Exclusions et plainte contre des lycéens ayant injurié leurs profs sur Facebook

Un nouveau remake des Sous-doués ?

Après les salariés licenciés, les lycéens. Six adolescents, élèves au lycée Lakanal de Sceaux (Hauts-de-Seine), viennent d'écoper de sanctions disciplinaires pour avoir injurié et dénigré quatre de leurs professeurs sur le réseau social Facebook. Outre cette procédure interne, une enquête de police à été ouverte.

lakanal facebook

 

C’est France Bleu 107.1 qui a révélé l’information hier : deux lycéens ont été définitivement exclus de leur établissement en raison de leur comportement sur Facebook. Ces élèves de seconde avaient ouvert de faux profils aux noms de leurs enseignants, auxquels étaient d’ailleurs accolées des injures. Des montages photos jugés « obscènes » par nos confrères, avaient également été mis en ligne à cette occasion. Les faux profils permettaient en outre aux élèves de publier différents messages et commentaires sur leurs professeurs, dont de nouvelles insultes. 

 

Contacté, le directeur de l’inspection académique des Hauts-de-Seine, Édouard Rosselet, nous a confirmé l’information. Selon lui, la direction du lycée Lakanal a appris « le 14 janvier que deux comptes Facebook fictifs aux noms de deux professeurs avaient été créés en utilisant frauduleusement leurs noms. Ils impliquaient également deux autres enseignants, et comportaient des échanges de photos ainsi que de propos dégradants, injurieux... ».

Dépôt de plainte en plus des sanctions disciplinaires 

Une enquête interne à l’établissement a ensuite été diligentée. « Six élèves sont passés en conseil de discipline, et deux ont été exclus définitivement » précise ainsi Édouard Rosselet. Quant aux quatre lycéens restants, ils ont écopé « d’exclusions temporaires ou d’autres sanctions de type blâme ou avertissement ».

 

Sauf que les enseignants victimes des agissements de ces élèves n’en sont pas restés là, puisqu’ils ont porté plainte. Une enquête préliminaire a d’ailleurs été ouverte, pour « injure publique envers un fonctionnaire chargé du service public par parole, image écrit ou moyen de communication électronique » (passible d’une amende de 12 000 euros) ainsi que pour « atteinte à la dignité », comme le rapporte Métro.

 

Rappelons qu’en mai dernier, un lycéen du Maine-et-Loire écopait d’une amende de 400 euros avec sursis ainsi que de 400 euros de dommages et intérêts à verser à l’un de ces professeurs, dont il avait piraté le compte Facebook - notamment pour y modifier sa photo de profil (voir notre article).

Des comportements que l’Éducation nationale ne peut « ni maîtriser, ni contrôler »

« Nous sommes confrontés à un phénomène qui est difficilement contrôlable puisque l’accès aux réseaux sociaux peut se faire de n’importe où, et notamment de l’extérieur de l’établissement » reconnaît Édouard Rosselet. Selon lui, l’Éducation nationale ne peut « ni maîtriser ni contrôler » ces comportements. « Notre rôle d’éducateurs est donc de faire comprendre à nos élèves, de les préparer à la société dans laquelle nous vivons, où le numérique est présent partout, sans que notre mission change sur le fond. (...) Il s’agit toujours bien de dire qu’il y a des choses qui ne se font pas : injurier, etc. Et cela nous conduit à responsabiliser nos élèves sur des outils qui sont par ailleurs particulièrement utiles, mais qui demandent qu’on ait une certaine forme d’éthique quant à leur utilisation ». 

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