Free vient de publier une mise à jour du boîtier Server de sa Freebox Révolution. Si elle corrige quelques bugs, il est surtout question du retour du bloqueur de publicité. D'après nos constatations, il est désactivé par défaut mais peut être réactivé sur demande.
Hasard du calendrier, cette mise à jour 1.1.9.1 est publiée en même temps que le rapport de l'UFC mettant en cause la qualité de son réseau mobile, Free a corrigé quelques bugs, mais a surtout retravaillé son fameux bloqueur publicité à l'origine de l'#AdGate. Selon nos premiers essais, celui-ci est désormais désactivé par défaut, mais peut être réactivé, conformémént aux souhaits de Fleur Pellerin.
Pour le moment, il ne semble par contre pas fonctionner. Les serveurs DNS permettant le blocage (voir notre explication technique) ne seraient-ils pas encore en place ? Nous mettrons à jour cette actualité au fur et à mesure de notre analyse.
Autre nouveauté, un message fait aussi son apparition. Celui-ci n'indique toujours en rien les conséquences financières pour les sites dépendant de la publicité (voir cette actualité), ou le fait que Google et ses espaces soit les premiers visés. Il est surtout rappelé le caractère de test de cette fonctionnalité et donc ses possibles imperfections. « Des publicités peuvent continuer à s'afficher malgré l'activation » prévient le fournisseur d'accès qui prend soin de ne pas révéler la liste noire des régies bloquées selon ses choix.
Les autres corrections
Concernant les corrections de bug, Free indique la liste suivante au sein de sa note de version :
Enregistrements
Console de gestion
- Correction de bugs d’affichage avec Chrome (#10779, #11627)
- Ajout d’un évitement pour les CSRF potentielles (#11570). Note pour les développeurs d’applications: un CSRF token est maintenant ajouté à toutes les forms, pour vous éviter de devoir le chercher dans le contenu de la page, il est aussi disponible sous forme de header HTTP après la procédure de login.
- Correction de fautes dans l’interface de gestion (#11021, #11016, #9428)
Partages
- Réparation du partage des imprimantes locales (#11564)
Xavier Niel et le Free #AdGate
Dans une longue interview au Figaro, Xavier Niel donne quelques explications sur ses motivations. « Il a été décidé de proposer une fonctionnalité limitant la publicité après le 1er janvier, au moment de l'année où il y a le moins de budgets publicitaires. Dès le début, nous voulions mener ce test quelques jours seulement. »
L’intéressé revient d’ailleurs sur son bras de fer avec Google, qui est désormais officiellement la cause de cette bataille économique, médiatique et juridique : « Tous les acteurs pensent qu'il faut négocier avec Google et obtenir une juste rémunération. Nous sommes les seuls à avoir eu le courage d'établir un rapport de force. Vous croyez que les groupes américains sont naturellement généreux. Pendant dix ans, on nous a dit que les opérateurs de réseau n'existaient plus face aux Américains, qu'ils étaient morts. Là, nous avons vu que pendant une semaine on est redevenu soudain plus à la mode. Cette affaire a eu un écho considérable aux États-Unis. »
Pour trancher la question de l’opt-in ou de l’opt-out, il éclaire des nouveaux choix : « On nous a reproché de ne pas mettre d'«opt-in», c'est-à-dire de demander l'avis de nos abonnés. Dès ce matin, nous allons les interroger, sur notre site, en leur laissant le choix d'avoir ou pas de la publicité lorsqu'ils naviguent sur le Web. Mais ça ne rebloquera pas les publicités, pour l'instant. »
Le « pour l’instant » fait donc planer un nouvel aléa dans le bras de fer avec Google…