Le gouvernement veut accélérer le mouvement de l’Open Data

Le Ayrault de la Data

Le gouvernement a précisé hier sa feuille de route sur l’Open Data. « Nous accélérons l’ouverture des données publiques » a déclaré le Premier ministre, sans toutefois mettre en avant les chiffres qui justifieraient un tel mouvement. Notons quoi qu'il en soit que le site www.data.gouv.fr sera refondu cette année.

 

Initialement annoncée pour la fin de l’année 2012, la feuille de route gouvernementale en matière d’Open Data a finalement été dévoilée hier par le Premier ministre, à l’occasion du séminaire dédié au numérique. Après avoir imposé aux ministres de favoriser l’accès aux données publiques en ligne via la Charte de déontologie des membres du gouvernement, puis réaffirmé le principe de gratuité des données publiques en décembre dernier, Jean-Marc Ayrault a annoncé hier que son objectif était « de faire de l’ouverture des données publiques un levier de modernisation de l’action publique et de soutien au dynamisme économique ». Pour ce faire, plusieurs mesures ont été détaillées.

 

Tout d’abord, il s’avère que « de nouveaux jeux de données stratégiques seront prochainement mis en ligne : les attributaires de marchés publics, les aides à la presse, les bases de données sur les marques et des brevets et des données relatives au tourisme en France ». On regrettera néanmoins qu’il n’y ait aucun objectif chiffré. « D’autres jeux seront ouverts en 2013 » abonde le gouvernement, mais il faudra attendre que chaque ministère effectue une identification des données concernées (ce qui devrait être fait dès le mois de mars).

 

Deuxièmement, le site www.data.gouv.fr va être refondu puisqu’une nouvelle version « ouvrira en 2013 ». Si le gouvernement se fait laconique dans son communiqué, les changements attendus sont esquissés sur le site de la mission Etalab, qui gère justement cette plateforme. Il apparaît ainsi que la nouvelle version « proposera en particulier des outils techniques utiles pour s'approprier ces données (outils de visualisation de données, de traitement statistique, etc.). Une attention toute particulière sera apportée à l'indexation des données, à leur traitement sémantique et aux liens entre ces données. Etalab, en collaboration avec les collectivités locales et les autres producteurs de données publiques, travaillera à répertorier et à présenter l’ensemble des données publiques librement accessibles et gratuitement réutilisables, quelle qu’en soit la source ». L’accent devrait également être mis sur les formats, puisqu’il est prévu qu’Etalab poursuive « avec les fournisseurs de données la réflexion sur l'importance des formats ouverts et la possibilité de les faire converger ». La mission précise à cet égard qu’elle «s'attachera à construire une plus grande interopérabilité entre la plateforme www.data.gouv.fr et les systèmes d'information de l'État, des collectivités territoriales ou des institutions européennes ».

De nouveaux jeux de données et une nouvelle version de data.gouv.fr 

La mission Etalab va d’autre part organiser cette année six débats thématiques, qui traiteront de l’ouverture des données publiques concernant la santé (dont on a beaucoup entendu parler il y a peu), l’éducation, les dépenses publiques, le logement, l’environnement et les transports. Henri Verdier, à la tête d’Etalab, l’avait d’ailleurs indiqué lors d’une interview publiée cette semaine dans nos colonnes. Ces débats donneront lieu à un rapport, qui sera remis au gouvernement, lequel pourra alors formuler des recommandations en fonction des bénéfices attendus.

 

La mission Etalab est en outre chargée d’organiser « la formation des administrations pour une réutilisation efficace des données publiques ». Trois nouveaux concours « Dataconnexions » sont également promis pour cette année.

 

ayrault

 

Le gouvernement a aussi annoncé qu’il envisageait d’adhérer à l’Open Government Partnership  (ou en français au « Partenariat pour un gouvernement transparent »), qui compte actuellement 47 États membres dont des pays comme le Royaume-Uni, le Mexique, les États-Unis, l’Indonésie... Les pincettes sont toutefois de mise : les autorités affirment qu’elles vont « se rapprocher », dans les prochains mois, de l’OPG « pour étudier les conditions de l’adhésion de la France ».

Le principe de gratuité et ses exceptions

Enfin, notons que la mission Etalab précise que des recommandations seront transmises à Jean-Marc Ayrault « au premier semestre 2013 » au sujet des modèles économiques des redevances existantes en matière de données publiques. Une mission avait effectivement été chargée de les évaluer, en auditant notamment les coûts et les recettes associés. « Etalab et le SGMAP accompagneront les administrations qui commercialisent de l'information publique dans l'évolution de leurs modèles économiques. En effet, le respect du principe d'accès libre et gratuit du citoyen à des données publiques réutilisables n'empêche pas de concevoir des stratégies de monétisation de services à haute valeur ajoutée ou de création de plateformes » est-il précisé.

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