En voie d'être racheté par des sociétés d'investissement pour quelques milliards de dollars (on parle de 15 milliards), Dell pourrait aussi appartenir en partie à Microsoft. Ce dernier, selon CNBC et le Wall Street Journal, serait en discussion avec les principaux intéressés et pourrait investir entre 1 et 3 milliards de dollars.
Il y a deux jours, nous vous informions que la société d'investissement Silver Lake et ses partenaires étaient en voie de boucler le dossier de Dell, valorisant ainsi ce dernier entre 23 et 24 milliards de dollars, et le sortant du NASDAQ. Microsoft pourrait toutefois intervenir et alléger les dépenses de Silver Lake en proposant sur la table entre 1 et 3 milliards de dollars d'après CNBC, et entre 2 et 3 milliards pour le WSJ. Des discussions entre Microsoft, Dell et Silver Lake seraient actuellement en cours croit savoir la presse américaine.
Comme Apple il y a 16 ans ?
Un tel investissement de la part de Microsoft, s'il peut paraître surprenant, ne l'est pas forcément. L'an passé, la firme de Redmond a bien pris des parts dans Barnes & Noble, le libraire et spécialiste des liseuses d'ebooks. Et surtout, un peu plus loin dans le temps, en 1997, Microsoft a surpris bien des personnes en investissant 150 millions de dollars dans un certain Apple. Un bon moyen à l'époque d'épauler une société en difficulté.
Aujourd'hui, l'entreprise en difficulté se nomme Dell. Cette dernière, même si elle tend depuis quelques années à se diversifier, notamment dans les services à l'instar de Hewlett-Packard, est toujours très dépendante du marché des PC. Or ce secteur souffre particulièrement depuis plusieurs trimestres. Dell, s'il est très loin de la banqueroute et affiche encore des bénéfices, a toutefois vu ces derniers s'écrouler (-47 %) lors du troisième trimestre 2012.
Dell a donc besoin d'un second souffle, et autant Silver Lake que Microsoft pourraient le lui apporter. Voir le créateur de Windows dans une société majeure du secteur des PC risque toutefois de gêner les autres acteurs du marché, que ce soit HP, Lenovo, Acer, ASUS ou encore Toshiba, tous des partenaires majeurs de Microsoft.
Ni Dell ni Microsoft n'ont souhaité commenter cette nouvelle.
