La procédure collective de Virgin Megastore échappe pour l’instant à la liquidation judiciaire - qui aurait consacré la mort de l’entreprise. Le tribunal de commerce de Paris, après avoir analysé la situation, a préféré la placer en redressement judiciaire.
Virgin Megastore a été placé en redressement judiciaire. C’est ce qu’a décidé aujourd’hui le tribunal de commerce de Paris (AFP). La période d’observation s’étendra sur quatre mois pour trouver une solution à sa survie. La décision est évidemment un soulagement pour le millier de salariés que comptent les 26 magasins en France. Toutefois, on ne sait pas quels sont désormais les futurs scénarios pour assurer la relève de ce géant de la distribution. En théorie : continuation, cession ou liquidation, ce qui conduirait Virgin à nourrir une liste funeste déjà bien longue.
Le Journal du Dimanche en a révélé l’un de ces scénarios : la possible reprise totale ou partielle de Virgin Megastore par Cultura, une enseigne de distribution française qui compte 52 magasins à son actif. Christine Mondollot, présidente du directoire de Virgin, n’a pas confirmé cette piste aujourd'hui. Selon le JDD, Virgin posséderait en tout cas de « précieux atouts », dont le bail sur les Champs Elysées évalué à lui seul 20 millions d’euros tout comme la marque.
Le dépôt de bilan de Virgin Mégastore avait fait réagir la ministre de la Culture, celle-ci critiquant ces « grandes entreprises de distribution de biens culturels qui ne sont pas soumises à la même fiscalité que les entreprises localisées physiquement en France ». Virgin serait ainsi « soumise à une véritable révolution et à une concurrence déloyale qui est le fait, il faut bien le dire, de certaines grandes entreprises de type Amazon. »
