L’une des rumeurs les plus étonnantes actuellement est sans aucun doute l’éventuelle utilisation d’Android par HP. Le constructeur est absent de ce marché du moment, et l’on s’attendait à le voir revenir avec WebOS, depuis passé à l’open source. Il n’en serait finalement rien.
Une future tablette Tegra 4 sous Android ?
Selon un article de ReadWrite, Hewlett-Packard se préparerait donc à revenir dans le secteur des tablettes. Un secteur dans lequel la firme n’a rien lancé depuis un certain temps, et pour cause : les ventes catastrophiques de la TouchPad, la séparation de la branche grand public des PC, le rachat de Palm qui n’a que peu montré ses fruits ou encore le système mobile WebOS passé en open source, sont autant de signes d’une période complexe pour HP.
Il faut noter que HP n’a pas complètement quitté le marché des tablettes puisque l’on trouve l’Envy x2, une tablette hybride sous Windows 8. Pas mauvaise, elle est en revanche beaucoup trop chère puisqu’on la trouve à environ 800 euros, une addition salée pour un hybride embarquant un processeur Atom et 2 Go de mémoire vive. Un tarif d’autant plus problématique qu’il est proche de la Surface Pro qui, pour sa part, offre une configuration bien plus musclée et un écran Full HD.
Mais la rumeur touchant HP concerne une tablette dans le sens classique du terme, autrement dit une ardoise. Le constructeur se préparerait à une démonstration privée lors du Mobile World Congress qui se tiendra à la fin du mois à Barcelone. Cette tablette serait articulée autour d’un Tegra 4 de NVIDIA et entièrement consacrée à Android.
Une solution de « facilité »
Si la rumeur devait se révéler exacte, elle ressemblerait à s’y méprendre à la décision d’Opera de passer au moteur de rendu Webkit. Une certaine forme de renonciation dans la bataille et l’alignement avec une solution existante qui garantira à la firme une continuité d’existence dans un marché donné. Car passer à Android signifie certes une concurrence rude, mais également un ou plusieurs produits avec un environnement familier pour les clients éventuels.
Le plus gros avantage pour HP serait de profiter effectivement d’un système qui est d’une part très bien connu du grand public, et d’autre part accompagné d’un écosystème applicatif très développé. Le constructeur ne pourrait certes pas se différencier sur le logiciel, mais il lui resterait tout de même deux domaines où influer : la qualité du matériel et l’interface. Car si HP lance bien une tablette Android, il est possible qu’une surcouche soit appliquée comme c’est souvent le cas, comme Sense chez HTC ou TouchWiz chez Samsung.
Si de nouvelles informations doivent arriver sur ce sujet, ce sera donc pendant le Mobile World Congress. Il sera difficile en effet d’empêcher les fuites.
