Ces derniers jours, la télévision s'est penchée sur les sentiments des animaux, a enquêté sur les dessous du marché mondial du pétrole et a marché dans les pas des Incas. Elle est aussi revenue sur l'importance du charbon dans la révolution industrielle.
Chaque semaine, nous vous proposons une sélection manuelle de ce qu'il ne fallait pas manquer dans vos programmes TV. Garantie sans sponsoring et autre tracking de vos habitudes, vous permettant de savoir ce qu'il y a d'intéressant à regarder en replay ce week-end (surtout s'il ne fait pas beau et que votre séance de VTT tombe à l'eau).
Nous utilisons ainsi seulement nos petits bras et éventuellement vos suggestions. Si vous repérez une émission qui mérite selon vous de paraître dans notre sélection, vous avez deux possibilités :
- Publiez un tweet en mentionnant @nextinpact avec le hashtag #Replay
- Contactez directement la rédaction en mentionnant #Replay dans votre message
Notez que la sélection se limite pour le moment aux replays de programmes TV, mais pourra s'étendre à d'autres médias. Nous avons pour le moment quelques idées et ferons sans doute des essais dans les semaines à venir. Mais n'hésitez pas à nous proposer vos suggestions, cette chronique évoluant pour vous et avec vous, à ciel ouvert ;)
Fournisseurs d'énergie, charbon et carburants
Cette semaine, Consomag se penche sur le cas des fournisseurs d'énergie : leur rôle, la compréhension des prix, la comparaison des offres, les règlements de différends et la bonne réaction (selon l'émission) en cas de démarchage. Les premiers épisodes expirent le 10 décembre.
RMC Découverte revient sur « la légende des paquebots français », dans un documentaire en ligne jusqu'au 8 décembre (demain). Arte enchaine (encore) les documentaires : sur les cités englouties (ici Thônis-Héracléion en Égypte, jusqu'à ce soir), l'épopée industrielle du charbon (jusqu'au 10 décembre) et sur les meurtres politiques de Cléopâtre (jusqu'au 14 décembre). Elle rediffuse aussi « Sida, un héritage de l'époque coloniale » (jusqu'au 28 février 2019).
Arte continue d'explorer le secret du langage des animaux, cette fois sur leur manière de parler aux humains (jusqu'au 30 décembre). Elle se penche aussi sur les défis du changement climatique en Arctique (jusqu'au 2 janvier). Complément d'enquête s'intéresse aux « petites magouilles et gros trafics » autour du carburant.
Sur la même chaine, Xenius consacre un épisode aux protéines (jusqu'au 6 mars 2019) et l'avenir de nos clés (jusqu'au 4 mars 2019). France 2 rediffuse « Thomas Pesquet, l'odyssée de l'espace », qui accompagne l'astronaute dans sa mission sur la Station spatiale internationale. L'émission est visionnable jusqu'au 12 décembre.
Même s'il compte dissocier son image de celle de Free, Xavier Niel s'est rendu chez Quotidien sur TMC pour présenter les Freebox Delta et One (voir notre dossier), dans un entretien de 15 minutes.
Le sens moral des animaux (jusqu'au 30 décembre)
Arte se demande si les animaux ont un sens de la moralité. Elle explore la possibilité de sentiments complexes chez eux, « comme l'altruisme ou l'empathie ». L'émission étudie le comportement de plusieurs espèces, comme les loups ou les corbeaux, pour voir leur capacité de collaboration ou leurs comportements sociaux, par exemple la préservation des réserves de nourriture.
L'émission se penche aussi sur la compréhension de l'homme par certains animaux, par exemple les points de focale des chiens sur le visage humain. Une autre scientifique tente de savoir si les cochons sont capables de nous comprendre. Des points de vue multiples censés nous éclairer sur la diversité des sentiments animaux.
Enquête sur le marché du pétrole (jusqu'au 2 février 2019)
La chaine franco-allemande propose « Coup de poker sur l'essence », pour enquêter sur la chute inattendue du cours du baril de pétrole entre 2014 et 2016. L'émission s'intéresse notamment au pétrole de schiste, à l'exploitation controversée, qui aurait fait remonter les États-Unis dans le classement mondial des producteurs.
L'équipe analyse surtout les revirements géopolitiques autour de cette nouvelle donne, ainsi qu'à la montée des énergies renouvelables, appelées à le remplacer à terme. Elle étudie les conséquences de la crise pétrolière sur les relations entre certains grands pays, et les manœuvres pour maintenir son influence.
L'histoire de l'Empire inca (jusqu'au 6 janvier 2019)
Sur France 5, Science grand format retrace l'expansion de l'empire Inca au XVe siècle en Amérique du Sud, peu avant l'arrivée des colons espagnols. Désignée comme « la première superpuissance des Amériques », son esprit bâtisseur et ses reliques fascinent toujours les chercheurs, qui tentent ici d'expliquer le fonctionnement de cette société.
En 1h30, elle revient sur les grandes lignes de cette conquête et sur l'architecture de la capitale, Cuzco, et du Machu Picchu. Entre prises de vue réelles et reconstitutions en images de synthèse, l'émission décrit au plus près l'édification de cette culture et les moments-clés de sa disparition.
Commentaires (38)
#1
Coup de poker sur l’essence est sympa, même si au final peu informatif. C’est un cas classique de spéculation au sein d’une industrie, mais c’est bien raconté !
#2
Les cochons, moi je les bouffe.
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#3
Oui. Il est intéressant de revoir les dates des différents évènements et le coup de bluff est bien raconté, mais ca manque d’un ALL-IN.
Faut attendre la prochain manche du coup :(
#4
Arte se demande si les animaux ont un sens de la moralité. Elle explore la possibilité de sentiments complexes chez eux, « comme l’altruisme ou l’empathie ».
C’est sûr que l’humain, lui, a une moralité.Il tue ses semblables.Ce que les bon nombre d’animaux ne font jamais (y compris les Aliens).
#5
Le reportage (de 2 x 1h) sur le charbon d’Arte est génial. Naissance de l’industrialisation, de la lutte des classes, des guerres modernes… Tout y passe. Le rythme est un peu lent, mais c’est vraiment instructif pour le coup, à voir !
#6
Je conseille pour les intéressés le livre magistral de Matthieu Auzanneau : OR NOIR
La grande histoire du pétrole qui montre à quel point l’Histoire depuis la fin du 19ème siècle a tourné autour de cette ressource si puissante (et ce même alors que le charbon est resté l’énergie majoritaire jusqu’à la mi-20ème).
(Publié en 2015, il ne peut bien sûr que théoriser le futur des pétroles non-conventionnels, mais on en a quand même une assez bonne idée…)
#7
Je trouve bien que de plus en plus de chercheurs se penchent sur l’intelligence des animaux bien trop longtemps considérés comme de la simple nourriture ou de simples mécaniques dénuées de tous sentiments et/ou émotion …
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J’ai même entendu une fois un “aficionados” des corridas dire que “les taureaux n’ont pas conscience de la souffrance”, c’est dire le niveau du mec…
#8
#9
Un détail :
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Bien sûr que les animaux peuvent s’entretuer pour différentes raisons dont la nourriture qui est une question de survie pour eux.
Par exemple un lion n’hésitera pas à tuer une gazelle pour la bouffer quand il a faim mais contrairement aux humains il n’ira pas tuer des gazelles juste pour le plaisir comme le font les chasseurs en France qui tuent uniquement par plaisir et non pour une question de survie.
Je précise bien “en France” (ou n’importe quel autre pays du même genre) car je veux bien admettre qu’il y a encore certaines régions dans le monde où la chasse est le seul moyen de survie et généralement ces gens là n’en abusent pas et se contentent de pourvoir à leurs besoins.
Des études sur les grands singes (chimpanzés, gorilles et bonobos) ont parfaitement démontré que parmi eux, les plus intelligents (les chimpanzés selon nos critères) étaient aussi ceux qui pouvaient se montrer les plus cruels envers d’autres espèces.
Donc oui, l’humain est de très loin l’animal le plus capable de grande cruauté y-compris envers des membres de sa propre espèce et en plus il a inventé le fric et les religions pour en rajouter une couche…
#10
Voilà, à part Predator, les animaux ne tuent pas pour le plaisir contrairement aux humains.
#11
Mouais, après avoir vu ce documentaire d’Arte, il y a quand même certaines choses qu’ils auraient pu préciser :
https://en.wikipedia.org/wiki/Petroleum_in_the_United_States#/media/File:US_oil_field_production_vs_imports_and_exports.png
Mais bien sûr à l’époque ça ne valait pas vraiment le coup, surtout pas avec des prix de pétrole descendus jusqu’à 0.1 $/baril (non ajusté pour inflation?), moins cher que l’eau !
Mais ils peuvent quand même compter sur des réserves (à des prix qui ne détruiraient pas l'économie mondiale) d'au plus 0.05 Tbarils. (Soit une dette en moyenne d'au moins 4\)/baril.)
#12
Donc ce n’est pas certain que l’industrie pétrolière de schiste américaine devienne un jour profitable !
#13
Ah, et j’avais failli oublier :
Les énergies renouvelables sans hydrocarbures, le mieux que l’on sache faire, c’est les techniques du Moyen Age :
(Bien sûr si on se contente d’utiliser un minimum d’hydrocarbures, le champ des possibles est bien plus vaste…)
#14
#15
Il y a toujours des exceptions…
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Est-ce qu’un chat sait ce que ça veut dire “torturer” ?
Je dirais plutôt qu’il aime “s’amuser” avec ses proies. Je ne sais pas vraiment si c’est de la véritable cruauté (au sens où nous l’entendons) de sa part mais je n’affirme rien, je n’en sais rien.
Mais globalement je reste convaincu que l’humain est de loin l’animal pouvant être le plus cruel et en plus il agît en toute conscience de ce qu’il fait, enfin en principe…
#16
#17
Ça va, ce n’est pas des prédateurs non plus !
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https://www.youtube.com/watch?v=5V8kryK5HIc&t=43s
#18
Les chats domestiques n’ont pas faim et jouent avec la nourriture par mimétisme humaniste.
#19
L’être humain n’est pas plus moral qu’un animal. Voilà la conclusion que je tire de votre commentaire, l’éthique personnelle ne dépendant pas d’une cruauté mesurée selon un étalon universel, mais bien d’une conscience individuelle qui dépend fortement des caractéristiques de la Société dans laquelle on vit.
#20
#21
Je suis assez d’accord avec ça.
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#22
Il faut sortir de cette dichotomie humain/animaux qui est la base même de l’anthropomorphisme. L’humain est un animal point barre. Il n’est pas meilleur ou pire, il est juste différent des autres comme tous le sont entre eux.
Et puis il faut arrêter de donner toutes les vertus aux animaux qui seraient de parfaits exemples à suivre pour l’humanité. La réalité c’est que la nature est remplie d’exemples ignobles qui sont bien antérieurs à l’espèce humaine :
#23
Bien sûr que tous les animaux autres que l’humain ne sont pas “parfaits”, on est bien d’accord…
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L’excès d’anthropomorphisme des uns est souvent la conséquence de l’ultra-spécisme des autres…
Cet ultra-spécisme qui consiste à penser que les animaux ne sont que des choses qui sont là uniquement pour assouvir nos besoins et désirs et qu’on peut donc se permettre de les massacrer bien plus que nécessaire et les faire atrocement souffrir juste pour se distraire, sans aucune raison vitale.
Les corridas et la chasse à courre (entre autres traditions de merde) sont de bons et consternants exemples de ça.
#24
Je rajoute un détail concernant les corridas :
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En France il y a eu 2 toreros tués en près d’un siècle.
En Espagne il y en a eu une soixantaine depuis 1721 soit près de 3 siècles.
Chaque année en Europe 40 000 taureaux sont massacrés dans les arènes…
En résumé il y a plus de risques à prendre sa voiture chaque jour pour aller au boulot qu’il y en a à être torero.
Tout le monde sait (ou devrait savoir) que les corridas sont des combats truqués où les taureaux sont très affaiblis par différents moyens quand ils arrivent dans l’arène. Cela a été constaté à maintes reprises notamment en pratiquant l’autopsie de quelques taureaux massacrés.
Cela va jusqu’à leur mettre des boules de polystyrène dans les naseaux pour les empêcher de respirer normalement…
Bref, une énorme supercherie, c’est un peu comme faire un combat de boxe contre un mec à qui on aurait coupé les bras, quel courage !!
#25
Encore moi…
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Je sais que très souvent les amoureux de la corrida ne manquent pas de dire que c’est pas pire que les abattoirs où trop souvent les animaux sont effectivement tués dans des conditions atroces.
C’est dire leur manque d’arguments pour défendre l’indéfendable…
À ceux-là je réponds qu’en aucun cas les horreurs commises par les uns au nom de la bouffe ne sauraient justifier ou minimiser les horreurs commises par les autres au nom du plaisir et du soi-disant spectacle.
#26
Je ne suis pas un spécialiste des corridas, mais il me semble que la corrida est avant tout un spectacle, à l’instar des matchs de catch ou des spectacles de rodéo. Comme tout spectacle, à l’évidence c’est “truqué”, ou plutôt, c’est mis en scène (comme une pièce de théâtre, un spectacle de magie, une course de formule 1, etc).
Je me trompe peut-être mais il me semble que les spectateurs assistent à une corrida en se disant qu’ils vont voir des hommes (et aujourd’hui quelques femmes) affronter un taureau, mais pas en se disant qu’ils vont voir des personnes se mettre en danger vital devant une bête. L’important est ce qu’on donne à voir, et j’imagine que la corrida fait appel à toute une cérémonie qui met en scène la force du taureau qui est dompté et domestiqué. La mort du taureau n’est qu’un artefact du travail de l’éleveur (comme le rodéo texan).
Il se trouve qu’aujourd’hui, le travail de l’éleveur est passablement mécanisé, voire industrialisé : la mort de la bête est même maintenant cachée et n’a plus autant d’importance dans le métier d’éleveur qu’à une époque ancestrale.
#27
Personnellement, je trouve notre société actuelle profondément hypocrite : on mange des animaux mais on ne veut pas voir leur mort et leur dépeçage. Tuer la bête n’est pas glamour, mais même si personnellement, je mange de la viande, je suis d’accord avec l’argument végan qui prétend qu’on consomme de la viande sans aucune conscience de ce qu’on mange (c’est vrai pour l’état naturel de la “viande”, mais c’est vrai aussi pour toutes les graisses, l’amidon, le sucre, etc qui servent d’ingrédients prépondérants dans l’industrie agro-alimentaire).
#28
La chasse, la corrida, les combats de coqs, de chiens ne sont que des loisirs du passé que certains maintiennent avec ferveur. C’est du rétro-gaming mais avec les loisirs d’il y a plus d’un siècle !
#29
#30
#31
J’ai vu le truc sur le pétrole, je conseille à personne de regarder cette merde à moins d’être dégouté de la vie… C’est encore pire ce que je pensais, de quoi devenir un plus gros complotiste.
#32
Alors il ne faut surtout pas que tu lises “Or Noir”, parce que à côté de ça, les maniganciers du docu d’Arte font figure de bisounours !
(L’aristocratie sans vraie entrave des pétroliers américains, le soutien des pétroliers et des états aux pires atrocités au nom des affaires…)
Ah oui, aussi :
Les pétroliers transnationaux américains et/ou l’Iran auraient décidé au début des années 1970, et à la suite du maximum de production des Etats-Unis, d’augmenter le prix du pétrole à des niveaux astronomiques à l’époque
(passant de ~10\(/baril à ~55\)/baril, en $ de 2014… et ce n’était pas fini !),
parce que c’était le prix nécessaire pour développer des énergies alternatives dont les huiles de schiste et les hydrocarbures de roche mère !
(mais je suppose que le contre-choc pétrolier 10 ans après a enterré pour longtemps ces considérations…)
#33
#34
Je veux bien le croire mais je doute que cela soit la majorité des chasseurs.
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D’autre part, par rapport aux régions dont je parle, il s’agit d’un choix et non d’une nécessité vitale.
Quoi qu’il en soit, c’est comme tout le reste et plus cette activité (de pure distraction pour la grande majorité) se généralisera, plus il y aura des abrutis qui en abuseront et feront n’importe quoi.
C’est tout le problème…
#35
#36
C’est vrai, je n’avais pas pensé aux DOM-TOM où les motivations de la chasse peuvent effectivement être différentes par rapport à la métropole…
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#37
”[En décembre 1974, Henry Kissinger, alors chef du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis d’Amérique (et en relation très étroite avec les pétroliers)], conclut que les réserves américaines de pétrole et de gaz seront suffisantes pour satisfaire la demande des Etats-Unis “pour encore deux ou trois décennies” [donc 1994-2004], mais uniquement “en supposant que les prix seront suffisamment élevés”.
[…]
En particulier [il] estime que les réserves américaines d’huiles de schistes “seront suffisants pour une bonne partie du [21ème siècle]”, ajoutant que “leur exploitation à plein régime pourrait être limitée par des facteurs d’environnement et d’approvisionnement en eau”.”
Bon, il s’est (pour l’instant) planté sur le fait que l’on ne sait toujours pas extraire les huiles de schiste de manière rentable (constituées principalement de kérogène qui est en fait un “hydrocarbure pas cuit”) -
(et il vaudrait mieux au vu de la pollution que ça créerait qu’on ne le fasse jamais),
mais les hydrocarbures de roche mère dont parle le documentaire d’Arte correspondent en partie à son analyse !
(Cf le documentaire de 2010 Gasland.)