Les associations de consommateurs menacent de quitter la Commission Copie privée

Les associations de consommateurs menacent de quitter la Commission Copie privée

#Dallas

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Marc Rees

Publié dans

Droit

30/10/2019 10 minutes
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Les associations de consommateurs menacent de quitter la Commission Copie privée

Nouveau couac au sein de la Commission Copie privée. La plupart des représentants de consommateurs pratiquent la chaise vide depuis plusieurs séances maintenant. Une démission collective est envisagée, à l'instar des fabricants et importateurs en 2013. Explications et témoignages. 

La commission administrative chargée d’élaborer l’assiette et les montants de la redevance sur les supports vierges est théoriquement composée de 24 membres. Ses ardents défenseurs aiment à dire qu’elle est une structure paritaire, avec d’un côté 12 bénéficiaires ayants droit (SACEM, SACD, SPPF, SCPP, etc.) et de l'autre, 12 redevables.

Ces redevables sont toutefois divisés en deux groupes : d’un côté, six consommateurs, de l’autre, six représentants des industriels. 12 contre 6 + 6. Il suffit d'une voix pour que les 12 ayants droit voient leurs positions consacrées. Une organisation paritaire à l’équilibre subtil, où la division facilite le règne. Et quel règne !

L'instance abritée par le ministère de la Culture détermine le poids de la « rémunération » (ou redevance) que les titulaires de droits vont eux-mêmes percevoir via leur société civile, Copie France sur... les smartphones, tablettes, hybrides, disques durs externes, box, clefs USB, cartes mémoires et autres GPS à mémoire.

Depuis plusieurs séances, une crise frappe l’institution : la quasi-totalité des consommateurs ne vient plus, laissant les 6 industriels tentés de négocier, contre argumenter, « rivaliser » avec le mur des 12 ayants droit. Cette désertion n'est pas récente. 

Des absences, des courriers sans réponse

Le 9 juillet dernier déjà, Stella Morabito, représentante de l’Afnum faisait part de ses regrets quant au  « manque de participation des représentants des consommateurs aux travaux de la commission ». Elle avait questionné le président de l’instance administrative sur les actions à mener.

Jean Musitelli lui a simplement indiqué « regrette[r] également l’absence de tout représentant du collège des consommateurs aux travaux de cette séance ». Il a révélé que « les courriers qu’il a adressés aux représentants des consommateurs sont restés sans réponse », promettant de faire envoyer des relances aux membres du collège déserté. 

Le 19 avril 2019, Chantal Jannet, qui représente l’association Familles Rurales au sein de ce collège, avait elle-même pointé l’absentéisme de ses collègues, non sans une piste explicative : « les organisations représentant les consommateurs ne considèrent pas la copie privée comme une priorité, car ils n’ont pas le sentiment de peser sur les décisions ». Pour elle, la solution serait de faire évoluer la structure de la commission « afin de mettre en place trois collèges disposant du même nombre de sièges (consommateurs, ayants droit et industriels) ».

« Procès d'intention  »

Une position qui « gêne » Idzard Van der Puyl, l'un des représentants de Copie France, en ce qu’elle « remettrait en cause l’équilibre structurel de la commission ». Ainsi, « le risque [serait] d’aboutir à des systèmes de négociations bilatéraux (ayants droit/redevables directs), comme cela est le cas dans beaucoup d’autres pays », préférant donc les charmes de l'organisation non-bilatérale 12-6-6. « La représentation des consommateurs est mal assurée, a tout autant estimé le président de la commission, en précisant le fond de sa pensée : « la responsabilité en revient aux premiers intéressés ». Et donc aux associations absentes. 

Un peu plus tôt, en février 2019, Chantal Jannet fit part de son amertume : après des années de participation aux travaux, elle a le sentiment profond « que le collège des ayants droit constitue un bloc soudé et qu’il est difficile pour les consommateurs et les industriels d’imposer une décision, d’autant plus qu’elle estime que le président a souvent voté avec le collège des ayants droit ». « Procès d’intention » lui rétorqua Jean Musitelli, épaulé par... les ayants droit.

« Nous n'avons plus personne » (depuis le printemps 2019)

Quoi qu’il en soit, depuis plusieurs séances, les sièges des « conso » se sont bien vidés. L’Association Force Ouvrière Consommateurs (Afoc), membre de la commission nous indique que les deux personnes qui étaient chargées de la représenter « ont démissionné de l’association, en conséquence, nous n’avons depuis plus personne dans la commission ». Cette démission ne date pas d’hier. Martine Derobert et Fabien Bilquez, titulaire et suppléant, ont quitté l’Afoc respectivement à l’automne 2018 et au printemps dernier.

L’Association de défense, d'éducation et d'information du consommateur (Adeic) ne siège plus non plus. « J’ai assisté aux premières séances pour prendre la température, ensuite, l’une de nos représentants y siégeait. Elle a cependant retrouvé son poste d’enseignante » nous indique Patrick Mercier, président, avant de préciser lui aussi n’avoir « trouvé personne pour lui succéder ».

Des associations-alibis 

Depuis plus d’un an et demi, l’association n’occupe plus son siège. « Nous sommes actuellement en recomposition, le sujet de la copie privée n’a pas passionné les militants » nous avoue-t-il. « À titre personnel, je pense que les associations de consommateurs sont un alibi, une caution morale où tout se passe entre les deux structures prépondérantes, avec des négociations pour savoir qui va empocher le plus ». Il reconnaît en outre que le monde associatif souffre financièrement. « Les subventions et les cotisations diminuent,  on se retrouve avec moins de possibilités ».

Du côté de Familles Rurales, Chantal Jannet nous fait part de son « énorme lassitude » face à des travaux « chronophages ». « Cela fait neuf ans que j’y suis et je trouve qu’on ne sert à rien. Les associations sont de plus en plus des cautions et on a moins en moins de possibilités d’intervenir sur le fond. Nous sommes par ailleurs très demandés dans de multiples commissions et autant choisir celle où notre présence peut apporter un plus ». Ambiance. 

Le code et son application

Voilà en tout cas trois réunions où les absences sont encore plus flagrantes. Selon l’article R.311-6 du Code de la propriété intellectuelle, « est déclaré démissionnaire d’office par le président tout membre qui n’a pas participé sans motif valable à trois séances consécutives de la commission ».

En droit, « l'emploi du présent de l'indicatif [a] valeur impérative », rappelle la décision n° 2007-561 du Conseil constitutionnel du 17 janvier 2008 (considérant 17). La logique voudrait donc que ces absences répétées débouchent sur une démission d'office. Dura lex, sed lex

La Commission Copie privée profite toutefois de l'interprétation généreuse de son président. Celui qui fut à la tête de l’Autorité de régulation des mesures techniques (ARMT) a fait connaître son interprétation pas plus tard qu'en janvier 2019 : il hésitera toujours à activer cette procédure « dans la mesure où il est très difficile de trouver des associations de consommateurs disponibles afin de participer aux travaux de la commission ».

Il s’est donc contenté d'adresser des vagues de courriers aux associations absentes, réduisant la disposition du code à une simple option, une politesse. 

La menace d'une démission en bloc

Désormais, la situation est telle que plane la menace d’une crise plus béante encore. « Nous envisageons une démission collective » nous confie l’Afoc, qui considère que la composition comme le fonctionnement de la commission ne permettent pas de défendre convenablement les intérêts des consommateurs.

L’Adeic n’a pas pour habitude de quitter les instances où elle est conviée, admet-elle, toutefois « en cas de démission en bloc, nous démissionnerons également ». Une démission est bien « en réflexion » ajoute Chantel Jannet, de Familles Rurales.

Nous avons tenté de joindre le représentant de la Confédération nationale des associations familiales catholiques, vainement. Plusieurs membres nous ont cependant indiqué qu’elle n’était plus vraiment représentée. Même tentative infructueuse du côté de la Confédération syndicale des familles. Notre tour de table des consommateurs a été plus fécond auprès de l’Association pour l'information et la défense des consommateurs salariés (Indecosa-CGT).

Une association de consommateurs sensible aux 25 % de la copie privée

Franck Lavanture, son actuel représentant, n’est arrivé qu’au printemps à la table de la commission. Il nous concède donc ne pas bien connaître encore ce sujet technique. Lors d’une dernière réunion, ce membre en formation nous affirme avoir tout de même soulevé une question : « qu’est-ce que la collecte rapporte au consommateur indirectement ? ».

Aux antipodes des positions des autres membres du collège, cette interrogation vient relativiser le poids de la redevance sur le porte-monnaie des consommateurs. Sur l'autre plateau de la balance, il faudrait en effet tenir compte des avantages indirects qu’ont ou auraient les consommateurs.

Pour mémoire, un quart des sommes amassées sont réinjectées par les sociétés de gestion collective notamment dans le financement des festivals, soit 70 millions sur 277 millions collectés en 2018 (notre actualité). Et ces festivals sont forcément appréciés des consommateurs. Le fameux cercle vertueux.

Il fait d’ailleurs un parallèle avec le CNC, « si décrié, mais qui grâce à une taxe sur prix du billet, permet de financer la production française ».

Pour obtenir les coordonnées de l'intéressé, le parcours a été un peu celui du combattant perdu dans une drôle de tuyauterie. L’Indecosa-CGT nous a invités à appeler la Fédération nationale des syndicats du spectacle du cinéma et de l’audiovisuel et de l’action culturelle (la Fédération du Spectacle CGT), laquelle nous a renvoyé devant le SYNPTAC-CGT, le syndicat des professionnels du théâtre et des activités culturelles.

Pour contextualiser, Franck Lavanture reconnait avoir œuvré préalablement « dans les organismes sociaux de l’action culturelle », mais il insiste : Indecosa-CGT est bien la porte-parole des consommateurs. 

Son prédécesseur avait déjà tenu un discours encore plus directement favorable à la ponction. En 2018, alors qu’était ausculté le barème sur les smartphones, Patrice Bouillon avait plébiscité la proposition de tarifs des ayants droit, soulignant que finalement, « le niveau de la RCP n’est pas si élevé lorsqu’on le ramène au prix d’un smartphone ou d’une tablette ». Et le membre d'Indecosa de viser « un équilibre afin que les acteurs de la création soient rémunérés de façon équitable ». 

En 2017, selon les flux indexés par la plateforme AidesCreation.org, l’Adami, une des sociétés percevant la redevance, avait versé 89 628 euros au titre de la Convention SFA-CGT. En 2016, cette fois en « soutien aux actions de défense des droits des artistes-interprètes », la même Adami avait attribué au même SFA-CGT un chèque de 88 495 euros. Selon le site officiel, « le SFA est le syndicat professionnel des artistes dramatiques, chorégraphiques, lyriques, de variété, de cirque, des marionnettistes et des artistes traditionnels. Il est affilié à la Fédération du Spectacle CGT et à la Fédération Internationale des Acteurs ». 

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des absences, des courriers sans réponse

« Procès d'intention  »

« Nous n'avons plus personne » (depuis le printemps 2019)

Des associations-alibis 

Le code et son application

La menace d'une démission en bloc

Une association de consommateurs sensible aux 25 % de la copie privée

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (56)


Pour elle, la solution serait de faire évoluer la structure de la commission « afin de mettre en place trois collèges disposant du même nombre de sièges (consommateurs, ayants droit et industriels) ».



Faut pas rêvez, les AD ne changerons pas ce système facilement.<img data-src=" />


Le Racket Pour Copie privé a de beau jours devant lui … <img data-src=" />


Au fait les 25% n’avaient pas été déclaré parfaitement illégal par l’Europe car n’ayant rien à voir avec la compensation à la copie privé, et ne serait qu’un moyen pour “acheter” les élus locaux ?


Source, jamais entendu parler de cela.<img data-src=" />








cyrano2 a écrit :



Au fait les 25% n’avaient pas été déclaré parfaitement illégal par l’Europe car n’ayant rien à voir avec la compensation à la copie privé, et ne serait qu’un moyen pour “acheter” les élus locaux ?







Non cela a été plaidé mais en vain. La CJUE les a consacrés.



Ils devraient voter un barème a 10€ le Go quelquesoit le media, comme ca, le marché serait complètement bloqué, et on repartirait sur de bonne base. Des “actions” comme ils le font est contre-productif. Soit on fait, soit on fait pas. Éventuellement, la démission de tout les membres comme indiqué pourrait-être utile.




Depuis plus d’un an et demi, l’association n’occupe plus son siège. « Nous sommes actuellement en recomposition, le sujet de la copie privée n’a pas passionné les militants » nous avoue-t-il.





Et dire qu’il suffirait que Marc adhère à une de ces assos pour avoir son siège… <img data-src=" />


A 10€ le Go , la ballade hors des frontières et rentabilisé.<img data-src=" />


sous titre de compétition <img data-src=" />


Enfin.









Ami-Kuns a écrit :



Pour elle, la solution serait de faire évoluer la structure de la commission « afin de mettre en place trois collèges disposant du même nombre de sièges (consommateurs, ayants droit et industriels) ».



Faut pas rêvez, les AD ne changerons pas ce système facilement.<img data-src=" />







Il me semble que la commission ne peut rien voté s’il y a trop de personnes qui manque à l’appel. Si tous les représentants de consommateur démissionnent, soit il ne pourront plus voter du tout, soit dans le pire des cas, ce qu’ils voteront aurait une légimité assez limité. Et vu le bordel qu’ils ont pour recruter des représentants de consommateur, ça risque de bloquer un certain temps.







Ami-Kuns a écrit :



A 10€ le Go , la ballade hors des frontières et rentabilisé.<img data-src=" />





Pas la peine d’aller aussi loin, tu restes sur ton fauteuil, devant ton ordi, tu va sur amazon.fr, et tu cherche ton support de stockage, tu as quasi toutes tes chances que ce soit un revendeur étranger qui le vend sans la RCP et vu que c’est expédié par Amazon, c’est sans frais de port pour plus de 35€ (je crois) de commande. Dans cette histoire tout le monde évite les taxes, tout le monde est content.



Autant utiliser le différentiel pour faire un peu de tourisme.


Il pourrait même arriver à faire démissionner les ayants-droits pour notre plus grand plaisir et nous sortir un article exclusif après chaque séance. <img data-src=" />


ceux qui représentent quelques dizaines de millions de consommateurs sont 6

ceux qui représentent quelques dizaines de milliers d’ayant droit sont 12

Bof ce ne sont que des histoires de 0

<img data-src=" />









tazvld a écrit :



Il me semble que la commission ne peut rien voté s’il y a trop de personnes qui manque à l’appel. Si tous les représentants de consommateur démissionnent, soit il ne pourront plus voter du tout, soit dans le pire des cas, ce qu’ils voteront aurait une légimité assez limité. Et vu le bordel qu’ils ont pour recruter des représentants de consommateur, ça risque de bloquer un certain temps.





Je serai étonné si la question de la forme comme de la légitimité parvenait à les arrêter.



Une rente un jour, une rente toujours. Il est difficile de se débarrasser de cette drogue. Autant s’asseoir sur ces… variables que de les respecter.









ForceRouge a écrit :



Ils devraient voter un barème a 10€ le Go quelquesoit le media, comme ca, le marché serait complètement bloqué, et on repartirait sur de bonne base. Des “actions” comme ils le font est contre-productif. Soit on fait, soit on fait pas. Éventuellement, la démission de tout les membres comme indiqué pourrait-être utile.





<img data-src=" /> Le meilleur blocage serait de ne plus rien acheter de culturel jusqu’à ce qu’il y ait une remise à plat de ce vol en bande organisée. Un boycott dur pour leur faire mal au cul. <img data-src=" />



Ce dernier paragraphe <img data-src=" />








Ami-Kuns a écrit :



Autant utiliser le différentiel pour faire un peu de tourisme.





Ouaip, comme ça en un voyage il est possible d’en ramener une palette pour redistribuer à ses copains. <img data-src=" />









TriEdge a écrit :



Il pourrait même arriver à faire démissionner les ayants-droits pour notre plus grand plaisir et nous sortir un article exclusif après chaque séance. <img data-src=" />





Les faire démissionner je ne pense pas, mais leur donner la nausée à force de prise de tête c’est possible. <img data-src=" />



Pour foutre le bordel, il faudrait des lecteurs de nxi sois membres des associations et des représentant des industriel.<img data-src=" /> Y aurai de l’ambiance.<img data-src=" />


<img data-src=" /> <img data-src=" /> Vaut mieux pas, la discussion tournerait court et ça finirait en baston. <img data-src=" />


Ça vous branche un partage de toutes les partions de Brassens et de tous les textes de ses chansons? C’est un pote de mon daron qui bossait à la SACEM qui les a illégalement imprimé et distribué à tous ces potes (en gros tout le club du PUC en sachant qu’il y a des équipes de foot, de rugby, de hand, de grs …ça ne fait que 1000 personne par année). Faudrait que je mate parce que pour les musiques c’etait sur k7 à l’epoque et mon vieux en a tout un mur (bon va falloir que je numérise)

C’est pas du piratage c’est gracieusement offert par la SACEM dans son esprit de partage de la culture








choukky a écrit :



<img data-src=" /> <img data-src=" /> Vaut mieux pas, la discussion tournerait court et ça finirait en baston. <img data-src=" />



Et alors, c’est un problème? <img data-src=" />









Patch a écrit :



Et alors, c’est un problème? <img data-src=" />





<img data-src=" />









lanoux a écrit :



C’est pas du piratage c’est gracieusement offert par la SACEM dans son esprit de partage de la culture





<img data-src=" /> Et Brassens est décédé 4 ans avant l’arrivée de la taxe copie privée donc c’est open bar. <img data-src=" />









tazvld a écrit :



Pas la peine d’aller aussi loin, tu restes sur ton fauteuil, devant ton ordi, tu va sur amazon.fr, et tu cherche ton support de stockage, tu as quasi toutes tes chances que ce soit un revendeur étranger qui le vend sans la RCP et vu que c’est expédié par Amazon, c’est sans frais de port pour plus de 35€ (je crois) de commande. Dans cette histoire tout le monde évite les taxes, tout le monde est content.







Si il n’y avait que les HDD… J’achète un téléphone avec 128Go de stockage, principalement pour stocker les photos que je fais, bah je me paye une taxe de merde pour les hypothétique MP3 que je mettrais dessus. Je PAYE déjà Netflix, Spotify, Youtube premium avec de la TVA, ces boites la paye aussi des taxes et RCP pour les hdd et stockage qu’elles gèrent. Et moi, je me reprend une douille RCP clairement non négligeable.

Le problème, contrairement au racket de rue où tu peux te défendre, c’est que le racket en col blanc n’est jamais puni.

Le piratage, c’est va devenir un devoir citoyen, marre de payer 2 fois.









Ami-Kuns a écrit :



Pour foutre le bordel, il faudrait





Que l’équipe de nxi ce sorte les doigts du cul une bonne fois pour toute et ce mouille vraiment. Un bon article “open source” avec des exemples de douilles que ont ce prend au niveau stockage et exclusivité des différentes plateforme de streaming / vod. Parce qu’au final ce que je remarque c’est que les discours de quasiment tout ceux qui ont une once de pouvoir leur discours ne changent pas d’un iota comme si cette situation était normale.



&nbsp;



C’est moi ou toutes les associations de consommateurs citées sont presqu’inconnues du grand public? Ils sont où les ufc et 60 millions?








skankhunt42 a écrit :



Que l’équipe de nxi ce sorte les doigts du cul une bonne fois pour toute et ce mouille vraiment. Un bon article “open source” avec des exemples de douilles que ont ce prend au niveau stockage et exclusivité des différentes plateforme de streaming / vod. Parce qu’au final ce que je remarque c’est que les discours de quasiment tout ceux qui ont une once de pouvoir leur discours ne changent pas d’un iota comme si cette situation était normale. &nbsp;



&nbsp;

Mais de leur point de vue la situation est normale :-)

C’est notre point de vue qui est incongru.



Pis tu sais, ya aussi un effet d’anesthésie face à la hausse de “tout le reste”: Gaz, élec, essence, taxe d’habituation “supprimée” qu’on reçois encore (ou compensé par la taxe foncière), prélèvements à la source ce qui fait qu’on ne maîtrise plus trop ce qui est réellement prélevé par l’impôt…

&nbsp;

Au quotidien, quoi, ça fait “qu’une taxe de plus”. Je pense que c’est aussi pour ça que personne ne s’y penche de trop, même si le problème est que cette taxe est au bénéfice d’un très petit nombre de personnes privés.

(Je me demande si il ne faut pas s’habituer à un tel système…)



&nbsp;



Cela ma fait penser à la fin d’iron sky.:)


&nbsp;La CGT qui défend une taxe, c’est assez logique quand même.








ForceRouge a écrit :



[…]

Le problème, contrairement au racket de rue où tu peux te défendre, c’est que le racket en col blanc n’est jamais puni.

Le piratage, c’est va devenir un devoir citoyen, marre de payer 2 fois.





Sauf que dans le cas présent, la RCP est légal. Aux yeux de la justice, il n’y a pas, de délit de la part des ayants droits. Ce qui est légal n’est pas forcément juste*, comme Marc l’a écrit dans cet article : “Dura lex, sed lex”.





* : il y a de quoi faire une thèse de philo pour savoir si la loi peut être juste. De mon point de vue, comme ce qui est “juste” est quelque chose de subjectif, la loi ne peut pas être juste pour tout le monde. 2 personnes peuvent considérer comme juste (ou injuste) 2 choses incompatibles. Cependant, cela n’empêche pas que la loi devrait maximiser (tendre vers l’optimum de Pareto) pour être le plus juste pour tous. Et là encore, selon la façon dont tu calcules cette maximisation, tu peut avoir des résultats totalement opposé.









OB a écrit :



&nbsp;

Mais de leur point de vue la situation est normale :-) C’est notre point de vue qui est incongru.



Pis tu sais, ya aussi un effet d’anesthésie face à la hausse de “tout le reste”: Gaz, élec, essence, taxe d’habituation “supprimée” qu’on reçois encore (ou compensé par la taxe foncière), prélèvements à la source ce qui fait qu’on ne maîtrise plus trop ce qui est réellement prélevé par l’impôt…

&nbsp;

Au quotidien, quoi, ça fait “qu’une taxe de plus”. Je pense que c’est aussi pour ça que personne ne s’y penche de trop, même si le problème est que cette taxe est au bénéfice d’un très petit nombre de personnes privés.



&nbsp;(Je me demande si il ne faut pas s’habituer à un tel système…)





Je pense qu’il est trop tard et qu’il va falloir s’y habituer après le fameux fiasco des gilets jaunes même si ce genre de sujet est de plus en plus obvious.



Copie France aurait 10 sièges sur 12 représentants des bénéficiaires ? et sur 24 membres (+le président) de la commission ?


Il y a quand même une enorme différence entre l’augmentation du gaz, essence, taxe fonciere, … qui correspondent à un service ou un produit fournit et cette CP qui ne fait qu’engraisser ces dinosaures d’ayant droits sans aucun bénéfice pour le consommateur derrière.








tazvld a écrit :



Sauf que dans le cas présent, la RCP est légal. Aux yeux de la justice, il n’y a pas, de délit de la part des ayants droits. […]









ForceRouge a écrit :



Si il n’y avait que les HDD… J’achète un téléphone avec 128Go de stockage, principalement pour stocker les photos que je fais, bah je me paye une taxe de merde pour les hypothétique MP3 que je mettrais dessus. Je PAYE déjà Netflix, Spotify, Youtube premium avec de la TVA, ces boites la paye aussi des taxes et RCP pour les hdd et stockage qu’elles gèrent. Et moi, je me reprend une douille RCP clairement non négligeable.

Le problème, contrairement au racket de rue où tu peux te défendre, c’est que le racket en col blanc n’est jamais puni.

Le piratage, c’est va devenir un devoir citoyen, marre de payer 2 fois.





Ce n’est pas du racket, c’est de l’impôt. Et l’impôt, autrement-dit le prélèvement obligatoire, n’est pas le paiement d’un service, on le paie suivant des règles fiscales et pour le bien public (qu’on peut différentier d’avec les communs, mais je m’égare).

 

S’il y a “racket”, c’est dans le fonctionnement de l’État (le fonctionnement de cette commission) et dans la loi qui organise la collecte et la redistribution de cet impôt, donc ce serait plus un déni de démocratie ou une collusion d’intérêts entre l’État et l’industrie du divertissement (industrie “culturelle” comme dirait l’État, car l’État se rêve encore sous le 1er Empire).



Bref, l’impôt est ce qu’il y a de plus légal car il finance les besoins de l’État et de la société. Encore faut-il, selon moi, que sa légitimité soit remise régulièrement en question par un Parlement digne de ce nom.









OB a écrit :



Au quotidien, quoi, ça fait “qu’une taxe de plus”.









wanou2 a écrit :



La CGT qui défend une taxe, c’est assez logique quand même.



Ce n’est pas une taxe, mais comme son nom l’indique un racket une redevance.







joma74fr a écrit :



Ce n’est pas du racket, c’est de l’impôt.





Non plus.









4711Link29 a écrit :



Il y a quand même une enorme différence entre l’augmentation du gaz, essence, taxe fonciere, … qui correspondent à un service ou un produit fournit et cette CP qui ne fait qu’engraisser ces dinosaures d’ayant droits sans aucun bénéfice pour le consommateur derrière.






 Non, la taxe foncière, c'est un impôt. Et la redevance copie privée permet la copie "illimitée" (on aime bien ce qualificatif dans l'industrie) dans un cercle privé d'une œuvre commerciale. Le prix payé est totalement décorrélé de ce qu'on reçoit en retour.    



&nbsp;

À la réflexion la consommation d’énergie (gaz, essence), c’est une majorité de taxes (d’impôts), donc… c’est un peu plus complexe…



UFC-que choisir a refusé de siéger, en raison du déséquilibre de cette commission








bakou a écrit :



C’est moi ou toutes les associations de consommateurs citées sont presqu’inconnues du grand public? Ils sont où les ufc et 60 millions?





60 Millions de consommateursest un magazine édité par l’INC (organisme public).




Pour ce qui est de la notoriété des associations de consommateurs citées dans l'article, elles sont connues (et reconnues) de l'État, et parfois du grand public quand elles communiquent avec la presse ou quand elles font des opérations auprès du grand public, sinon elles agissent surtout hors des médias (sauf l'UFC, connue du grand public pour son magazine).       

&nbsp;



Personnellement, je suis les activités de l’Unaf et de la CLCV (et de l’UFC-que choisir car impossible d’y échapper).









Patch a écrit :



Et alors, c’est un problème? <img data-src=" />





Faudra re-aiguiser la sword toutes les 5 min.

C’est pas rentable ! Ou alors faut instaurer une taxe d’aiguisage de 5% supplémentaires <img data-src=" />



Y a l’arsenal de la salle B4 pour servir.:)








tazvld a écrit :



Sauf que dans le cas présent, la RCP est légal. Aux yeux de la justice, il n’y a pas, de délit de la part des ayants droits. Ce qui est légal n’est pas forcément juste*, comme Marc l’a écrit dans cet article : “Dura lex, sed lex”.





* : il y a de quoi faire une thèse de philo pour savoir si la loi peut être juste. De mon point de vue, comme ce qui est “juste” est quelque chose de subjectif, la loi ne peut pas être juste pour tout le monde. 2 personnes peuvent considérer comme juste (ou injuste) 2 choses incompatibles. Cependant, cela n’empêche pas que la loi devrait maximiser (tendre vers l’optimum de Pareto) pour être le plus juste pour tous. Et là encore, selon la façon dont tu calcules cette maximisation, tu peut avoir des résultats totalement opposé.









joma74fr a écrit :



Ce n’est pas du racket, c’est de l’impôt. Et l’impôt, autrement-dit le prélèvement obligatoire, n’est pas le paiement d’un service, on le paie suivant des règles fiscales et pour le bien public (qu’on peut différentier d’avec les communs, mais je m’égare).

 

S’il y a “racket”, c’est dans le fonctionnement de l’État (le fonctionnement de cette commission) et dans la loi qui organise la collecte et la redistribution de cet impôt, donc ce serait plus un déni de démocratie ou une collusion d’intérêts entre l’État et l’industrie du divertissement (industrie “culturelle” comme dirait l’État, car l’État se rêve encore sous le 1er Empire).



Bref, l’impôt est ce qu’il y a de plus légal car il finance les besoins de l’État et de la société. Encore faut-il, selon moi, que sa légitimité soit remise régulièrement en question par un Parlement digne de ce nom.







Les règles étant dictées par les politiciens et leurs potes, tout est forcément légal. Moi je parle au nom du bon sens et de l’intérêt commun.

Il faut parfois savoir voir un problème simplement et ne pas rentrer dans la sémantique et le juridique. Car forcement, que tout est bien ficelé, puisque ce sont ces même personne qui décident de la loi et qui en profitent.

Des acteurs privées mafieux, avec l’aide du gouvernement, rackettent les sociétaires (autre débat) et les consommateurs d’équipements électroniques qui n’ont rien à voir avec le stockage de musique ou de film. Ça c’est la vérité.




  • La RCP ce sont des 100aines de millions d’euros par an

  • Les organismes de collectes, c’est une multitude de mini-entité qui se reversent des droits entre eux

  • C’est plus de 25% de frais de fonctionnement interne (c’est titanesque)

  • Ce sont des dirigeants qui se rémunèrent deux fois plus que la moyenne du marché

  • L’argent destiné aux festivals est utilisé à d’autres fins

  • Quand une pseudo-loi tombe et demande la transparence sur la destination des euros destiné à la promotion des artistes, l’argent se retrouve dans des sociétés obscures qui empêchent toute traçabilité des fonds.

  • Les organismes de collectes ponctionnent les lieux où sont diffusés de la musique libre



Je suis d’accord, c’est seulement que la comparaison avec le “racket de rue” (l’impôt a une légitimité, l’arnaque ou le racket, c’est la loi du plus fort et c’est de l’arbitraire) et parler de “devoir citoyen” en parlant de piratage n’a pas de sens (le piratage pourrait être de la désobéissance civile ou de la rébellion à l’impôt). Mais bon, j’ai peut-être mal compris le 1er commentaire.



Ce n’est pas seulement de la sémantique. C’est savoir définir de quoi on parle, sinon on finit par ne pas se comprendre mutuellement et par ne pas se comprendre soi-même. Bref, je suis peut-être encore trop légitimiste.








4711Link29 a écrit :



Il y a quand même une enorme différence entre l’augmentation du gaz, essence, taxe fonciere, … qui correspondent à un service ou un produit fournit et cette CP qui ne fait qu’engraisser ces dinosaures d’ayant droits sans aucun bénéfice pour le consommateur derrière.





Mhhhh la taxe foncière (et habitation) , service…&nbsp; :-/&nbsp;&nbsp; (Taxe ordure ménagère je dis pas)



Mais bon, tu as raison qu’il y a une différence fondamentale , et où d’ailleurs je suis pas d’accord avec:

&nbsp;





joma74fr a écrit :



Et la redevance copie privée permet la copie “illimitée” (on aime bien ce qualificatif dans l’industrie) dans un cercle privé d’une œuvre commerciale.





La redevance copie privé a été mise en place pour “réparer un préjudice” présumé : Celui de léser les ayants-droit lors de l’apparition des appareils de copie, qui vendrait donc (supposément) moins de copie “originale”.

Mais pour autant, il n’y a pas dépénalisation de l’acte de partage (Il reste interdit de copier un truc & le filer à ton voisin).

Et de plus, les AD font tout ce qui est techniquement en leur pouvoir pour t’empêcher de faire cette copie privée (via les MTP, eux-même consacrés dans la loi).





=&gt; Donc pour moi, la logique serait l’un ou l’autre :

&nbsp;

* Soit on dépénalise totalement le partage , et on garde la réparation du préjudice sous la forme de la copie privée ou autre,

* Soit on garde les MTP et la criminalisation de leur contournement , mais alors la copie privée tombe.



On peux pas avoir les deux. En l’état , l’HADOPI , qui est censée s’assurer la quadrature du cercle (cad en gros le fait qu’on ai des MTP interopérable….) fait le mort sur le sujet - vu que c’est pas possible physiquement, comme la sécurisation des accès internet :-)

C’est complètement bancal, et ça , par contre, outre le siphonnage de pognon, c’est un bricolage législatif qui contribue à la perte de légitimité du législateur et des institutions.

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OB a écrit :



[…]



  =&gt; Donc pour moi, la logique serait l'un ou l'autre :        

&nbsp;

* Soit on dépénalise totalement le partage , et on garde la réparation du préjudice sous la forme de la copie privée ou autre,

* Soit on garde les MTP et la criminalisation de leur contournement , mais alors la copie privée tombe.






  On peux pas avoir les deux. En l'état , l'HADOPI , qui est censée s'assurer la quadrature du cercle (cad en gros le fait qu'on ai des MTP interopérable....) fait le mort sur le sujet - vu que c'est pas possible physiquement, comme la sécurisation des accès internet :-)         

C'est complètement bancal, et ça , par contre, outre le siphonnage de pognon, c'est un bricolage législatif qui contribue à la perte de légitimité du législateur et des institutions.&nbsp;








  Moi, je ne crois pas que le marché du divertissement puisse être du "partage" intégral. Il y a forcément des producteurs et des artistes qui ont besoin de vendre quelque chose et d'assurer leur place. C'est comme le cirque Gruss qui a besoin de s'assurer de remplir son chapiteau dans chaque ville où il passe : c'est un business, on ne peut pas leur demander de renoncer à leur chiffre d'affaire parce que le public a envie de partager. Leur boulot est justement de frustrer les gens pour les faire payer. C'est ça le coeur de métier du divertissement. Tu as envie de voir un acrobate faire un saut pérrilleux à 10 mètres du sol ? il faut payer. Et tant pis si le saut que tu verras cette fois-là sera fait à 3 mètres du sol, ou si l'acrobate ne se produira pas ce jour là parce qu'il est malade, tu auras payer et c'est ce qu'on te demande (tu verras autre chose, c'est tout).        






 Si le partage était si intéressant, alors des sites de streaming musicaux comme Jamendo, FairTradeMusic, SoundCloud seraient aussi populaires que Deezer et Spotify. Très peu de personnes vont sur SoundCloud (qui existe encore mais pour combien de temps?), pourquoi ? Parce que la frustration n'est pas là. Youtube fait des bénéfices parce que la plateforme a des partenariats avec des producteurs. Tout ça est un business (donner envie pour faire payer).       






 Le divertissement, c'est forcément une chose qui n'a de valeur que par le marketing qui l'entoure. Sinon, on va voir la troupe de théâtre et le groupe de musique local qui font autant dans la culture (si ce n'est plus) qu'un artiste produit commercialement. Si on veut un partage culturel intégral (sans payer un produit), il faut interdire le marché du divertissement ou en faire une production publique (mais ça s'apparente à de la propagande à ce moment là).       






 Cela-dit, je ne défends pas le modèle économique de la redevance Copie privée, je ne réponds qu'à l'idée comme quoi il faudrait autoriser le public à partager avec n'importe qui et interdire la mise en place des protections contre la copie. Je dis juste que l'industrie du divertissement est forcément injuste ou "bancal".








joma74fr a écrit :



Je suis d’accord, c’est seulement que la comparaison avec le “racket de rue” (l’impôt a une légitimité, l’arnaque ou le racket, c’est la loi du plus fort et c’est de l’arbitraire) et parler de “devoir citoyen” en parlant de piratage n’a pas de sens (le piratage pourrait être de la désobéissance civile ou de la rébellion à l’impôt). Mais bon, j’ai peut-être mal compris le 1er commentaire.




Ce n'est pas seulement de la sémantique. C'est savoir définir de quoi on parle, sinon on finit par ne pas se comprendre mutuellement et par ne pas se comprendre soi-même. Bref, je suis peut-être encore trop légitimiste.







Si ma mémoire est bonne : Sony à été l’un des premier à vendre des chaine hifi avec la possibilité d’enregistrer la radio, des cassettes vierges et des baladeurs pour pouvoir écouter ces cassettes. Puis sony à vendu des chaines hifi capable de copier des cd, à vendu des cd vierges et des lecteurs portable pour écouter ces cd. Puis internet à été démocratisé et nous somme rentrés dans l’ère des film, la encore une tonne de cd vierge et des platines divx et de graveurs, toujours de marque sony.

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joma74fr a écrit :



Tu as envie de voir un acrobate faire un saut pérrilleux à 10 mètres du sol ? il faut payer.





Je pense que tout le monde à compris ce concept mais le dématérialisé est légèrement différent. Si tu veut voir un clown sur internet il faudra prendre un abo cirque X et si tu veut voir un acrobate il faudra prendre un abonnement Y. Pourquoi ne pas permettre au gens de voir les deux en ayant un seul abonnement et en rémunérant la bonne personne à chaque fois ? Et sur du “one shot” c’est encore pire, avec du pay per view au tier du prix d’un abonnement.



Cette commission n’est qu’un jeu de dupes, une farce. Les participants savent tous comment ça finit, les ayant-droits votent leur barème à la fin. Les politiques au mieux s’en fichent, au pire sont complices de cette mascarade (et peut être plus cyniquement s’imaginent que ce genre de commissions équivaut à la démocratie …)



Quand aux associations de consommateurs, que dire sinon je doute fortement que famille de france soit vraiment au service de tous les consommateurs, de même que l’Indecosa CGT soit capable d’avoir un avis différent de la CGT (il suffit de lire le site de cette association…) ou qu’elle défende vraiment les consommateurs.



Je ne suis pas même convaincu que toutes les associations de consommateurs démissionneraient vraiment et réellement.



Bref, je crois que cette commission est pourrie jusqu’à la moëlle !








goom a écrit :



[…]

Quand aux associations de consommateurs, que dire sinon je doute fortement que famille de france soit vraiment au service de tous les consommateurs, de même que l’Indecosa CGT soit capable d’avoir un avis différent de la CGT (il suffit de lire le site de cette association…) ou qu’elle défende vraiment les consommateurs.



[...]







&nbsp;Une association défend ses adhérents. C’est bizarre d’accuser une association de consommateurs de ne pas être au service de “tous” les consommateurs.

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&nbsp;





goom a écrit :



[…]

Je ne suis pas même convaincu que toutes les associations de consommateurs démissionneraient vraiment et réellement.

[…]





Tu dis ça parce que tu n’aimes pas Familles de France et la CGT ? Et donc ? Ces associations seraient illégitimes ? Donc moi (par exemple), je suis sensé être d’accord avec toi parce que nous sommes tous les 2 des consommateurs aux mêmes intérêts et aux mêmes valeurs ?

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&nbsp;Ca me dérange toujours un peu ces propos qui jettent le bébé avec l’eau du bain. J’ose espérer que tu t’investis au moins dans une association sportive ou locale et que tu tentes de nous parler de ton expérience pas toujours satisfaisante. Si justement les représentants des industriels et ceux des consommateurs de cette commission Copie privée menacent régulièrement de faire la politique de la chaise vide face aux bénéficiaires, c’est bien parce qu’ils ne sont pas écoutés.









skankhunt42 a écrit :



[…]



 Je pense que tout le monde à compris ce concept mais le dématérialisé est légèrement différent. Si tu veut voir un clown sur internet il faudra prendre un abo cirque X et si tu veut voir un acrobate il faudra prendre un abonnement Y. Pourquoi ne pas permettre au gens de voir les deux en ayant un seul abonnement et en rémunérant la bonne personne à chaque fois ? Et sur du "one shot" c'est encore pire, avec du pay per view au tier du prix d'un abonnement.








&nbsp;Mais tout est possible. Je disais seulement que le divertissement, c'est forcément de la frustration provoquée pour rendre le produit attrayant. Tu peux inventer tous les modèles économiques (et tant mieux si tu en trouves un qui soit plus vertueux démocratiquement qu'une commission gouvernementale), ça ne changera pas le fait que personne n’achète du divertissement sans être frustré auparavant. Et tu auras toujours des mécontents (parce que finalement, la redevance Copie privée, c'est ni plus ni moins un début de licence globale, et tout le monde n'est pas d'accord pour payer sans avoir le choix de ce qu'il consomme).       



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skankhunt42 a écrit :



Si ma mémoire est bonne : Sony à été l’un des premier à vendre des chaine hifi avec la possibilité d’enregistrer la radio, des cassettes vierges et des baladeurs pour pouvoir écouter ces cassettes. Puis sony à vendu des chaines hifi capable de copier des cd, à vendu des cd vierges et des lecteurs portable pour écouter ces cd. Puis internet à été démocratisé et nous somme rentrés dans l’ère des film, la encore une tonne de cd vierge et des platines divx et de graveurs, toujours de marque sony.



[...]








 Tu insinues que Sony fait du "racket" ?&nbsp; Et quand bien même Sony aurait inventé la K7, le baladeur, le CD, le streaming et autres, tout en produisant de la musique enregistrée... Si seulement le problème de la copie privée se limitait à Sony... Et si seulement Sony se limitait à la production de musique enregistrée (Sony fait aussi dans le jeu vidéo, l'édition, le cinéma, etc). Moi, j'appelle ça de la concentration d'activités (mais je suis peut-être trop mesuré).      






Pour être précis, c'est Philips, l'inventeur de la cassette audio, du temps où Philips produisait de la musique enregistrée (comme Sony aujourd'hui). Et la cassette audio a permis de vendre des dictaphones et d'enregistrer des données informatiques dans les usages domestiques (micro-ordinateurs).       






Dans un autre domaine, Unilever vend du dentifrice (Signal) et des glaces (Miko), tu appellerais ça aussi du "racket" ? Parce que vendre des glaces qui provoquent des caries et qui justifie le fait d'acheter du dentifrice... En plus, je suis sûr que Unilever participe aussi à des commissions et autres moyens de défense de ses intérêts.








joma74fr a écrit :



la redevance Copie privée, c’est ni plus ni moins un début de licence globale, et tout le monde n’est pas d’accord pour payer sans avoir le choix de ce qu’il consomme.&nbsp;





Si demain j’achète 10 cd / 10 dvd / 10 je pourrais simplement et légalement copier le contenu sur mon pc pour en faire une sauvegarde ? Et pour du dématérialisé ?



&nbsp;





joma74fr a écrit :



&nbsp; Tu insinues que Sony fait du “racket” ?





Non, j’insinue que sony and co à largement démocratisé le piratage en donnant tout un tas d’outil au grand publique mais le jours ou internet c’est démocratisé ils ont très vite compris qu’ils ne pourraient plus gérer et qu’ont ai plus vraiment besoin de leur engins.



Je pense par exemple à la fameuse publicité ou le mec fait une compilation sur un cd gravé puis ce ramène dans la rue pour faire une fête sauvage.









Patch a écrit :



Ce n’est pas une taxe, mais comme son nom l’indique un racket une redevance





J’arrive un poil tard, mais le nom est menteur, et si c’est ce qui s’en rapproche le plus ce n’est pas non plus une redevance <img data-src=" />



La redevance est une somme versée par l’usager à l’administration contre une prestation dont il est bénéficiaire. Par exemple, la redevance audiovisuelle, payée (supposément) uniquement si on reçoit les chaînes télé.

Dans notre cas : les consommateurs compensent auprès des ayants droits le fait qu’ils puissent procéder à des copies d’œuvres en dépit des droits patrimoniaux.



L’État n’est pas dans la boucle (c’est de la transaction entre entités privées) ni de service rendu en contrepartie. Je ne sais pas si un terme dédié existe, peut-être “compensation” ?









V_E_B a écrit :



J’arrive un poil tard, mais le nom est menteur, et si c’est ce qui s’en rapproche le plus ce n’est pas non plus une redevance <img data-src=" />



La redevance est une somme versée par l’usager à l’administration contre une prestation dont il est bénéficiaire. Par exemple, la redevance audiovisuelle, payée (supposément) uniquement si on reçoit les chaînes télé.

Dans notre cas : les consommateurs compensent auprès des ayants droits le fait qu’ils puissent procéder à des copies d’œuvres en dépit des droits patrimoniaux.



L’État n’est pas dans la boucle (c’est de la transaction entre entités privées) ni de service rendu en contrepartie. Je ne sais pas si un terme dédié existe, peut-être “compensation” ?



Selon Wikipedia :

Une redevance est un paiement qui doit avoir lieu de manière régulière, en échange d’un droit d’exploitation (brevet, droit d’auteur, droit des marques, mine, terre agricole, etc.) ou d’un droit d’usage d’un service.



Vu que ca autorise en échange (en théorie, bien entendu) la copie privée, c’est bien une redevance. D’ailleurs, “redevance” est aussi la traduction de “royalties” (ce qui rend les choses plus claires aussi sur ce que c’est réellement <img data-src=" />).

Si c’est l’Etat qui percoit, c’est un impôt ou une taxe. Si c’est une organisation privée qui percoit, c’est une redevance D’ailleurs la redevance TV a changé de nom il y a qques années pour devenir contribution à l’audiovisuel public, pour se rapprocher de la réalité (vu que c’est une taxe) <img data-src=" />



Très bon choix de l’INDECOSA de faire siéger un représentant des bénéficiaires de la redevance, ça rééquilibre une mascarade commission qui en avait bien besoin !



Corporatisme, quand tu nous tiens…








Patch a écrit :



Une redevance est un paiement qui doit avoir lieu de manière régulière, en échange d’un droit d’exploitation (brevet, droit d’auteur, droit des marques, mine, terre agricole, etc.) ou d’un droit d’usage d’un service.





Ce n’est en échange de ni un droit d’exploitation (la copie privée n’étant pas un droit), ni du droit d’usage d’un service. Et ce n’est un paiement régulier que dans le sens “soumis à régulation”, “contrôlé”, et non pas “à fréquence constante” (qui est l’usage le plus courant du terme).

La définition de l’Académie Française n’est pas aussi restrictive :

Somme versée à échéances régulières en contrepartie d’un droit, d’un avantage concédé par contrat.



Mais ce n’est pas catégorique pour autant : même incertitude sur le terme “régulier”, et l’exception pour copie privée est-elle considérée comme concédée par contrat ? <img data-src=" />

Dans tous les cas je n’avais manifestement pas assez creusé la question, merci <img data-src=" />







Patch a écrit :



Si c’est l’Etat qui percoit, c’est un impôt ou une taxe.





Ou une redevance.

Je n’ai pas trouvé de source de droit appliquant le terme “redevance” à une entité privée, mais je n’ai probablement pas été exhaustif. J’imagine que le terme est utilisé en ce sens dans le langage courant plus que dans le langage légal ?









V_E_B a écrit :



Ce n’est en échange de ni un droit d’exploitation (la copie privée n’étant pas un droit)



Si. Ca donne justement ce droit, au moins en théorie.







V_E_B a écrit :



Ou une redevance.

Je n’ai pas trouvé de source de droit appliquant le terme “redevance” à une entité privée, mais je n’ai probablement pas été exhaustif. J’imagine que le terme est utilisé en ce sens dans le langage courant plus que dans le langage légal ?



La “redevance” TV est une taxe, pas une redevance. C’est pour ca que comme je l’ai dit, ca a changé de nom pour devenir contribution à l’audiovisuel public. Ton site a qques années de retard en matière de fiscalité…









Patch a écrit :



Si. Ca donne justement ce droit, au moins en théorie.



Le code de la propriété intellectuelle nous dit, au sujet des droits d’auteurs et droits voisins :



Les bénéficiaires des droits ouverts au présent titre ne peuvent interdire :

(…)

2° Les reproductions réalisées à partir d’une source licite, strictement réservées à l’usage privé de la personne qui les réalise et non destinées à une utilisation collective ;

La formulation est importante : les utilisateurs ne se voient pas reconnu un droit, c’est un droit des auteurs qui se voit limité. La différence n’est pas anodine, car on peut se prévaloir d’un droit mais pas d’une exception. Si la copie est impossible, on ne peut pas la réclamer.

Probablement un détail dans le débat actuel, ceci dit :p







Patch a écrit :



La “redevance” TV est une taxe, pas une redevance. C’est pour ca que comme je l’ai dit, ca a changé de nom pour devenir contribution à l’audiovisuel public. Ton site a qques années de retard en matière de fiscalité…



Légifrance aussi est en retard manifestement <img data-src=" />

Outre le fait que le nom n’impacte pas sa qualification légale, une redevance est une taxe ayant la particularité de ne s’appliquant qu’aux utilisateurs du service fournit. Donc oui c’est une taxe. Et aussi une redevance. D’ailleurs l’article Légifrance cité plus haut utilise les termes indifféremment.



Si l’exemple de la télé ne te convient pas, l’agence de l’eau (établissement d’état définit par le code de l’environnement, donc pas une entité de droit privé) touche aussi une redevance.