L'UFC-Que Choisir a annoncé ce matin qu’elle portait plainte contre Free Mobile, à cause de la qualité de son réseau 3G, qu’elle juge médiocre. Xavier Niel, patron de Free, vient justement de réagir à cette attaque. Pour lui, les mesures de l'association de consommateurs sont « contestables ».
L'UFC-Que Choisir a dévoilé ce matin une étude mettant en cause la qualité du réseau 3G de Free Mobile, notamment en itinérance. Pour l'association de consommateurs, l'opérateur ne respecte pas le droit de la consommation, et l’attaque ainsi « pour pratiques commerciales trompeuses ». Selon l’article L. 121-1 du Code de la consommation, une pratique commerciale est trompeuse notamment si le service rendu n'est pas conforme à celui annoncé.
Interrogé par Le Figaro, le patron de Free vient de répondre aux problèmes soulevés par l’UFC-Que Choisir. Xavier reconnaît ainsi que « sur le streaming vidéo et certains téléchargements en Ile-de-France aux heures de pointe, il y a pu y avoir des débits insuffisants ». Il rappelle cependant qu’une étude récente de l’ARCEP concernant la qualité de service des réseaux mobiles plaçait le service de Free « à un excellent niveau ».
Une étude aux mesures « contestables »
Surtout, Xavier Niel conteste l’étude de l’association de consommateurs, assurant que « beaucoup » avait déjà été fait depuis les mesures, jugées « contestables », de l’UFC-Que Choisir. Celles-ci datent en outre « de l'an dernier », relève-t-il. Notons cependant qu’en dépit de cette pique, l’UFC indique que son étude a été réalisée en deux vagues : début novembre et décembre 2012. Donc au cours des deux derniers mois.
Xavier Niel estime d’autre part que cette étude a mesuré séparément la qualité du réseau propre de Free et en itinérance sur Orange. Or, selon lui « cela n'a pas de sens ». Il s’explique : « Ce n'est pas la réalité des utilisateurs : dans la vraie vie, le consommateur a toujours le meilleur des deux réseaux. Les fréquences 900 Mhz ont été allumées et des capacités d'itinérance ajoutées et de nouvelles antennes activées ». Précisant que Free travaillait avec Orange afin d’ « accélérer le calendrier », l’intéressé assure au passage qu’il s’agit là d’un dossier technique, et non pas d’un problème d'argent.
Le « punching-ball » Free
Niel montre enfin qu’il se joue de ses détracteurs. Pour lui, « Free est un punching-ball », lequel permettrait « d'exister médiatiquement pendant quelques jours » dès lors que l’on frappe dedans. « Je pense qu'UFC l'a bien compris ! » ajoute même Xavier Niel. Il prévient : « Mais, à chaque fois qu'on nous tape dessus, nous faisons des recrutements records. Nos opposants font gratuitement notre marketing ! ».