La polémique concernant la violence dans les jeux vidéo fait rage aux États-Unis suite à la tuerie de Newtown. Les uns accusent les loisirs vidéoludiques d'être la source de la recrudescence des violences à mains armées dans le pays, tandis que d'autres, comme Nancy Pelosi - ancienne présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, cherchent à se poser les bonnes questions.
Dishonored (Bethesda/ Arkane Studios)
Dans une Interview accordée à Fox News, Nancy Pelosi fut questionnée par Chris Wallace à propos de la décision du président Obama de lancer de nouvelles études sur le lien entre les médias violents et la violence dans le monde réel. « Avec tout le respect que je vous dois, nous n'avons pas besoin d'autres études. Ces jeux vidéo où l'on écrabouille des têtes, ces films, ces séries, nous les connaissons bien... Pourquoi n'iriez-vous pas voir vos amis à Hollywood pour les confronter et leur faire honte, en leur demandant de laisser tomber », lui demanda le présentateur.
La réponse de la politicienne ne se fit pas attendre. « Je comprends les questions qui se posent autour des médias violents. Mais par exemple, au Japon, ils ont des jeux plus violents qu'ailleurs, et un taux de mortalité par arme à feu parmi les plus bas du monde. Je ne sais pas comment l'expliquer autrement que par le fait qu'ils ont de bonnes lois concernant les armes ». La solution passerait donc selon elle par un meilleur contrôle des armes dans le pays ainsi qu'une amélioration des soins psychiatriques.
« Je pense que nous devons faire tout ça, et c'est pourquoi nous allons aussi regarder ce que sont ces jeux. Nous ne devons pas faire les choses de manière anecdotique. Nous avons un proverbe ici, qui dit que la somme d'anecdotes n'est pas une donnée. Nous voulons donc trouver des preuves qui permettraient de trancher cette question », ajoutera l'ancienne présidente de la Chambre des représentants. Peut-être en aurons nous enfin terminé de ces discussions stériles sur la violence dans les médias une bonne fois pour toutes, mais il faudra attendre les résultats des études du Congrès.