Bouygues Telecom milite depuis longtemps pour exploiter la bande de fréquences 1800 MHz pour sa 4G. Ce qui n'est pas sans créer de remous au sein de la concurrence. Et comme l'ont remarqué plusieurs sites ces derniers jours, l'opérateur commence enfin ses expérimentations dans plusieurs villes françaises.
Des expérimentations et uniquement des expérimentations
Contacté par nos soins, Bouygues Telecom a tenu à préciser que l'autorisation de l'ARCEP portait sur 48 sites pour le moment et qu'il s'agit bien entendu uniquement d'expérimentations. L'autorisation de commercialiser la 4G via ces fréquences ne sera en effet donnée (ou pas) que dans quelques semaines.
Les expérimentations ont ainsi débuté à Lyon, à Villeurbanne, à Toulouse, à Poitiers et en IDF d'après AntennesMobiles, qui récolte les données de l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR). Bouygues Télécom semble d'ailleurs déployer sa 4G massivement sur Paris sur la bande 2,6 GHz et 1,8 GHz.
Points bleus : antennes 4G de Bouygues. En rouge SFR, et Free Mobile en gris avec point vert.
77 sites potentiels dans toute la France
Pour rappel, Bouygues Télécom a demandé à l'ARCEP une telle autorisation d'expérimentation dès le 23 janvier 2012, autorisation qu'il obtiendra le mois suivant. À l'époque, l'autorisation portait sur 43 sites sur les villes de Villeurbanne (près de Lyon), Grenoble, Toulouse et Meudon. Des évolutions ont toutefois eu lieu entre temps. Par exemple, une autorisation supplémentaire pour Poitiers a été accordé à l'opérateur suite à sa demande en mai dernier d'étendre ses expérimentations. Mêmes demandes pour Paris et Lyon.
Au final, Bouygues a été autorisé par l'ARCEP à expérimenter la LTE sur au moins 77 sites sur tout le territoire, dont 25 à Lyon, 17 à Villeurbanne, 14 à Paris, 12 à Toulouse et 9 à Poitiers. Le troisième opérateur mobile du pays devrait donc multiplier ces tests ces prochains mois.
L'an passé, lors de l'examen de ces demandes, l'ARCEP précisait à Bouyques Telecom que « cette décision ne préjuge pas des conditions dans lesquelles pourrait être ultérieurement autorisée la réutilisation en LTE des fréquences de la bande 1800 MHz déjà attribuées à la société Bouygues Telecom ».
Rien n'empêchera donc l'ARCEP de refuser in fine la commercialisation de la LTE via cette bande de fréquence. Elle peut aussi déporter son feu vert à une date lointaine, 2015 ou 2016 par exemple. Bouygues, lui, semble souhaiter pouvoir exploiter ces fréquences le plus rapidement possible (dès 2014) afin de proposer une couverture quasi nationale de la 4G, lui permettant ainsi de devancer ses concurrents.