Au premier trimestre, la chute du prépayé s'est poursuivie, tout comme celle des forfaits avec engagement. En métropole, opérateurs de réseau et MVNO ont connu trois mois de hausse, alors que l'envolée des cartes SIM pour machines commence à ralentir.
L'autorité des télécoms a publié son observatoire des services mobiles pour le premier trimestre 2018. À fin mars, le pays (métropole et outre-mer) compte près de 75 millions de cartes SIM (hors communications entre machines). Un nombre en forte augmentation : +360 000 sur le trimestre. Un an plus tôt, il ne grimpait que de 50 000 unités.
Sur l'année, le parc mobile a grandi de 1,9 million de cartes SIM. Ce score important est la plus forte croissance annuelle depuis 2014, selon le régulateur. Pour lui, l'explication est double, tenant toujours aux variations du nombre de forfaits (« post-payé » dans le jargon) et de celui du prépayé. D'un côté, 700 000 nouveaux forfaits ont été ouverts en trois mois (contre 590 000 un an plus tôt), alors que le « reflux » du prépayé ralentit (-33 000 contre -500 000 début 2017).
La tendance est encore plus nette sur 12 mois. L'Arcep recense 65 millions de forfaits, soit 2,8 millions de plus en un an. Face à eux, les cartes prépayées sont 947 000 de moins, tombant à 9,9 millions. Au total, cela donne près de 1,12 carte SIM par habitant.
Un parc mobile de plus en plus actif (merci les forfaits)
Cette transition au long cours vers les forfaits, déjà illustrée dans nos dernières actualités, a plusieurs conséquences. La première est une activité de plus en plus importante des cartes SIM en circulation. Au premier trimestre, 388 000 cartes supplémentaires ont été utilisées par les mobinautes français, soit 96,7 % de l'ensemble. Une progression timide (0,1 %), après trois trimestres de stagnation.
En métropole, les opérateurs de réseau (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) gagnent des parts de marché face aux MVNO. Sur 72,3 millions de « lignes », ils en comptent 64,3 millions dans leurs fichiers clients, soit 245 000 de mieux en trois mois (et 1,3 million sur un an). Pour l'Arcep, cette croissance tient en partie aux cartes SIM « offertes » par les opérateurs pour un second appareil.
Les opérateurs virtuels (MVNO) représentent 7,9 millions de cartes SIM, avec une progression de 120 000 clients sur le trimestre (et 584 000 sur l'année). Pour la première fois, note l'Arcep, cette hausse est entièrement due aux forfaits. Les cartes prépayées perdent ici encore un combat. Pour référence, début 2017, les MVNO voyaient leur parc fondre de 100 000 cartes.
Le taux de résiliation est d'ailleurs important sur les offres prépayées : 25 % du parc, contre 5 % à peine pour les forfaits. Ces derniers sont donc restés pour la grande majorité fidèles à leur opérateur ce début d'année. La portabilité est pourtant bien entrée dans les mœurs. 2,1 millions de numéros ont été conservés en changeant d'opérateur, soit 37 % de mieux qu'un an plus tôt.
Une autre conséquence de ces mouvements est la montée des offres sans engagements. 73,7 % des forfaits mobiles sont sans engagement, soit 3 points de mieux qu'un an plus tôt. Plus concrètement, cela veut dire que 3 millions de forfaits se sont émancipés de cette contrainte sur la période, et 568 000 pour début 2018.
L'outre-mer stable, le MtoM continue son envolée
En outre-mer, le marché est une nouvelle fois très calme. En amont des mouvements de Free Mobile en Martinique, le nombre de cartes SIM est resté stable à environ 2,6 millions. 18 000 forfaits ont été créés, quand 19 000 lignes prépayées ont été résiliées. Cette très faible variation est dans la droite lignée de l'année passée. Le taux de pénétration a même baissé sur 12 mois, de 1,2 carte par habitant à 1,18.
Les entreprises ont, elles aussi, affiché peu de mouvement sur la période. 8,4 millions de cartes SIM sont dédiées aux professionnels, soit 61 000 de plus que fin 2017 et 271 000 de plus sur l'année. Cela donne une croissance de 3,3 % en un an, avec un nombre stable de cartes SIM Internet (1,2 million).
La vraie vigueur est à chercher des communications entre machines, ou MtoM. Même avant la 5G et ses promesses pour l'Internet des objets, le nombre de cartes SIM dédiées continue sa fulgurante ascension. Le pays en compte désormais 15,7 millions, soit 783 000 de plus sur le trimestre (contre 932 000 un an plus tôt). Si la tendance ralentit ces trois derniers trimestres, cela représente tout de même 3 millions de cartes de plus sur l'année. Une belle performance, s'il en est.
Commentaires (6)
#1
Comme le dit l’article également carte SIM n’égale pas forcement nouvelle ligne.
Une seconde carte SIM pour la tablette c’est utile.
De plus il y a peut-être aussi le phénomène orange Bank qui peut joué (avoir besoin d’une carte compatible et/ou NFC).
#2
Article indigeste… pourquoi ne pas modéliser ces chiffres sous forme de graphiques?
#3
Dans ce cas, pourquoi ne pas lire l’observatoire des services mobiles lui-même ?
#4
15 pages… Merci bien, mais je passe mon tour. Si je m’abonne à NI c’est bien pour avoir un résumé de ce document.
2-3 graphiques sur ce genre d’article est quand même le minimum pour mettre en forme cet amas de chiffre.
#5
Bon courage pour faire une synthèse de quinze pages en 2-3 graphiques. C’est BFMTV qui fait des graphiques synthétiques. Perso, je préfère passer 4 minutes à lire un article Next inpact.
#6
De manière générale lorsqu’on présente des chiffres (comme par exemple les progrès de la fibre) il faut faire simple et synthétique … sinon on se lasse très vite car en réalité ces articles ne sont pas très intéressants.