C’est demain qu’ouvrira officiellement à La Haye (Pays-Bas) le Centre européen de la lutte contre la cybercriminalité, comme l’a annoncé la Commission européenne. Son objectif ? Mener à une échelle européenne des opérations portant sur la cybercriminalité.
Crédits - Commission européenne.
Selon Bruxelles, cette nouvelle structure située dans les locaux de l'Office européen de police (Europol) devrait concentrer ses actions sur les activités illicites menées sur Internet par des organisations criminelles, « notamment les attaques dirigées contre les services de banque en ligne ou d'autres activités financières en ligne, l'exploitation sexuelle en ligne des enfants et la criminalité touchant aux infrastructures critiques et aux systèmes d'information de l'UE ».
D’autre part, une partie des activités de ce centre sera consacrée à la publication de travaux de recherche et de développement. Des rapports d'évaluation des menaces, des analyses de tendances et des prévisions seront ainsi élaborés, de même que des alertes précoces, en vue d’épauler les différents services de police et de justice nationaux. Un service d'assistance (« help desk ») sera également mis à la disposition des États membres. Il « offrira un soutien opérationnel aux pays de l'Union (par exemple, pour lutter contre les intrusions, les fraudes, l'exploitation sexuelle en ligne des enfants, etc.), et mettra à leur disposition une expertise technique, analytique et en matière de police scientifique dans le cadre d'enquêtes communes au niveau de l'UE ».
D'après la Commission européenne, l’ouverture de ce centre change de manière considérable les modalités de la lutte contre la cybercriminalité, telle que menée jusqu'ici par l'UE. Pourquoi? Parce que l’approche de ce nouvel organisme « centralisera l'expertise et l'information, soutiendra les enquêtes criminelles et promouvra les solutions à l'échelle de l'UE ». Cécilia Malmström, la commissaire européenne chargée des affaires intérieures - qui sera d’ailleurs présente lors de cette inauguration - l’a ainsi assuré : « Le centre de lutte contre la cybercriminalité accroîtra fortement la capacité de l'UE à combattre la cybercriminalité et à défendre un internet libre, ouvert et sûr».
Notons enfin qu’il sera également question de cybercriminalité demain en France, puisque le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et la ministre déléguée à l’Économie numérique, Fleur Pellerin, doivent effectuer dans l'après-midi un déplacement à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (O.C.L.C.T.I.C).