Comme nous l'évoquions dans cette précédente actualité, Free vient d'activer par défaut un système bloquant certaines publicités. Problème, de nombreux sites dépendent économiquement de cette source de revenus, ce qui n'est pas sans créer quelques remous.
Alors que certains soupçonnent un énième tour de force entre Free et Google à travers l'activation d'un bloqueur de publicités, qui touche Adwords mais aussi de nombreuses autres régies, certains s'imaginent quelle pourrait être la réponse de Google :
J'aimerais bien que Google coupe ses services à Free. Juste pour rire. #AdGate
— Benjamin Romei (@vendeesign) Janvier 3, 2013
En effet, que dirait-on si un marchand de journaux déchirait les publicités des magazines qu'il vend, ou si Free activait un bloqueur de publicité pour la TV. Une question que se pose Numerama, qui évoque même le régime chinois dans son analyse, mais qui ne semble pas poser de problème à tous les lecteurs :
Metro France reprend d'ailleurs le même exemple, en précisant qu'il lui semble « difficile magré tout de croire que Free puisse garder cette fonctionnalité activée par défaut ».
Pour rappel, suite à une recommandation de la CNIL de conseiller l'activation d'AdBlock par défaut, nous avions expliqué en quoi cela ne nous semblait ni être le bon rôle du régulateur. Cela ne nous semble d'ailleurs pas plus être le rôle d'un fournisseur d'accès, qui semble décidé à moduler l'affichage des contenus de ses clients en fonction de critères bien à lui.
Certains, comme le créateur du site Vie de merde, s'étonnent d'ailleurs qu'une telle initiative vienne de Free :
Si on nous avait dit il y a 10 ans que l'Internet bridé arriverait par Free…
— Maxime VALETTE (@maxime) Janvier 3, 2013
Plus sérieusement, Benjamin Bayart (Présdent de FDN) y voit une ânerie :
@ed_barr @fradifrad Ah, ça, oui. Et ça montre qu'ils *peuvent* faire des âneries.
— Benjamin Bayart (@bayartb) Janvier 3, 2013
D'autres tentent l'analogie entre la réaction de la presse et celle de Pascal Nègre face au piratage :
Quand je vois les critiques contre l'initiative de #Free, j'ai l'impression de lire Pascal Nègre sur le téléchargement illégal. Méditez ça.
— Nicolas Obrist (@nobr_) Janvier 3, 2013
Au sein de la page Facebook de l'opérateur, on retrouve un panel de réponses du même acabit, certains voyant l'absence de publicité comme un bienfait, d'autres posant la question du modèle économique de l'internet gratuit français.
Et vous, comment percevez-vous une telle option ? Êtes-vous prêt à payer chaque site que vous consultez quotidiennement afin de compenser l'absence totale de publicité ? N'hésitez pas à répondre au sein de nos commentaires.