Alors que les rumeurs se multiplient concernant la possible future montre high-tech d'Apple, un brevet déposé par la firme de Cupertino il y a deux ans mais publié aujourd'hui uniquement, vient semer le trouble. Ce titre de propriété intellectuelle vise essentiellement le fait de fournir un produit intégrant un écran souple (flexible) afin de pouvoir par exemple l'enfiler autour du poignet. Mais ce n'est pas tout.
Un écran tout autour du poignet (ou ailleurs)
Ce brevet, déposé le 17 août 2011 sera-t-il exploité par Apple pour sa future « iWatch », qui pour rappel n'a jamais été confirmée officiellement ? Nous ne le saurons que dans quelques mois probablement. En attendant, nous pouvons toutefois analyser ce brevet loin d'être inintéressant. Que décrit-il ?
Un produit souple accompagné d'un écran tout aussi flexible afin de pouvoir afficher des images et des vidéos. Destiné à être « porté par l'utilisateur final », le produit comprend un module de communication sans fil, une interface tactile, une batterie, ainsi qu'un connecteur destiné à la fois à l'alimentation et au transfert de données. Le brevet décrit un appareil capable d'être enroulé donc, mais aussi d'être mis à plat. L'affichage du contenu pourra ainsi s'adapter en fonction de la forme du produit.
Énergie solaire et cinétique
Point intéressant, le brevet insiste aussi sur l'économie d'énergie. Comme nous le rappelions dans notre précédente actualité, l'autonomie du produit sera primordiale si Apple souhaite avoir un réel succès. Ce type de produit ne peut en aucun cas être rechargé chaque jour comme un vulgaire smartphone haut de gamme ou un PC portable. L'autonomie doit donc se compter en jours voire en semaines.
Le brevet décrit ainsi un appareil capable de détecter si l'utilisateur le regarde ou non, lui permettant de se mettre en mode économie d'énergie automatiquement. Mais plus important encore, le produit sera armé de capteurs d'énergie solaire afin de recharger automatiquement la batterie. Et on parle même de « collecte de l'énergie cinétique », c'est-à-dire en fonction des mouvements de l'utilisateur. Si ce système venait à être réellement performant, il pourrait bien s'agir de la solution quant au problème d'autonomie de ce genre de produit.
Nous apprenons aussi que l'appareil pourra bien se connecter avec d'autres produits mobiles. Le brevet parle ainsi de communication bidirectionnelle, ce qui laisse entendre que des échanges d'informations pourront être réalisés. Par exemple entre un iPhone et une iWatch.
Une vraie machine
Enfin, comme vous pouvez le voir dans le schéma ci-dessous, l'appareil a tout d'un mini-PC avec de la RAM, de la ROM, un haut-parleur, un processeur, un système de fichiers, un cache, une interface, des entrées, etc.
Si Apple venait réellement à lancer ce type de produit, les deux principales questions restent donc les suivantes : quand et à quel prix ? La concurrence existe en effet sur ce marché. La Sony SmartWatch exploite par exemple Android, et ses tarifs ont déjà diminué depuis sa sortie. Et à moins de services associés vraiment pratiques, Apple ne pourra pas proposer une montre, même high-tech, à 500 euros.