L'Irlande devrait d'ici 2015 être l'un des pays les plus connectés et rapides du monde. Le ministre irlandais des communications a en effet dévoilé la semaine passée son plan pour faire passer son pays à un stade supérieur. Et si une grande partie de la population aura accès à des lignes à 100 Mbps, les plus mal lôtis disposeront au pire des cas d'une ligne à 30 Mbps.
Du 100 Mbps pour plus de 40 % de la population
À ce jour, de nombreux Irlandais, notamment dans les campagnes, ne peuvent surfer qu'à 2 voire 1 Mbps. Cette situation devrait toutefois changer dans les années à venir. Le plan national haut débit de l'Irlande annoncé jeudi dernier ne manque pas d'ambition et se divise en trois parties.
Le but est tout d'abord d'offrir un débit compris entre 70 et 100 Mbps à plus de la moitié de la population d'ici 2015, la plupart (41 %) disposant de 100 Mbps. 20 % des Irlandais devraient profiter d'une ligne entre 40 et 70 Mbps, sachant que ce taux grimpera à 35 % pour les villages et les petites villes, ceci d'ici 2018. Enfin, le reste de la population, soit entre 25 et 30 %, devrait au pire des cas surfer à 30 Mbps, y compris en campagne profonde.
L'État investira là où les entreprises se défilent
L'Irlande compte moins de 4,8 millions d'habitants et son taux d'urbanisation est de 62 %, contre 77 % pour la France, 88 % pour l'Allemagne et 97 % pour la Belgique à titre de comparaison. Il existe ainsi de fortes disparités entre Irlandais, d'où la mise en place de ce plan haut débit, alors que le pays vient de traverser une crise économique très importante.
Aujourd'hui, hors mobile, l'Irlande ne compte qu'un peu plus d'un million d'abonnés à une ligne haut débit, dont environ 700 000 en ADSL. Et les débits sont majoritairement situés entre 2 et 10 Mbps. Un tiers de la population, grâce au câble, peut cependant accéder au très haut débit (100 Mbps).
Basé sur investissement à la fois public et privé, ce plan haut débit aura un budget de 350 millions d'euros divisé équitablement, soit 175 millions d'euros pour le public et 175 millions d'euros pour le privé. Toutes les écoles du secondaire disposeront du très haut débit à 100 Mbps d'ici deux ans. Une grande partie des investissements publics concernera les zones les plus reculées qui n'intéressent pas les acteurs privés.