Après avoir durci l’année dernière les peines sanctionnant notamment le téléchargement illégal de fichiers sur Internet, les autorités japonaises semblent vouloir donner un nouveau tour de vis supplémentaire. Des fichiers leurres sont actuellement disséminés sur les réseaux de peer-to-peer, lesquels affichent en réalité un message d’avertissement aux internautes.
Le ministère japonais des Affaires intérieures et de la Communication l’avait annoncé dans un communiqué en date du 25 janvier 2013, repéré récemment par Rocket News : afin de décourager les échanges illicites de contenus protégés grâce aux logiciels de peer-to-peer, des « expériences » devaient être menées afin de sensibiliser les internautes vis-à-vis des conséquences de la contrefaçon.
Concrètement, les autorités expliquaient que des messages d’avertissement (voir extrait ci-dessus ou en version complète en PDF) allaient être diffusés sur les réseaux P2P jusqu’à la mi-février, sous forme de fichiers « leurres ». Il était ainsi prévu qu'un internaute ouvrant un faux se voit opposer un message selon lequel : « Télécharger et mettre intentionnellement à disposition sur Internet des fichiers protégés par le droit d'auteur sans le consentement de leur propriétaire est illégal et constitue une violation de copyright. S'il vous plaît arrêtez immédiatement ».
Il est également rappelé dans ces avertissements que la législation japonaise prévoit depuis le 1er octobre dernier que tout individu s’adonnant au téléchargement illégal de fichiers protégés s’expose dorénavant à une peine de deux ans de prison et de 2 millions de yens d’amende (soit environ 20 000 euros). Notons au passage qu’à comparer de la législation française - qui sanctionne le délit de contrefaçon de trois ans de prison et de 300 000 euros d’amende - le droit japonais apparaît à cet égard plus clément que notre code de la propriété intellectuelle, au moins sur le papier.
Restera maintenant à voir l’efficacité de cette mesure, compte tenu du nombre de faux fichiers qui circulent d’ores et déjà sur les réseaux P2P, et ce depuis de nombreuses années. En effet, outre les traditionnels films pornographiques dont certains prennent un malin plaisir à renommer en nom de dessin animé, des sociétés spécialisées dans la lutte contre les fichiers contrefaits font circuler des leurres, en vue de décourager les utilisateurs de logiciels de partage. C’est par exemple le cas de CopeerRight, qui déverse depuis 2002 des dizaines de milliers de « fakes », comme nous avons pu l’évoquer dans une précédente actualité.
Commentaires (34)
#1
Dans 6 mois :
-“Vous avez été pris en train de pirater”
-“Mais je cherchais les leurres moi, je suis collectionneur.”
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Pirate, leurre a sonné !
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« Télécharger et mettre intentionnellement à disposition sur Internet des fichiers protégés par le droit d’auteur sans le consentement de leur propriétaire est illégal et constitue une violation de copyright. S’il vous plaît arrêtez immédiatement »
Pas sûr qu’on ai de la formule de politesse un jour chez nous. Quand on voit les messages des ayant droits types “Pirater c’est voler” et autres sophismes.
#3
" /> désolé j”ai trop pensé à ca en lisant l’article :http://www.youtube.com/watch?v=VI8dXqrxEFE
et puis à ca aussi … http://www.terrafemina.com/societe/france/articles/21627-une-enseignante-diffuse…
Remarque, les enfants japonais ca sera surement mieux pour eux de voir un message d’avertissement qu’un porno ..
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Mouais,on veux le leurre,l’argent du leurre et le cul de la heu…
Non,rien… " />
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Ca correspond bien à la mentalité japonaise de vouloir se contraindre à un usage fairplay du web.
Le peuple suivra-t-il ? C’est bien possible.
Encore une fois, on a de quoi être abasourdi par cet exemple : le gouvernement veut enrayer le trafic illégal : il affiche un panneau “ne le faites pas svp”. Après on verra à quel point ça marche (mais j’ai l’intuition que ce simple encart aura un impact bien plus important chez les japonais que tous les millions d’€ de la hadopi chez les français)
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En effet, outre les traditionnels films pornographiques dont certains prennent un malin plaisir à renommer en nom de dessin animé,
mais trop !!! maintenant on peut même plus chercher facilement un bon porno sans tomber sur des trucs pour enfants… m’enfin mais ou va le monde " />
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osef le japon, faut 3 jours pour y rapatrier un mp3 depuis la france " />
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Question aux japonais de PCI : ca donne quoi l’infra internet là bas ?
Réseaux cablés rapides et de qualités , Forfaits limités ou illimités ?
Ca coute cher ou pas ?
Parce que bon, si c’est super rapide et illimité, on perd juste un peu de temps à trier ce qu’on DL et à mettre ce genre de fakes au rebut.
Par contre si on doit payer au Go de bande passante, c’est tout de suite plus pénible….
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The Winny share " />
Tient l’état japonais se met à faire comme les escrocs ?
Depuis la promulgation des dernières lois au japon, pas mal de petits malins envoient du scams via mails ou de faux fichiers via P2P pour faire raquer la madame michu.
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Pirate, leurre a sonné !
" />
La méthode a le mérite d’être originale.
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Bon, tant que c’est un message…
Après, je me doute fort que ceux qui connaissent ne téléchargeront jamais un blu-ray rip de 254 ko…
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Xavier Berne qui parle de fichiers leurres " />
GG PCI " />
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La propriété intellectuelle, or noir du XXIème siècle." />
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Restera maintenant à voir l’efficacité de cette mesure
La seule méthode efficace que je vois, à la “Orange Mécanique”:
le jeune tipiak choppé par la milice des ayant-droits est ligoté sur une chaise, sans pouvoir fermer les yeux, obligé de voir les conséquences de ses actes de pirato-communo-pedo-nazo-terroriste, avec en fond sonore du Rihanna" />
Ça s’apparente paut-être un peu à de la torture, mais ça a plus de chance de fonctionner que leurs fakes, qui seront de toute façon flagués comme tels même avant leur premier téléchargement.
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