Thunderbolt : et si Intel était la cause des tarifs élevés ?

L'USB 3.0 a probablement déjà gagné pour le grand public

Chaque fois que la connectique Thunderbolt est abordée, la question du tarif revient sur le tapis. Et pour cause : qu’il s’agisse des câbles ou des périphériques, le client est face à du matériel particulièrement onéreux. Mais en dépit de tout ce qui a été dit sur le prix des composants, la raison principale pourrait bien être le modèle de licence et d’approbation pratiqué par Intel.

thunderbolt

 

La technologie Thunderbolt aura bientôt deux ans. Apparue sur les Mac tout d’abord, elle a immédiatement été présentée comme une connectique d’avenir. Et pour cause, avec son débit maximal théorique de 10 Gb/s, son évolution possible vers du 100 Gb/s et sa faculté de chainer les éléments comme du FireWire, elle avait tout pour séduire. Mais une énorme barrière bloquait l’acheteur : une tarification prohibitive.

 

La faute en partie à la technologie elle-même. Thunderbolt n’a pas été pensé comme une solution réellement grand public. Plusieurs puces sont présentes pour nettoyer et contrôler le flux de données. Les premières générations d’émetteurs/récepteurs utilisaient en outre du silicium et du germanium, un semi-conducteur cher , car rare. Un traitement actif du signal qui faisait grimper le prix du plus petit câble à 50 euros. Entre temps, la société Intersil avait indiqué que des solutions nettement moins onéreuses seraient mises en place pour les puces, notamment en les fusionnant.

 

Mais Ars Technica avance une autre raison : Intel. Depuis un an, plusieurs constructeurs ont signalé que la firme choisissait de manière trop sélective qui avait le droit de concevoir des produits Thunderbolt, la certification filtrant trop de prétendants. Des allégations démenties jusqu’ici par Intel, mais Ars précise que le discours du fondeur était légèrement différent cette année lors du CES. Selon Jason Ziller, responsable Thunderbolt chez Intel, la firme a préféré travailler avec des entreprises pressenties pour proposer « les meilleurs produits ».

 

Pour nos confrères, cela pourrait signifier qu’Intel a tout simplement des ressources limitées à accorder aux processus de validation. Un avis appuyé par d’autres propos de Ziller qui a précisé qu’une plus grande variété de constructeurs pourrait accéder à une licence cette année.

 

On ne peut s’empêcher de penser toutefois qu’il existe un décalage singulier entre la présentation du Thunderbolt et ce qu’il est réellement. Difficile de se leurrer en effet : la technologie est clairement conçue pour les usages professionnels notamment parce qu’elle exerce de nombreux contrôles sur le flux de données. Paradoxalement, elle a été présentée comme le futur de la connectique au grand public, notamment par Apple. Bientôt deux ans plus tard, on peut se demander si l’USB 3.0 n’a pas de toute façon gagné, du moins en ce qui concerne les transferts de données.

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