Offres internet différenciées : Françoise Castex répond à Neelie Kroes

Offres internet différenciées : Françoise Castex répond à Neelie Kroes

La neutralité du net bradée au privé ?

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Nil Sanyas

Publié dans

Internet

23/01/2013 4 minutes
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Offres internet différenciées : Françoise Castex répond à Neelie Kroes

La députée européenne Françoise Castex a répondu aujourd'hui dans Libération à la tribune de Neelie Kroes publiée la semaine passée. La commissaire européenne avait surpris bien du monde en affirmant une position favorable à des offres internet différenciées. Une mise à mal de la neutralité du net peu appréciée par Françoise Castex.

Des propos « inacceptables » 

« Selon moi, l’intérêt public ne s’oppose cependant pas à ce que les consommateurs s’abonnent à des offres internet limitées, plus différenciées, éventuellement pour un prix moins élevé ». Cette phrase de Neelie Kroes a fait grand bruit, et n'a pas laissé indifférents de nombreux internautes. Françoise Castex, qui s'est illustrée dans le passé pour ses prises de position au sujet d'ACTA ou encore du P2P et sur le rapport Gallo, n'a elle-même pas caché sa déception et a trouvé les propos de Neelie Kroes « inacceptables, aussi bien d’un point de vue économique qu’au regard de nos droits fondamentaux à l’ère numérique ».


Pour l'euro-députée, Neelie Kroes « légitime l’idée de transformer la ressource publique mondiale que doit être Internet en un réseau de distribution privé pour le seul bénéfice de quelques acteurs ». Et, afin d'accroître au maximum leurs recettes, les FAI souhaitent mettre en place une notion de rareté, dans le but de s'adapter à leurs différents accords réalisés avec les fournisseurs de contenus sur internet, principalement américains. 

« Libre choix de payer plus ? »

Dans sa tribune de la semaine passée, Neelie Kroes affirmait que son « principe de base consiste à dire que les consommateurs devraient être libres de faire de vrais choix quant à leur abonnement à l’internet et à leur activité en ligne ». Une liberté de choix contestée par Françoise Castex, qui estime au contraire que le système imposera aux consommateurs de payer en fonction d'un accès à un certain type de contenu. En somme, l'internaute sera dirigé par les FAI et les fournisseurs de contenus, ce qui sera bien loin du libre choix estime Castex.

 

« Libre choix de payer plus ? Libre choix d’être un consommateur captif d’ententes commerciales qui lui dictent à quels contenus il peut avoir accès ? ». L'eurodéputée craint ainsi qu'un internet à plusieurs vitesses se mette en place au niveau des contenus. Internet, « au lieu d’être cette formidable ouverture au monde et à la connaissance pour tous deviendrait un piège qui se referme sur l’internaute prisonnier de son fournisseur d’accès » résume-t-elle.

Quand le public baisse les bras face au privé

Mais pour Françoise Castex, le problème de la tribune de Neelie Kroes est qu'elle sous-entend que le privé a tout pouvoir et que le public est sans arme et laisse faire. Estimant qu'il s'agit là d'une soumission du politique aux géants économiques, la députée souhaite au contraire que le public intervienne à la fois pour des raisons économiques et pour protéger les libertés fondamentales des citoyens.


« En plusieurs occasions (Paquet Télécom, rejet d’ACTA), le Parlement européen s’est fait le relais des citoyens pour affirmer le principe fondamental de la neutralité des réseaux. Seul l’utilisateur final ou l’autorité judiciaire, dans le cadre d’une procédure contradictoire, devraient décider s’ils restreignent ou pas l’accès à certains contenus. »

Un droit fondamental « non négociable » 

La neutralité du net est pour Françoise Castex un droit fondamental « non négociable » et voter une loi punissant un opérateur allant à l'encontre de cette neutralité « devrait s’imposer avec évidence dans un État de droit ». Ces dernières années, certains pays ont d'ailleurs voté des lois en faveur de la neutralité du net. Nous pensons notamment aux Pays-Bas et au Chili.

 

Notez que le Parti Socialiste, alors qu'il était dans l'opposition, avait tenté il y a deux ans de faire voter une loi en faveur de la neutralité du net, en vain. Cette proposition expliquait notamment qu'« en portant atteinte à la neutralité de l’Internet, les États qui céderaient à cette tentation feraient plusieurs pas vers la transformation de ce réseau en une vaste galerie marchande, gouvernée par les intérêts des plus gros « commerçants » ». Soit des propos proches de ceux formulés par Françoise Castex.

Écrit par Nil Sanyas

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Sommaire de l'article

Introduction

Des propos « inacceptables » 

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Commentaires (25)


<img data-src=" /> pour le texte..



Maintenant pour qu’il y ait une conséquence… surtout avec flambi…. ( ou NS ou cope.. ca changerait rien).


Gné double post encore… je sais pas pourquoi l’ordi du taf me fait ca alors que chez moi no soucis… <img data-src=" /> de mack book pro <img data-src=" />


Est ce que Françoise Castex (PS) s’est intéressée aux propos de Fleur Pellerin (PS) ?

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ouais ouais…elle peut dire ce qu’elle veut, je ne me fais aucun doute sur l’issue des débats.

Soit Mme Castex ne sera pas entendue, soit elle changera d’avis.

La pression est trop forte et les députés européens finiront bien par céder.

Manquerait plus qu’ils défendent l’intérêt des consommateurs….<img data-src=" />



Pour moi c’est plié, d’ici qq années on aura un internet pas à deux, ni trois, ni quatre mais bien 50 vitesses. Inévitable.<img data-src=" />


Il faut applaudir Madame Castex qui ose dénoncer les paroles graves de Neelie Kroes, laissant entrevoir l’incommensurable corruption ayant lieu dans notre système politique.








Granianski a écrit :



ouais ouais…elle peut dire ce qu’elle veut, je ne me fais aucun doute sur l’issue des débats.

Soit Mme Castex ne sera pas entendue, soit elle changera d’avis.

La pression est trop forte et les députés européens finiront bien par céder.

Manquerait plus qu’ils défendent l’intérêt des consommateurs….<img data-src=" />



Pour moi c’est plié, d’ici qq années on aura un internet pas à deux, ni trois, ni quatre mais bien 50 vitesses. Inévitable.<img data-src=" />





Il reste les FAI associatifs.





inacceptables, aussi bien d’un point de vue économique qu’au regard de nos droits fondamentaux à l’ère numérique



1/ la diminution des prix et l’adaptation de l’offre sont des modalités inhérentes à l’activité économique : la soit-disante neutralité d’internet n’est qu’une position morale de principe, pas économique ;



2/ nos droits fondamentaux réels (liberté, propriété) sont déjà bafoués depuis trop longtemps par la clique politico-bureaucratique en mode soviet-like ;



3/ le “public” est dans tous les cas le “privé” : la distinction volontaire mais erronée des collectivistes entre ces termes ne sert qu’à masquer la réalité de leur pouvoir de division pour régner : l’économie est nécessairement au service des gens, alors que les politiques sont au service d’eux-même.








Granianski a écrit :



ouais ouais…elle peut dire ce qu’elle veut, je ne me fais aucun doute sur l’issue des débats.

Soit Mme Castex ne sera pas entendue, soit elle changera d’avis.

La pression est trop forte et les députés européens finiront bien par céder.

Manquerait plus qu’ils défendent l’intérêt des consommateurs….<img data-src=" />



Pour moi c’est plié, d’ici qq années on aura un internet pas à deux, ni trois, ni quatre mais bien 50 vitesses. Inévitable.<img data-src=" />





C’est quoi la marque de ta boule de cristal ? À mon avis, il faudrait en changer.



Parce que elle a déjà fait ses preuves (pas seule, certes) avec l’abandon d’ACTA.

Sur des sujets de ce type le Parlement Européen est assez efficace.



A lire sur le même sujet un commentaire détaillé et pertinent du texte d’origine de N. Kroes :

http://www.pellegrini.cc/2013/01/neutralite-des-reseaux-neelie-kroes-saffiche-da…



Repris par Framablog :http://www.framablog.org/index.php/category/libertes-numeriques



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Blablabla….



Ça suffit les belles paroles, je veux voir des actes de la part de celles et ceux qui prétendent être nos représentants.



Bruxelles est un ramassis de parasites et de bon à rien, à la solde des lobbies divers (on vient encore de le voir avec la haute trahison sur les données privées des citoyens Européens) .



Qu’on rase tout ça au bulldozer et qu’on renvoi tout ce petit monde à l’ANPE (ou encore mieux à la soupe populaire) à grand coup de pompe dans cul !








tmtisfree a écrit :



1/ la diminution des prix et l’adaptation de l’offre sont des modalités inhérentes à l’activité économique : la soit-disante neutralité d’internet n’est qu’une position morale de principe, pas économique ;



2/ nos droits fondamentaux réels (liberté, propriété) sont déjà bafoués depuis trop longtemps par la clique politico-bureaucratique en mode soviet-like ;



3/ le “public” est dans tous les cas le “privé” : la distinction volontaire mais erronée des collectivistes entre ces termes ne sert qu’à masquer la réalité de leur pouvoir de division pour régner : l’économie est nécessairement au service des gens, alors que les politiques sont au service d’eux-même.









Lol je retrouve bien le libertarien dogmatique.



1/ De principe pour l’intérêt général, mais en tant que bon libertarien tu ne vois que l’intérêt particulier, ce premier devant être nécessairement régalien (enfin le jour où vous vous mettrez d’accord sur les limites de l’état).



2/ Raison de plus pour garder un espace de débat et de liberté tel que le net aujourd’hui. Grâce à lui les politiques se retrouvent de plus en plus face à leurs contradictions.



3/ Au delà de l’aspect trollesque de ta phrase, l’économie va des fois à l’encontre des gens, tout comme le politique va des fois juste au service de lui même. Le public veut dire ici prendre des décisions que le privé par cupidité irait à l’encontre. Il y a ainsi des institutions privées qui sont reconnues d’utilisée publique.









peter macaloai a écrit :



Lol je retrouve bien le libertarien dogmatique.





Tu peux utiliser tous les adjectifs non pertinents que tu veux ; il se trouve qu’une philosophie basée sur le droit naturel sera toujours préférable à une doctrine basée sur des principes posés a priori pour les intérêts de leur auteurs.



Une philosophie du droit n’a pas non plus besoin d’explication téléologique a posteriori : elle est consistante et non-contradictoire avec elle-même. C’est un truisme de dire que, tout simplement, elle est.



Les droits de liberté et de propriété et les responsabilités qui la définissent sont non seulement naturels et universels, ils sont les seuls à respecter l’intérêt de tous, ce que les collectivistes ont dévoyé en “intérêt public”, “général” ou “collectif” pour leur servir de levier d’ingénierie sociale perverse car pour leur intérêt propre (cf l’Histoire) : ces droits sont humains.









peter macaloai a écrit :



1/ De principe pour l’intérêt général, mais en tant que bon libertarien tu ne vois que l’intérêt particulier, ce premier devant être nécessairement régalien (enfin le jour où vous vous mettrez d’accord sur les limites de l’état).





Les droits naturels précèdent et préemptent tous les autres. Ils ne se subsument sous aucune autre catégorie artificielle (étatique, associative, collective ou autres). L’intérêt de tous ne peut exister si les intérêts particuliers ne sont pas d’abord satisfaits : il s’en suit que si tel est le cas, l’intérêt dit “général” est donc lui aussi logiquement satisfait. C’est mettre la charrue avant les bœufs que de procéder autrement (cf maintenant).



Les limites de l’État sont claires : le respect des droits de chacun implique nécessairement que sa taille optimale soit zéro, ses limites sont donc nulles.



Cela dit, la triste réalité actuelle étant ce qu’elle est (grignotage progressif des libertés et propriétés par l’application vicieuse du gradualisme politique (les politiques honnêtes prennent aussi des décisions en permanence sans en mesurer les conséquences inattendues car l’humain a du mal a se projeter autrement que linéairement dans le futur), certains pensent qu’un minimum d’État/gouvernement est inévitable, nécessaire et/ou indispensable suivant des tendances, opinions ou positions (qui sont toutes respectables bien qu’entièrement discutables et discutées âprement).



Il n’en reste pas moins que le fil de l’Histoire tend vers toujours moins d’arkhê : le mouvement est donc dans le bon sens, mais le chemin n’est pas rectiligne.









peter macaloai a écrit :



2/ Raison de plus pour garder un espace de débat et de liberté tel que le net aujourd’hui. Grâce à lui les politiques se retrouvent de plus en plus face à leurs contradictions.



Tu es donc d’accord sans le dire. Le meilleur moyen de conserver un espace de liberté (sur le net ou ailleurs), c’est de le laisser libre d’évoluer comme ses acteurs l’entendent. Si les acteurs préfèrent proposer et/ou payer pour des services différenciés avec une QoS digne de ce nom, pourquoi cela fait-il débat chez ceux que cela ne concerne pas (les politico-bureaucrates), si ce n’est pour mettre main sur le seul espace qu’ils ne régentent pas encore ?









peter macaloai a écrit :



3/ Au delà de l’aspect trollesque de ta phrase, l’économie va des fois à l’encontre des gens, tout comme le politique va des fois juste au service de lui même. Le public veut dire ici prendre des décisions que le privé par cupidité irait à l’encontre. Il y a ainsi des institutions privées qui sont reconnues d’utilisée publique.







Au delà de la vue puérile du ‘bon public contre le méchant privé’, il suffit d’observer qu’elles sont les entités et activités qui donnent aux gens ce qui les intéressent et satisfont leur besoin dans tous les domaines de leur vie, et comparer avec celles contre lesquelles les gens râlent et se moquent en permanence pour distinguer la réalité de la mythologique.



Les individus qui composent les choses publiques ne sont pas différents des autres quand il s’agit de leur intérêt (cf œuvre de J. Buchanan, récemment décédé). Ceux qui améliorent au quotidien la vie de leurs semblables (le “privé”) ne passent pas leur précieux temps à s’en vanter : il le font et réussissent.



La différence entre les étatistes et ceux qui préfèrent la voie naturelle, c’est que les premiers se sont donnés pour mission que l’ordre (leur ordre en fait qu’ils ont définis variablement) ne peut être établis que par la violence, c’est à dire la nécessaire négation partielle ou totale des droits humains fondamentaux.

Les seconds pensent que ces droits nous définissent d’abord, et qu’ils doivent primer sur tout le reste si l’humain veut rester humain. Cette déontologie est évidemment en opposition avec la vision téléologique exposée plus haut. En ce sens, les étatistes ne sont pas différents des sectaires, religieux et créationnistes de tous poils.



La vache, tmtisfre, quel beau ramassis de n’importe quoi et d’affirmations gratuites.



En gros, t’aurais put résumer tes propos en “La vrai liberté c’est de laisser les riches et puissants décider pour les autre sans aucun recours démocratique. Si vous êtes contre vous être un fou et un déséquilibré”. On aurais gagné du temps. :/



Moins on en connait, plus on en fait. Mais si je devais reprendre la métaphore de la tartine et de la confiture, on ne verrai plus le pain.








tmtisfree a écrit :



Beaucoup de blabla verbeux







C’est marrant vous êtes tous formatés à la même école du débat les libertarien ou quoi ? A chaque fois que je débat avec vous c’est toujours les mêmes façons de répondre et d’un certain cote le même fanatisme. Alors en vrac :





  • Non je ne suis pas communiste ou socialiste quelconque (argument éculé de toi et tes amis, mais bon vous dites ça à qui n’a pas le même avis que vous).



  • Ton vice initial est celui de la notion de droit naturels, vous vous rapportant toujours à cette notion brut et sans contextualiser, vous arriver à défendre certaine débilité. Qui est-ce qui fait pression pour pouvoir contrôler le web via acta and co ? Les société prives pour leurs propres intérêts. Qui est-ce qui s’est battu contre ? Le parlement européen avec un large appui des citoyens qui se sont mobilisé. Tu me diras en quoi le fait d’avoir un internet segmenté va dans le sens de l’intérêt général…



  • Je t’avais mal jugé, au temps pour moi, tu n’est pas libertarien, car eux veulent une part minime d’état, tu es anarcho-capitaliste. J’ai toujours un peu de mal à discuter avec quelqu’un qui est si aveugle qu’il voit dans le privé tout le bonheur et dans la gestion publique que du malheur. Je me permet de te carrer ma puérilité (qui n’est qu’affabulation de ta part étant donné que j’ai autant de critique sur la gestion publique que sur celle privée) dans ton arrière train par la même occasion.



    Tout cela pour dire qu’à mon sens beaucoup de choses peuvent effectivement être gérée par le privé si cela se fait dans un cadre réglementaire simple et effectivement appliqué pour que tout le monde joue avec les mêmes règles. Mais que certains aspects de la vie, et la neutralité du net en est une, nécessite qu’un intérêt supérieur à la somme des intérêts particuliers impose cet état de fait.









peter macaloai a écrit :





  • Ton vice initial est celui de la notion de droit naturels, vous vous rapportant toujours à cette notion brut et sans contextualiser, vous arriver à défendre certaine débilité. Qui est-ce qui fait pression pour pouvoir contrôler le web via acta and co ? Les société prives pour leurs propres intérêts. Qui est-ce qui s’est battu contre ? Le parlement européen avec un large appui des citoyens qui se sont mobilisé. Tu me diras en quoi le fait d’avoir un internet segmenté va dans le sens de l’intérêt général…





    En quoi le fait que des sociétés privées tentent d’utiliser la machinerie publique pour leur intérêt enlève-t-il quelque chose à ma position ? Rien : les lois sont dans tous les cas rédigées par (et souvent pour l’intérêt de) l’État/gouvernement, et si celui-ci a cédé aux chants des sirènes pour une raison x ou y, celui-ci seul est à blâmer. L’État/gouvernement, c’est une mangeoire que seuls les plus malins ou mieux placés savent utiliser, retirant ainsi toutes justifications à son existence.







    peter macaloai a écrit :



  • Je t’avais mal jugé, au temps pour moi, tu n’est pas libertarien, car eux veulent une part minime d’état, tu es anarcho-capitaliste. J’ai toujours un peu de mal à discuter avec quelqu’un qui est si aveugle qu’il voit dans le privé tout le bonheur et dans la gestion publique que du malheur. Je me permet de te carrer ma puérilité (qui n’est qu’affabulation de ta part étant donné que j’ai autant de critique sur la gestion publique que sur celle privée) dans ton arrière train par la même occasion.





    Pas besoin de passer dans les extrêmes ridicules pour tenter de dissimuler la vacuité de ta réponse : une absence de réponse aurait été interprétée pareillement.







    peter macaloai a écrit :



    Tout cela pour dire qu’à mon sens beaucoup de choses peuvent effectivement être gérée par le privé si cela se fait dans un cadre réglementaire simple et effectivement appliqué pour que tout le monde joue avec les mêmes règles. Mais que certains aspects de la vie, et la neutralité du net en est une, nécessite qu’un intérêt supérieur à la somme des intérêts particuliers impose cet état de fait.





    La neutralité du Net est un aspect de la vie ? Je ne m’étais pas rendu compte de la nécessité vitale de devoir payer pour une QoS minable sur mes lignes ADSL parce qu’un troupeau de Youtubiens (ou autre TV addicts) la ruine sans vergogne pour son petit plaisir égoïstement passif.

    J’ai décidé que mon intérêt personnel passe avant celui de n’importe qui d’autre quand il s’agit d’obtenir ce pour quoi j’ai payé. Et s’il faut payer plus pour de la bande passante prise sur des activités récréatives parce que j’estime que mon activité le nécessite, je serai heureux de payer ces services différenciés pour l’obtenir.









tmtisfree a écrit :



En quoi le fait que des sociétés privées tentent d’utiliser la machinerie publique pour leur intérêt enlève-t-il quelque chose à ma position ? Rien : les lois sont dans tous les cas rédigées par (et souvent pour l’intérêt de) l’État/gouvernement, et si celui-ci a cédé aux chants des sirènes pour une raison x ou y, celui-ci seul est à blâmer.







Cool, je vais aller corrompre un politicien et quand on viendra me demander de rendre des comptes: “C’est pas moi qui ai accepter”.



C’est tellement bien de pas assumer ses responsabilités.









tmtisfree a écrit :



La neutralité du Net est un aspect de la vie ? Je ne m’étais pas rendu compte de la nécessité vitale de devoir payer pour une QoS minable sur mes lignes ADSL parce qu’un troupeau de Youtubiens (ou autre TV addicts) la ruine sans vergogne pour son petit plaisir égoïstement passif.[..]







Si ton FAI a pas l’infrastructure pour fournir à ses clients les débits qu’il leur à vendu, c’est que ce FAI est à chier.









Para-doxe a écrit :



Cool, je vais aller corrompre un politicien et quand on viendra me demander de rendre des comptes: “C’est pas moi qui ai accepter”.

C’est tellement bien de pas assumer ses responsabilités.





C’est tellement facile de renverser les responsabilités pour se dédouaner. Si l’État (càd les individus qui le composent) n’est pas capable de résister à la tentation de redistribuer les bonbons qu’il a déjà nécessairement volé à d’autres, autant pas d’État.







Para-doxe a écrit :



Si ton FAI a pas l’infrastructure pour fournir à ses clients les débits qu’il leur à vendu, c’est que ce FAI est à chier.





Mon FAI ne me vend pas un débit : il me vend un accès. C’est tout le sujet : je préfèrerais payer pour un débit (service différencié) plutôt que pour un accès qui ne m’en garanti aucun.









tmtisfree a écrit :



C’est tellement facile de renverser les responsabilités pour se dédouaner. Si l’État (càd les individus qui le composent) n’est pas capable de résister à la tentation de redistribuer les bonbons qu’il a déjà nécessairement volé à d’autres, autant pas d’État.







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tmtisfree a écrit :



Mon FAI ne me vend pas un débit : il me vend un accès. C’est tout le sujet : je préfèrerais payer pour un débit (service différencié) plutôt que pour un accès qui ne m’en garanti aucun.







Il te vend un accès à un certain débit. Mais comme sans accès, pas de débit, la fourniture d’un accès est implicite.









Para-doxe a écrit :



Il te vend un accès à un certain débit. Mais comme sans accès, pas de débit, la fourniture d’un accès est implicite.





Tu aurais dû lire les CGU de ton opérateur.









tmtisfree a écrit :



En quoi le fait que des sociétés privées tentent d’utiliser la machinerie publique pour leur intérêt enlève-t-il quelque chose à ma position ? Rien : les lois sont dans tous les cas rédigées par (et souvent pour l’intérêt de) l’État/gouvernement, et si celui-ci a cédé aux chants des sirènes pour une raison x ou y, celui-ci seul est à blâmer. L’État/gouvernement, c’est une mangeoire que seuls les plus malins ou mieux placés savent utiliser, retirant ainsi toutes justifications à son existence.







D’où le fait de ma position sur des règles claires et simples, plus tu complique plus tu peux passer au travers ( je suis pour les idées de flat tax par exemple). Dans tous les cas c’est bien l’officine privée qui demande des droits en plus, à son profit, le gouvernement peut bien refuser et, oh miracle, c’est ici le cas sur la neutralité.







tmtisfree a écrit :



Pas besoin de passer dans les extrêmes ridicules pour tenter de dissimuler la vacuité de ta réponse : une absence de réponse aurait été interprétée pareillement.







La vacuité est d’accuser quelqu’un de pensées simplistes pour détourner le débat. Le postulat reste le même. En revanche ton absence de recul est flagrant.







tmtisfree a écrit :



La neutralité du Net est un aspect de la vie ? Je ne m’étais pas rendu compte de la nécessité vitale de devoir payer pour une QoS minable sur mes lignes ADSL parce qu’un troupeau de Youtubiens (ou autre TV addicts) la ruine sans vergogne pour son petit plaisir égoïstement passif.

J’ai décidé que mon intérêt personnel passe avant celui de n’importe qui d’autre quand il s’agit d’obtenir ce pour quoi j’ai payé. Et s’il faut payer plus pour de la bande passante prise sur des activités récréatives parce que j’estime que mon activité le nécessite, je serai heureux de payer ces services différenciés pour l’obtenir.







Car tu crois que tu aurais un meilleurs débit/accès/autre chose ? Non tu aurais le même accès qu’aujourd’hui mais bridé. Aujourd’hui tu as 10 meg/secondes, tu aurais la même chose avec la différence que si tu n’as pas pris ton surplus facebook ou youtube et bien pas accès à ces sites. C’est précisément cet aveuglement qui me subjuge, en plsu de militer pour avoir quelquechose de moins bien.



La France a une position exceptionnelle pour le numérique, en grande partie grâce à Free, mais également grâce à certaine particularités démographiques. Regarde les FAI autour de toi dans d’autre pays, ils pratiques déjà des quotas et des bridages et cela pour bien plus cher sans offrir un meilleurs service qu’en France.



Surement que le jour où tu sortiras de ta doctrine full-libertarienne tu sauras mettre de l’eau dans ton vin et apprécier les nuances.









peter macaloai a écrit :



D’où le fait de ma position sur des règles claires et simples, plus tu complique plus tu peux passer au travers ( je suis pour les idées de flat tax par exemple). Dans tous les cas c’est bien l’officine privée qui demande des droits en plus, à son profit, le gouvernement peut bien refuser et, oh miracle, c’est ici le cas sur la neutralité.





Demander “la neutralité du Net”, c’est réclamer aveuglément la tragédie de biens communs et pousser à la goinfrerie alors que le gâteau est déjà fini.



La seule manière optimale (= économique) d’utiliser une ressource rare ou en voie de raréfaction, est de l’allouer suivant les lois du marché de l’offre et de la demande. Toute autre façon entraine le gaspillage et/ou son utilisation abusive au détriment de ceux qui s’en servent ou pourraient s’en servir utilement (travaillent et produisent).







peter macaloai a écrit :



Car tu crois que tu aurais un meilleurs débit/accès/autre chose ? Non tu aurais le même accès qu’aujourd’hui mais bridé. Aujourd’hui tu as 10 meg/secondes, tu aurais la même chose avec la différence que si tu n’as pas pris ton surplus facebook ou youtube et bien pas accès à ces sites. C’est précisément cet aveuglement qui me subjuge, en plsu de militer pour avoir quelquechose de moins bien.





Il est évident que si c’était la bande passante et/ou la quantité de données qui te parvient qui étaient facturées, il n’y aurait aucun problème de ralentissement ou de saturation sur le réseau. La régulation se ferait d’elle-même.







peter macaloai a écrit :



La France a une position exceptionnelle pour le numérique, en grande partie grâce à Free, mais également grâce à certaine particularités démographiques. Regarde les FAI autour de toi dans d’autre pays, ils pratiques déjà des quotas et des bridages et cela pour bien plus cher sans offrir un meilleurs service qu’en France.





Ce qui était valable dans le passé ne l’est plus aujourd’hui (sinon personne ne discuterait de ces problèmes) : les tuyaux sont saturés parce certains en profitent abusivement. Cf § au-dessus pour la solution.







peter macaloai a écrit :



Surement que le jour où tu sortiras de ta doctrine full-libertarienne tu sauras mettre de l’eau dans ton vin et apprécier les nuances.





Ruiner un bon millésime avec de la saumure ? Non merci.



La liberté, c’est que si on ouvre un blog ou site, la publicité sur celui-ci n’est pas une obligation, si on paie soi-même. Celui qui choisit la pub, c’est parce que ça l’arrange. mais ce n’est qu’un pis à lait pas une obligation (ça, c’est la liberté)


Une offre différenciée, c’est comme si on empêchait aux gens, d’être sur le bord du Tour de France, pour voir la caravane passer <img data-src=" />



(Drôle de liberté)<img data-src=" /><img data-src=" />


S’ils ne paient pas, bien-sûr, mais complétement ridicule








2show7 a écrit :



Une offre différenciée, c’est comme si on empêchait aux gens, d’être sur le bord du Tour de France, pour voir la caravane passer <img data-src=" />



(Drôle de liberté)<img data-src=" /><img data-src=" />





Ton analogie est foireuse. Le Tour de France n’est pas gratuit, il est financé par des sponsors qui payent à la place des gens qui regardent alors sans payer (directement).



Choisis n’importe quel autre événement financé par les spectateurs eux-mêmes comme tu finances toi-même ton accès à Internet : le prix des places est déterminé selon leur qualité (généralement, plus proche = plus chère). Cela devrait être pareil sur Internet : tu paye(ra)s ce que tu consommes.



Jusqu’à maintenant la bande passante n’était pas une ressource rare. Elle le devient de plus en plus parce que les usages changent, le nombre d’internaute explose et en consomment plus que la rentabilité permet de poser de lignes.



La seule façon de résoudre ce dilemme est de payer suivant les usages, et donc différencier les services et les prix parce que la fête est (bientôt) finie (plus de gâteau).