Apple veut séduire le monde de l'éducation avec un nouvel iPad et un écosystème

Apple veut séduire le monde de l’éducation avec un nouvel iPad et un écosystème

Ô stylet autrefois si critiqué

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Vincent Hermann

Publié dans

Société numérique

28/03/2018 9 minutes
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Apple veut séduire le monde de l'éducation avec un nouvel iPad et un écosystème

Comme prévu, Apple a tenu hier soir sa conférence dédiée à l’éducation. Aucune réelle surprise, puisqu'il était question d'un iPad légèrement revu pour profiter du Pencil maison, des outils de gestion pour les établissements scolaires ainsi qu’une suite iWork qui rattrape enfin une partie de son retard.

Une fois n’est pas coutume, c’est depuis le Lane Tech College Prep de Chicago que la firme a présenté ses nouveautés pour le monde de l’éducation. On attendait effectivement une réaction dans ce domaine, face à Google ayant gagné de nombreuses parts de marché avec ses Chromebooks.

Et malheureusement pour Cupertino, l'arrivée de générations entières d'étudiants nourris à Chrome OS et Android n'est guère une bonne nouvelle, car il est plus difficile ensuite de changer ses habitudes. Microsoft fait face aux mêmes difficultés aux États-Unis, Windows 10 S n'étant sans doute pas en mesure de changer la donne.

Apple a donc dégainé de nouveaux produits, avec un iPad revu et corrigé, mais surtout des apports pour un écosystème qui se veut plus cohérent.

Nouvel iPad : pas une révolution, mais un tarif intéressant

On commence avec la sixième génération d’iPad. Un « extraordinateur » selon le constructeur : en fait une petite évolution du précédent, avec le passage au SoC A10 Fusion et la compatibilité avec l’Apple Pencil.

La force de frappe de cet « iPad 6 » réside dans son prix : 359 euros pour la version 32 Go, voire 299 euros pour les établissements scolaires, via une réduction spécifique. Sans parler de matériel bon marché, il s’agit probablement de la tablette la plus rentable lancée par Apple. Le reste des caractéristiques ne change pas, notamment la dalle de 9,7" (2 048 x 1 536 pixels). Un comparatif des différents modèles proposés sur le marché est accessible par ici.

Attention cependant, car le Pencil n’est pas fourni avec l’iPad (il ne l’est jamais). Il faudra donc compter 99 euros supplémentaires pour en profiter. Une version 4G de la tablette est bien sûr proposée, mais toujours au prix fort : 130 euros de plus. Et si les 32 Go ne vous suffisent pas, une variante 128 Go alourdira la facture de 90 euros. Les tarifs de l’iPad s’étalent ainsi de 359 à 579 euros, ou de 458 à 678 euros avec le Pencil.

ipad +ipad +

Le lancement de cet iPad jette en outre un nouvel éclairage sur le reste de la gamme. L’iPad mini a ainsi beau passer de 489 à 439 euros, il reste le moins intéressant de l’offre. Toujours bloqué à 128 Go de stockage pour faire gonfler artificiellement son prix, il n’est pas compatible avec le Pencil et propose toujours d’anciens composants (dont le SoC A8). Trois versions majeures d’iOS étant sorties depuis, la tablette ne nous semble donc pas recommandable.

L’iPad Pro reste pour sa part toujours dans le haut de gamme, et garde ses avantages : dalles plus grandes (10,5 et 12,9 pouces), écran laminé, traitement antireflet, gamme de couleurs P3, True Tone, Smart Connector et SoC A10X plus puissant. Il n’est pas certain cependant qu’ils justifient à eux seuls l’écart de prix : le premier iPad Pro est vendu 739 euros, soit plus du double du nouvel iPad classique.

Notez que le tarif Éducation d’Apple reste valable. L’iPad 6 à 299 euros ne concerne que les achats par les établissements. Les étudiants universitaires, leurs parents, les enseignants (à l’université ou à domicile) ainsi que l’ensemble du personnel des établissements peuvent acheter la plupart des produits Apple avec une réduction de 10 %.

Enfin, Logitech a profité de l’événement pour annoncer deux nouveaux accessoires : un Crayon concurrent du Pencil, et une version 2 de sa protection Rugged Combo. Le Crayon est particulièrement intéressant : il ne gère pas les niveaux de pression, mais est vendu 49 dollars, soit moitié moins que le Pencil. Malheureusement, les deux produits ne seront proposés qu’aux établissements scolaires américains.

ClassKit, Schoolwork et Classroom

Avec le matériel viennent plusieurs nouveautés logicielles. À commencer par ClassKit, un nouveau framework dont la version finale sera diffusée avec iOS 11.4. On apprend donc au passage qu’iOS 11 aura une quatrième mise à jour majeure avant la 12, qui devrait être présentée en juin pour la WWDC.

Avec ce kit centré sur le développement d’applications scolaires, Apple propose notamment Schoolwork. L’application se destine à la fois aux enseignants et aux élèves, en permettant d’assigner des tâches et de suivre leur évolution. Les tâches sont centralisées côté enseignant, synchronisées par les serveurs d’Apple. La firme précise que les informations des devoirs ne seront visibles que par le corps enseignant, jamais par d’autres, y compris elle-même.

Aux côtés de Schoolwork – attendue pour juin – Apple fournira bientôt une révision de Classroom. L’application se destine aux échanges en temps réel dans la classe. C’est avec elle qu’un professeur contrôle ce que les iPad des étudiants voient, et qu’il peut vérifier ce qu’ils font à tout instant. Une mouture macOS est également en préparation.

Apple a également présenté une fonction Shared iPad, au titre très parlant. Elle permet à plusieurs élèves de se partager la même tablette. Dans la vidéo de la conférence, on peut ainsi voir le fonctionnement : un élève appuie sur sa photo pour se connecter avec son profil, fait son travail, puis ferme son compte, laissant un autre faire de même.

Pour compléter le tableau, la société lance deux nouveaux programmes. Le premier, baptisé Apple Teacher, fournit gratuitement des informations et conseils sur la manière d’utiliser les produits et services de l’entreprise en classe. Plusieurs niveaux sont proposés, des médailles virtuelles marquant les étapes. Un programme aussi éducatif que promotionnel, puisqu’il présente la vision idéalisée par Apple d’une classe moderne.

Apple School ManagerApple School Manager

L’autre est destiné aux administrateurs et techniciens dans les établissements scolaires. Apple School Manager permet notamment l’intégration des services maison dans l’infrastructure locale et facilite certaines étapes comme la création des comptes. Ces derniers reçoivent automatiquement 200 Go sur iCloud, à comparer aux 5 Go fournis habituellement par Apple au grand public.

Le portail gère également les droits de chaque compte, avec par exemple les autorisations aux applications, particulièrement celles liées à la communication comme iMessage et FaceTime. Enfin, Apple promet une pleine conformité au RGPD quand il entrera en vigueur le 25 mai.

Voilà qui devrait rendre les produits Apple plus crédibles dans un environnement scolaire. La question du prix n’est en effet pas la principale : au-delà des Chromebooks, Google propose depuis longtemps tout un ensemble de services de gestion, centrés sur sa G Suite. La bataille se fera davantage sur l’écosystème que sur le seul matériel.

À ce titre, on aurait quand même aimé qu’Apple propose un MacBook moins cher dédié à l’éducation. Même si le nouvel iPad est « rentable », tous les travaux ne peuvent être faits avec des doigts ou un stylet. Des étudiants amenés à travailler de longs rapports ou sur des feuilles complexes de calcul risquent fort de continuer à préférer un clavier et une souris… mais on peut toujours adjoindre un clavier Bluetooth à l’iPad 6.

iWork rattrape enfin une partie de son retard

La suite bureautique d’Apple fait parallèlement un joli bond en avant. Elle donnait l’impression ces derniers temps d’être un peu à l’abandon, ou tout du moins de pas être une priorité.

Éducation oblige, la suite reçoit pourtant une importante mise à jour, tant sur iOS que macOS. Le plus gros du chantier se concentre sur le support amélioré du Pencil, désormais pleinement pris en charge dans les Pages, Numbers et Keynote. L’utilisateur pourra donc dessiner, annoter, surligner, colorier et ainsi de suite.

Les nouveautés se concentrent en particulier dans Pages. Le traitement de texte embarque ainsi désormais une fonction Livre numérique, qui permet de travailler au stylet des manuels et autres publications contenant du texte, des photos, du son, des vidéos, illustrations, diagrammes et ainsi de suite. Des modèles sont fournis pour accélérer la manœuvre.

Parmi les autres ajouts, citons la collaboration en temps réel pour les documents stockés dans Box (voir notre dossier), l’affichage des pages côte à côte, une option pour formater le document sous forme de double-pages (pages opposées), un élément de galerie de photos, la création de modèles pour préserver la cohérence de présentation dans tout le document, le formatage automatique des fractions (en option) ou encore des graphiques en anneau.

iworkiwork

Numbers reprend une bonne partie de ces ajouts (collaboration via Box, graphiques en anneau, galerie d’images…), mais a ses propres nouveautés. Par exemple, le surlignage conditionnel dans les tableaux, qui permet de modifier l’apparence d’une cellule quand sa valeur remplit les conditions fixées par l’utilisateur. De nouvelles options sont également disponibles pour trier et filtrer, tout comme un important amélioré pour les données CSV et texte, avec support des délimiteurs personnalisés et des fichiers à espacement fixe. Enfin, certains réglages peuvent réduire le poids des fichiers.

Quant à Keynote, il reprend lui aussi le socle commun des améliorations et cherche à simplifier la vie des utilisateurs. Par exemple, le thème peut être changé librement à tout moment, modifiant d’un coup l’ensemble de la présentation. De même, il est enfin possible de régler la taille et les proportions des diapositives dans la version iOS.

Les mises à jour des applications, sur iOS comme macOS, sont disponibles dans les App Store respectifs. Sur iPhone ou iPad, elles pèsent plusieurs centaines de Mo et réclameront donc une connexion Wi-Fi.

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Nouvel iPad : pas une révolution, mais un tarif intéressant

ClassKit, Schoolwork et Classroom

iWork rattrape enfin une partie de son retard

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Commentaires (23)


Est-ce que ce nouvel iPad pourra faire office de tablette graphique ? Il me semble que c’est possible sur la version pro.


Wow, c’est la crise ? Apple qui fait des offres à bas prix pour conquérir les jeunes habituellement friand de ses produits ?



Par contre si tu veux pas utiliser le pencil quasiment tout ce qu’ils ont montré ne te servira à rien xD



Peut être qu’un jour Apple publiera des specs pour son pencil à l’instar du surface Pen et ses 4096 niveaux de pressions par exemple (merci Wacom) ou encore plutôt qu’une batterie non remplaçable donc mortel mettre une simple pile ^^


* dessins style main levé

* couleurs criardes

* écritures handwriting /Comic Sans



Ok, ce produit est fait pour le monde de l’éducation. <img data-src=" />



#marketing


En fait dans les établissements équipés de tablettes, l’usage d’un stylet est très rare, ça sert vraiment pas à grand chose. LEs activités proposées avec ce matos servent souvent à rien et se font bcp mieux avec un bon vieux combo crayon / papier.


Je suis peut-être “vieux jeu” mais je trouverai toujours ça inutile de faire des tablettes le nouveau support de cours des élèves… enfin, je suis peut-être mauvaise langue, il est vrai que l’article ne précise pas si ces tablettes seront destinées à devenir un support de cours permanent (vu que ce n’est pas réellement le sujet de l’article, j’en conviens), utilisé à chaque cours en remplacement des bons vieux cahiers. Je préfèrerai qu’on en reste aux stylos et aux feuilles plutôt que de vouloir imposer le numérique partout et, surtout, l’imposer à un âge de plus en plus bas et plus encore au sein du milieu scolaire, chez les élèves.



Enfin bon, vu que ce n’est pas réellement le coeur du sujet abordé ici dans l’article, je ne développerai pas davantage sur ce point.



Pour en revenir à l’article, le seul prix qui me semble réellement abordable reste celui de la tablette sans stylet avec la réduction spéciale mentionnée.



&nbsp;





secouss a écrit :



Wow, c’est la crise ? Apple qui fait des offres à bas prix pour conquérir les jeunes habituellement friand de ses produits ?




Par contre si tu veux pas utiliser le pencil quasiment tout ce qu'ils ont montré ne te servira à rien xD      






Peut être qu'un jour Apple publiera des specs pour son pencil à l'instar du surface Pen et ses 4096 niveaux de pressions par exemple (merci Wacom) ou encore plutôt qu'une batterie non remplaçable donc mortel mettre une simple pile ^^








Le stylet n'est pas réellement nécessaire. La présence ou non du stylet dépendra aussi du type d'établissement ou de filière à qui les tablettes seront destinées. Pour des étudiants en infographisme par exemple, le stylet sera probablement indispensable je suppose. Mais pour des lycéens ou des collégiens, je doute qu'il soit réellement très utile. Si les applications utilisées sont suffisamment ergonomiques, tout devrait pouvoir se faire avec les doigts (je m'avance peut-être un peu trop ceci dit, je n'ai pas la prétention de pouvoir prédire tous les usages attendus par les établissements scolaires de ce matériel et des applications en question).


Clairement oui, le marché de la tablette est en crise. Beaucoup de gens se contentent de leur smartphone, ou ne renouvellent pas leur vielle tablette qui fait encore très bien le job.


LA tablette n’est pas qu’un support de cours, ça ouvre quand même bcp d’autres possibilités. Et les profs en font tjs (enfin quand ils les utilisent) un usage raisonné et n’abandonnent pas les bons vieux supports papier.&nbsp;








Kerghan a écrit :



Je suis peut-être “vieux jeu” mais je trouverai toujours ça inutile de faire des tablettes le nouveau support de cours des élèves… enfin, je suis peut-être mauvaise langue, il est vrai que l’article ne précise pas si ces tablettes seront destinées à devenir un support de cours permanent (vu que ce n’est pas réellement le sujet de l’article, j’en conviens), utilisé à chaque cours en remplacement des bons vieux cahiers. Je préfèrerai qu’on en reste aux stylos et aux feuilles plutôt que de vouloir imposer le numérique partout et, surtout, l’imposer à un âge de plus en plus bas et plus encore au sein du milieu scolaire, chez les élèves.





Alors autant pour l’écrit sur papier je te suis … autant si en 2018 on pouvait résoudre le poids du sac à dos dû aux livres … ce serait vraiment bien.









Coeur2canard a écrit :



LA tablette n’est pas qu’un support de cours, ça ouvre quand même bcp d’autres possibilités. Et les profs en font tjs (enfin quand ils les utilisent) un usage raisonné et n’abandonnent pas les bons vieux supports papier.&nbsp;





Ah je ne nie pas que la tablette peut offrir certaines possibilités. Mon opinion personnelle c’est, tout simplement, qu’il est très néfaste de les généraliser ainsi et qu’on pourrait s’en passer. A part dans d’éventuels cours d’éducation aux médias ou de cours d’informatique, je pense qu’elle n’est pas indispensable.









shadowfox a écrit :



Est-ce que ce nouvel iPad pourra faire office de tablette graphique ? Il me semble que c’est possible sur la version pro.







Je suis pas sur que ce soit vraiment utilisable comme outil pro… Pour “jouer”, oui. Pour faire du vrai travail de graphiste, j’en doute…







Kerghan a écrit :



Je suis peut-être “vieux jeu” mais je trouverai toujours ça inutile de faire des tablettes le nouveau support de cours des élèves…







Perso, j’ai pas trop d’avis sur le sujet. Pour moi, la question n’est pas sur l’outil mais sur le contenu. Que les eleves utilisent un cahier et un crayon, une ardoise et une craie, un tableau numerique, une tablette ou que sais-je… c’est pas l’outil qui est important, c’est qu’est ce qu’on fait avec.

La tablette possède qq avantages pratiques comme le poids notamment et moult inconvénients comme la batterie, la fragilité, etc



Mais quand des politiques ou des sociétés privées parlent de numerique à l’école, on voit briller dans leurs yeux des cours avec de la vidéo, des photos, de la 3D même ! et on commence même a voir de la réalité augmentée !

C’est cool mais QUI produit ce contenu ? A quel prix ? Les établissements/parents auront ils les moyens de s’offrir ce contenu ?



Aujourd’hui, en France, les éditeurs de manuels scolaires sont complétement à l’ouest sur le numérique… alors il reste qui pour faire les animations qui déchirent en 3D ? Les profs qui galèrent avec les outils et les programmes déjà en place et qui sont mal payés ?



A mon avis, la tablette à l’école, c’est peut-être pas si mal mais si c’est juste pour remplacer des livres papiers et un crayon, ça n’a quasi aucun interet. Et d’ici là que du contenu adapté soit disponible et accessible , il va se passer 10 ans…









jpaul a écrit :



Alors autant pour l’écrit sur papier je te suis … autant si en 2018 on pouvait résoudre le poids du sac à dos dû aux livres … ce serait vraiment bien.





Certes, tu soulèves un point auquel je n’avais en effet pas pensé. Pour autant, mon opinion n’est pas nécessairement contradictoire avec cela. Ce qui me “dérange”, c’est la généralisation des tablettes comme support de cours permanent (dans l’hypothèse où les tablettes deviendraient un support de cours permanent, évidemment).



&nbsp;En revanche je n’ai aucun grief contre l’utilisation de l’outil informatique dans les établissements scolaires pour, par exemple, privilégier la dématérialisation de certains supports de cours (le professeur qui diffuse une présentation PowerPoint avec les éléments du cours au lieu de demander aux élèves de transporter avec eux un épais manuel dont ils n’étudieront, in fine, qu’une dizaine de pages pendant une semaine par exemple, et déposer ensuite ce document PowerPoint sur un portail scolaire où les étudiants peuvent sans problème y accéder pour leurs devoirs, ce genre de choses).









KP2 a écrit :



Mais quand des politiques ou des sociétés privées parlent de numerique à l’école, on voit briller dans leurs yeux des cours avec de la vidéo, des photos, de la 3D même ! et on commence même a voir de la réalité augmentée !&nbsp;

C’est cool mais QUI produit ce contenu ? A quel prix ? Les établissements/parents auront ils les moyens de s’offrir ce contenu ?&nbsp;



Aujourd’hui, en France, les éditeurs de manuels scolaires sont complétement à l’ouest sur le numérique… alors il reste qui pour faire les animations qui déchirent en 3D ? Les profs qui galèrent avec les outils et les programmes déjà en place et qui sont mal payés ?&nbsp;



A mon avis, la tablette à l’école, c’est peut-être pas si mal mais si c’est juste pour remplacer des livres papiers et un crayon, ça n’a quasi aucun interet. Et d’ici là que du contenu adapté soit disponible et accessible , il va se passer 10 ans…&nbsp;





C’est un point intéressant, si les contenus sont en effets produit par des sociétés privées, de quel genre de société s’agira-t-il ? D’éditeurs ayant embauché la main d’oeuvre compétente après avoir budgétisé des postes et investi dans du matériel adéquat ? Ou bien ces mêmes éditeurs auront-ils recours à des prestataires ? Et si recours aux prestataires il y a, ceux qui crééront ces illustrations, ces animations et ces contenus seront-ils réellement aptes à produire du contenu adapté à un usage éducatif, pédagogique ? Quels contrôles seront mis en place en derrière ? Qu’en est-il de la formation des professeurs sur ces outils ?



C’est aussi ce qui m’inquiète, cela fait déjà plusieurs années qu’on évoque la possibilité de distribuer des tablettes sans pour autant qu’on soit réellement fixés sur l’usage qui en sera fait, sur les acteurs impliqués dans le projet, sur les prix et le contenu. Apple cherche ici à profiter d’un marché qu’ils estiment être potentiellement profitable (ce qui n’est pas forcément faux, car je crois qu’en France, certains établissements sont déjà équipés de tablettes, pas forcément de marque Apple cela dit…), donc peut-être se sont-ils un peu avancés en la matière… ou peut-être pas.









jpaul a écrit :



Alors autant pour l’écrit sur papier je te suis … autant si en 2018 on pouvait résoudre le poids du sac à dos dû aux livres … ce serait vraiment bien.





je suis on ne peut plus d’accord <img data-src=" />



Juste un point que vous négligez : en Amérique du Nord, on ne rend jamais un écrit manuscrit, sauf à la maternelle.

Dès le primaire, ça passe par un document imprimé avec une police de caractères lisible.

Les exams manuscrits sont très très rares, c’est pourquoi il y a autant de laptops/tablettes présents.

Et l’excuse “on a pas les moyens” , personne n’y croit : on trouve des ordis usagés pour $50.








Aloyse57 a écrit :



Juste un point que vous négligez : en Amérique du Nord, on ne rend jamais un écrit manuscrit, sauf à la maternelle.

Dès le primaire, ça passe par un document imprimé avec une police de caractères lisible.

Les exams manuscrits sont très très rares, c’est pourquoi il y a autant de laptops/tablettes présents.







Ca doit dépendre des écoles quand meme… Je doute que tout le public soit full numerique…

Mais bon, effectivement, là bas, ils sont globalement bien moins attaché au papier que chez nous.









jpaul a écrit :



Alors autant pour l’écrit sur papier je te suis … autant si en 2018 on pouvait résoudre le poids du sac à dos dû aux livres … ce serait vraiment bien.







Le poids du sac à dos ? Je n’ai pas fait mes études en France mais c’est vraiment un problème ça ? Je vais être un peu démago mais ça a déjà tué quelqu’un un sac à dos un peu “lourd”?



Ça serait pas encore un axe de surprotection et “surbichonnage” des enfants actuels ? Maintenant j’ai l’impression que pour ces “pauvres petits choux” c’est impossible de marcher plus 500m si la température est inférieure à 23.4° ou supérieure à 25.6° parce que “c’est trop fatigant…” ou trop dangereux.



Je me souviens qu’au collège j’avais un cartable qui faisait la moitié de mon poids avec tous les livres et cahiers à trimballer. J’aurais donné père et mère pour que tout soit numérisé et dans une tablette de quelques centaines de grammes.


Comme dit dans mon comm’ précédent (j’avais pas lu tous les commentaires avant de réagir ^^), les cartables peuvent effectivement être très lourds, et sont même à l’origine de scolioses chez certains élèves. Mon cartable au collège pesait en règle générale plus de 15kg. Pour un gamin de 11 ans c’est pas mal.








127.0.0.1 a écrit :



* écritures handwriting /Comic Sans

#marketing









J’ai beau être d’accord sur fond, je m’insurge contre la comparaison avec Comic sans, quand on y connais rien en typo on ferme sa bouche <img data-src=" />









Freeben666 a écrit :



Je me souviens qu’au collège j’avais un cartable qui faisait la moitié de mon poids avec tous les livres et cahiers à trimballer. J’aurais donné père et mère pour que tout soit numérisé et dans une tablette de quelques centaines de grammes.







Souffrais-tu de rachitisme ?







Freeben666 a écrit :



Comme dit dans mon comm’ précédent (j’avais pas lu tous les commentaires avant de réagir ^^), les cartables peuvent effectivement être très lourds, et sont même à l’origine de scolioses chez certains élèves. Mon cartable au collège pesait en règle générale plus de 15kg. Pour un gamin de 11 ans c’est pas mal.







Je me souviens de cartable lourd, mais normalement un cartable a deux lanières, la scoliose c’est plus pour le frimeur qui le portait sur l’épaule pour faire cool.



Pour le sujet, il me semble qu’un Ipad ou autre tablette numérique soit considérablement plus fragile qu’un livre. Je jetais mon cartable par terre sans problème; pas certain que cela puisse se faire avec un Ipad dedans.



S’il faut revoir les pratiques pour le bon état du dos de nos petits, la solution tout numérique ne me semble pas la plus pertinente : Maîtresse, ma tablette n’a plus de batterie je ne pas travailler ! <img data-src=" />









KP2 a écrit :



Mais quand des politiques ou des sociétés privées parlent de numerique à l’école, on voit briller dans leurs yeux des cours avec de la vidéo, des photos, de la 3D même ! et on commence même a voir de la réalité augmentée !

C’est cool mais QUI produit ce contenu ? A quel prix ? Les établissements/parents auront ils les moyens de s’offrir ce contenu ?



Aujourd’hui, en France, les éditeurs de manuels scolaires sont complétement à l’ouest sur le numérique… alors il reste qui pour faire les animations qui déchirent en 3D ? Les profs qui galèrent avec les outils et les programmes déjà en place et qui sont mal payés ?



A mon avis, la tablette à l’école, c’est peut-être pas si mal mais si c’est juste pour remplacer des livres papiers et un crayon, ça n’a quasi aucun interet. Et d’ici là que du contenu adapté soit disponible et accessible , il va se passer 10 ans…









Kerghan a écrit :



C’est un point intéressant, si les contenus sont en effets produit par des sociétés privées, de quel genre de société s’agira-t-il ? D’éditeurs ayant embauché la main d’oeuvre compétente après avoir budgétisé des postes et investi dans du matériel adéquat ? Ou bien ces mêmes éditeurs auront-ils recours à des prestataires ? Et si recours aux prestataires il y a, ceux qui crééront ces illustrations, ces animations et ces contenus seront-ils réellement aptes à produire du contenu adapté à un usage éducatif, pédagogique ? Quels contrôles seront mis en place en derrière ? Qu’en est-il de la formation des professeurs sur ces outils ?



C’est aussi ce qui m’inquiète, cela fait déjà plusieurs années qu’on évoque la possibilité de distribuer des tablettes sans pour autant qu’on soit réellement fixés sur l’usage qui en sera fait, sur les acteurs impliqués dans le projet, sur les prix et le contenu. Apple cherche ici à profiter d’un marché qu’ils estiment être potentiellement profitable (ce qui n’est pas forcément faux, car je crois qu’en France, certains établissements sont déjà équipés de tablettes, pas forcément de marque Apple cela dit…), donc peut-être se sont-ils un peu avancés en la matière… ou peut-être pas.





Concernant les ressources vous trouvez de tout. Il y a de la production issue d’un travail académique (donc public) et une myriade d’acteurs privés, dont les bons vieux éditeurs de manuels font partie. Bcp de services numériques qui n’ont pas été faits spécialement pour l’éducation mais peuvent être très utiles évidemment, comme dans tout secteur.&nbsp;

Mais au niveau de la production d’outils / ressources, on peut quand même dire que le numérique a conduit à une forme de démocratisation. De très nombreux profs passionnés ont pu se lancer dans des aventures entrepreneuriales ou travaillés au moins partiellement par des boites qui se lancent sur ce créneau.&nbsp;

En fait la situation actuelle me va miuux que celle d’antan : plutôt que d’avoir de gros mastodontes privés pour qui le marché scolaire est une belle vache à lait, en gros les éditeurs de manuels + qqs autres, le tout sur un marché très protégé (un manuel demande bcp d’investissements, qu’il faut renouveler à chaque changement de pgm, et il est très difficile d’aller vers une autre marque), je préfère la tendance actuelle. Tendance qui idéalement verrait enfin la mort du sacro-saint manuel.&nbsp;









Jeanprofite a écrit :



Je me souviens de cartable lourd, mais normalement un cartable a deux lanières, la scoliose c’est plus pour le frimeur qui le portait sur l’épaule pour faire cool.



STP parles-en à ma scoliose, que j’ai eue à 14 ans alors que je portais encore à ce moment un cartable à 2 lanières…



moi j’avoue qu’une tablette contenant l’intégralité des bouquins, avec des parties “intéractives” genre animations, schemas etc…. ça serait pas mal.



Mis à jour des programmes téléchargée en 5mn plutôt que de devoir ré-imprimer tout les livres.

Dans chaque court des sections approfondissement pour les élèves qui veulent creuser, plusieurs façon d’expliquer et lien vers des exercices d’applications pour être sur d’avoir bien compris., des liens vers les sujets connexes d’une autre matières (c’est à la mode) pour se rendre compte que les connaissances sont inter-connectées……



Bref le support peut vraiment devenir un super moyen d’apprentissage mais encore faut-il que les contenu soient là.