Le verrouillage des API Twitter, « une manière de tuer à petit feu les applications tierces »

Le verrouillage des API Twitter, « une manière de tuer à petit feu les applications tierces »

Libérez un jeton, sauvez une app

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Guénaël Pépin

Publié dans

Internet

11/05/2018 6 minutes
33

Le verrouillage des API Twitter, « une manière de tuer à petit feu les applications tierces »

Depuis plus de cinq ans, Twitter réserve certaines fonctions à ses clients officiels, tout en imposant des restrictions aux applications tierces. Dans les prochains mois, ces dernières pourraient perdre les mises à jour des tweets en temps réel. Nous en discutons avec Ludovic Vialle, créateur de Plume, qui a depuis abandonné la plateforme.

Les relations entre Twitter et les applications tierces se compliquent encore. Début avril, les concepteurs de quatre clients tiers publiaient Apps of a Feather, un site prévenant les utilisateurs de la disparition des mises à jour en temps réel de leurs logiciels. La raison : le remplacement de l'actuel canal d'accès aux données (API) le 19 juillet, sans que ces développeurs n'aient d'alternative en main. Le lendemain, le réseau social a promis de différer ce changement, avec une documentation à disposition.

Cet épisode est le dernier d'une longue série de différends entre l'entreprise et les développeurs tiers. Fin 2012, Twitter a instauré une limite d'utilisateurs pour chaque application tierce (via des jetons, ou « tokens »). Pour libérer un de ces « jetons », l'internaute doit révoquer manuellement l'application dans ses paramètres.

La société décourageait aussi la conception de logiciels mimant son service. Autrement dit, les clients concurrents des siens, dont Tweetie sur mobile (racheté en 2010) et TweetDeck (acquis en 2011). L'intégration de services tiers (comme Facebook) est aussi proscrite.

Avant de discuter d'Apps of a Feather avec des concepteurs de clients tiers, nous avons interrogé Ludovic Vialle, fondateur de la société toulousaine LevelUp Studio. En 2012, il revendait son client Plume à UberMedia, avant de cesser son développement en 2014. LevelUp Studio est depuis passé à d'autres logiciels, travaillant actuellement sur un gestionnaire de podcasts, Podiverse. Il revient sur les dernières années de Twitter avec nous.

Quand a été créé Plume et combien de personnes travaillaient dessus ?

Plume a été développé mi-2009 et est sorti le 16 février 2010, si je me souviens bien. J'étais seul pendant longtemps, avant de passer à deux en 2011, puis Steve Lhomme (qui travaille désormais sur VLC) a pris le relais et continué tout seul. À certains moments, nous étions deux à trois dessus afin d'accélérer le développement quand nécessaire.

Qu’est-ce qui vous a fait abandonner le développement de Plume en « propre », pour le revendre à UberMedia ?

Pendant longtemps, Twitter était assez ouvert sur l'utilisation de son API et n'avait pas de soucis avec les applications tierces, car cela leur a permis d'accéder à des plateformes où ils n'étaient pas présents. Mais on a ensuite commencé à ressentir un changement de vent.

Pour la première fois, des API n'étaient pas disponibles pour tous, certaines fonctionnalités étant réservées à leurs propres clients. Par la suite, ils nous ont fait part de leur souhait que les applications ne répliquent plus les fonctionnalités de leur client officiel.

C'est à ce moment-là que je me suis dit que l'avenir des clients Twitter serait assez orageux. D'expérience, je sais qu'un produit basé uniquement sur une API tierce (ici Twitter) risque toujours de disparaitre du jour au lendemain, car ils sont dépendants de ce tiers. Par la suite, j'ai pu encore le confirmer, surtout avec l'arrivée des « tokens ».

Comment percevez-vous la campagne Apps of a Feather, alertant les utilisateurs de la disparition de l’API actuelle ?

Le problème dans ce genre de cas, c'est que l'utilisateur n'est pas forcément au courant des nouvelles restrictions. Pour lui, le fautif est le développeur de l'application.

Leur campagne a deux buts : avertir les utilisateurs en précisant qu'ils ne sont pas les seuls concernés (sinon les utilisateurs changeraient pour un concurrent), et monter un buzz pour que Twitter fasse machine arrière. Mais je sais que Twitter ne cédera pas, ce n'est pas dans leur intérêt, et cela concerne peu d'utilisateurs. Le public peut se passer de son application préférée, mais difficilement de Twitter.

Comment a évolué la courbe des utilisateurs après la mise en place des jetons en 2012 ?

C'est difficile à dire car, bien sûr, Twitter ne fournit pas de compteur de « tokens », donc à part faire ses propres estimations, on ne peut être certain de rien. Cela n'a pas changé grand-chose cela dit. Le « token », ce n'est pas le problème de l'utilisateur. Cette épée de Damoclès pèse sur le développeur.

Réutiliser des « jetons » était-il courant quand vous vous occupiez de Plume ?

Non, pas du tout, c'est impossible à gérer. Il convient à chaque utilisateur de révoquer l'accès à une application Twitter dans les paramètres du site. Cela ne peut pas être automatisé et il est impossible de demander aux utilisateurs de le faire. La tâche est trop contraignante. De plus, si c'est celui-ci n'utilise plus une application tierce, c'est qu'il ne va plus sur Twitter, ou qu'il utilise un autre client. Il n'a donc aucune envie ou intérêt de faire ça pour son ancien client Twitter !

Pensez-vous toujours intéressant financièrement de créer ou maintenir un client ou service tiers dépendant de Twitter ?

Les applications sont de plus en plus complexes à développer (il faut toujours plus de fonctionnalités et les concurrents ont de l'avance), la limite de « tokens » pour les nouvelles apps est de 100 000. Une application gratuite ne pourra jamais rentrer dans ses frais, et pour une application payante, il faudra la vendre cher et qu'elle soit vraiment exceptionnelle (Tweetbot est un bon exemple).

Mis à part l'accent mis sur le design, on ne va pas vraiment trouver d'arguments pour vendre son application. Twitter a le droit de vie ou de mort sur votre accès à l'API, donc c'est un pari très risqué et je n'irais certainement pas moi-même le tenter !

Pourquoi Twitter réserve-t-il certaines fonctions (sondages, DM de groupe, Moments, publicités…) à ses propres clients ?

Tout simplement pour que les utilisateurs de la plateforme migrent au fur et à mesure vers leurs clients. C'est aussi une manière de tuer à petit feu les applications tierces. La disparition du streaming (push) pour les applications tierces sera assez violente, le service étant surtout utilisé pour du temps réel.

Aviez-vous des contacts avec Twitter quand vous conceviez Plume ?

Pas du tout, mis à part quand ils ont demandé que je change le nom original de mon application, Touiteur, ce que je peux comprendre.

Nous évoquons une dépendance des développeurs envers Twitter. Est-ce bien le cas selon vous ?

Totalement ! C'est simple, sans accès à l'API Twitter, une application ne fait plus rien. C'est bien un signe de dépendance totale.

Avez-vous souvenir d’un cas similaire à Apps of a Feather, ou est-ce une première selon vous ?

J'ai été surpris de voir cette coopération, car nous avons tous été en concurrence. C'est une première selon moi mais ils ont fait un bon choix en s'unissant, même si cela ne changera rien. J'aimerais tout de même avoir tort !

Merci Ludovic Vialle.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Quand a été créé Plume et combien de personnes travaillaient dessus ?

Qu’est-ce qui vous a fait abandonner le développement de Plume en « propre », pour le revendre à UberMedia ?

Comment percevez-vous la campagne Apps of a Feather, alertant les utilisateurs de la disparition de l’API actuelle ?

Comment a évolué la courbe des utilisateurs après la mise en place des jetons en 2012 ?

Réutiliser des « jetons » était-il courant quand vous vous occupiez de Plume ?

Pensez-vous toujours intéressant financièrement de créer ou maintenir un client ou service tiers dépendant de Twitter ?

Pourquoi Twitter réserve-t-il certaines fonctions (sondages, DM de groupe, Moments, publicités…) à ses propres clients ?

Aviez-vous des contacts avec Twitter quand vous conceviez Plume ?

Nous évoquons une dépendance des développeurs envers Twitter. Est-ce bien le cas selon vous ?

Avez-vous souvenir d’un cas similaire à Apps of a Feather, ou est-ce une première selon vous ?

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (33)


C’est vraiment dommage, dans un contexte d’accès à l’information généralisé, que les plateformes principales ferment les frontières.

Ça veut dire qu’il va falloir recourir au scrapping, contourner les bannissements d’IP etc…


Ça aurait été sympa d’avoir son avis sur Mastodon, le protocole libre concurrent. Parce que l’exemple de Twitter est représentatif des écosystèmes propriétaires.


Mastodon utilise une partie des protocoles standardisés décrits ici, qui permettent de faire plein de choses.


Pour recevoir le fil d’infos de nextinpact je passe par un agrégateur

de twits qui en fait du RSS et un robot qui lit ce RSS, déréférence les

liens (retire les redirections inutiles), récupère les images… et

repose ça proprement sur mastodon. C’est lourd, il y a un gros délai

entre la parution d’un contenu sur nextinpact et le message que je

lis… mais hélas même la «presse libre» ne peut/veut pas se libérer des

plateformes qui la tiennent à la gorge <img data-src=" />


Pourquoi ne pas utiliser directement le flux RSS de NXI ?

&nbsp;


Mais alors, pourquoi pas ! D’ailleurs oui, je vais le faire :-)



(pourquoi ne l’avais-je pas fait ?)


Moi ce que je vois c’est que Twitter fait enfin des bénéfices depuis 6 mois. Est-ce lié à la fermeture des fameuses API, peut-être bien… peut-être pas. Et si Twitter avait fermé boutique faute de bénéfices, les “applications tierces” auraient certainement pleurées beaucoup plus fort que maintenant.



Bref, si vous construisez votre business-model sur le bon vouloir d’une unique autre société ayant pignon sur rue, faut pas venir chouiner quand les CGU changent et amenuisent vos espoirs.


Il y a Mastodon, franchement équivalent au niveau des fonctionnalités.

&nbsp;Qu’attendons-nous pour tous migrer en masse ?








127.0.0.1 a écrit :



Moi ce que je vois c’est que Twitter fait enfin des bénéfices depuis 6 mois. Est-ce lié à la fermeture des fameuses API, peut-être bien… peut-être pas. Et si Twitter avait fermé boutique faute de bénéfices, les “applications tierces” auraient certainement pleurées beaucoup plus fort que maintenant.



Bref, si vous construisez votre business-model sur le bon vouloir d’une unique autre société ayant pignon sur rue, faut pas venir chouiner quand les CGU changent et amenuisent vos espoirs.







Tout est dit.



Autre exemple avec l’API de google maps qui devient très très payante



En 13 ans Google Maps sera passé de la gratuité totale, à la gratuité partielle et le 11 juin 2018 au très peu gratuit et très cher !



La première dose est toujours gratuite.


Encore une raison de plus de ne pas utiliser Twitter.








boogieplayer a écrit :



Tout est dit.



Autre exemple avec l’API de google maps qui devient très très payante



En 13 ans Google Maps sera passé de la gratuité totale, à la gratuité partielle et le 11 juin 2018 au très peu gratuit et très cher !







Il suffit d’aller à la concurrence. Au moins il y a des alternatives.





La première dose est toujours gratuite.





Personne n’oblige les gens à devenir des dépendants…








CryoGen a écrit :



Il suffit d’aller à la concurrence. Au moins il y a des alternatives.







Comme tu dis ce sont des alternatives, aucunes n’arrivent à la cheville de google maps. Mais oui, heureusement qu’il y a open street maps et c’est bien heureux









127.0.0.1 a écrit :



Personne n’oblige les gens à devenir des dépendants…







La comparaison est quand même pertinente.

Les services Google sont généralement bien foutus et tellement mis en avant (pratique quand on a la plateforme Web et Mobile majoritaire) qu’il est difficile de passer à côté.



Sa réponse :&nbsp;«&nbsp;Je n’ai jamais testé Mastodon pour être honnête. À l’époque, il y avait app.net qui voulait s’imposer, mais le souci est que une foisTwitter installé, c’est pratiquement impossible qu’un autre réseau dans lestyle puisse avoir assez de succès. Les médias, people et amis sont sur Twitterou Facebook. Même Google n’a pas réussi avec Google+ (pourtant j’y croyais)&nbsp;».



J’ai le même sentiment que lui. J’ajouterai que Twitter est un outil de travail pour moi, ce que Mastodon est encore loin d’être, donc ma rare présence se justifie moins.&nbsp;


Un nom potable, la suppression du bordel de chacun fait son truc comme il veut dans son coin avec ses règles etc. bref le truc inutilisable, des garantis que ce truc va marcher du genre créer un société qui édite la plateforme etc. faire du marketing etc.



Bref créer un vrai projet …








SebGF a écrit :



La comparaison est quand même pertinente.

Les services Google sont généralement bien foutus et tellement mis en avant (pratique quand on a la plateforme Web et Mobile majoritaire) qu’il est difficile de passer à côté.







Bah heu… c’est un peu le principe de tous les business de créer le meilleur produit/service possible puis d’en faire la promotion (prix d’appel/gratuité) en espérant fidéliser une clientèle qui finira par payer pour continuer d’avoir accès au produit/service.



Si j’était méchant je dirais même que c’est le parcours qu’a suivi NXI. <img data-src=" />









DetunizedGravity a écrit :



La première dose est toujours gratuite.





Tant que Google Maps ne vient pas frapper à ta porte quand tu cesses de consommer pour te demander si tout va bien et t’offrir une dose d’API pour t’aider à aller mieux, ça ne me choque pas plus que ça…



Justement, un boycott de Twitter par les journalistes ne serait-il pas pertinent?

(Et en bloquer les serveurs au niveau du routeur, pour ne pas être tenté…)



C’est vraiment une plaie ces logiciels propriétaires, voir aussi l’exemple de Slack qui a décidé récemment de fermer les portails avec IRC et XMPP (alors que c’est la garantie de cette compatibilité qui avait fini par convaincre de nombreux développeurs à l’utiliser) :

https://news.ycombinator.com/item?id=16539857



<img data-src=" />








ColinMaudry a écrit :



Ça aurait été sympa d’avoir son avis sur Mastodon, le protocole libre concurrent. Parce que l’exemple de Twitter est représentatif des écosystèmes propriétaires.





Mastodon n’est pas un protocole.



Pourquoi ne pas donner le nom ?








BlueTemplar a écrit :



Justement, un boycott de Twitter par les journalistes ne serait-il pas pertinent?

(Et en bloquer les serveurs au niveau du routeur, pour ne pas être tenté…)





C’est plus facile à dire qu’à faire. Des tweets ont été le point de départ d’un paquet d’articles (au hasard celui-là). C’est un point de contact initial très pratique, surtout pour discuter avec des personnes qui masquent leurs autres coordonnées. C’est aussi un moyen simple de se rapprocher de certaines personnes (ou d’obtenir une info rapide).



Quitter Twitter pour ne passer qu’à Mastodon, c’est juste se couper d’une source d’infos utile, surtout quand des communautés y sont très actives, qu’on le veuille ou non (typiquement l’infosec). Ma logique (très personnelle) est d’être présent sur les deux, en discutant à la mesure de ce que je peux sur chaque.



Mastodon ou Peertube ne se démocratiseront pas contre Twitter Facebook Youtube, comme aurait pu le faire Google+, mais à côté. Ce sont des outils semblables au mail ou au SMS. Alors que Twitter Facebook Youtube sont des médias à l’instar de la télévision, de la radio, de la presse. Le malheur pour Mastodon et Peertube est que les médias sociaux font à la fois office de média de diffusion, à la fois office de messagerie (plus ou moins) privée.



Ça me fait penser que dans les années 1970-80-90, les émissions TV communiquaient avec les téléspectateurs par courrier postal (les jeux-concours, le courrier des spectateurs, etc). Puis dans les années 1990-2000, elles communiquaient par SMS et serveur vocal. Maintenant elles reçoivent des tweets et des like. Mais pourquoi, dans un avenir proche, TF1 ou FranceTV ne développeraient pas leur propre plateforme Mastodon ? Pourquoi l’Eurovision (par exemple) ne diffuserait pas son Live sur sa propre plateforme Peertube plutôt que Youtube ?








Radithor a écrit :



Mais pourquoi, dans un avenir proche, TF1 ou FranceTV ne développeraient pas leur propre plateforme Mastodon ? Pourquoi l’Eurovision (par exemple) ne diffuserait pas son Live sur sa propre plateforme Peertube plutôt que Youtube ?







Parce que ces organisations n’ont aucun intérêt à financier le développement/administration/promotion de leur propre plateforme technique.



Un mec payé au smic c’est 1500 euros/mois. Pour ce prix là tu peux te payer un compte mega-ultra-pro-gold-platinum chez un spécialiste reconnu du secteur (Google, Facebook, Twitter…) et avoir accès a l’infrastructure et au support en tant que client VIP.









127.0.0.1 a écrit :



Parce que ces organisations n’ont aucun intérêt à financier le développement/administration/promotion de leur propre plateforme technique.



Un mec payé au smic c’est 1500 euros/mois. Pour ce prix là tu peux te payer un compte mega-ultra-pro-gold-platinum chez un spécialiste reconnu du secteur (Google, Facebook, Twitter…) et avoir accès a l’infrastructure et au support en tant que client VIP.







Et ce d’une manière générale, c’est ce qui a démocratisé le Claude au sein des entreprises.

Entre avoir son propre serveur de messagerie qui nécessite de gérer une infrastructure (coût de possession et entretien), avoir du personnel pour l’exploiter et le maintenir, payer des licences, faire le support utilisateur, payer les pots cassés en cas d’indisponibilité, etc.

Et à côté payer un Office 365 à 10€ HT/utilisateur/mois qui te file 1To de stockage et la suite complète Office en ligne + en lourd sorti de boîte… Le choix se fait de plus en plus rapidement.



Ces plateformes perceront si un acteur se décide de les promouvoir en vendant un service clés en main reposant dessus (les réseaux sociaux d’entreprise externalisés, ça existe par exemple). Les entreprises ont arrêté de bricoler dans leur coin depuis longtemps et se reposent de plus en plus sur des services tiers.



OK peut-être que les grands médias ne développeront pas eux-mêmes des plateformes, mais comme le mail, ils pourraient (facilement?) trouver un prestataire avec des solutions clés en main plutôt que d’utiliser des services de médias sociaux sur le mode de partenariats commerciaux (sur le mode TF1/“NRJ music awards” ou TF1/FAI) avec tout ce que ça implique. Mais j’imagine que cela exige de dépasser le simple aspect marketing de partage d’audience entre médias et un engagement populaire pour les plateformes décentralisées (le phénomène “boule de neige” du succès d’audience qui entraine les revenus publicitaires, et les mêmes revenus publicitaires qui entrainent les investissements logistiques, financiers, etc, sur le long terme).


Pardon, la solution logicielle concurrente.


heu… pas que des entreprises. des particuliers aussi.

à part le nerd qui a du temps, personne ne fait de mail/sauvegardes sur un hébergement/NAS auto-administré.

les gens utilisent un prestataire, soit parce qu’ils n’ont pas les compétences, soit parce qu’ils ont autre chose à faire. ^^








127.0.0.1 a écrit :



Moi ce que je vois c’est que Twitter fait enfin des bénéfices depuis 6 mois. Est-ce lié à la fermeture des fameuses API, peut-être bien… peut-être pas. Et si Twitter avait fermé boutique faute de bénéfices, les “applications tierces” auraient certainement pleurées beaucoup plus fort que maintenant.



Bref, si vous construisez votre business-model sur le bon vouloir d’une unique autre société ayant pignon sur rue, faut pas venir chouiner quand les CGU changent et amenuisent vos espoirs.





Ok avec ta deuxième proposition, plus perplexe sur la première: que les API de twitter soient fermées ou non, je comprends mal que ce truc (qui surclasse FB en terme de néant d’information, de bullshit, de communication vide de marketeux sans imagination, de haine et d’insulte et aux fonctionnalités limitées) arrive à susciter des bénéfices.



Mais bon Guénaël donne involontairement une explication; ce truc est (encore) vu comme une source d’information, là où il est pour moi la lie des réseaux sociaux (ne tenant pas FB en très haute estime non plus néanmoins).









crocodudule a écrit :



Mais bon Guénaël donne involontairement une explication; ce truc est (encore) vu comme une source d’information, là où il est pour moi la lie des réseaux sociaux (ne tenant pas FB en très haute estime non plus néanmoins).





Je donne volontairement cette explication. Tout dépend des personnes que tu suis. :)









Gnppn a écrit :



Je donne volontairement cette explication. Tout dépend des personnes que tu suis. :)





Dans ton domaine tu as probablement des comptes intéressants, dans le mien c’est souvent à te demander s’il ne faudrait pas créer un permis d’utilisation des réseaux sociaux….



Twitter? à part les journalistes, les émissions de TV-radio, les services clients de gros fournisseurs de services, les personnalités du cinéma et du spectacles, c’est clair qu’il n’y a rien de bien intéressant : il reste les quidams comme moi, les militants de tout poil qui partent à l’assaut en hordes de combat contre les impies qui ont “fauté”, les partis politiques qui fustigent le Président de la République/le Gouvernement en place ou qui le défendent, le marketing2.0 des marques commerciales qui racontent des choses infantilisantes à leurs “fans”, sans oublier les tweetos qui s’insultent pour un désaccord anodin (mais là c’est un comportement généralisé dans le web2.0), etc.