À travers un article paru dans Forbes, un cabinet d’analyse centré sur les couches jeunes de la population a publié une étude dont les résultats sont assez surprenants : les jeunes ne considéreraient plus qu’Apple est une marque « cool ». Les raisons seraient surtout à chercher du côté de la psychologie.
Apple ne serait plus une marque « cool »
Selon l’agence Buzz Marketing Group qui se concentre sur l’analyse du marché de la jeunesse, cette dernière ne considère plus qu’Apple est une marque « cool ». Le résultat peut surprendre tant les appareils, surtout mobiles, de la firme de Cupertino, semblent être partout. En dépit de ventes écrasantes en provenance du monde Android, l’iPhone est une valeur sûre et il n’est pas nécessaire de chercher longtemps dans une rue pour en apercevoir un.
Tina Wells, du Buzz Marketing Group, indique que le jugement de la jeunesse serait sans appel : « Ils nous disent qu’Apple est fini ». Pour le cabinet, Apple a réalisé un « excellent travail de captation pour la génération X et les personnes plus âgées », mais a beaucoup plus de mal avec les plus jeunes générations, à savoir ceux du millénaire. Pour ces derniers, le dialogue porterait davantage sur la Surface de Microsoft pour les tablettes et vers la gamme Galaxy de Samsung.
Ne pas reproduire le modèle parental
Pourquoi une telle évolution ? Une simple question de psychologie, de l’avis de plusieurs autres cabinets marketing ou d’analyse. Pour les plus jeunes, l’iPhone est un produit utilisé par les parents. Automatiquement, beaucoup placent donc le produit dans la catégorie « ringard ». Par opposition au monde adulte, ils se tournent vers d’autres produits, pas nécessairement à cause d’une infériorité technique (difficile d’en juger quand on a 11 ou 12 ans), mais simplement pour ne pas reproduire le même modèle.
Un autre aspect qui pourrait jouer en défaveur d’Apple serait le fait que l’iPhone est justement l’iPhone depuis 2007. En dépit du fait que l’iPhone 5 n’a plus rien à voir avec le premier, le nom n’a pas changé, ni d’ailleurs la philosophie d’utilisation. À regarder un écran d’accueil iOS 6, on reste sur la même idée de rangées d’icônes carrées aux coins arrondis. Certes, de nombreux smartphones utilisent cette présentation, mais un appareil comme la Surface pourrait tirer son épingle du jeu simplement parce qu’il ne ressemble à rien de ce qui avait déjà été fait.
Innover et rompre les habitudes
Le problème n’aurait aujourd’hui que peu de conséquences évidemment car cette tranche de la population n’est pas celle qui réalise les achats. À cet âge, quand on peut avoir un smartphone, il s’agit souvent d’un petit modèle acheté d’occasion ou d’un vieil appareil dont les parents ne se servent plus. Mais les enfants grandissent et risquent de garder leurs avis avec eux, considérant alors Apple comme une marque appartenant, paradoxalement, au passé.
Pour Tina Wells cependant, la solution est claire : Apple doit continuer sur sa lancée de conception de ses propres produits : « Tout est une affaire de cycles et vous ne pouvez pas rester sur votre gloire passée. Vous devez évoluer pour maintenir votre pertinence. Apple n’a besoin que de se concentrer sur l’innovation et les jeunes reviendront ».
Une innovation d’autant plus nécessaire qu’on a pu voir, dans les commentaires par exemple de l’annonce de l’iPhone 5, qu’un certain manque de prise de risque était perceptible chez la pomme.