Accéder aux mails d'un collègue de travail peut justifier un licenciement

Accéder aux mails d’un collègue de travail peut justifier un licenciement

Non mais de quoi j'm-email ?

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

20/08/2019 6 minutes
57

Accéder aux mails d'un collègue de travail peut justifier un licenciement

Le Conseil d’État vient de confirmer le licenciement d’un salarié, remercié pour s’être introduit dans la messagerie d’une collègue de travail. L’intéressé avait notamment accédé à des courriels identifiés comme privés par cette employée.

Si l’employeur n’a pas le droit de consulter les emails estampillés « personnel » ou « privé » de ses salariés, qu’en est-il lorsqu’un employé s’introduit sans autorisation dans la messagerie d’un de ses collègues ? Au travers d’un arrêt rendu le 10 juillet dernier, le Conseil d’État a estimé que ce comportement pouvait être constitutif d’une faute disciplinaire.

Mais pourquoi donc le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative, s’est-il prononcé sur un licenciement ? Le salarié mis en cause, qui exerçait des fonctions d’encadrement au sein d’une mission locale de Haute-Garonne, bénéficiait d’une protection particulière, puisqu’il était visiblement représentant du personnel ou conseiller prud’hommal. Son départ était ainsi soumis à autorisation de l’inspecteur du travail.

Des courriels expressément identifiés comme personnels

En septembre 2011, l’inspecteur du travail s’était toutefois opposé au licenciement, au motif que les faits étaient prescrits.

À l’automne 2010, soit près d’un an plus tôt, l’employeur avait appris que le salarié s’était « introduit dans la messagerie professionnelle d'une autre salariée de l'entreprise, en vue de lire la correspondance échangée par celle-ci avec le directeur de la mission locale ». L’intéressé avait alors notamment « accédé aux messages qu'elle avait classés dans un dossier expressément identifié comme ayant un caractère personnel ».

L’inspecteur du travail avait justifié sa décision en s’appuyant sur l'article L 1332-4 du Code du travail, selon lequel « aucun fait fautif ne peut donner lieu à lui seul à l'engagement de poursuites disciplinaires au-delà d'un délai de deux mois à compter du jour où l'employeur en a eu connaissance, à moins que ce fait ait donné lieu dans le même délai à l'exercice de poursuites pénales ».

En février 2012, le ministre du Travail d’alors, Xavier Bertrand, a toutefois donné suite à un recours hiérarchique exercé à l’encontre de la décision de l’inspecteur du travail. Considérant que des poursuites pénales avaient été lancées par un tiers (probablement la salariée dont les mails avaient été ouverts), il a en ce sens autorisé le licenciement.

Alors que ce point de procédure était contesté devant les tribunaux administratifs, le Conseil d’État a finalement confirmé la décision du ministre du Travail, avant d’examiner le fond du dossier.

Un manquement à l’obligation de loyauté du salarié

Un dossier particulier, puisque le salarié mis en cause bénéficiait d’une protection exceptionnelle, dans l'intérêt de l'ensemble des travailleurs. « Lorsque [le] licenciement est envisagé, celui-ci ne doit pas être en rapport avec les fonctions représentatives normalement exercées ou avec [l’] appartenance syndicale », rappelle à cet égard l’arrêt du Conseil d’État.

Il appartenait ainsi à l’inspecteur du travail et au ministre compétent de « rechercher, sous le contrôle du juge de l'excès de pouvoir, si les faits reprochés au salarié [étaient] d'une gravité suffisante pour justifier le licenciement, compte tenu de l'ensemble des règles applicables au contrat de travail de l'intéressé et des exigences propres à l'exécution normale du mandat dont il [était] investi ».

Ce qui était le cas dans cette affaire, a conclu la haute juridiction administrative : « Le fait pour un salarié d'utiliser les outils informatiques mis à sa disposition par l'employeur pour s'introduire dans la messagerie professionnelle d'un autre salarié sans l'accord de celui-ci et y détourner de la correspondance ayant explicitement un caractère personnel doit être regardé comme une méconnaissance de l'obligation de loyauté découlant du contrat de travail ».

Et ce peu importe que ces faits soient commis « en dehors des heures de travail », ou même si « le salarié n'est pas sur son lieu de travail », précise l’arrêt (dans lequel il n’y a pas plus de détails sur l’affaire en question).

En somme, les salariés qui consultent des emails privés de leurs collègues sont « fautifs non seulement pénalement mais également à l’égard de leur employeur », résume Maître Carole Vercheyre Grard dans un billet.

Des précédents côté judiciaire

De son côté, le juge judiciaire a également eu l’occasion de se plonger dans des litiges similaires. En mai 2018, la cour d’appel de Poitiers a par exemple considéré qu'un  salarié qui s’était introduit sur la session informatique de son supérieur hiérarchique, afin de consulter des courriels personnels et confidentiels (notamment ceux relatifs à la négociation d’un avenant à son contrat de travail), avait eu un comportement « déloyal et fautif ».

L’employé mis en cause avait imprimé puis « oublié » certains messages, révélant la rémunération du directeur commercial, dans l’imprimante commune.

L’intéressé s’était défendu en affirmant notamment qu’il n’y avait pas eu d’intrusion de sa part, les mots de passe en vigueur dans l’entreprise étant connus de tous (l’identifiant d’accès à la boîte mail de chaque salarié étant alors composé d’une trame commune, à laquelle s’ajoutait le nom du salarié concerné).

« Nonobstant l’absence de verrouillage des messageries des salariés, rien n’autorise un salarié à s’introduire sur la messagerie d’un autre salarié, à son insu, ce encore plus lorsque le salarié subissant l’intrusion est un supérieur hiérarchique », avait retenu la cour d’appel.

Aux yeux des juges, ces faits n’étaient néanmoins pas constitutifs d’une faute grave – synonyme de licenciement immédiat, sans aucune indemnité. Le licenciement avait été requalifié en licenciement pour cause réelle et sérieuse, et l’employeur condamné à verser plusieurs milliers d’euros à son ex-salarié, notamment au titre de l’indemnité de préavis.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des courriels expressément identifiés comme personnels

Un manquement à l’obligation de loyauté du salarié

Des précédents côté judiciaire

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Commentaires (57)


Décision somme toute logique.

Un employeur n’a légalement pas à le faire, aucune raison qu’un salarié le soit.


Et faut être surtout un connard fini pour regarder les messages perso d’un collègue.<img data-src=" />


J’ai pas encore tout lu, mais j’ai du mal comprendre pourquoi des gens utilisent leur boîte pro pour des mails perso..


Bonne question, si je dois envoyer un mail perso pendant les heures de travail, le fait de mon tel.








SKN a écrit :



J’ai pas encore tout lu, mais j’ai du mal comprendre pourquoi des gens utilisent leur boîte pro pour des mails perso..





1000% d’accord.

J’ai tellement d’histoires sur ce qu’on peut trouver sur une boite mail pro …









Ami-Kuns a écrit :



Et faut être surtout un connard fini pour regarder les messages perso d’un collègue.<img data-src=" />



Et c’est loin d’être le pire comportement que j’ai pu observer en milieu pro sur ordi…







SKN a écrit :



J’ai pas encore tout lu, mais j’ai du mal comprendre pourquoi des gens utilisent leur boîte pro pour des mails perso..



La praticité, tout simplement.

Si on prend mon exemple, j’ai ma messagerie pro ouverte toute la journée quand je travaille. La perso, faut que j’aille sur la page web du fournisseur mail, et que je m’authentifie (je n’ai pas mon tél avec moi au boulot)… Du coup souvent il est plus simple et plus rapide d’envoyer un truc simple depuis ma boîte pro.









Ami-Kuns a écrit :



Et faut être surtout un connard fini pour regarder les messages perso d’un collègue.<img data-src=" />







J’en connaît une qui bossait dans la même administration que moi et qui avait tenté d’accéder, pendant mon absence, à des fichiers persos qui étaient sur mon ordinateur de travail à l’époque (début 2000). Elle s’était plaint qu’ils étaient protégés par des mdp, ce qui n’était bien évidemment pas le cas de mes fichiers de travail… Aujourd’hui, j’ai un laptop perso pour le perso (quand j’ai le temps de m’en occuper, ce qui n’est plus vraiment possible maintenant) donc problème réglé.







SKN a écrit :



J’ai pas encore tout lu, mais j’ai du mal comprendre pourquoi des gens utilisent leur boîte pro pour des mails perso..







+1.



Cela pouvait se justifier il y a de cela quelques années (et encore, les webmail, tout le monde en fait) mais maintenant, à part chercher la merde…









Patch a écrit :



La praticité, tout simplement.

Si on prend mon exemple, j’ai ma messagerie pro ouverte toute la journée quand je travaille. La perso, faut que j’aille sur la page web du fournisseur mail, et que je m’authentifie (je n’ai pas mon tél avec moi au boulot)… Du coup souvent il est plus simple et plus rapide d’envoyer un truc simple depuis ma boîte pro.







Ben pour me côté pratique j’ai bien mes boîtes perso de configurées dans le client mail du taf, jai juste pas enregistré les mots de passe.

Je comprends vraiment pourquoi utiliser sa boîte pro pour du perso, surtout que ça m’obligerai a ouvrir ma boite pro pendant les vacances..

Et quid des gens qui ne connaisse que ta boite pro le jour où tu change de taf?



Edith : forme.









SKN a écrit :



Ben pour me côté pratique j’ai bien mes boîtes perso de configurées dans le client mail du taf, jai juste pas enregistré les mots de passe.

Je comprends vraiment pourquoi utiliser sa boîte pro pour du perso, surtout que ça m’obligerai a ouvrir ma boite pro pendant les vacances..

Et quid des gens qui ne connaisse que ta boite pro le jour où tu change de taf?



Edith : forme.





Après tu as des boites où on ne te permet pas de configurer ton poste comme tu le veux (surtout rajouter des comptes perso ^^), ou bien les webmail sont bloqués :)



Une demande au RH reste personnelle, ainsi que certains mail via ta hiérarchie.

Pourquoi utiliser une boite perso si tu as celle de ton travail disponible ?

&nbsp;


Pour en garder une trace en dehors du lieu de travail.


Il y a des boites (dont la mienne) qui bloquent toute forme de webmail au niveau firewall, pour éviter spams, scams et autres saloperies. Donc oui, y a eu une période (assez courte) entre mon début de carrière et mon premier smartphone ou j’ai échangé des mails perso avec ma boite pro.



Et ça m’arrive encore de transférer des trucs à imprimer (billets, avis de retrait de colis…) via la boite pro puisque pas le droit non plus aux clés USB. Après, c’est rarement des trucs sensibles que je ne veux pas voir dans la nature.



Mais bien sur, tout le monde n’est pas un geek parano, et je pense que beaucoup utilisent leurs mails pro pour des raisons persos, juste parce que c’est le compte qui est “sous la main” quand ils sont sur l’ordi du taff…

&nbsp;




Aux yeux des juges, ces faits n’étaient néanmoins pas constitutifs d’une faute grave – synonyme de licenciement immédiat, sans aucune indemnité. Le licenciement avait été requalifié en licenciement pour cause réelle et sérieuse, et l’employeur condamné à verser plusieurs milliers d’euros à son ex-salarié, notamment au titre de l’indemnité de préavis.



Ça c’est assez surprenant.

Non seulement le salarié commet une faute mais en plus l’employeur, qui le licencie suite à cela, doit lui verser ses indemnités de départ alors que la faute est avérée et peut potentiellement porter préjudice à l’entreprise.



Je ne suis pourtant pas le premier à défendre les licenciements pour faute grave, souvent abusifs. Mais dans le cas présent cela me paraît pourtant plus que justifié (pour une fois). Et certains se retrouvent licenciés pour faute grave pour moins que ça…








SKN a écrit :



Ben pour me côté pratique j’ai bien mes boîtes perso de configurées dans le client mail du taf, jai juste pas enregistré les mots de passe.

Je comprends vraiment pourquoi utiliser sa boîte pro pour du perso, surtout que ça m’obligerai a ouvrir ma boite pro pendant les vacances..

Et quid des gens qui ne connaisse que ta boite pro le jour où tu change de taf?



Edith : forme.



Je n’ai pas accès à ma boîte pro pendant mes congés, du coup ca règle ce problème.

Et les rares hors boulot qui la connaissent ont aussi ma perso ou d’autres moyens de me contacter <img data-src=" />



Et je ne peux pas configurer d’autre mail qu’un pro ici.









Ami-Kuns a écrit :



… si je dois envoyer un mail perso pendant les heures de travail, le fait de mon tel.



On parle d’une histoire qui c’est passée en 2010…



Il y a néanmoins un point qui n’a pas été traité dans le deuxième cas. En effet, le fait d’avoir une trame connue de tous, et obligatoire, pour les mots de passe des messagerie est une faute du dirigeant. Pas dans le fait que cela autoriserait un salarier à consulter les messages des autres avec une sorte d’assentiment.



Mais dans le fait qu’il y a un dirigeant n’assure pas tous les moyens possible pour protéger les données de son entreprise, dans ce cas précis, un mot de passe qui part d’une trame commune avec le nom du salarié ne peut être considéré comme un moyen fiable de sécuriser un accès, l’imposer peut donc exposer le dirigeant à une sanction.


Les premier smartphone date de 2007 2008 environ.


La généralisation est arrivée bien après, l’usage généralisé d’une messagerie sur smartphone ne deviendra un automatique que vers 2014, soit bien après. Il faut toujours faire attention lorsque l’on juge des faits du passés avec des normes d’aujourd’hui.



Ensuite, si l’on fait bien attention à la première affaire, il se trouve que les échanges privés avaient lieu entre deux membres de l’entreprise. Hors, aujourd’hui encore, dans ces cas, les messages privés passent souvent par le canal de l’entreprise. Tout va dépendre de l’âge des protagonistes.


tu fais un CC à ta boite perso


Parce que lorsqu’un collègue veut te contacter pour des affaires perso, il utilise généralement ton courriel de travail (vu que c’est le seul qu’il connaît et qu’il a la flemme de te demander ton courriel perso).


Ça n’a pas non plus mis en danger la boîte, faut pas exagérer…


Faut juste espérer que ça ne dérive pas trop. On connaît tous le coup du collègue qui s’absente 2min sans verrouiller sa session, et un rigolo s’empresse d’utiliser la machine pour envoyer un mail “demain c’est moi qui offre les croissants” à tout l’équipe <img data-src=" />


Oui c’est litigieux. Il devrait y avoir une jurisprudence croissant


AMHA le fait que c’est commis par un salarié protégé amplifie d’autant plus la faute. C’est tout simplement inexcusable


ça dépend aussi de la culture d’entreprise. Je connais des entreprises ou des gens qui ne goûtent pas ce type de plaisanteries (ou seulement à très petites doses, les meilleures blagues étant le plus souvent les plus courtes).


La nature humaine est toujours pleine de surprises et pleine de diversité (on pourrait citer Forrest Gump).


C’est quoi que t’as pas compris dans “potentiellement” ? :)



Quand tu divulgues par exemple le salaire d’un collaborateur accidentellement, en laissant la feuille dans l’imprimante, c’est bien dans le but de nuire à la personne mais aussi indirectement à la société (pour reprendre l’autre exemple cité).

De plus la position de l’individu rend la faute particulièrement lourde puisqu’il s’agit en quelque sorte d’un abus de position.



J’ai, à titre personnel, risqué un licenciement pour faute grave pour bien moins que ça dans le passé. Donc oui, quand je constate ce type d’agissement je ne trouve pas normal que ce soit classé en simple licenciement pour faute avérée, où la personne touchera en plus ses indemnités.

A un moment tu joues au c*n, tu assumes.








micktrs a écrit :



Une demande au RH reste personnelle, ainsi que certains mail via ta hiérarchie.

Pourquoi utiliser une boite perso si tu as celle de ton travail disponible ?





J’ai une boite perso qui me sert aussi “professionnellement” car je sais que ma boite pro fournis par mon employeur, je ne la garderais pas après la fin de mon contrat.



En cela rien d’exceptionnel.



En revanche, la motivation sur l’effet des poursuites pénales sur la prescription de la procédure de sanction disciplinaire est un peu lapidaire et peut prêter à confusion :

“Pour estimer ce motif illégal et, par suite, retirer sa décision implicite de rejet du recours hiérarchique de la mission locale et annuler la décision de l’inspecteur du travail, le ministre du travail s’est fondé sur ce que, si le délai de prescription avait effectivement couru dès le 15 novembre 2010, des poursuites pénales à raison des mêmes faits avaient été engagées contre le salarié le 21 décembre 2010, interrompant ainsi le délai de prescription. La circonstance que l’engagement des poursuites pénales ne résultait pas d’une plainte de l’employeur est sans incidence sur le fait que leur engagement a interrompu, y compris à l’égard de celui-ci, le délai de deux mois prévu par l’article L.1332-4 du code du travail.”

&nbsp;

Le point de départ de la prescription est le jour où l’employeur a eu connaissance des faits (ou aurait du les connaître) pouvant être sanctionnés, sauf à ce que l’employeur n’ait découvert les faits et leurs conséquences que du fait des poursuites pénales (et plus précisément de la décision de condamnation).



Par ailleurs, si les poursuites pénales (attention pas enquête préliminaire, mais mise en mouvement de l’action publique) sont engagées dans le délai de deux mois pour sanctionner sur le plan disciplinaire, alors et seulement alors ce délai de deux mois est interrompu. Cass. soc., 10 mars 1998, no 95-42.715, Bull. civ. V, no 123.



Donc ne pas comprendre comme ne le dit pas clairement cet arrêt, que pour sauver un procédure de sanction disciplinaire prescrite il suffit d’avoir des poursuites pénales. Il faudra que ces poursuites soient engagées dans le délai de deux mois pour sanctionner disciplinairement (et ce n’est pas le cas d’une plainte simple qui par définition ne met pas en mouvement l’action publique).


Le gars était représentant du personnel. Le consulter avec sa boite pro, c’est sur certains dossiers se tirer une balle dans le pied, il y a un réel intérêt à utiliser une boite personnelle pour assurer la confidentialité. Ety cela permet aussi le suivi des dossiers si le représentant/délégué quitte la société : il donne l’accès à son remplaçant, alors qu’une boite pro (généralement avec l’identifiant de la personne) ne le permet pas.








Ami-Kuns a écrit :



Les premier smartphone date de 2007 2008 environ.





<img data-src=" /> Mon 1er abonnement pour un smarphone date du 24/01/2012 avec l’arrivée de Free parce qu’avant les tarifs pratiqués ne me convennaient pas et je ne pense pas avoir été le seul dans ce cas. <img data-src=" />









Ami-Kuns a écrit :



Et faut être surtout un connard fini pour regarder les messages perso d’un collègue.<img data-src=" />





Je ne saurais dire si ça mérite un licenciement mais un poing dans la gueule , oui sans aucun doute. <img data-src=" />









choukky a écrit :



<img data-src=" /> Mon 1er abonnement pour un smarphone date du 24/01/2012 avec l’arrivée de Free parce qu’avant les tarifs pratiqués ne me convennaient pas et je ne pense pas avoir été le seul dans ce cas. <img data-src=" />





Je confirme, j’étais pas chez free, mais j’ai attendu qu’il foute le bordel dans les tarifs pour passer chez sosh ^^



J’étais chez orange avant de passer à Free, l’abonnement couter chère.<img data-src=" />








choukky a écrit :



<img data-src=" /> Mon 1er abonnement pour un smarphone date du 24/01/2012 avec l’arrivée de Free parce qu’avant les tarifs pratiqués ne me convennaient pas et je ne pense pas avoir été le seul dans ce cas. <img data-src=" />







Bienvenue au club !



Chez Sosh depuis début 2013 pour cause de prix.









Ami-Kuns a écrit :



J’étais chez orange avant de passer à Free, l’abonnement couter chère.<img data-src=" />





<img data-src=" /> A l’époque j’avais un collègue de travail qui, régulièrement, ronchonnait parce que le cumul de son abonnement fixe + mobile lui amputait sévèrement son budget.

J’arrivais pas à comprendre pourquoi il s’obstinait à garder les deux et ça me faisait doucement rire. <img data-src=" />









Ami-Kuns a écrit :



Les premier smartphone date de 2007 2008 environ.



Je vais t’apprendre un truc : non, Apple n’a certainement pas inventé les smartphones (1er : IBM Simon, 1992, commercialisé en 1994). Ni même les smartphones à écran tactile (1er : toujours l’IBM Simon). Ils les ont juste démocratisés. Avant, il y a déjà eu des tas de modèles (dont tous ceux sous Symbian (Nokia, Sony Ericsson, Samsung) depuis la fin des années 90 ou les Blackberry depuis 99).



Ma faute, j’aurai du préciser ceux sous android.








eglyn a écrit :



Après tu as des boites où on ne te permet pas de configurer ton poste comme tu le veux (surtout rajouter des comptes perso ^^), ou bien les webmail sont bloqués :)











Patch a écrit :



Je n’ai pas accès à ma boîte pro pendant mes congés, du coup ca règle ce problème.

Et les rares hors boulot qui la connaissent ont aussi ma perso ou d’autres moyens de me contacter <img data-src=" />



Et je ne peux pas configurer d’autre mail qu’un pro ici.











Lesgalapagos a écrit :



On parle d’une histoire qui c’est passée en 2010…Une demande au RH reste personnelle, ainsi que certains mail via ta hiérarchie.&nbsp;

Pourquoi utiliser une boite perso si tu as celle de ton travail disponible ?&nbsp;

&nbsp;Parce que lorsqu’un collègue veut te contacter pour des affaires perso, il utilise généralement ton courriel de travail (vu que c’est le seul qu’il connaît et qu’il a la flemme de te demander ton courriel perso).

J’ai une boite perso qui me sert aussi “professionnellement” car je sais que ma boite pro fournis par mon employeur, je ne la garderais pas après la fin de mon contrat.










grsbdl a écrit :



Faut juste espérer que ça ne dérive pas trop. On connaît tous le coup du collègue qui s’absente 2min sans verrouiller sa session, et un rigolo s’empresse d’utiliser la machine pour envoyer un mail “demain c’est moi qui offre les croissants” à tout l’équipe <img data-src=" />





Même si l’intention n’est pas malveillante, ça reste techniquement une usurpation d’identité.

Je préfère la version où quand tu trouve un pc non verrouillé tu règles le délai de verrouillage auto à 30s, ou le changement de fond d’écran.









Zerdligham a écrit :



Même si l’intention n’est pas malveillante, ça reste techniquement une usurpation d’identité.

Je préfère la version où quand tu trouve un pc non verrouillé tu règles le délai de verrouillage auto à 30s, ou le changement de fond d’écran.



J’ai trouvé bien pire<img data-src=" />

(Et ca a super bien fonctionné chez une collègue partie en oubliant de verrouiller sa session, qui a commencé à paniquer quand elle a vu la mise à jour dépasser les 100% <img data-src=" /> )









Patch a écrit :



J’ai trouvé bien pire<img data-src=" />

(Et ca a super bien fonctionné chez une collègue partie en oubliant de verrouiller sa session, qui a commencé à paniquer quand elle a vu la mise à jour dépasser les 100% <img data-src=" /> )





Rholala, c’te repompe dehttp://fakeupdate.net (plus ancien) :p



C’est clairement peu apprécié chez nous (sans compter les cas où l’intéressé le prend très très mal&nbsp;<img data-src=" />). Dans l’absolu c’est même considéré comme une usurpation d’identité, ce que, en tant qu’administrateurs (ou utilisateurs) nous nous engageons à ne pas faire dans la charte informatique&nbsp;<img data-src=" />



On savait vivre et plaisanter avant…<img data-src=" />


Je suis un connard, mais j’ai une éthique <img data-src=" />











Je vais l’ajouter dans mes favoris








Patch a écrit :



J’ai trouvé bien pire<img data-src=" />

(Et ca a super bien fonctionné chez une collègue partie en oubliant de verrouiller sa session, qui a commencé à paniquer quand elle a vu la mise à jour dépasser les 100% <img data-src=" /> )







Malheureusement bloqué chez moi…



<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />









SKN a écrit :



Ben pour me côté pratique j’ai bien mes boîtes perso de configurées dans le client mail du taf, jai juste pas enregistré les mots de passe.&nbsp;

Je comprends vraiment pourquoi utiliser sa boîte pro pour du perso, surtout que ça m’obligerai a ouvrir ma boite pro pendant les vacances..&nbsp;

Et quid des gens qui ne connaisse que ta boite pro le jour où tu change de taf?&nbsp;



Edith : forme.





Je ne sais pas si mettre sa perso même sans enregistré le mot de passe c’est mieux ;).

Sinon, tu peux tout simplement avoir un message d’un proche qui aimerait une réponse rapide, et vu que tu as toujours ta BAL pro ouverte, tu peux répondre rapidement. Ca n’empêche pas que quand tu es en congés il le saura et si tu changes de taf, il le saura également. Ca peut être un usage raisonné.

Et toutes les boites n’autorisent pas un accès au Web sur les PC pro ou encore a utiliser son smartphone hors périodes de pauses.

&nbsp;





&nbsp;Patch a écrit :



J’ai trouvé bien pire<img data-src=" />

(Et ca a super bien fonctionné chez une collègue partie en oubliant de verrouiller sa session, qui a commencé à paniquer quand elle a vu la mise à jour dépasser les 100% <img data-src=" /> )





Pas mal en effet !&nbsp;<img data-src=" />









billylebegue a écrit :



C’est clairement peu apprécié chez nous (sans compter les cas où l’intéressé le prend très très mal&nbsp;<img data-src=" />). Dans l’absolu c’est même considéré comme une usurpation d’identité, ce que, en tant qu’administrateurs (ou utilisateurs) nous nous engageons à ne pas faire dans la charte informatique&nbsp;<img data-src=" />



On savait vivre et plaisanter avant…<img data-src=" />





Et chez nous, en tant qu’Administrateurs, on prends à coeur de mettre un truc anodin sur l’écran et de réduire les délais de verrouillage… puis reréduire par GPO si le mec le fait sauter, puis rereréduire si le mec va râler auprès de la direction :)

&nbsp;









grsbdl a écrit :



Rholala, c’te repompe dehttp://fakeupdate.net (plus ancien) :p



Ah je ne connaissais pas lui, il est plus complet <img data-src=" />

Mais il fait comme Update Faker et dépasse les 100% sur Windows? <img data-src=" />







Commentaire_supprime a écrit :



Malheureusement bloqué chez moi…



<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />



Faut demander à le débloquer sur le proxy, car site d’une importance capitale <img data-src=" />



Dans ma boite nous n’avons pas le droit d’avoir des comptes perso sur les ordis pros.

Il est possible d’avoir accès à la boite de courrier de quelqu’un sans qu’il le sache, mais ça doit passer par une demande officielle aux IT avec autorisation du gestionnaire.

&nbsp;Tout accès non autorisé à la session d’un autre utilisateur par contre, peut être sanctionné par un licenciement . C’est clairement écrit dans les règles d’utilisations des systèmes informatiques, c’est avisé durant les périodes d’intégration, une affaire comme ca ne serait jamais monté aussi haut…








patos a écrit :



Et chez nous, en tant qu’Administrateurs, on prends à coeur de mettre un truc anodin sur l’écran et de réduire les délais de verrouillage… puis reréduire par GPO si le mec le fait sauter, puis rereréduire si le mec va râler auprès de la direction :)

&nbsp;





C’est beau le pouvoir…&nbsp;<img data-src=" />

Trop de Vi-aïl-pi chez nous…









Patch a écrit :



Ah je ne connaissais pas lui, il est plus complet <img data-src=" />

Mais il fait comme Update Faker et dépasse les 100% sur Windows? <img data-src=" />





Plot twist: ça dépasse les 100% à cause d’un bug dans le code de la page. Le code js est celui de la version vista, qui faisait plusieurs étapes, et il se prends les pieds dans le tapis à cause du fait que le html pour l’étape n’est plus là.

La version vista déroulait les 100% pour les 3 étapes, puis affichait qu’elle installe lest MAJ x/68, mais ne s’arrête pas à 68



Le meilleur étant qu’ils s’en sont probablement aperçu et ont du juger que c’était bien comme ça <img data-src=" />







Patch a écrit :



Faut demander à le débloquer sur le proxy, car site d’une importance capitale <img data-src=" />





Ou le télécharger à la maison et s’envoyer le fichier plat par mail (encore un usage perso de la messagerie pro parfaitement légitime, on reste dans le thème de l’article)



C’est le type de licenciement qui implique des indemnités.



Faute grave = rien

Cause réelle et sérieuse = indemnités



Faut pas chercher plus loin que l’application de la loi.


Et quand l’ANSSI encourage le croissantage, ils vont prendre complicité ?








billylebegue a écrit :



C’est beau le pouvoir…&nbsp;<img data-src=" />

Trop de Vi-aïl-pi chez nous…





En fait ça s’appelle être côté en bourse par actionnariat… L’actionnaire te force à respecter ce que disent les commissaires aux comptes, donc ça fait une base pour faire taire les râleurs.



https://www.affiches-parisiennes.com/commissaires-aux-comptes-et-cybersecurite-7…

&nbsp;









patos a écrit :



En fait ça s’appelle être côté en bourse par actionnariat… L’actionnaire te force à respecter ce que disent les commissaires aux comptes, donc ça fait une base pour faire taire les râleurs.



https://www.affiches-parisiennes.com/commissaires-aux-comptes-et-cybersecurite-7…

&nbsp;





Oh tu sais, même si ma société est également en bourse, à titre d’exemple… quand tu entends le DPO dire que le RGPD c’est bien mais que par rapport aux données personnelles “on fait ce qu’on veut tant qu’on arrive à justifier pourquoi”… tu te dis qu’il y a du chemin, même si les CAC disent des choses&nbsp;<img data-src=" />









Scaythe a écrit :



Dans ma boite nous n’avons pas le droit d’avoir des comptes perso sur les ordis pros.





tu parles uniquement de compte de messagerie ?

Sinon ça contredit ça :





Scaythe a écrit :



Tout accès non autorisé à la session d’un autre utilisateur par contre, peut être sanctionné par un licenciement . C’est clairement écrit dans les règles d’utilisations des systèmes informatiques, c’est avisé durant les périodes d’intégration, une affaire comme ca ne serait jamais monté aussi haut…





<img data-src=" />







billylebegue a écrit :



“on fait ce qu’on veut tant qu’on arrive à justifier pourquoi”… tu te dis qu’il y a du chemin





Bah il n’a pas entièrement tort… L’esprit du RGPD c’est “tu ne prends que les données dont tu as besoin, tu ne les gardes que pendant le temps du traitement et pendant une période aussi courte que possible, le tout avec l’assentiment explicite du propriétaire des données personnelles en question”



Il l’a résumé de manière un peu - très très <img data-src=" /> - bourrine (et possiblement il s’en fout pour de vrai) mais tant que tu peux justifier pourquoi tes traitements ont besoin de telles données pendant x jours afin d’atteindre tel résultat, et que les données n’ont pas été choppées en lousedé, tu es dans les clous¹



¹ après reste le côté est-ce que le traitement est lui-même justifié au regard de ton activité et est-ce que tu n’as pas un peu trop tordu le bras de la source de données pour obtenir son assentiment éclairé. C’est la partie que je trouve un peu floue, perso