Téléchargement illégal : pas (encore) de pilori pour les suspects Allemands

Téléchargement illégal : pas (encore) de pilori pour les suspects Allemands

Riposte retardée

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

03/09/2012 3 minutes
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Téléchargement illégal : pas (encore) de pilori pour les suspects Allemands

Il y a maintenant près de deux semaines, un cabinet d’avocats allemand se faisait beaucoup de publicité gratuite en menaçant de divulguer des informations concernant environ 150 000 personnes liées à des affaires de téléchargement illégal. Finalement, la firme a dû faire marche arrière pour des raisons juridiques, mais entend se battre devant les tribunaux pour mettre malgré tout ses menaces à exécution.

 

À la mi-août, la société d’avocats Urmann affirmait sur son site qu’elle allait diffuser à partir du 1er septembre une liste d’informations sur des personnes contre lesquelles ses clients avaient engagé des poursuites. Le cabinet, spécialisé dans les litiges relatifs au téléchargement illégal, compte parmi ses clients de nombreux industriels du cinéma pornographique... Selon la presse allemande, ces données pouvaient potentiellement concerner plus de 150 000 personnes. Pour donner un peu plus de piment à ses révélations, Urmann prétendait qu’il y avait sur sa liste des membres du clergé, de la police ou même du personnel diplomatique de certains pays arabes...

Pas de divulgation « pour le moment »

Mais aujourd’hui, force est de constater qu’il n’y aucune information publiée sur le site d’Urmann. Par contre, on trouve un message du cabinet, expliquant que la publication de cette liste a été interdite par « une ordonnance de l'Office bavarois de protection des données ». Il est également précisé que cette décision n’est valable que « pour le moment ».

 

Les avocats ne comptent en effet pas baisser les bras : ils affirment que cette décision est « juridiquement erronée », notamment en ce qu’elle n’a été prise que d’après des informations « issues de la presse ». Le cabinet indique ainsi ne pas vouloir « céder à la pression », et entend contester cette ordonnance devant les tribunaux allemands. En attendant, aucune liste ne sera publiée.  

 

Lors des annonces d’Urmann, le cabinet d’avocats prétendait que sa démarche était tout à fait légale, pointant un arrêt de la Cour constitutionnelle allemande du 12 juillet 2007. Pourtant, des voix s’étaient élevées pour remettre en cause leur interprétation de cette décision, qui autorise les cabinets d'avocats à publier la liste de leurs adversaires pour faire de la publicité. « Dans la décision qui est citée, il s'agit de la mention de personnes juridiques et d'entreprises dans ce type de listes d'adversaires, pas des utilisateurs », expliquait par exemple Jens Ferner, membre du cabinet d'avocats Ferner/Alsdorf, comme le rapportait Slate.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Pas de divulgation « pour le moment »

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (13)


C’est dommage… j’aurais aimé voir le Bundestag (parlement allemand) sortir parmi les partageurs présumés <img data-src=" />


C’est sûr, les politiciens ont fait pression pour ne pas être dénoncés <img data-src=" />








psn00ps a écrit :



C’est dommage… j’aurais aimé voir le Bundestag (parlement allemand) sortir parmi les partageurs présumés <img data-src=" />







On parie que la liste sera bientôt disponible sur Wikileaks ?



<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />



Vous savez, vous pouvez potentiellement faire la même chose chez vous.



Mettez un torrent sur la toile, regardez les IP qui téléchargent le fichier (possible sur n’importe quel logiciel de torrent), divulguez les IP.



C’est exactement ce que fait la HADOPI et c’est à la portée de n’importe qui.



Wouhaiiis ! Plus d’openData \o/



Sinon, sérieusement, quel est leur intérêt de faire ça ? <img data-src=" />




Il est également précisé que cette décision n’est valable que « pour le moment ».





Ca c’est du terme précis. Et le moment, il s’arrête quand ? Quand un autre moment commence ?








Florent_ATo a écrit :



Sinon, sérieusement, quel est leur intérêt de faire ça ?







Ils sont peut-être payé avec une commissions <img data-src=" />



Remarque une commissions multiplié par 150 000, ça doit faire un beau salaire <img data-src=" />









Florent_ATo a écrit :



Wouhaiiis ! Plus d’openData \o/



Sinon, sérieusement, quel est leur intérêt de faire ça ? <img data-src=" />







C’est de l’intimidation : « signez l’accord et passez à la caisse ou on publie votre nom en disant quel films porno vous avez regardé ».



En France ils seraient au minimum radiés, si ce n’est poursuivis, mais en Allemagne ça semble moins net.









Zyami a écrit :



Vous savez, vous pouvez potentiellement faire la même chose chez vous.



Mettez un torrent sur la toile, regardez les IP qui téléchargent le fichier (possible sur n’importe quel logiciel de torrent), divulguez les IP.



C’est exactement ce que fait la HADOPI et c’est à la portée de n’importe qui.





Sauf que là c’est pas les IP, mais les noms des gens. N’importe qui ne peut pas faire le lien entre l’IP et l’identité du propriétaire de la ligne.









Quiproquo a écrit :



C’est de l’intimidation : « signez l’accord et passez à la caisse ou on publie votre nom en disant quel films porno vous avez regardé ».



En France ils seraient au minimum radiés, si ce n’est poursuivis, mais en Allemagne ça semble moins net.







C’est plus clair, en effet. Merci <img data-src=" />









Quiproquo a écrit :



C’est de l’intimidation : « signez l’accord et passez à la caisse ou on publie votre nom en disant quel films porno vous avez regardé ».



En France ils seraient au minimum radiés, si ce n’est poursuivis, mais en Allemagne ça semble moins net.







En Allemagne, ils utilisent des méthodes peu orthodoxes…



Par exemple, une société allemande basé en Belgique ont, lors d’une opération de restructuration, utilisé une milice privée allemande (et violent selon des témoins) pour régler l’affaire d’une commande…









Zyami a écrit :



Vous savez, vous pouvez potentiellement faire la même chose chez vous.



Mettez un torrent sur la toile, regardez les IP qui téléchargent le fichier (possible sur n’importe quel logiciel de torrent), divulguez les IP.



C’est exactement ce que fait la HADOPI et c’est à la portée de n’importe qui.





<img data-src=" /> La HADOPI c’est pas pareil. Leur système de détection est tellement plus complexe qu’ils n’ont jamais osé expliquer comment il fonctionne <img data-src=" />





Quiproquo a écrit :



C’est de l’intimidation : « signez l’accord et passez à la caisse ou on publie votre nom en disant quel films porno vous avez regardé ».



En France ils seraient au minimum radiés, si ce n’est poursuivis, mais en Allemagne ça semble moins net.





Les tribunaux Allemands sont reconnus pour leur penchant en faveur des ayant droits. Il faut voir M$ qui déplace son siège d’Allemagne pour éviter les pattent-trolls, où la pomme qui engage des procès à répétition en Allemagne et pas un seul en France <img data-src=" />.









canard_jaune a écrit :



<img data-src=" /> La HADOPI c’est pas pareil. Leur système de détection est tellement plus complexe qu’ils n’ont jamais osé expliquer comment il fonctionne <img data-src=" />



Les tribunaux Allemands sont reconnus pour leur penchant en faveur des ayant droits. Il faut voir M$ qui déplace son siège d’Allemagne pour éviter les pattent-trolls, où la pomme qui engage des procès à répétition en Allemagne et pas un seul en France <img data-src=" />.







ya qua voir l interdiction de la tablette 7.7 de samsung pour leurope du tribunal allemand <img data-src=" /><img data-src=" />