Quick a annoncé qu'elle allait engager des poursuites contre l'un de ses salariés. Pourquoi? Parce que ce dernier aurait publié sur Twitter des « dénonciations mensongères » sur les pratiques de l'enseigne de restauration rapide.
Comme l’expliquait Slate il y a un mois et demi, un twittos baptisé @EquipierQuick s’est adonné à partir du 1er novembre 2012 à un exercice de live-tweet quasi quotidien, dans lequel « cet employé de la chaîne de fast-food raconte ses journées : la pression énorme subie, les abus de pouvoir d’un nouveau manager, les manquements à l’hygiène et les violations manifestes du code du travail ».
« À aucun moment, il ne m'est venu à l'idée de mettre à mal la marque, ou encore blesser (selon la direction) des collègues... bien au contraire. Le but final : faire avancer les droits des équipiers, peu importe son employeur. Et qu'un équipier ne soit plus pris, pour un... con », explique l’intéressé sur son blog.
Sauf que l’entreprise a rapidement eu connaissance de ces messages, qui ne furent pas à son goût. « Des propositions de dialogue par messagerie privée ont été faites régulièrement entre le 3 et le 22 novembre 2012 pour comprendre la situation et chercher des solutions dans l’intérêt de l’équipe et de l’enseigne, et ce sans chercher à connaître l’identité de la personne à l’origine du compte », assure Quick dans un communiqué. La chaîne de fast-foods ajoute que « malgré des réponses en privé laissant présager une volonté d’échange, le compte @EquipierQuick n’a jamais donné suite à aucune de ces propositions ». L’employé indique quant à lui qu’un compte Twitter au nom similaire, "QuickEquipier", a été ouvert suite au buzz provoqué par ses tweets. Sauf que Quick aurait confondu les deux comptes...
Audits et suspension de l'employé
Bref, l’enseigne de restauration rapide reproche à l'utilisateur du site de micro-blogging de « répandre sur Internet ses dénonciations mensongères », et a mené sa petite enquête afin de savoir dans quel établissement il travaillait. « Le restaurant visé par le compte @EquipierQuick [a] été identifié grâce aux témoignages spontanés de l’équipe en place», indique Quick. @EquipierQuick explique quant à lui qu’il a été suspendu de son poste « depuis plus d’un mois » et qu’une enquête de 48 heures a été menée en interne selon une « méthode bien basse : monter les uns contre les autres, les équipiers afin d'obtenir des informations ».
Mais d'après Quick, les audits menés afin d’éclaircir les dysfonctionnements pointés par le twittos « ont démenti tous les faits dénoncés par le compte @EquipierQuick ». Plus que ça, ses messages « ont mis à jour sa volonté délibérée de nuire et sa recherche d’une publicité personnelle au détriment de ses collègues et de l’enseigne ». L’industriel du fast-food annonce ainsi qu’il entend, « par voie de justice, mettre @EquipierQuick face à ses responsabilités et l’obliger à assumer les conséquences de ses agissements ».
Un porte-parole du groupe a précisé hier soir à l’AFP que ces propos étaient « diffamatoires dans la mesure où ils mettent publiquement en cause la réputation de Quick (…). À ce stade, ce que nous envisageons, ce sont des poursuites pénales à l'encontre de la personne qui se cache derrière le compte ». La procédure s’annonce toutefois fastidieuse : il faudra arriver à obtenir de Twitter les informations sur l’utilisateur du compte, arriver à prouver qu’il est bien l’auteur des messages en question, et surtout démontrer en quoi ses tweets sont éventuellement contraires à la loi.
@EquipierQuick a quant à lui expliqué qu’il était « impatient » de s’expliquer avec les autorités, et qu’un huissier allait vraisemblablement être mandaté aujourd’hui, « certainement sur Avignon, pour constater plusieurs points sur le web ».
Commentaires (49)
#1
Vrai ou faux peu importe…
Dans ce genre de situation, c’est toujours très compliqué de prouver l’existence passée des pressions et autres dénigrements de la part du personnel d’encadrement.
Car dans ce genre de situation, la consigne est toujours donnée aux personnes concernées de passer en mode “bisounours” dès que l’affaire remonte à la direction.
#2
un bon gros micro dans la poche, un nano camera planquer dans le veston..
ca n’a pas de valeur legal ok…
mais si tu ne t’en sert pas avant ( droit a l’image, respect del a vie privé etc etc ), donc tu ne le diffuses pas, mais que tu dis l’avoir en ta possession, ca peu faire pression
et si tu t’en prend plein la tronche, go diffusion sur le web, posté sur un compte anonyme depuis le wifi d’un mcdo ( " /> ) , et tout le monde saura que tu avais raison
#3
Franchement, même si une vidéo ou un enregistrement sonore pris en douce n’est pas recevable, ça permet tout de même de calmer les gens et prouve bien ce qui est dit, si ce qui est dit existe bien….
Je pense aussi qu’une réaction pareille venant d’une entreprise sert aussi à “dissuader” ce salarié.
De nos jours, on ne peut dire que du bien publiquement, mais dès qu’il s’agit du mal, on risque le procès pour diffamation. (suffit de voir notetonentreprise.com, plusieurs fois fermé…)
Il serait temps de modifier la loi pour protéger aussi cet aspect.
#4
La procédure s’annonce toutefois fastidieuse : il faudra arriver à obtenir de Twitter les informations sur l’utilisateur du compte
Donc ca veut dire qu’ils ont mis à pied le gars sans preuve formelle que c’est lui ?
A-t-il été assez con pour leur avouer que c’est lui ?
#5
Oui il aurait dû enregistrer avec son smartphone et mettre une pression sur la dite chef en cas de menace de sa part…
Et après, tout balancer sur YouTube et cie pour prouver ses dires.
#6
Quick veut sans doute faire oublier la mauvaise réputation qu’elle a après les vidéos de rats se baladant la nuit dans certans de ses restaurants…." />
#7
Mouais pas evident dans tous les cas…
#8
ou plus simple apeller la DRH du groupe les salariés sont plutot bien lotti en France autant passer par la voie légale avant de prendre d’autres options
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#10
Je me demande quel calcul à poussé Quick à prendre la voie de la justice.
La voie de la justice ne va clairement pas améliorer leur image.
Une stratégie fondée sur une enquête pour connaitre les dysfonctionnements puis prendre les mesures pour les contrer, même si ce n’est que du flan, aurait pour mérite d’essouffler les médias
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#13
quick, c’est pas le resto dans lequel qui a provouqé des morts foudroyantes ?
#14
ces propos étaient « diffamatoires dans la mesure où ils mettent publiquement en cause la réputation de Quick … »
Le monde du travail au fast food a déjà une réputation exécrable, on ne peut pas vraiment dire qu’ils la mettent en cause !
#15
Perso je comprends la décision de Quick.
Si effectivement tout le reste de l’équipe s’est manifestée spontanemment pour dire que le mec dit des conneries, et qu’après une petite enquête cela semble cohérent, je comprends qu’il le traine en justice vu le buzz que ça à fait.
Je pense que Quick tient suffisamment à son image pour que si ça aurait été vrai, il aurait viré les managers en exemple (notemment pour la dimension hygiènne) pour avoir une bonne image.
#16
Une bouffe immonde, des methodes immondes…
Macdo, quick, …. pas pour rien que je boycotte ces marques !
#17
Le “bad-buzz” : Entre le 2 et 3 novembre, la fameuse délation de la seconde guerre mondiale, tellement utilisée pendant l’occupation nazie, revient au galot.
Outch ! Point G dès la dixième phrase " />
#18
Je plains le gars.
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#20
Au cas où vous ne l’auriez pas compris :
l’époque où vous aviez droit au moins à une “soupape” est révolue, vous n’avez juste le droit de faire votre boulot et de ne rien dire.
Après on constatera une augmentation des maladies cardio-vasculaires, suicides ou autres troubles liées à la contrition psychologique : vouloir hurler son désarroi, mais s’hypercontrôler pour ne pas le faire pour éviter les désagrément sociaux.
A coté de cela on voudrait nous faire croire qu’il n’y a rien de mieux que de transférer le pouvoir aux entreprises (privatiser).
Je ne suis pas un bolchévique et je n’aurais rien contre une privatisation si cela se traduisait par le respect des règles sociales lorsque l’entreprise se voit octroyer un tel pouvoir, mais lorsqu’on veut parler de justice sociale avec un hiérarchique ou un DRH on a droit à :
“une entreprise n’est pas là pour faire de la justice sociale, mais uniquement du profit”.
Alors, soit, prenons-en acte, mais refusons aussi que l’entreprise soit vue comme un acteur social devant donner son avis à la bonne marche de la sociéte en général. Elle est plus un problème qu’une solution non ?
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Bah ouai, la vie c’est de la merde mais vous emmerdes " />
#24
On ne devrait pouvoir dire du bien publiquement d’une boite que si on pouvait équilibrer et dire du mal. Or non seulement on ne peut pas équilibrer, mais en plus une industrie complète (le marketing, les agences de pub) est dédiée à dire du bien. Ce décalage et les conséquences qu’il crée sont inquiétants.
#25
Quick aurait du saisir la justice s’ils estiment qu’il y a diffamation. Ce n’est pas à eux de faire la police.
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#28
bonjour ça me rappelle une fois ( je travaille pour une grd groupe qui est affilier a une entreprise coter en bourse ) on faisait des heures de malade ; on avais fait venir de la ville de ( du champagne " /> ) jusqu’à nous en naonet ( ville traduit en breton " /> ) les relation humaine de l’entreprise et nous lui avons expliquer le problème de personnel et que nous demandons les h sup sur le salaires. il n’ont on répondu , il vont mettre du personnel en plus et que pour les heures sup on aura rien . et une phrase choque ( allé voire si l’herbe est meilleur ailleurs ) si vous êtes pas content . il faut partir tout de suite . " />
voila la mentalité des entreprises . je met pas toutes dans le même sac . en 30 ans d e métier . boite d’intérim 1 seul fois , en entreprise 4 fois . voila mon expérience . " /> il faut s e laisser faire par les employeurs ( récupéré toujours l’argent qui vous doit pour les heures suplementaires . même si c’est long
#29
bonjour ça me rappelle une fois ( je travaille pour une grd groupe qui est affilier a une entreprise coter en bourse ) on faisait des heures de malade ; on avais fait venir de la ville de ( du champagne " /> ) jusqu’à nous en naonet ( ville traduit en breton " /> ) les relation humaine de l’entreprise et nous lui avons expliquer le problème de personnel et que nous demandons les h sup sur le salaires. il n’ont on répondu , il vont mettre du personnel en plus et que pour les heures sup on aura rien . et une phrase choque ( allé voire si l’herbe est meilleur ailleurs ) si vous êtes pas content . il faut partir tout de suite . " />
voila la mentalité des entreprises . je met pas toutes dans le même sac . en 30 ans d e métier . boite d’intérim 1 seul fois , en entreprise 4 fois . voila mon expérience . " /> il faut s e laisser faire par les employeurs ( récupéré toujours l’argent qui vous doit pour les heures suplementaires . même si c’est long
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Si c’est comme pour l’affaire de macdo et de l’handicapé et de ses lunettes façon google glass ont peut pas s’attendre a ce que l’employé soit blanchi…
Dans la restauration rapide c’est comme ça surtout dans les grosses chaines les dirgeant ont tous les droits
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Rien de neuf sous le soleil, il y a belle lurette que l’employé est tenu à la discrétion de ce qui se passe dans l’entreprise où il travaille, Internet ou pas Internet, c’est même écrit dans les contrats de travail.
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Tenu à discrétion n’implique pas de se taire et couvrir tout et n’importe quoi.
Et en quoi il y’a matière à être discret? Quelle(s) raison(s) existent-il pour qu’une entreprise de restauration rapide exige de la discrétion de la part de ses employés? La recette du big mac?
Quand la paie est le strict minimum légal, qu’il n’y’a aucune considération voir du mépris, etc… évoquer la loyauté & fidélité c’est l’hôpital qui se fout de la charité.
Les pratiques de management consistant à littéralement pressuriser les employés pour en tirer le maximum devraient être sanctionnées comme jamais.
Mais allez-y les libéraux, “In money we trust!”.
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Certes non, mais ça n’empêche pas une partie d’entre eux de se foutre royalement de comment vivent leurs employés et de comment est l’ambiance de la boîte du moment qu’il y’a du bénéfice. Quitte à ce qu’il faille des suicides pour seulement envisager de se remettre en question. Exploitation exploitation… m’enfin il ne faut pas changer tout cela, les bénéfices des entreprises diminueraient et ils partiraient tous à l’étranger! So sad!
Le privé est de plus en plus riche et l’Etat de plus en plus affaiblis.
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Je voulais m’inscrire à la scientologie. Finalement, je pense que je vais postuler chez Quick.
VDM
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Arriver à LT et en même temps faire des burgers , trop fort. Et genre ça se voit pas…
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J’ai bossé plus de 20 ans dans des grandes enseignes et ce genre de pression est courante, elle est enseignée aux dirigeants et aux cadres qui vont en séminaire pour être formés à ces pratiques d’abaissement de dénigrement de la personnalité et de découragement, on apprend à briser l’employé en lui faisant croire qu’il est nul, mauvais qu’il ne vaut rien et est dangereux pour l’entreprise et ses collèges, qu’il est responsable du mauvais chiffre et de la mauvaise ambiance, Cette pratique on la retrouve bien sur chez les plus grands: FNAC, Darty, Confo, Auchan, Carrouf, Galerie Lafayette (si les objectifs déments même en période de crise ne sont pas tenus on te fait passer pour une sous m…e et on essaye de te décourrager pour que tu démissionnes) et il y a encore pire, les Lidle , E D, Schlecker et autres ou là c’est l’enfer….
Elle est de mise aussi dans l’industrie, elle est partout on se souvient des suicides chez Orange et on constate bien la mollesse de nos syndicats et le manque de réactivité des employés ou chacun est dans sa petite bulle……
Pour que le salarié puisse se défendre c’est la grosse galère, j’ai déjà vu des fausses accusations de clients mécontents écrits pas des cadres servir de preuve à la direction pour jeter un employé à la porte.
La politique du commerce en France est aussi pourrie que le monde politique qui nous gouverne (de droite comme de gauche) car les directoires de ces grands groupes sont les amis et les bienfaiteurs de nos ténors de la politique……
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