Après la fermeture des établissements scolaires, comment se passe la continuité de l’enseignement pour les élèves ? S’il est impossible d’apporter une réponse globale à cette question, nous avons pris le pouls de ces quatre derniers jours. Deux certitudes : on est face à un manque d’actions coordonnées et une fragilité des ENT.
Jeudi soir, Emmanuel Macron prenait la parole à 20h pour une déclaration liée à la pandémie de Covid-19. Les spéculations allaient bon train sur la teneur du discours, mais aucun élément n’avait filtré. Le président de la République a pour rappel annoncé la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités dès ce lundi 16 mars.
Pour le moment, cette mesure est en vigueur jusqu’au dimanche 29 mars selon cet arrêté. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, est rapidement monté au créneau pour expliquer qu’une « continuité pédagogique est mise en place pour maintenir un contact régulier entre les élèves et leurs professeurs » dans le but d’« entretenir les connaissances déjà acquises par les élèves tout en permettant l’acquisition de nouveaux savoirs ».
Sur Europe 1, il affirmait fin février que le dispositif d'enseignement à distance « est prêt […] Il peut y avoir 7 millions de connexions en même temps […] Nous sommes même prêts à faire des classes virtuelles ». Force est de constater que ce n’était pas le cas ce lundi, même si la situation semble s’améliorer au fil du temps. L'inverse serait de toute façon difficile.
La journée de vendredi pour les préparatifs d’urgence
Dans les établissements scolaires, la journée de vendredi devait être l’occasion pour les personnels administratifs, les professeurs et les élèves de se rencontrer une dernière fois avant la fermeture, et éventuellement mettre au point une stratégie pour les semaines à venir. Mais concrètement comment ce lien numérique entre enseignants et élèves se met-il en place ? Quelles sont les limitations ?
Face à la soudaineté de la situation, de nombreuses questions étaient encore en suspens vendredi et n’avaient toujours pas trouvé de réponse en fin de journée lorsque la cloche retentissait pour la dernière fois avant plusieurs semaines, a priori. Ce n'était d'ailleurs pas plus le cas ce lundi soir. L’enseignement à distance est-il possible dans un délai aussi court ? Une chose est sûre, cette semaine s’annonce inédite et compliquée, avec une (longue ?) période de rodage.
Pour savoir ce qu'il en est concrètement, nous avons interrogé plusieurs catégories de personnels ces derniers jours, d'ATSEM (agents territorial spécialisé des écoles maternelles) jusqu’à un président d’université, en passant par divers enseignants (principalement en collège et lycée). Nous n’avons pas la prétention de proposer une vision de l’ensemble des situations, mais de revenir sur certains dispositifs mis en place, les problèmes rencontrés et ceux à venir.
Une annonce surprise qui prend tout le monde de court
Avant d’entrer dans le vif du sujet, un mot sur la réaction à l'annonce. Chez les collégiens et lycéens, nous avions généralement des scènes de joie (largement partagées sur certains réseaux sociaux), beaucoup s’estimant (à tort) être « en vacances ». Du côté des professeurs et des équipes dirigeantes c’était plutôt la stupéfaction avec plusieurs questions : comment va se passer la journée de vendredi, que va-t-on dire aux élèves, etc.
Elles étaient d'autant plus nombreuses qu’aucune information officielle ne leur avait été envoyée. Rappelons aussi que Jean-Michel Blanquer déclarait jeudi matin : « Nous n'avons jamais envisagé la fermeture totale de toutes les écoles de France ». Les enseignants ne s’attendaient donc pas à une décision inverse quelques heures plus tard.
Nous avons pu le constater en direct à l'occasion d'une conférence de presse vendredi midi où était attendu un délégué régional du CNRS. Il ne s'est finalement pas présenté, une consœur l'ayant remplacé au pied levé. Elle nous a expliqué que son collègue avait reçu jeudi soir un appel de sa direction (vers 21h) lui demandant de faire demi-tour. Alors qu'il était en route pour La Rochelle, il devait finalement se rendre à Paris pour une réunion de crise au CNRS.

« Non, ce ne sont pas des vacances… »
Vendredi matin, en arrivant dans les établissements, la première mission des professeurs était bien souvent de rappeler aux élèves que la fermeture des établissements ne signifiait pas qu’ils étaient en vacances : ils continueront à travailler, mais de chez eux. Comment va s’organiser la continuité des cours ? Dans un premier temps, la réponse tenait du « mystère et boule de gomme » à défaut d’avoir des instructions officielles. Chacun s’est ainsi organisé à sa manière.
Partout en France, les établissements scolaires ont informé brièvement les parents et leur ont demandé d’être attentifs aux informations qui leur seront fournies via des outils généralement intégrés dans l’ENT (Espace Numérique de Travail). Parmi les plus couramment utilisés, nous pouvons citer EDT, Gepi et Pronote.
Quoi qu’il en soit, les premières heures de ce vendredi 13 (c'était sans doute un signe) tenaient de la cacophonie pour certains, avec des messages venant parfois contredire les précédents. Pas facile de s’organiser.
Chacun sa méthode pour assurer la « continuité pédagogique »
Des professeurs proposaient ainsi aux élèves des emplois du temps virtuels avec des rendez-vous dont les modalités restent à définir vendredi afin de les pousser à travailler à heures fixes, d’autres préparent des pochettes avec du travail que des élèves pourront venir chercher dans la semaine… avant d’apprendre que ces derniers ne pourront finalement pas du tout se rendre dans les établissements. Il fallait alors changer de plan.
De nouvelles directives ont été données tout au long de la journée de vendredi, faisant tomber à l’eau certaines procédures de continuité pédagogique. Des groupes de discussions se créent aussi sur diverses plateformes – cela n’a rien de nouveau, mais le phénomène s’est largement accentué – des professeurs partagent numéro de téléphone et emails avec la classe en expliquant être joignables sur des horaires d’une journée de travail, etc.
Des pratiques qui peuvent soulever des questions sur la vie privée et le respect du RGPD, mais le peu de délais ne permettaient généralement pas de s’attarder sur le sujet. Au final, on constate une grande disparité de solutions mises en place. Surtout que certains cas posent plus de problèmes que d'autres.
Certains élèves et parents se demandaient par exemple comment des lycéens dans des filières professionnelles allaient pouvoir apprendre en ligne des manipulations techniques et acquérir du savoir-faire pour leur futur métier. Regarder un tutoriel sur Internet pour démonter une boîte de vitesse, construire un mur ou faire une baguette n’est pas suffisant pour devenir un bon garagiste, maçon, ou boulanger. Cela paraît difficile, même si l'on disposait de réalité augmentée/mixte.
Tous les élèves n’ont pas un ordinateur à la maison
Dès vendredi, les premiers problèmes remontaient à la surface. Travailler à distance est une chose, encore faut-il avoir un ordinateur. Dans certains établissements, c’est loin d’être le cas de tous les élèves, nous expliquent plusieurs professeurs.
Une partie importante des enfants n’ont que des téléphones portables, difficiles dans ces conditions de réaliser des exercices, d’apprendre des leçons, de répondre à des questions… sur des sites pas toujours adaptés aux smartphones. Dans certaines académies, des solutions sont prévues, mais leur mise en place prendra un peu de temps.
« Pour garantir le travail à domicile de tous les élèves, et notamment de ceux qui n’auraient pas chez eux d’outils informatiques, le Conseil régional mettra à disposition des ordinateurs portables issus du parc de l’établissement », explique un courrier aux parents d’élèves en Nouvelle-Aquitaine. Dans un collège, un message précise que pour « les familles dépourvues de tout matériel numérique, il est possible de solliciter auprès de l’établissement le prêt de tablettes numériques ».
Là encore, n’espérez pas une solution nationale, il faudra se rapprocher de chaque région, rectorat, établissement scolaire.
Des manuels gratuits en ligne… mais ce n’est pas toujours suffisant
Dans certaines écoles, les manuels scolaires restent dans l’établissement et sont gérés par les professeurs disposant d'un jeu, plutôt qu’un pour chaque classe afin de réaliser des économies et d’éviter les pertes.
C’est parfois le cas dans des établissements avec une population défavorisée à laquelle il n’est pas envisageable de demander l’achat des livres par les familles. Alors certes les principaux éditeurs proposent désormais gratuitement leurs manuels en ligne, mais lorsque l'on n’a qu’un smartphone pour y accéder, cela ne sert pas à grand-chose. Dans des collèges « numériques », il y a parfois des tablettes à disposition qui auraient pu être prêtées à des élèves avant qu’ils rentrent chez eux… mais encore aurait-il fallu en avoir l‘idée, l’autorisation et le temps de s’organiser en une seule journée.
Bref, il existe un fossé entre théorie et pratique, et surtout une grande disparité selon les collèges et les familles, alors que l’école devrait les gommer au maximum. Il y a néanmoins un sujet où tous semblent traités à égalité : les limitations et éventuels plantages de certains ENT qui survenaient dès ce matin, face au nombre grandissant de connexions.
Les premiers devoirs « numériques » sont déjà là…
Les premiers travaux sont en tout cas déjà arrivés dans l'espace des élèves et des parents… encore faut-il qu’ils aient connaissance de leur existence et qu’ils puissent y accéder. Si vous n’avez pas vos codes d’accès, n’hésitez pas à contacter les établissements scolaires qui assurent généralement une permanence téléphonique et peuvent vous les (re)donner.
Dans certains établissements, des professeurs ont déjà donné des devoirs ce week-end, tandis que dans d’autres c’était le calme plat lundi matin, mais la situation évolue rapidement. « Je suis censé donner l'équivalent de 2h de travail à votre enfant chaque mercredi. Ce travail sera donné sur l'ENT (ici même) et sur Pronote, en doublon, afin que je sois sûr que les élèves puissent y accéder. Je ne vous demande pas de "surveiller" ce que fait votre enfant, car les circonstances sont exceptionnelles et j'imagine que vous aussi, vous devez vous adapter à la situation. Simplement, je voulais vous informer que votre enfant ne pourra pas vous dire "je n'ai pas de travail à faire en anglais" », explique ainsi un professeur à ses classes.
Une autre (de français), donne des textes à lire avec des exercices à faire. « Si vous le souhaitez, vous pouvez m'adresser vos travaux et, dans la mesure du possible, je reste à votre disposition pour répondre à vos questions », explique-t-elle.
Un dernier indique que « comme prévu dans le nouvel "emploi du temps" visant à vous permettre de poursuivre votre apprentissage à distance, je vous posterai un travail à faire chaque vendredi, avec une limite pour remise de ce travail le soir même à 18h. Le travail demandé restera toujours raisonnable et aura pour but de nous permettre de terminer le programme, de manière à ce que vous vous présentiez sereinement aux E3C d'Enseignement scientifique du côté SVT de la force ».
…et les ENT ne tiennent pas la charge
Las, surchargés avec un nombre bien plus important de connexions que prévu, les ENT de certains établissements ne tiennent pas la charge. Sur Twitter, Petit Prof explique ainsi que, « Comme le serveur de l'ENT a planté ce matin, les élèves se déplacent en masse au collège parce qu'ils ont peur d'avoir un zéro. Chef et adjoint, seuls présents, essaient de juguler le flux ». Une situation à l’opposé de celle souhaitée avec un confinement des personnes dans leur maison.
D’après différents syndicats sur les réseaux sociaux, il y a de « très nombreuses remontées de plantages ou lenteurs des ENT ce lundi 16 mars. Tout n'est pas prêt… » affirme par exemple SNES-FSU, qui ajoute : « Les ENT sont déjà très saturés. Monsieur le Ministre, pour la Continuité Pédagogique, on n'est finalement pas tout à fait prêts... ». Nous avons des retours identiques de la part de professeurs, élèves et directeurs d’établissement.
Le syndicat ajoute : « Aux collègues : à l'impossible nul n'est tenu. Nous déconseillons d'utiliser d'autres dispositifs que ceux mis en place par le ministère, même s'ils ne fonctionnent pas ou mal. Aux parents et aux élèves : patience, les enseignants restent à vos côtés et font leur maximum avec les moyens dont ils disposent pour mettre en place la continuité pédagogique ».
Le plantage des ENT a des conséquences puisque cela empêche parfois les élèves et professeurs d’accéder à des logiciels comme Pronote : « Pour qu’élèves et enseignants se connectent directement à Pronote (sans passer par l'ENT), il faut que l'administrateur autorise la connexion directe dans le volet ENT de http://pronote.net, sur la console d'hébergement si l'établissement a choisi le mode hébergé », explique l’éditeur.
Il précise aussi que, « dans les établissements qui ont Pronote en mode hébergé, il est conseillé aux professeurs de mettre leurs documents sur un Cloud personnel (Box, Dropbox, Google Drive, One Drive, Digiposte) et de les ajouter dans le cahier de textes depuis leur Cloud ». Mercredi 18 mars, Pronote proposera une mise à jour : « la taille maximale des copies rendues par les élèves sur l'Espace Élèves passera de 2 Mo à 4 Mo ». La limitation de la taille des pièces jointes est un problème qui revient souvent sur le tapis chez les professeurs.
Tout n’est pas rose non plus chez Klassroom : « On avait anticipé un pic de connexions ce lundi matin. Manifestement pas suffisamment. On fait le maximum pour rétablir le service rapidement. Ça fonctionne, c’est juste très lent du fait de plusieurs centaines de milliers de connexions simultanées ». Puis, quelques heures plus tard : « Nous avons identifié le problème. Nous sommes en train d’intervenir sur nos serveurs. Le service sera rétabli de manière stable dans les prochaines heures. Merci à tous pour votre compréhension dans ce contexte inédit pour nous aussi ».
En Nouvelle Aquitaine, le service Lycée Connecté connaît régulièrement des ralentissements et plantages. Ce week-end, des élèves et parents ont même reçu un message plutôt inquiétant : « Votre compte n'est plus présent dans l'annuaire académique. Il sera mis en pré-suppression dans 2 jours ». Un message a suivi : il ne s’agissait que d’un bug.
Des solutions alternatives comme s’il pleuvait
En attendant que tout rentre dans l'ordre et que les ENT tiennent la route, les initiatives se multiplient pour proposer des alternatives aux élèves. Le CNED (Centre national d'enseignement à distance) a immédiatement été mis à contribution, avec des séances pédagogiques mises en ligne, via sa plateforme Ma classe à la maison.
Elle « permet aux élèves de poursuivre leur scolarité depuis leur domicile, et de maintenir un contact avec leurs professeurs », avec des apprentissages de l’école primaire au lycée. Le CNED propose aussi « Ma classe à la maison » : « les enseignants peuvent organiser en complément des classes virtuelles : elles permettent de maintenir l’échange et la dynamique de groupe, d’animer un cours à distance, d’entretenir le lien entre l’enseignant et les élèves ».
Dans les solutions mises en avant par le ministre, nous pouvons également signaler la plateforme Lumni (anciennement France TV éducation), qui « permet un accès à la culture, au savoir et à la connaissance. Elle propose aux enfants seuls ou accompagnés d’apprendre autrement, prolonger les cours et comprendre le monde qui nous entoure ».
Arte répond également présent à sa manière : « En raison de la fermeture des écoles, collèges et lycées, ARTE met gratuitement ses ressources pédagogiques à la disposition des enseignants et de leurs élèves, via sa plateforme Educ’ARTE à compter du lundi 16 mars ». « S’appuyant sur un catalogue riche de plus de 1300 contenus, elle permet un accès aux vidéos d’ARTE, sur toutes les disciplines, ainsi qu’à des outils interactifs pour se les approprier. Tous les contenus sont classés par niveau et par matière, pour les collèges et tous les types de lycées », ajoute la chaîne.
Il y a également Kwyk qui « vous aide à créer des devoirs de maths avec des exercices autocorrigés et propose un suivi personnalisé de la 6e à la terminale »… mais qui est pour le moment en carafe avec un message d’erreur : « Nous sommes en train d'augmenter nos capacités d'accueil face à la forte affluence actuelle ».
Il en existe certainement beaucoup d’autres, sites généralistes ou axés sur certaines matières. Ils permettent de travailler sur certaines notions et de réviser des cours, mais généralement sans lien avec l’équipe pédagogique ; c’est donc une autre forme de travail à la maison, dont il ne faut pour autant pas sous-estimer l’intérêt.
Poursuite des « activités scientifiques » : les universités soufflent le chaud et le froid
Vendredi midi, nous avons discuté avec le président de l’université de La Rochelle qui naviguait alors en eaux troubles et se demandait si « la fermeture annoncée par le président était partielle ou totale ». La finalisation d’un plan d’action était en cours, mais tous les éléments n’étaient pas bouclés en milieu de journée. Il nous expliquait par exemple que certaines expériences en cours ne pouvaient pas forcément être arrêtées facilement.
Vendredi soir, une première communication officielle était faite par l’université : les activités pédagogiques et le travail administratif passaient en télétravail. De leur côté, les « activités scientifiques sont maintenues » indiquait également l’université, mais elles sont finalement arrêtées suite à une mise à jour des informations dimanche soir à 21h.
Désormais, le personnel doit « organiser l’arrêt lundi soir » du travail de la recherche : « Les seules activités pouvant être maintenues sur le site sont celles prévues dans le PCA (Plan de Continuité d’Activité). La directive est d’organiser l’arrêt des activités sur site et la suspension de toute livraison dans la journée de lundi ».
Même son de cloche à Lille : « Les activités de recherche et administratives vitales sont maintenues, selon les conditions précisées par l’administration de l’université ». L’université de Versailles Saint-Quentin a une approche un peu différente : « les activités de recherche hébergées au sein de l'université suivent leur cours quand les conditions de sécurité sont réunies ». Grenoble est moins tranché pour le moment : « Une attention particulière sera également accordée aux nécessités de continuité d'activité des laboratoires et à la sauvegarde des activités de recherche qui ne supporteraient pas interruption ».
Bref, il existe certainement presque autant de situations différentes qu’il n‘y a d’universités en France. Dans tous les cas, reportez-vous sur le site de votre université et surveillez votre boîte email pour bien suivre les dernières annonces, les lignes bougent rapidement comme nous venons de le voir. C’est également valable pour les écoles, collèges et lycées.
Quelques semaines de « perdues » ? Pas forcément catastrophique pour certains
Pour plusieurs professeurs avec lesquels nous nous sommes entretenus, même si on devait « perdre » plusieurs semaines de cours ce ne serait pas forcément la fin du monde : tous les élèves de France seraient logés à la même enseigne et la situation est largement connue de tout le monde.
Les questions en suspens sont pour l’instant de savoir comment vont se jouer les épreuves de fin d’année, notamment le brevet et le baccalauréat. Ce dernier n’est pas aidé par la réforme du lycée : les élèves de terminale n’ont pas vraiment le droit à l’erreur sous peine de se faire rattraper par un important changement des règles du jeu et il ne sera pas facile pour eux de trouver un équivalent dans le « nouveau » bac s’ils loupent leur examen.