S'il sera possible de tester Ubuntu sur les smartphones et tablettes de la gamme de Nexus de Google dès cette semaine, pour Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, la distribution officielle des terminaux ne devrait pas arriver avant au mieux le premier trimestre de 2014. La principale cause serait pour lui la période de validation chez les opérateurs de téléphonie mobile.
Dans un entretien avec le Wall Street Journal il y a quelques jours, Mark Shuttleworth affirmait que les premiers smartphones sous Ubuntu pourraient être disponible durant le quatrième trimestre de cette année, chose que nous mettions en doute. Dans une conférence téléphonique qui s'est tenue hier, le PDG de Canonical s'est voulu un peu moins optimiste quant aux dates données. La commercialisation des téléphones embarquant son système d'exploitation interviendrait dorénavant durant le premier trimestre de l'année prochaine et pas avant.
Pour Mark Shuttleworth, la raison est toute trouvée : le temps de validation chez les opérateurs de téléphonie mobile. Si les smartphones et l'OS seront bien prêts durant le quatrième trimestre de cette année, il viendra alors une période de tests durant au moins six mois chez les différents opérateurs. Ces derniers voudront aussi très certainement imposer une surcouche ainsi que produire leurs propres applications et services.
Deux smartphones commercialisés directement par les opérateurs
Le PDG a indiqué qu'un fabricant avait déjà été retenu et que deux smartphones représentatifs de l'entrée et du haut de gamme étaient d'ores et déjà prévus. S'il n'a pas donné de détails supplémentaires quant au constructeur ou sur les caractéristiques des terminaux, il a tout de même indiqué que ces deux téléphones seraient gérés et vendus directement sous les marques des opérateurs... ce qui n'est guère rassurant.
Le patron de Canonical a aussi indiqué que les premiers terminaux disponibles seraient livrés sous Ubuntu 13.04 et qu'ils pourraient disposer de mises à jour, les emmenant jusqu'à la version 14.04 du système d'exploitation. Les opérateurs et fabricants ne souhaitant pas revivre la fragmentation d'Android qui a lieu aujourd'hui. Sachez cependant que l'annonce de Shuttleworth ne correspond en l'état qu'à une année de mises à jour, là où les constructeurs Android garantissent désormais 18 mois. Il faudra donc examiner ce qu'il sera dans la pratique.
Reste enfin à savoir si les versions d'évaluations, qui seront disponibles dès demain sur tablettes et durant le MWC pour les smartphones, rassureront ou pas les opérateurs et permettront à Canonical d'avancer un peu son planning ou pas.
