Google a visiblement trouvé l’emplacement de ses rêves au cœur de la ville de Londres pour y construire ses locaux. Lorsque les travaux seront terminés en 2016, la valeur de l'ensemble devrait dépasser le milliard de livres, soit plus de 1,2 milliard d'euros.
10 000 m² de terrain, 93 000 m² de bureaux
Comme dans plusieurs pays d’Europe, Google cherche à placer ses locaux dans la capitale. C’est le cas à Paris, et on se souvient notamment que Nicolas Sarkozy s’y était déplacé en personne lorsqu’il était président. À Londres, Google veut faire les choses en grand et vient de s’acheter un lopin de terre avec une surface confortable de pas loin de 10 000 m².
Le bâtiment lui-même aura entre 7 et 11 étages, et l’objectif est d’obtenir environ 93 000 m² de bureaux. La firme n’a pas choisi non plus n’importe quelle zone : King’s Cross, à côté de la fameuse gare immortalisée par les films Harry Potter et en plein cœur de Londres. Aucune annonce officielle n’a été faite par Google sur le sujet, mais selon une source de Reuters, Google investira pas moins de 650 millions de livres, soit environ 777 millions d’euros.
Livraison en 2016
Toujours selon Reuters, les travaux commenceraient à la fin de cette année. Ils s’achèveraient en 2016, année durant laquelle Google y relocaliserait l’ensemble de ses infrastructures. Une fois terminé, l'ensemble du site devrait avoir une valeur d'environ 1,2 milliard d'euros.
À noter que les bureaux actuels de Google sont situés dans le quartier Victoria, près de l’autre gare célèbre de Londres. Comme le fait remarquer The Verge de son côté, il s’agit d’une zone plus onéreuse que King’s Cross. En outre, les bureaux à Victoria ont été rénovés il y a quelques mois.
Investir dans l'immobilier pour ne pas renvoyer les bénéfices à la maison mère
Les raisons qui poussent Google à ouvrir des locaux plus grands sont probablement multiples d’après Reuters. Il existe certainement des problématiques purement organisationnelles : Google a besoin de plus d’espace de travail. Mais pour le consultant fiscal Richard Murphy, il y en a une autre : payer moins de taxes. Selon lui, les filiales étrangères de Google réinvestissent dans l’immobilier au lieu de louer simplement les locaux pour éviter de renvoyer une trop grande partie de l’argent vers les États-Unis, ce qui ferait décoller les impôts.
Google n’a pas souhaité commenter sur cet aspect de son opération immobilière, mais Matt Brittin, vice-président pour l’Europe du Nord et l’Europe Centrale, a indiqué que l’engagement avec le Royaume-Uni s’en trouvait renforcé car c’est là qu’ont été inventés « l’informatique et le web. Ce sont de bonnes nouvelles pour Google, pour Londres et pour le pays ».
Notez cependant que l’arrivée de Google au sein de grands locaux flambants neufs pourrait aider à la création d’une zone technologique. D’autres sociétés pourraient vouloir s’installer pour créer d’éventuelles synergies. Reuters souligne que pour l’instant, les futurs voisins de Google sont la branche immobilière de BNP Paribas et un centre culturel d’éducation géré par le prince Aga Khan.
Gageons qu’il suffira de se rendre à Londres par le train et d’y débarquer par le quai 9 ¾.