Les autorités pakistanaises auraient décidé d'interdire la vente des jeux Call of Duty Black Ops II et Medal of Honor Warfighter sur leur territoire. Le motif invoqué ? Le fait que les deux FPS dépeignent le pays sous un mauvais jour.
Selon Fox News, une circulaire de l'« All Pakistan CD, DVD, Audio Cassette Traders and Manufacturers Association » (APCDACTM) demanderait explicitement le retrait des titres Call of Duty Black Ops II et Medal of Honor Warfighter des étals sous peine de sanctions.
« L'association a toujours boycotté ce type de jeux et de films. Ceux-ci ont été développés à l'encontre de l'unité du pays et de ses principes saints. Medal of Honor Warfighter et Call of Duty Black Ops II ont été crées pour nuire au Pakistan et l'association a complètement interdit leur vente. Les commerçants sont désormais avertis et devront en assumer les conséquences s'il s'avère qu'ils achètent ou vendent ces jeux ». Le ton de la circulaire est sans équivoque.
La scène d'ouverture du titre d'EA montre par exemple un commando des Navy SEAL chargé de saboter une plaque tournante du marché noir, dans un dock au sud de Karachi. L'équipe pose alors une bombe sur un camion, mais une autre explosion survient, détruisant le quai et un cargo. Il s'en suit une mission d'investigation dans le pays afin de découvrir les liens entre le Pakistan et le terrorisme. Si un tel passage ne paraît pas offensant au premier abord, le Pakistan ne se représente pas la même chose.
Certains officiels pakistanais voient même dans ces jeux une forme de propagande à l'encontre de leur nation. L'un d'entre eux le confirme sous couvert d'anonymat auprès de nos confrères : « ces jeux sont un moyen de retourner la jeunesse contre le Pakistan ». Les jeux vidéo feraient-ils partie de l'arsenal américain pour s'adjuger les faveurs de l'opinion publique, ou cet officiel pakistanais exagère-t-il un peu ?
Il est également intéressant de noter que selon cette même personne, la distribution des jeux originaux - mais aussi des copies piratées - devra faire l'objet de cette interdiction. Pourtant, dans la plus grande boutique d'Islamabad les titres en question se vendent encore « comme des petits pains ». Moeen Ali, propriétaire du magasin en question, dit ne pas être au courant de l'interdiction. Selon lui, le FPS d'Activision s'est écoulé « à plus de 5 000 exemplaires dans le pays », tandis que Medal of Honor lui aurait ramené un millier de clients.