La semaine dernière, le service de partage de photos Instagram a provoqué un vent de contestations après que de nouvelles conditions d’utilisation ont été publiées. Racheté par Facebook plus tôt dans l’année pour 715 millions de dollars, le service a finalement fait machine arrière. Mais pas avant qu’un utilisateur américain ait décidé de lancer une croisade et une action de groupe (class action).
Instagram a donc tenté la semaine dernière de changer les conditions d’utilisation de son service. En quelques heures à peine, les utilisateurs se sont insurgés contre les nouveaux termes. Ces derniers laissaient en effet supposer que les photos seraient revendues pour générer du chiffre d’affaires. En effet, Instagram est depuis ses débuts entièrement gratuit et les applications n’affichent aucune publicité, ni sur iOS, ni sur Android.
Même si Instagram a indiqué ne pas vouloir revendre les photos des utilisateurs, un Californien a décidé d’attaquer le service pour d’autres raisons. Suite en effet à la polémique des nouvelles conditions, beaucoup se sont demandés s’il fallait clore les comptes. Or, selon la plainte déposée dans un tribunal du Northern District of California, clore un compte Instagram revient à abandonner ses droits sur toutes les photos publiées, laissant alors libre l’entreprise de les utiliser comme bon lui semble.
Du côté d’Intagram, on dément formellement un tel débouché : « Nous estimons que cette plainte n’a aucun fondement et nous la combattrons avec force ». Mais Reuters, qui rapporte les faits, cite également l’avocat Kurt Opsahl de l’Electronic Frontier Foundation. Selon lui, les conditions remises en place ne parlent plus de la capacité des photos à rester réellement privées quand le compte est configuré comme tel. Un sérieux problème qui rappelle malheureusement certains mouvements opérés par Facebook.
Il faut rappeler dans tous les cas que les conditions d’utilisation, qu’elles soient nouvelles ou anciennes, ont toujours permis à Instagram l’exploitation des contenus. L’ensemble est plutôt à rapprocher d’une communication très mal orchestrée autour de la transition.