Depuis l'ambassade d'Équateur à Londres, Julian Assange a annoncé hier que plus d'un million de nouveaux documents seraient publiés l'année prochaine par l'organisation qu'il a fondée, WikiLeaks.
Julian Assange s’est exprimé hier depuis le balcon de l’ambassade équatorienne à Londres. « Il y a six mois, il y a 185 jours, je suis entré dans ce bâtiment, c'est devenu ma maison, mon bureau et mon refuge », a tout d’abord rappelé l’Australien. Pour mémoire, le fondateur de WikiLeaks s’est réfugié derrière les bâtiments diplomatiques de l’Équateur en juin dernier, par crainte d’être extradé en Suède puis vers les États-Unis, où il pourrait faire face à des sanctions très graves. Même s’il bénéficie officiellement de l’asile politique depuis le 16 août, Julian Assange reste dans une situation très délicate : il ne peut mettre un pied dehors, sous peine d’être interpellé par les autorités britanniques qui veillent devant l’ambassade équatorienne.
Malgré les différentes pressions qui pèsent sur lui et sur son organisation, le fondateur de WikiLeaks s’est voulu clair : il ne se laissera pas impressionner. « Malgré le blocus bancaire extra-judiciaire qui encercle WikiLeaks de la même manière que l'embargo contre Cuba, en dépit d'une enquête pénale sans précédent ainsi qu’une campagne visant à nuire et à détruire mon organisation, 2012 a été une grande année » a ainsi expliqué Julian Assange en guise de bilan. L’Australien a d’ailleurs indiqué que WikiLeaks avait divulgué cette année « près d’un million de documents », dont notamment ceux en relation avec la Syrie (voir notre article).
Cloîtré depuis six mois derrière les murs de l'ambassade équatorienne
« L'année prochaine sera aussi bien remplie [que 2012, ndlr] », a ensuite promis Julian Assange, avant de préciser sa pensée : « WikiLeaks est déjà en train de préparer la publication d'un million de documents, des documents qui touchent tous les pays du monde ». Sans plus s’étendre sur le sujet, l’Australien a néanmoins rappelé une ligne directrice, « en 2013, nous continuerons de nous opposer aux tyrans ». Le fondateur de WikiLeaks a une nouvelle fois critiqué les États-Unis, mais a surtout tenu un discours en faveur de la liberté d’expression. « La vraie démocratie est dans la résistance des peuples, armés de la vérité contre les mensonges, de la place Tahrir à Londres, juste ici ».
Il a enfin indiqué que sa porte était ouverte, et que celle-ci avait d’ailleurs « toujours été ouverte » à quiconque voudrait lui parler. Un signe qui s’adresse notamment aux autorités britanniques et suédoises, qui ne lâchent toujours aucun lest quant à son cas.