ceux d’hier),




Ce n’est pas une histoire d’être « bête », c’est une histoire d’avoir appris des connaissances/compétences.




ce sont les moyens alloués à l’enseignement qui le sont.




Pourtant les moyens sont là.
https://www.atlantico.fr/decryptage/3578366/rentree-scolaire–la-france-est-le-pays-ou-le-budget-de-l-education-nationale-est-le-plus-lourd-avec-les-enseignants-les-plus-mal-payes-jean-marc-sylvestre



Zerdligham a dit:


Il doit être possible d’appliquer le même principe à un morpion: même si un joueur attentif (ou un robot) ne perd jamais, il y a peut-être des positions qui sont plus propices à l’erreur d’inattention de l’adversaire, que tu aurais donc intérêt à jouer (d’autant qu’il est facile de combiner ce critère avec celui de ne jouer que des coup qui aboutissent au pire à un match nul)




Le pierre-feuille-papier-ciseau est du pur hasard, la différence avec le tic-tac-toe (morpion) est qu’en jouant bien tu ne peux pas perdre quand tu commences (peu importe comment joue l’adversaire) donc ce n’est pas du hasard, donc il y’a une règle à coder. Contre un humain ou algorithme particulier tu peux ajouter des règles pour espérer avoir une meilleure heuristique, mais cet ajustement ne fonctionnera que pour ce cas particulier et pourrait-être exploité à ton insu par une intelligence (artificielle ou non) qui aurait déduit ton algo, je reste persuadé que le hasard + 2 prédicats “faire un coup gagnant si possible”, “bloquer un coup gagnant de l’adversaire” reste l’IA la plus efficace globalement car imprévisible.



Enfin ça c’est si le hasard existait en informatique, mais là c’est un autre débat :)


Il y a quelques années, il y avait un site qui proposait une version de pierre-feuille-papier qui se basait sur le fait que l’humain n’est pas capable de générer vraiment du hasard et donc l’algorithme en tirait partie pour gagner. Il fallait être vachement concentré pour rester à 50% de victoire sur une centaine de parties.


Une hypothèse essentielle que j’ai oublié d’indiquer explicitement, c’est qu’un robot ne joue jamais de coup perdant à un jeu aussi trivial que le morpion et joue toujours un coup gagnant s’il existe. Les heuristiques / stratégies ne servent que choisir entre les coups de même valeur.
Je suppose que tu avais aussi cette hypothèse en tête aussi (sinon tu t’es planté parce qu’en appliquant très strictement les règles que tu indiques on peut aboutir avec un peu de malchance à une situation où le robot perd :langue: )
Avec cette hypothèse, aucune heuristique ne peut être utilisée contre le robot, puisqu’au pire il fera le résultat normal si les deux joueurs jouent correctement, cad un match nul



Après entre ta méthode et la mienne, on est plus dans la psychologie que dans l’algo: qu’est ce qui va le plus souvent faire fauter un humain: quelques situations un peu foireuses, ou pleins de cas différent qu’il ne connait pas?
Mon a priori est basé sur le fait que j’estime qu’il n’y a qu’une poignée de situation dans laquelle il y a un coup perdant qui ne soit pas évident, et qu’il faut donc essayer de les reproduire le plus souvent possible.
Mais c’est un a priori, pas une certitude :mdr:



(reply:1832572:Z-os)




Avec l’algo que j’avais fait pour l’école, j’avais regardé les stats que mon robot faisait sur mes coups joués, et les deux biais qui apparaissaient clairement c’était:




  • le manque de série ‘longues’ du même coup (qui apparaissent parfois par hasard, mais qu’on est réticent à faire à la main)

  • l’effet de la position des boutons de l’UI. Par exemple si les boutons sont | pierre | feuille | ciseaux | il y aura beaucoup plus d’enchainement pierre-feuille ou feuille-ciseaux que de pierre-ciseaux


Excellent article sur un secteur opaque peu attirant pour un cv « normal » dans le privé. Merci JMM!


La DGSE est un cas un peu particulier mais je pense que la difficulté à recruter en informatique dans la fonction publique est bien réelle.



Je bosse dans la recherche publique, dans un domaine pointu de l’informatique et c’est vraiment difficile de recruter. C’est particulièrement vrai pour les profils de type administrateur système ou liés à l’intelligence artificielle.



Je pense que ça s’explique largement par le salaire proposé qui est réellement en décalage par rapport à ce qui se fait dans le privé. Par ailleurs, les écoles d’ingénieur ont quand même tendance à valoriser le privé et la création d’entreprise par rapport à la fonction publique. On répète aux étudiants qu’ils sont l’élite de la nation (j’exagère à peine) et que leur place est dans une grande entreprise ou alors dans une start-up innovante, si possible qu’ils ont créée…



Du coup, on se retrouve avec beaucoup de candidats médiocres, un peu désespérés…


Sans compter qu’aller dans la fonction publique, à beaucoup d’endroits, c’est accepter de travailler dans un contexte de sous-investissement dans les outils chronique.
La fonction publique a pendant des années organisé la casse de tous les services supports (dont informatique) avant de s’apercevoir que finalement ils sont un peu utiles au fonctionnement des services “métiers”…
Même si on se contente du salaire proposé, ça fait pas rêver.


Tous les secteurs peinent à recruter.
Les seules candidatures valables que je reçois proviennent de l’étranger. Les français, qu’ils soient jeunes ou vieux, sont en grandes majorités aujourd’hui des feignants incultes. L’avenir est assuré :)



JoePike a dit:


Je pense qu’ils ont raison de ne pas proposer de CDI , pour moi c’est un vecteur de sclérose d’équipe On fait quoi au bout de 20 ou 30 ans avec le mec qui ne connait que des technos dépassées on lui file une promotion ? Et je comprend très bien leur réticence à embaucher des gens qui font des fautes d’orthographes Pas que ça me gêne :D , mais quand on utilise un dossier plein de fautes et qu’on le présente au dessus pour avoir du budget , on se sent vraiment géné. Embaucher des pépites pour des jobs aussi spécifiques demande pas mal de réflexion.

Le problème des RH aujourd’hui c’est qu’ils recherchent toujours des “potentiels” ( ça veut dire apte à devenir des patrons de departements ou de divisions) Sauf que c’est pas ce qu’on cherche , et ce qu’on cherche vraiment n’est pas facile à trouver et à exprimer dur débat




Suffit juste de former au fur et à mesure que les technos apparaissent.



Les fautes d’orthographes, çà semble logique non ? Comment écrire du code sans faute si en français déjà tu fais 3 fautes par mots…


ma fille qui est en 3 eme qui est pas trop mauvaise en orthographe, mais quand même j’arrive voir ses fautes, ca interpelle :)




a fait ….. 1 dictée depuis la 6 eme. Lors d’une reunion parent profs j’en parle a la prof de francais, mais mon bon monsieur la dictée c’est pour evalué par pour apprendre l’orthographe, du coup nous n’en faisons plus.



:fumer: ok d’accord un nouvelle reforme est passé par la apparement, avec mes une dictée par semaine, peut être que j’etais très mauvais, mais moins que ma fille quand même :mdr:.



et à 14 ans bonjour pour la forcer à faire une dictée le week end



c’est peut etre pour cela que le niveau baisse, des reformes pedagogique discutable, qui faconne plutot mal les élèves, avec des idées qui semble bonne au départ, visiblement hein ! vu que tout le monde se plaind



wackyseb a dit:


Les fautes d’orthographes, çà semble logique non ? Comment écrire du code sans faute si en français déjà tu fais 3 fautes par mots…




Le rapport ? Une faute d’orthographe ne nui pas forcément à la compréhension. Une “faute” d’écriture dans un language informatique et la code ne s’exécute plus. Et puis les compétences pour écrire sans fautes et coder ne sont pas les mêmes. Sauf si on n’arrive pas à lire les specs….


Le problème des concours administratifs à forte spécialité et qu’on considère comme une option ce qui devrait être le principal. Par ailleurs au sujet des fautes d’orthographes, ce type de concours devraient être organisé sur ordinateur donc avec correcteur comme dans la vraie vie professionnelle. Avant l’informatisation, c’était le rôle de la secrétaire de les vérifier, maintenant au correcteur.



wackyseb a dit:


Suffit juste de former au fur et à mesure que les technos apparaissent.



Les fautes d’orthographes, çà semble logique non ? Comment écrire du code sans faute si en français déjà tu fais 3 fautes par mots…




Personnellement je trouve que le processus congnitif pour écrire une phrase et celui pour écrire un code me parait très différent. J’écris un code comme si j’écrivais une équation mathématique. Je sais que je fais énormément de faute lorsque j’écris du texte malgré mes efforts (et heureusement qu’il y a un correcteur orthographique), mais de l’autre coté, mon code est au contraire assez bon (je ne dis pas que je fais un sans faute).


ce qui est important c’est ce que pense le recruteur… et il ne pense pas comme toi


Je pense que c’est surtout parce que le code est beaucoup moins complexe qu’un langage humain (très très peu de mots, pas de conjugaison, etc.).



Mihashi a dit:


On a le droit d’accéder à Internet pour répondre ? :transpi: Parce que connaître par cœur comment utiliser grep par exemple, j’en vois pas trop l’intérêt…




Clairement ça n’a aucun intérêt, comme le “par coeur” en général dans l’IT, ça évolue et change trop vite. Quand je vois les sujets de certifications où on te demande de savoir comment s’appelle le nom du menu pour telle fonctionnalité plutôt que de comprendre à quoi sert la-dite fonctionnalité… Fonction qui sera de toute façon renommée 3 mois plus tard.



Si les commandes ont une manpage c’est pas pour rien. L’information importante à retenir, c’est qu’elle existe et globalement savoir à quoi elle sert. Et de manière général, l’important c’est de maîtriser un concept et son écosystème, pas de savoir par coeur ce qui se trouve à la ligne 42 du fichier de config.



Surtout quand le comportement d’une commande varie d’un Unix à l’autre. Je me rappelle dans une ancienne vie où nous avions un gros parc d’AIX et encore assez peu de Linux, la commande grep avait une fonction sympa que celle que GNU grep n’a pas, le mode “paragraphe”. Je me suis senti bien con à l’époque quand on a du porter les scripts qui l’utilisaient sous Linux. :transpi:


Moi qui dois faire des recrutement dans la fonction publique, quand les candidats me disent qu’ils ont aussi des pistes chez les presta, je leur dit, c’est cool, vas-y, comme ça tu viendras travailler pour moi. Sinon, si tu veux être le donneur d’ordres et pas l’exécutant, viens directement dans mon équipe. :8


Peut-être que les mecs qui s’y connaissent un minimum en sécurité ne sont pas sur Linkedin vu que ce site est la pompe à data de Microsoft et le facebook du progressiste netflixeur qui se fait chier au boulot toute la journée…



Gilbert_Gosseyn a dit:


Juste pour te donner le niveau de paye dans le service public état : un TSDD (Technicien Supérieur du Développement Durable - ministère de l’écologie) gagne en net, hors primes, environ 1350€TTC au bout de 15 ans d’expérience (les gens en service support informatique sont à minima des TSDD). De plus, le point d’indice étant gelé depuis plus de 10 ans, le niveau réel de paye baisse en rapport avec l’inflation.




Déjà comme dit plus bas, ce que tu avances ne correspond absolument pas aux grilles. D’autre part, le point d’indice gelé veut dire qu’il n’augmente pas, mais qu’il ne baisse pas non plus. Sur une année comme 2020, c’est plutôt très bien (pour l’individu).




tomdom a dit:


Tu pense que ceux qui ont 20-30 ans d’expériences sont sclérosés ?




L’expérience en tant que temps, ça ne veut rien dire. Le gars qui fait la même chose depuis 20-30 ans, il n’est pas nécessairement plus intéressant que celui qui a passé 20 à 30 ans sur qql domaines qu’il a pu approfondir (souvent parce qu’il est motivé). Des gars qui se la coulent douce depuis 20-30 ans à faire la même chose, il y en a à la pelle, il peuvent même être plutôt bons dans ce qu’ils font, mais il ne faut surtout rien en attendre quand la boîte doit prendre une direction différente et se remettre en question.




tomdom a dit:


Ça trouve la chaîne aPt dans le nom du fichier. La réponse serait plutot :

grep -r aPt /*




Je dirais même plus
find -type f / -exec grep -H "aPt"




tpeg5stan a dit:


Ce n’est pas une histoire d’être « bête », c’est une histoire d’avoir appris des connaissances/compétences.




Et d’avoir pris/gardé le goût à l’effort : quand on abdique sur quasiment tout parce que ça fait baisser les stats de réussite, le jour où on demande à un élève/étudiant de se sortir les doigts pour faire qqch, c’est la grosse claque pour lui. Ceci dit, quand il surmonte le choc, le fait de se voir capable de faire l’effort et d’arriver à un résultat peut être extrêmement gratifiant et motivant pour la personne.




SebGF a dit:


Clairement ça n’a aucun intérêt, comme le “par coeur” en général dans l’IT, ça évolue et change trop vite. Quand je vois les sujets de certifications où on te demande de savoir comment s’appelle le nom du menu pour telle fonctionnalité plutôt que de comprendre à quoi sert la-dite fonctionnalité… Fonction qui sera de toute façon renommée 3 mois plus tard.




Je suis pas d’accord, si pour la moindre tâche, la personne doit aller chercher une solution sur Internet, c’est qu’elle n’est pas compétente pour un poste aussi sensible. Des fois, il n’y a pas le temps de chercher. D’autant que les résultats sur Internet donnent aussi du grand n’importe quoi (surtout sur des problèmes pas assez ciblés, quand je vois les requêtes faites par des étudiants en école d’inge, et leur habitude à se jeter sur l’application du premier résultat listé sans réfléchir, ça m’inquiète pas mal)


Je conseille le visionnage du doc “la gueule de l’emploi”: https://youtu.be/GGieBQjaF48



Si ils ne recrutent personnes, c’est qu’ils n’ont aucun besoins, les postes sont bidons. Autrement ils donneraient les moyens aux recruteurs d’y arriver. Au pire, comme dans le doc ci-dessus, le but n’est pas de recruter les meilleurs, mais les plus dociles, au bout de plusieurs heures (jours !?) d’épreuves et d’entretiens, les survivants seront tous en position de faiblesse pour accepter n’importe quoi.



L’autre aspect des concours dans la fonction publique est de faire croire au mérite, alors que les postes clés sont réservés aux cooptés, comme dans le privé.



(reply:1832285:Aristide Rutilant)
je vois, bien, l’annonce : “agent recruté à l’indice 453 de la Fonction Publque”
(dém.vous avec ça)




:langue:



(reply:1833034:Idiogène)




test de paradigme peut-être
Tu estimes qu’ils attendent une seule solution, ils en attendent sûrement plusieurs pour voir jusqu’ou va l’imagination ?


“la” solution technique.
“une” solution télécom après.



Penser en Français ou en Anglais déterminant des actions assez différentes on peut s’inquiéter. Comme dans beaucoup de cas la hiérarchie ne sait pas ce qu’elle veut et cela se lit aux premières lignes.



Un bon candidat réécrirait l’épreuve avec des questions correctement posées. Puis, en liminaire, répondrait aux questions générales posées après et plutôt “cools” malgré tout.


Sacré questionnaire. Ca tape dans tous les domaines, pour un BAC+3/BAC+4… BRavo encore aux RH des grandes administrations (j’y mets aussi mon ancienne boite) pour savoir ratisser “large”…




DCmalcolm a dit:


Avec ce type de profile, tu peux mettre le salaire que tu veux, tu trouve pas ou mal.
Depuis un an on prends à l’inverse plutôt des profiles très juniors, on cherche à voir s’il sont passionnés, autodidactes, logiques et capable d’évoluer, puis on les formes massivement sur le tas environ l’équivalent de 2h/j avec des période plus ou moins actives suivant les sujets traités.
+++++++
Par contre, je ne crois pas tant que cela à la pénurie. Simplement plein de gens n’osent pas postuler à une offre “C# & OpenVMS & VMWare” car il ne connaissent pas l’une des technos. Mais certainement toutes les technos ne sont pas nécessaire immédiatement.
Par ailleurs, prendre une personne “expérimentée”, c’est se confronter souvent aux râleries “c’est pas comme ça que j’aurais fait - c’est nul débrouillez vous avec” sans prendre en compte l’historique (et sans penser que même ceux qui sont déjà là subissent le choix d’un autre)



Gilbert_Gosseyn a dit:



Dans le privé, tu doubles à minima cette paye.
Non. De loin. Et les primes peuvent être très importantes dans le public, pour “rattraper” le décalage avec le privé. Et de ce que je vis, c’est cohérent.



inextenza a dit:


Le problème semble plus profond: c’est toute la fonction publique qui n’attire pas… Il faudrait peut-être commencer à proposer des CDI directs, plutôt que des CDD!!!
Normalement, maintenant les CDD sont des CDD de 3 ans reconductibles une fois (pour permettre aux agents en CDD de réussir un concours)



aurel_gogo a dit:


le salaire d’un bon ingénieur informatique à la DGSE est peut être très faible comparé à ce qu’une boite privée peut offrir ce qui peut expliquer les candidats moyen
Peut-être. Mais étant passé du privé au public, mon salaire a augmenté (ingénieur, 15ans d’expérience environ). Et il a encore augmenté depuis, bien plus que ce que j’aurais eu dans le privé.
C’est pas un cas général, et j’étais dans une boite assez grosse déjà (mais pas un mastodonte).




Mais étant maintenant un couple de fonctionnaires, je dois avouer que les fonctionnaires A feraient bien de regarder avant de dire qu’ils seraient mieux lotis dans le privé.


J’imagine que ça dépend des domaines et des fonctions. Mais en ce qui concerne l’informatique, j’aurais tendance à dire l’inverse. L’offre est supérieure à la demande il me semble, ce qui fait mécaniquement augmenter les salaires et donne aux candidats un large choix parmi les offres d’emploi.



En dehors de la facilité (presque déconcertante) à se loger pour pas cher dans le parc social, ou d’un nombre parfois très important de congés payés, je ne vois personnellement pas beaucoup d’avantages à travailler dans la fonction publique.



En revanche, certaines entreprises privées (pas toutes, c’est vrai), offrent beaucoup plus. Participation, intéressement, abondement, plans d’actionnariat, CE généreux, etc.



Evidemment, cela peut varier d’une spécialité à une autre, je ne parle pas d’exemples particuliers mais plutôt d’une tendance.


Pour la patrie, le beurre et l’argent du beurre. Salaires indécent, CDD.
La ligne prestigieuse dans le CV c’est à condition que cela fasse rêver du monde… et non que l’écrémage se fasse AVANT le concours.



(quote:1833085:brice.wernet)
Sacré questionnaire. Ca tape dans tous les domaines, pour un BAC+3/BAC+4… BRavo encore aux RH des grandes administrations (j’y mets aussi mon ancienne boite) pour savoir ratisser “large”…



Mais étant maintenant un couple de fonctionnaires, je dois avouer que les fonctionnaires A feraient bien de regarder avant de dire qu’ils seraient mieux lotis dans le privé.




C’est marrant j’ai 2 voisins et amis qui sont tous les 2 fonctionnaires aussi
Et si le monsieur est dans la recherche (dans un domaine impossible dans le privé) la dame a utilisé son droit à la disponibilité ou au congé sans solde pour essayer le privé”qui était vachement mieux” , et elle est revenue
Et maintenant après cette expérience , elle dit : “j’amais plus”
:mdr:



C00ks a dit:


En revanche, certaines entreprises privées (pas toutes, c’est vrai), offrent beaucoup plus. Participation, intéressement, abondement, plans d’actionnariat, CE généreux, etc.




Dans le public, il y a une “révolution” en marche: le RIFSEEP: enfin on a des objectifs qui influent sur les primes de l’année (enfin, on aura, le cadre n’est pas encore fixé). Bref, tout le monde ne sera plus forcément logé à la même enseigne. Mais ça va prendre des années à mon avis avant que les managers osent donner plus à l’un qu’à l’autre.



JoePike a dit:


C’est marrant j’ai 2 voisins et amis qui sont tous les 2 fonctionnaires aussi Et si le monsieur est dans la recherche (dans un domaine impossible dans le privé) la dame a utilisé son droit à la disponibilité ou au congé sans solde pour essayer le privé”qui était vachement mieux” , et elle est revenue Et maintenant après cette expérience , elle dit : “j’amais plus” :mdr:




Après, tout dépend où elle bosse, où elle a bossé et ses fonctions.
J’ai bien connu le privé, je connais bien le public. Il y a des boîtes du privé où il est strictement hors de question que j’y aille/retourne (je préfèrerais encore me retrouver au rsa…), tout comme il y a des administrations où je n’ai strictement aucune envie d’aller. Par contre il y a des boîtes où je me suis éclaté et où je retournerais avec plaisir et des boulots de l’Administration que j’ai vraiment apprécié aussi.
C’est loin d’être tout noir ou tout blanc d’un côté comme de l’autre, tout est en nuances de gris.



(quote:1833170:brice.wernet)
Dans le public, il y a une “révolution” en marche: le RIFSEEP: enfin on a des objectifs qui influent sur les primes de l’année (enfin, on aura, le cadre n’est pas encore fixé). Bref, tout le monde ne sera plus forcément logé à la même enseigne. Mais ça va prendre des années à mon avis avant que les managers osent donner plus à l’un qu’à l’autre.




Si, on a (enfin pour ceux qui y sont soumis). Et il y a déjà les premières modifications de primes, pour les personnes qui y ont basculé il y a 3 ans.
Par contre ca reste un gros truc totalement incompréhensible, comme seule l’Administration est capable d’en faire…