Testée depuis désormais trois ans, la voiture sans pilote de Google évolue à un bon rythme. Au point que selon Google, la commercialisation de sa technologie pourrait bien débuter d'ici cinq ans, soit en 2018. C'est la première fois que le géant américain délivre une date pour son projet.
Cette vidéo date de près de deux ans déjà.
La concurrence n'est pas en reste
En octobre 2010, Google a surpris bien du monde en annonçant tester un véhicule sans pilote. Moins de deux ans plus tard, la firme annonçait même fièrement avoir réussi la performance de rouler 500 000 km sans aucun incident. Néanmoins, en août dernier, Google a tenu à être précis sur le sujet : la route est encore longue avant un lancement sur le marché de sa voiture sans pilote. Le moteur de recherche expliquait ainsi qu'il devait encore réaliser de très nombreux tests, notamment lors de conditions climatiques complexes (neige, travaux, etc.), ceci afin que la fiabilité soit optimale. Google notait que toutes « les situations délicates que de nombreux conducteurs rencontrent » doivent être auparavant testées.
Aujourd'hui, la logique de Google n'a en aucun cas changé, le plus difficile reste à réaliser. Toutefois, la concurrence se rapproche, et lancer une technologie en 2050 ne sera guère intéressant si les concurrents (Volkswagen, General Motors, Toyota, etc.) proposent la leur bien plus tôt. Ces derniers réalisent eux aussi des tests depuis de nombreuses années, et si aucune date précise n'a encore été annoncée par ces constructeurs, il semble bien que les années 2018/2020 soient assez réalistes pour un lancement commercial, tout du moins pour de premiers modèles (semi-autonomes ?).
Et selon Anthony Levandowski, ingénieur pour Google travaillant sur ce projet depuis ses débuts et interrogé par Bloomberg, 2018 n'a rien d'irréaliste. « Je ne peux pas vous dire que vous serez en mesure d'avoir une voiture de Google dans votre garage l'année prochaine. Nous prévoyons de lancer la technologie au cours des cinq prochaines années. La forme sous laquelle elle sera dévoilée reste encore à déterminer » a toutefois précisé l'ingénieur et ex-employé de la DARPA.
Comme il l'a parfaitement mentionné, Google ne proposera pas de voiture. En effet, même si la firme américaine a de grandes ambitions dans bien des domaines, en aucun cas elle ne peut s'improviser constructeur de véhicules. C'est donc bien sa technologie qui sera vendue aux autres constructeurs. Google exploite d'ailleurs depuis plusieurs années des Toyota (Prius et Lexus) et des Audi TT. Ceci alors que ces constructeurs développent eux-mêmes leurs technologies.
Gagner la confiance des automobilistes... et des politiques
Toutefois, si commercialement, le premier arrivé aura un avantage évident, le constructeur ou l'éditeur qui sortira son épingle du jeu sera celui qui arrivera à convaincre la population de la fiabilité de son système d'auto-guidage. Gagner la confiance des consommateurs est plus que jamais primordial ici, la vie de l'utilisateur étant directement en jeu. En fonction des tests qui seront réalisés ces prochaines années, il ne serait pas étonnant que de tels véhicules arrivent plus tard que prévu.
Rajoutez à cela les problèmes juridiques que cela impliquera. Pour le moment, seuls quelques lieux (Nevada, Californie...) autorisent de tels véhicules à circuler sur leurs routes. Or rien n'indique que les autres États et pays du globe suivront rapidement. Cela pourrait prendre de très longues années. Gagner la confiance des gouvernements sera donc aussi vital pour ce marché.