Universal Music détient enfin EMI et cède Parlophone à Warner Music

EMI quasi coupée en deux

C'est fait. Après avoir proposé de racheter la major britannique EMI en 2011, le Français Universal Music (Vivendi) a dû attendre longuement les autorisations de diverses autorités de concurrence, Universal étant numéro un mondial avant même l'acquisition. Une concession importante a toutefois dû être réalisée : celle de Parlophone (filiale d'EMI) à un concurrent. Une vente réalisée hier, officialisant ainsi le rachat d'EMI par Universal.

EMI

Parlophone cédé pour 570 millions d'euros 

C'est désormais officiel, en sus de milliers d'indépendants, le monde de la musique ne compte plus que trois grandes maisons de disques : Universal Music, filiale de Vivendi, Warner Music, propriété du milliardaire Len Blavatnik (qui a dépensé 100 millions d'euros dans Deezer), et Sony Music, branche musicale du groupe japonais.

 

EMI appartient donc à Universal Music, mais pas intégralement. En effet, afin d'accepter cette acquisition, la Commission européenne a contraint Universal de céder certains labels de EMI à d'autres concurrents, c'est-à-dire à Warner Music ou Sony Music. La société qui emploie Pascal Nègre s'est donc exécutée et a notamment vendu Parlophone Label Group à Warner, pour la modique somme de 487 millions de Livres, soit 570 millions d'euros. Cela représente tout de même la moitié de la somme investie par Universal pour acquérir EMI.

 

Parlophone n'est pas un simple label. Il comprend en effet des artistes majeurs (ou certains de leurs albums) tels que Coldplay, Blur, David Guetta, Chemical Brothers, Pet Shop Boys, Damon Albarn, Gorillaz, The Verve, Beastie Boys, LCD Soundsystem, etc. Pour Universal, céder Parlophone n'est donc pas anodin, mais la décision de l'Europe étant une condition sine qua non pour l'acquisition d'EMI, Universal n'avait guère le choix.

30 % du marché mondial pour Universal

Universal note d'ailleurs que cette acquisition lui permet de capter 30 % du marché mondial de la musique et qu'elle renforce « sa présence dans une soixantaine de pays, en particulier sur les trois principaux marchés mondiaux de la musique : Etats-Unis, Japon et Allemagne. Elle lui assure un important développement sur l’ensemble des plateformes numériques. » Il faut dire que malgré la perte de Parlophone, Universal Music a tout de même récupéré des albums historiques, en particulier ceux des Beatles et Radiohead.

 

Grâce à Parlophone, Warner Music capterait au moins 20 % du marché mondial, et Sony Music probablement un peu plus. Toutefois, dans certains pays, les parts de marché d'Universal peuvent ainsi atteindre voire dépasser les 40 %. Et les parts de Sony, selon les périodes, peuvent dépasser les 30 % dans certains pays. Quant aux indépendants, leurs poids varient aussi en fonction des pays. En France, ils peuvent représenter entre 20 et 25 % des ventes.

 

Bien entendu, les parts de marché ne sont jamais figées et peuvent donc fortement évoluer en fonction des sorties des albums. Mais quoi qu'il en soit, Universal n'a jamais eu autant de pouvoir entre ses mains. Un poids qui sera bien sûr utilisé lors des prochaines négociations avec les plateformes légales de téléchargement et de streaming.

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