Après avoir soutenu Hadopi, Pascal Obispo regrette que le piratage persiste

Au bistro Pascal !

Selon Pascal Obispo, il y a encore « trop de pirates » aujourd’hui, et ce malgré la mise en place de la Hadopi. Alors qu’il l’avait soutenue en 2008 - dans une tribune cosignée avec 51 artistes, le chanteur vient de remettre en cause l’efficacité de la Haute autorité. 

 

Reçu aujourd’hui par RMC, Pascal Obispo était invité à commenter les bonnes performances de son dernier album sur iTunes. Après avoir tout d'abord remercié son public, le chanteur de « Millésime » ou « Tomber pour elle » a lâché, d’un air relativement dépité, que « certaines personnes auraient dû s’occuper de la piraterie un petit peu plus tôt mais bon... c’est comme ça ».

 

« Trop de pirates », fini par regretter l’artiste. À son interlocuteur qui lui rétorque qu’Hadopi a été mis en place depuis quelque temps, Obispo feint de ne pas comprendre et répond « Qui ça ? ». Tout sourire, il poursuit, toujours sur un ton sarcastique : « Hadopi, ah oui, c’est grâce à ça que le Virgin MegaStore va rester ouvert je crois... ». La célèbre chaîne de biens culturels devrait pourtant bien déposer le bilan dès demain.

 

De plus, notons que le chanteur a la mémoire courte. Si l’on distingue aujourd’hui en filigrane une cinglante remise en cause de l’efficacité de la loi Hadopi, il faisait pourtant partie il y a quatre ans et demi des 52 artistes ayant signé un appel commun dans le Journal du Dimanche, dans lequel ils faisaient part de leur soutien au projet de loi concocté par la ministre de la Culture avec l’industrie du disque et du cinéma. À l’époque, ils assuraient que ce texte leur donnait « de très bonnes cartes pour qu'Internet, la culture et la création soient réconciliés ». À en écouter Obispo plus de deux ans après l'envoi des premiers avertissements de la Haute autorité, ça ne semble pas vraiment réussi...

Une étrange conception de la gratuité 

Revenant sur les ventes de musique numérique sur la plateforme d’Apple, le chanteur affirme : « Par rapport à tous ceux qui achetaient des disques avant, il y a que 10 % de gens à peu près qui ont bonne conscience et qui vont sur iTunes... Bon voilà, c’est comme ça... ». Sans plus de précision sur ce qu’il entend par là, le chanteur suggère tout de même que 9 personnes écoutant ses titres sur 10 le font illégalement.

 

« Si c’est gratuit, c’est que ça n’a pas de valeur » finit par conclure Pascal Obispo. En déduit-il que ses propres œuvres n’auront plus de valeur lorsqu’elles s'élèveront dans le domaine public, et seront dès lors « gratuites », comme c’est le cas aujourd’hui pour de nombreux chef d’œuvres ? Les exemples de choses accessibles sans qu’il soit besoin de les payer mais dont la valeur est très importante sont d'ailleurs légion, à commencer par l’air que nous respirons...

 

Le chanteur persiste : « on n’a pas réglé ce problème de piraterie ». En outre, il ajoute qu'« à partir du moment où vous décrétez que ça n’a pas de valeur », il n’est plus possible de financer la création. Par ailleurs, Obispo considère que les conséquences du piratage concernent avant tout les « petits », et notamment les intermittents du spectacle. « Si on vendait des disques, on pourrait avoir beaucoup plus de monde sur scène », a-t-il déploré. « Au début, quand j’étais en tournée on était au moins cinquante. Maintenant, on part, on est dix ».

 

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