Selon la RIAA, Google ne rétrograde toujours pas assez les sites illicites

Eternelle insatisfaite

Le bras armé de l’industrie musicale américaine vient de publier une note, dans laquelle il explique que le changement survenu cet été concernant l’algorithme du moteur de recherche de Google n'a pas eu l'effet escompté. Contrairement à ce qui était espéré, ces ayants droit regrettent que l’offre légale de musique continue d'apparaître plus loin que les sites « pirates » dans les résultats de Google. 

google gueule

 

Le 10 août dernier, Google annonçait qu’un nouveau paramètre allait influencer le référencement des sites dans son moteur de recherche : « nous allons commencer à prendre en compte un nouveau signal dans nos classements : le nombre de notifications de contenus illicites. Les sites avec un très haut nombre de notifications peuvent être rabaissés dans nos résultats ». Autrement dit, la firme de Mountain View expliquait qu’elle allait rétrograder les contenus souvent dénoncés par les ayants droit. Un geste de l'entreprise américaine perçu par certains comme un véritable cadeau aux lobbys du cinéma, de la musique, etc.

 

Sauf que plus de six mois après la mise en place de changement, les résultats espérés par les ayants droit ne semblent pas vraiment au rendez-vous... C’est en tout cas ce que vient de constater la célèbre Recording Industry Association of America (RIAA) dans une note publiée hier. « Nous n’avons trouvé aucune preuve que la mesure de Google ait eu un effet perceptible sur le rétrogradage des sites participant largement au piratage » conclut ainsi le bras armé de l’industrie musicale américaine, avant d’ajouter : « Ces sites continuent d’apparaître en tête des résultats de recherche concernant les artistes ou chansons populaires ».  

 

Avant d’en arriver à cette conclusion, la RIAA indique avoir combiné plusieurs types de données : les recherches les plus populaires depuis mars 2012, les demandes de suppression de contenus envoyées à Google, ainsi que des résultats de recherches effectuées chaque semaine depuis décembre 2012, à partir du nom d’artistes ou de chansons parmi les plus populaires du moment, auxquels étaient accolés les termes mp3 ou download. Il s’est ainsi avéré qu’au 25 janvier dernier, dans 98 % des recherches effectuées par la RIAA, au moins un site ayant fait l’objet de plus de 10 000 requêtes auprès de Google figurait toujours parmi le top 10 des résultats. Ceci reste un véritable problème pour le lobby dans la mesure où dans 94 % des cas, les utilisateurs du célèbre moteur de recherche ne franchissent jamais la seconde page des résultats...

 

riaa google

 

La RIAA a également observé que les offres légales, censées remonter dans les résultats de recherche de Google du fait du sous-référencement des sites signalés par les ayants droit, étaient toujours à la traîne. « Les sites de téléchargement légal tels qu’iTunes, Amazon ou eMusic sont seulement apparus dans le top 10 dans un peu plus de la moitié des recherches. Cela signifie qu’un site pour lequel Google a reçu des dizaines de milliers de requêtes avait pratiquement 8 fois plus de chances d’arriver en tête des résultats des recherches qu’un site de téléchargement de musique autorisé ». La conclusion du lobby de l’industrie musicale américaine est donc claire : « En d’autres termes, quel que soit le changement effectué par Google sur son algorithme, il ne semble pas fonctionner ».

 

Le lobby ne perd néanmoins pas le Nord, puisqu’il demande enfin au géant de l’internet de mettre en place de nouveaux changements sur son moteur de recherche. « Des études ont démontré que les utilisateurs faisaient confiance aux moteurs de recherche tels que Google pour les conduire à des sites légitimes lorsqu’ils recherchent de la musique, mais le programme de rétrogradage de Google ne fonctionne pas encore. Nous encourageons Google à effectuer immédiatement les changements nécessaires afin que son engagement devienne une réalité » a déclaré Steven Marks, l’un des représentant de la RIAA.

 

Nous avons contacté Google afin d’avoir une réaction et attendons toujours un retour.

 

Pour mémoire, les ayants droit britanniques ont déjà fait part il y a plusieurs mois de leur déception quant à ce nouvel algorithme. Le département de la Culture et des médias du Royaume-Uni a d’ailleurs annoncé en novembre dernier qu’il procéderait à un examen approfondi, laissant au passage entendre qu’en cas de défaillance de Google, une législation pourrait voir le jour pour contraindre les moteurs à rétrograder les sites jugés illicites (voir notre article).

 

Mise à jour : un porte-parole de Google est revenu vers nous afin de préciser que les changements apportés l’été dernier à son algorithme faisaient qu’il y avait simplement de nouveaux paramètres pris en compte par le moteur de recherche. Sous-entendu, la RIAA s'est focalisée sur un paramètre parmi tout ceux qui entrent en ligne de compte (plus de 200). Ce représentant a également tenu à rappeler que l’entreprise américaine avait reçu, au cours du mois dernier, plus de 14 millions de demandes de retrait au titre du droit d'auteur et que « plus de 97% des résultats de recherche notifiés » avaient été rapidement retirés. 

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