Au moins 257 personnes en CDI perdront leur emploi d'après notre confrère, mais ce nombre pourrait bien augmenter dans les prochains jours. De nouveaux magasins fermeront leurs portes en début de semaine prochaine.
Article du 12 janvier. En proie à des difficultés, l'enseigne de jeux vidéo Game a déjà fermé une partie de ses boutiques. Et le reste pourrait bien suivre selon certains scénarios. Mais selon un porte-parole de la société, « plusieurs offres de reprise partielle ont été déposées ». D'après la presse française, Micromania, Game Cash, Cash Converter et même Free songeraient à récupérer quelques dizaines de boutiques pour leur propre réseau.
Une reprise des boutiques, mais quid des employés ?
Le futur de Game est bien sombre. Les actuelles boutiques pratiquent des soldes monstres, et certaines ne sont pas réapprovisionnées et vident donc uniquement leur stock, ce qui n'est pas sans inquiéter les employés. Bref, en attendant le 25 janvier prochain, date de l'audience au tribunal de commerce de Bobigny, qui nous permettra d'en savoir plus sur l'avenir de Game, les nouvelles s'affolent.
Selon l'Express, l'enseigne Game Cash, qui compterait une cinquantaine de boutiques en France, a officialisé son intérêt le 7 janvier dernier. Mais elle ne serait pas la seule sur les rangs : son concurrent Cash Converters n'a pas caché son intérêt. Et selon Ouest-France, le célèbre Micromania et même Free pourraient s'intéresser aux boutiques de Game, en tout cas une partie.
Game dispose à l'origine de 190 boutiques environ. 35 ont déjà fermé leurs portes, entrainant le licenciement de 80 personnes. Il en reste donc entre 150 et 160, pour un effectif total légèrement inférieur à 800 employés (CDI et CDD). Toutes ces enseignes n'intéressent pas forcément Game Cash, Micromania, Cash Converter ou Free, mais dès lors que certaines d'entre elles sont bien situées, elles attisent forcément l'appétit.
Game Cash veut s'étendre
« L’ensemble des magasins retenus (et dont nous donnerons le détail ultérieurement) ont vocation à être exploités par des gérants indépendants, signataires d’un contrat de franchise avec nous » a pour sa part indiqué Philippe Cougé, le président de Game Cash.
Ce dernier ajoute : « Nous avons conscience que notre offre est inattendue, mais nous comptons déjà à ce jour d’anciens salariés GAME dans les rangs de nos franchisés. Notre offre reflète notre ADN de revendeurs indépendants, fondamentalement attachés à poursuivre une exploitation avec des outils modernes : algorithme de cotations, reconditionnement, site internet achat/vente. C’est ce business modèle novateur et à 75 % occasion, qui nous a permis, en phase avec les nouvelles attentes de la clientèle, de réaliser une croissance à deux chiffres en 2012. »
Cash Converter et Micromania aussi
Du côté de Cash Converter, Christian Amiard, directeur de l’enseigne, a indiqué à Franchise Magazine qu' « un certain nombre d’entre eux (NDLR : points de vente), bien positionnés en centre-ville, correspondent à nos critères. Les reprendre nous permettrait de nous doter, en une seule fois, d’un parc qui puisse répondre à la forte demande actuelle de créations de nouveaux magasins à notre enseigne. »
Les autres potentiels repreneurs, qui ne se sont pas dévoilés officiellement encore, exploiteront logiquement les magasins selon leur propre politique. Certains, à l'instar de Game Cash, fonctionneront donc avec des franchises. C'est notamment la politique appliquée par Micromania et Cash Converters.
Selon Gameblog, Micromania aurait montré son intérêt pour 40 boutiques de Game, « principalement dans les centres-villes » d'après la source de notre confrère. 1 million d'euros auraient été posés sur la table pour faire une telle acquisition.
Quant à Free, la source de la rumeur semble floue. Un responsable d'un magasin de Game aurait évoqué le nom de l'opérateur télécom à Gamekult, sans grande précision toutefois.