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vince120 a écrit :



Non, les spécialistes du milieu, responsables de la NASA inclus. On ne serait même pas en mesure de reproduire la mission Apollo à l’identique, la plupart des plans étant perdus…





* D’abord je doute qu’aucun d’entre eux ait dit qu’il faudrait “95 ans”, ou alors c’est un idiot.

* Ensuite on s’en fout que les plans soient perdus, je ne vois pas pourquoi il faudrait reproduire à l’identique alors que pas mal de choses ont changé depuis, dont beaucoup d’innovations.

* Enfin on a peut-être perdu quelques compétences mais on a aussi gagné d’autres atouts. Si nous voulions y retourner, nous le pourrions et ce quoi que quiconque en dise (et, par certains côtés, plus facilement qu’à l’époque, le challenge technique étant amoindri).

vince120 a écrit :



et puis niveau technologique y’a ptet aussi des questions à se poser : les satellites modernes ont une durée d’une poignée d’années alors que les sondes voyager ont duré… et durent encore ? ;)





En même temps ça n’a tout simplement rien à voir : les satellites embarquent une quantité limitée de carburant pour les réalignements perpétuels, ce qui détermine leur durée de vie. Et côté accidents ils se mangent les débris que l’on trouve en orbite basse.



Une sonde, elle, continue sa course après avoir épuise son carburant et se mange des rayonnements au lieu de débris.





Changer cet état de fait, c’est relancer/repenser un programme spatial bien spécifique à un type de voyage aller ET retour ET habité. Il a fallu une quinzaine d’années à l’époque, il en faudrait probablement au moins autant de nos jours.



Quinze ans avant le premier homme sur la Lune l’humanité n’avait pas encore envoyé son premier satellite. A notre époque l’humanité réalise des dizaines de lancements annuels, maintient une station spatiale habitée en fonctionnement avec plusieurs voyages par an, a envoyé ces dernières années plusieurs robots d’exploration atterrir sur Mars pour y jouer au géologue et un paquet de nos sondes se promènent dans le système solaire.



Nous disposons de cinquante ans d’expérience dans le spatial, nous avons des centaines de technologies extrêmement rodées et bon marché sur tous les fronts, nous disposons de matériaux, d’électronique et de propulsions comme ils n’auraient osé en rêver en 1969, tout cela au point que le privé peut désormais s’y coller et que le tourisme spatial s’apprête à se banaliser.



Quinze ans ? Avec nos budgets actuels peut-être. Avec le budget de l’époque, en revanche, dix-huit à trente-six mois en prenant des précautions.

Z-os a écrit :



En plus, le lanceur serait sûrement avec beaucoup plus d’électronique embarquée que pendant les années 70. C’est à mon avis une difficulté supplémentaire.





Au contraire : l’usage intensif de l’électronique joua un rôle dans la victoire américaine en comparaison des soviétiques qui préféraient utiliser de la micro-mécanique complexe et coûteuse.