Barack Obama a dévoilé hier une série de mesures visant à infléchir la courbe de la violence à main armée aux États-Unis, suite à la fusillade ayant eu lieu à Newtown. L'une d'elles est d'appeler à la recherche sur les effets des jeux vidéo violents sur les enfants.
Barack Obama, Crédit : Pete Souza, licence Creative Commons 3.0
« Le Congrès doit financer des recherches sur les effets des jeux vidéo violents sur de jeunes esprits » a martelé le Président hier, avant d'ajouter que « Nous ne tirons aucun bénéfice de l'ignorance. Nous ne tirons aucun bénéfice à ne pas savoir ce que dit la science »
Fort heureusement, les mesures de l'ancien sénateur de l'Illinois ne se focalisent pas sur les jeux vidéo, il propose surtout l'interdiction de la vente des armes d'assaut et des chargeurs de grande capacité. Il demande aussi une nomination pour le poste de directeur du « Bureau sur l'Alcool le Tabac et les Armes à Feu », un emploi qui ne fut occupé que par de hauts fonctionnaires par intérim depuis 2006.
L'Entertainment Software Association a d'ores et déjà répondu aux recommandations de Barack Obama par la voie d'un communiqué de presse, qui critique en partie les mesures proposées :
« Nous sommes d'accord avec les conclusions du rapport selon lesquelles "les industries du divertissement et des jeux vidéo ont une responsabilité de donner aux parents des outils et des choix pour les films et émissions que leurs enfants regardent, ainsi que pour leurs jeux". Cependant, ces mêmes loisirs sont appréciés dans toutes les cultures, dans tous les pays, alors que les niveaux tragiques de violence armée restent spécifiques à notre nation. En outre, les recherches scientifiques, les statistiques nationales et internationales sur le crime pointent toutes vers la même conclusion : le divertissement n'est pas la cause d'agissements violents dans le monde réel. »