Le gouvernement veut un délit de « cyber-harcèlement groupé »

Le gouvernement veut un délit de « cyber-harcèlement groupé »

Principe de l'égalité

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

12/03/2018 5 minutes
57

Le gouvernement veut un délit de « cyber-harcèlement groupé »

Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé que le gouvernement souhaitait introduire un nouveau délit de « cyber-harcèlement groupé », afin de lutter contre les effets de meute. Actuellement au Conseil d’État, le texte pourrait être présenté dès la semaine prochaine.

La dernière loi sur l’égalité femmes-hommes, qui remonte à 2014, avait déjà conduit le Parlement à légiférer sur la question du cyber-harcèlement. Ce dernier prend généralement de très nombreuses formes : insultes et humiliations sur les réseaux sociaux, menaces répétées par SMS, usurpation d’identité numérique, etc.

Dorénavant, « le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale » est passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende – dès lors que cette infraction est commise par le biais « d’un service de communication au public en ligne », tel qu’Internet (article 222-33-2-2 du Code pénal).

La sanction encourue peut même atteindre trois ans de prison et 45 000 euros d’amende si la victime est un mineur de 15 ans, une personne vulnérable (âgée, handicapée, etc.) ou subit une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours.

La « nouveauté » du projet de loi porté par Marlène Schiappa, dixit l’intéressée, « c’est que même si vous n’avez participé à du cyber-harcèlement qu’avec quelques tweets, ou quelques messages sur des forums, vous pourrez être condamné ».

Sévir contre les « effets de meute »

La secrétaire d’État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a expliqué à 20Minutes que l’exécutif voulait sévir contre les « raids », « par exemple quand 200 internautes s’acharnent sur une même personne. C’est ce qui est arrivé à Henda Ayari, à l’ancienne actrice Nikita Belluci qui m’avait interpellée sur Twitter, ou à la journaliste Nadia Daam. Or le cyber-harcèlement provenant de multiples auteurs peut avoir des conséquences très graves pour la victime. »

Ces dispositions, qui seraient « actuellement en lecture au Conseil d’État », devraient être codifiées à l’article 4 du projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes. Un texte attendu pour le 21 mars en Conseil des ministres.

La secrétaire d’État n’a cependant pas évoqué les peines qui seraient encourues par les contrevenants. Pour l’heure, les éléments constitutifs du délit restent d’autre part extrêmement flous, Marlène Schiappa ayant simplement indiqué que la détermination de ce phénomène de groupe serait « laissé à l’appréciation du juge ».

« Comme pour l’outrage sexiste, l’inscription dans la loi de ce délit aura une valeur symbolique, a enfin souligné la militante féministe. À partir du moment où quelqu’un aura été condamné pour avoir cyber-harcelé une personne, en meute, cela aura valeur d’exemple. »

Une proposition émanant du HCE

Le caractère récent de cette annonce et les éléments de langage utilisés par Marlène Schiappa laissent néanmoins à penser que l’exécutif s’est inspiré du rapport qui lui a été remis début février par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE). L’institution plaidait notamment pour une extension des différents délits de harcèlement aux « raids » :

« Le droit actuel prévoit que le harcèlement est constitué lorsque les propos ou les comportements sont répétés par une même personne (...). Le HCE propose d’adapter la définition en prévoyant que la répétition puisse résulter de l’action unique mais concertée de plusieurs personnes. »

Le Haut conseil a d’ailleurs fourni des dispositions « clés en main » au gouvernement. Il était ainsi préconisé d’ajouter, dans le Code pénal, que « L’infraction [notamment de cyber-harcèlement, ndlr] est également constituée lorsque ces propos ou comportements sont commis de manière concertée par plusieurs personnes à l’encontre d’une même victime, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée. »

Certains se souviendront enfin qu’en 2014, au travers d’un rapport remis sur demande du gouvernement, le procureur Marc Robert avait prévenu les pouvoirs publics que l’introduction d’un nouveau délit de cyber-harcèlement ne relevait pas d’une « évidente nécessité eu égard aux incriminations déjà existantes, notamment en matière de violences ».

L’intéressé avait alors invité les pouvoirs publics à orienter leurs efforts vers la prévention et la pédagogie, tout particulièrement en milieu scolaire.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Sévir contre les « effets de meute »

Une proposition émanant du HCE

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Commentaires (57)


Plutôt que pondre encore une loi complète avec des articles inutiles en retombant dans le travers “un fait divers = une loi longue comme un jour sans pain”, ne suffisait-il pas de rajouter une circonstance aggravante “en réunion”, comme cela se fait pour d’autres crimes et délits ?




“L’infraction est également constituée lorsque ces propos ou comportements sont commis de manière concertée par plusieurs personnes à l’encontre d’une même victime, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée.”





Une sorte de reverse class-action.




l’inscription dans la loi de ce délit aura une valeur symbolique,

Dans mon imagination, la loi avait pour but d’être appliquée, pas d’être symbolique…


Tout ce qui est incompatible avec une justice de qualité dans une seule phrase : 




  • du droit seulement symbolique

  • faire un exemple



    Sans oublier que c’est plus grave sur internet d’après ce projet de loi (mais pourquoi ?).



    Alors adapter la loi de manière à couvrir le “harcèlement distribué” (dans le sens comme le DDoS), c’est bien.

    Faire des textes en plus en disant qu’on sait déjà qu’ils ne serviront à rien, c’est mal. On adapte le dispositif de harcèlement, on ne le rend pas compliqué à utiliser pour les juges !



    Je ne comprends pas pourquoi ce serait plus grave que je reçoive 200 message haineux de 200 personnes sur internet plutôt que 200 lettres de la part de 200 personnes dans ma boite à lettres !

    Pourquoi cibler un moyen de communication dans la loi, c’est aberrant, seule la volonté de nuire et la teneur des propos doivent entrer en compte.

    D’autant plus que pour beaucoup, le harcèlement visible sur internet commence dans la cour du collège ou du lycée, c’est ancrer dans la loi que c’est moins grave là bas que sur internet.


Scoop: le gouvernement vient de découvrir qu’on dit pas en groupe mais en réunion, et que du coup il suffit de copier/coller l’alinéa 5 de l’article 222-33 du CP qui vise précisément “le groupe” comme y disent mais pour le harcèlement sexuel (étant précisé qu’il suffit d’être responsable de l’un des éléments constitutifs de l’infraction pour être condamné).



Demain, le gouvernement embauche un étudiant en deuxième année de droit.








ArchangeBlandin a écrit :



Je ne comprends pas pourquoi ce serait plus grave que je reçoive 200 message haineux de 200 personnes sur internet plutôt que 200 lettres de la part de 200 personnes dans ma boite à lettres !







Parce que ta vraie vie sociale elle est sur Internet.



#Millennials









crocodudule a écrit :



Demain, le gouvernement embauche un étudiant en deuxième année de droit.





Ça aurait été plus efficace que d’embaucher une blogueuse. <img data-src=" />









127.0.0.1 a écrit :



Parce que ta vraie vie sociale elle est sur Internet.



#Millennials





Bref, tout ça pour dire qu’on peut pas tromper 1000 personnes une fois, euh… on peut pas tromper 1000 personnes 1000 fois, non plus euh…









fred42 a écrit :



Ça aurait été plus efficace que d’embaucher une blogueuse. <img data-src=" />





Et probablement moins cher <img data-src=" />









crocodudule a écrit :



Scoop: le gouvernement vient de découvrir qu’on dit pas en groupe mais en réunion, et que du coup il suffit de copier/coller l’alinéa 5 de l’article 222-33 du CP qui vise précisément “le groupe” comme y disent mais pour le harcèlement sexuel (étant précisé qu’il suffit d’être responsable de l’un des éléments constitutifs de l’infraction pour être condamné).



Demain, le gouvernement embauche un étudiant en deuxième année de droit.





<img data-src=" /><img data-src=" />









BlackKrystal a écrit :



Plutôt que pondre encore une loi complète avec des articles inutiles en retombant dans le travers “un fait divers = une loi longue comme un jour sans pain”, ne suffisait-il pas de rajouter une circonstance aggravante “en réunion”, comme cela se fait pour d’autres crimes et délits ?






 Si si, c'est justement prévu à l'article juste avant; le harcèlement sexuel. Mais tu comprends c'est nettement plus facile de faire de la mousse dans les médias en disant qu'on fait toute une Loi nouvelle (et peu importe que les articles 222 et ses "tirets" du Code pénal ramassent un peu plus au passage vu que c'est déjà la section du Code la plus bordélique, personne ne verra la différence entre harcèlement, infractions sexuelles, stup, trafic d'arme et diffusion d'images/vidéos violentes, remarque les articles 225 sont pas mal non plus).




L’intéressé avait alors invité les pouvoirs publics à orienter leurs

efforts vers la prévention et la pédagogie, tout particulièrement en

milieu scolaire.





Enfin, faudrait surtout que les pouvoirs publics s’orientent à appliquer de façon effective la loi.

C’est bien beau de cumuler les textes, s’ils ne sont que symboliques, ça ne changera rien.



Par contre, si à chaque insulte, c’est une sanction, les harceleurs vont vite arrêter de faire les cons.








js2082 a écrit :



Enfin, faudrait surtout que les pouvoirs publics s’orientent à appliquer de façon effective la loi.

C’est bien beau de cumuler les textes, s’ils ne sont que symboliques, ça ne changera rien.



Par contre, si à chaque insulte, c’est une sanction, les harceleurs vont vite arrêter de faire les cons.





Je suis totalement exaspéré par le comportement de quelqu’uns qui insultent, agressent, invectivent etc… Mais matériellement comment faire pour constater l’infraction et la poursuivre ? Malgré toute la bonne volonté du monde, je ne vois pas comment faire sauf à déployer des effectifs de police et de gendarmerie inimaginables.



Bon, l’autre détail, c’est que c’est fait en public. Et c’est généralement le plus difficile à supporter.

C’est une étrange pratique que de harceler en public en espérant que d’autres se joignent à toi pour harceler encore plus la personne.



Les voies des millenials sont impénétrables ?


Ce qui veut dire qu’au lieu de débattre de lois symboliques à chaque fois, ils devraient débattre d’effectifs de police, de personnel judiciaire ou autres personnes utiles pour faire respecter la loi et aider les victimes.



C’est comme souvent : on a à peu près tout l’arsenal légal, on fait une nouvelle loi, avec des peines améliorées et inapplicables qui devraient faire peur aux méchantes personnes. On rend le droit tout pourri et illisible quand ce dont on a besoin, c’est de plus de moyens pour la justice.

Faire du droit compliqué et de mauvaise qualité, c’est réduire la proportion de temps utile de tout le personnel judiciaire, c’est aussi faire en sorte que les criminels soient libérés pour des bêtises de procédure et d’oubli d’une virgule dans le nouveau texte de loi pourri.



Voilà, je ne les félicite pas, ils brassent de l’air autour d’une seule modification utile de la loi, qui risque elle-même de finir noyée dans l’océan d’inutilité symbolique et exemplaire !








ArchangeBlandin a écrit :



Ce qui veut dire qu’au lieu de débattre de lois symboliques à chaque fois, ils devraient débattre d’effectifs de police, de personnel judiciaire ou autres personnes utiles pour faire respecter la loi et aider les victimes.







Ah mais je suis d’accord à 100%, néanmoins je te l’annonce sans détour, le projet de Loi de réforme de la Justice qui a fuité vendredi, prévoit tout l’inverse ^^









crocodudule a écrit :



Scoop: le gouvernement vient de découvrir qu’on dit pas en groupe mais en réunion, et que du coup il suffit de copier/coller l’alinéa&nbsp;5 de l’article 222-33 du CP qui vise précisément “le groupe” comme y disent mais pour le harcèlement sexuel (étant précisé qu’il suffit d’être responsable de l’un des éléments constitutifs de l’infraction pour être condamné).



Demain, le gouvernement embauche un étudiant en deuxième année de droit.&nbsp;





+1



S’ils ont trouvé le moyen d’enlever de la lourdeur aux procédures…



Mais je ne vois pas par quel miracle !








BlackKrystal a écrit :



Plutôt que pondre encore une loi complète avec des articles inutiles en retombant dans le travers “un fait divers = une loi longue comme un jour sans pain”, ne suffisait-il pas de rajouter une circonstance aggravante “en réunion”, comme cela se fait pour d’autres crimes et délits ?



Et ne pas avoir une nouvelle loi à son nom? Ca va pas???



De plus, si le projet de loi reprend&nbsp;&nbsp;tel quel le texte proposé par le HCE, les débats dans les prétoires achopperont sur la démonstration du caractère “concerté” des actions de harcèlement. L’utilisation d’une messagerie cryptée permettrait-elle d’échapper à l’entrée en voie de condamnation ?








crocodudule a écrit :



Je suis totalement exaspéré par le comportement de quelqu’uns qui insultent, agressent, invectivent etc… Mais matériellement comment faire pour constater l’infraction et la poursuivre ? Malgré toute la bonne volonté du monde, je ne vois pas comment faire sauf à déployer des effectifs de police et de gendarmerie inimaginables.







Pour ce genre de chose, il faudrait plutôt mettre en place des contraventions.

&nbsp;Deux cents personnes avec des procédures de constat et d’identification automatisé et envois de pli type.



Bien évidemment, quand l’infraction est nette et la personne identifiée (par IP ou autre), il n’y a pas de difficultés. (bien que la question de l’ID par IP soit ouverte)

Quand c’est ambigu ou qu’on n’arrive pas à identifier la personne, elle est mise de coté.



Si cette même personne est identifiée de façon répétée mais qu’on arrive pas à la trouver, alors courrier automatique à l’éditeur lui disant de bloquer la personne identifiée sinon, à la prochaine infraction,&nbsp; c’est l’éditeur qui est sanctionné.









ArchangeBlandin a écrit :



S’ils ont trouvé le moyen d’enlever de la lourdeur aux procédures…



Mais je ne vois pas par quel miracle !





Pour ce qui est du pénal, il y a effectivement des allégements (allongement du délai des enquêtes de flagrance, non déferrement pour la prolongation des garde à vue), pas mal d’enfumage (comme la procédure intégralement informatique pour la partie civile qui pourra ne pas venir à l’audience, la redécouverte de l’aménagement des peines avec d’ailleurs une contrevérité du Président s’agissant du caractère automatique), mais aussi de l’abatage qui a prouvé son inefficacité (développement des alternatives au Jugement notamment). Mais rien sur les effectifs (le chiffre annoncé s’agissant de la pénitentiaire est en réalité celui annoncé par Hollande, ces effectifs n’arrivent que maintenant le temps de les recruter et les former), une révision à la baisse de la construction de place de prison en tablant sur le fait qu’en recourant moins à la préventive, il y aura besoin de moins de places.



Pour le civil, limitation de l’accès à un Juge impartial, pour favoriser le recours à des plateformes en ligne labellisées (sans juge, avocat, huissier etc…) pour trancher des litiges. Fin des audiences pour les petits litiges et spécialisation des Juridictions, de sorte que si tu veux être entendu par un Juge, en fonction du contentieux, il faudra te taper des centaines de kilomètres pour le voir (ça sera pire en cas d’appel).



Voilà, mais tout ça c’est au nom de la “simplification des procédures et de l’efficacité des décisions” là où il n’est question que d’économies.









ArchangeBlandin a écrit :



S’ils ont trouvé le moyen d’enlever de la lourdeur aux procédures…



Mais je ne vois pas par quel miracle !





je propose de supprimer l’avocat de la défense, il ne fait que trouver des excuses à l’accusé, et je le soupçonne d’être de mèche avec lui&nbsp;<img data-src=" />









crocodudule a écrit :



Voilà, mais tout ça c’est au nom de la “simplification des procédures et de l’efficacité des décisions” là où il n’est question que d’économies.





économies s’appliquant à une Justice française déjà largement sous-financée si on la compare à nos voisins européens. On est 2228 en terme de budget en %age du PIB, 1428 en dépenses par habitant.

Vous me direz: oui mais si c’est efficace? non plus: 1828 en durée de procédure tout en étant 2128 en nombre de procédures par habitant…









js2082 a écrit :



Pour ce genre de chose, il faudrait plutôt mettre en place des contraventions.

&nbsp;Deux cents personnes avec des procédures de constat et d’identification automatisé et envois de pli type.



Bien évidemment, quand l’infraction est nette et la personne identifiée (par IP ou autre), il n’y a pas de difficultés. (bien que la question de l’ID par IP soit ouverte)

Quand c’est ambigu ou qu’on n’arrive pas à identifier la personne, elle est mise de coté.



Si cette même personne est identifiée de façon répétée mais qu’on arrive pas à la trouver, alors courrier automatique à l’éditeur lui disant de bloquer la personne identifiée sinon, à la prochaine infraction,&nbsp; c’est l’éditeur qui est sanctionné.





Là tu fais inévitablement référence à la procédure HADOPI qui pour une usine à gaz mêlant AAI et organismes privés, a au final une efficacité largement en débat et coute un bras.









tpeg5stan a écrit :



je propose de supprimer l’avocat de la défense, il ne fait que trouver des excuses à l’accusé, et je le soupçonne d’être de mèche avec lui&nbsp;<img data-src=" />





Ben là c’est plus simple, c’est le Juge et l’audience qui sabrent dès qu’ils le peuvent, donc en terme d’efficacité/économie c’est déjà pas mal ^^









hellmut a écrit :



économies s’appliquant à une Justice française déjà largement sous-financée si on la compare à nos voisins européens. On est 2228 en terme de budget en %age du PIB, 1428 en dépenses par habitant.

Vous me direz: oui mais si c’est efficace? non plus: 1828 en durée de procédure tout en étant 2128 en nombre de procédures par habitant…





Oui, le gouvernement tire à boulets rouges sur la lenteur, la complexité et l’inefficacité de la Justice, mais bon le nerf de la guerre reste les moyens mis à disposition de la Justice. Comme tu le dis très justement en étant en terme de budget 22° sur 28 dans l’UE, ben on a la justice au même niveau… et supprimer le Juge, en limiter l’accès ou contraindre les débats devant lui ne sont pas des mesures pour simplifier ou améliorer, mais simplement renoncer à la Justice.









jurinord a écrit :



De plus, si le projet de loi reprend  tel quel le texte proposé par le HCE, les débats dans les prétoires achopperont sur la démonstration du caractère “concerté” des actions de harcèlement. L’utilisation d’une messagerie cryptée permettrait-elle d’échapper à l’entrée en voie de condamnation ?



A ma connaissance, il n’y a pas de messagerie dans les cryptes. Donc non.



et surtout c’est déjà le cas sur le harcèlement en réunion.








ArchangeBlandin a écrit :



Sans oublier que c’est plus grave sur internet d’après ce projet de loi (mais pourquoi ?).





Ce n’est pas plus grave, c’est simplement que le harcèlement en ligne est possible uniquement sur le Web et surtout extrêmement facile (moins fatigant que le harcèlement en direct, et sans la même possibilité qu’une personne physiquement présente calme les harceleurs).







ArchangeBlandin a écrit :



Je ne comprends pas pourquoi ce serait plus grave que je reçoive 200 message haineux de 200 personnes sur internet plutôt que 200 lettres de la part de 200 personnes dans ma boite à lettres !





<img data-src=" />

Le jour où tu reçois 200 lettres de harcèlement dans ta boîte aux lettres, et même 20, préviens-nous.







127.0.0.1 a écrit :



Parce que ta vraie vie sociale elle est sur Internet.

#Millennials





Arf







crocodudule a écrit :



Bref, tout ça pour dire qu’on peut pas tromper 1000 personnes une fois, euh… on peut pas tromper 1000 personnes 1000 fois, non plus euh…





:-)









js2082 a écrit :



Enfin, faudrait surtout que les pouvoirs publics s’orientent à appliquer de façon effective la loi.

C’est bien beau de cumuler les textes, s’ils ne sont que symboliques, ça ne changera rien.



Par contre, si à chaque insulte, c’est une sanction, les harceleurs vont vite arrêter de faire les cons.





Il y a déjà eu des procès où ces cons font moins les malins devant le tribunal, mais ça n’a pas l’air de suffire. Je n’ai pas le lien sous la main mais un compte-rendu d’un procès, avec quelques tweets en exemple, était paru dans la presse ; la victime était une femme, et les types faisaient moins les malins.







crocodudule a écrit :



Je suis totalement exaspéré par le comportement de quelqu’uns qui insultent, agressent, invectivent etc… Mais matériellement comment faire pour constater l’infraction et la poursuivre ? Malgré toute la bonne volonté du monde, je ne vois pas comment faire sauf à déployer des effectifs de police et de gendarmerie inimaginables.





C’est sûr que la justice manque bien de moyens, mais si les signalements sont suffisants, ça peut finir par fonctionner.







js2082 a écrit :



Pour ce genre de chose, il faudrait plutôt mettre en place des contraventions.

Deux cents personnes avec des procédures de constat et d’identification automatisé et envois de pli type. […]





Une bonne idée pour recycler la Hadopi, ou plutôt son instance de sanction <img data-src=" /> .

(bon on plaisante et légalement ce n’est pas possible, mais parfois on aimerait)







Patch a écrit :



A ma connaissance, il n’y a pas de messagerie dans les cryptes. Donc non.





<img data-src=" />









OlivierJ a écrit :



Ce n’est pas plus grave, c’est simplement que le harcèlement en ligne est possible uniquement sur le Web



Donc sur IRC c’est impossible (IRC c’est aussi Internet, mais pas le web. D’ailleurs IRC est plus vieux que le web)?

Et je ne vois pas pquoi faire une loi spécifiquement pour le harcèlement en réunion “en ligne” quand le harcèlement en réunion tout court existe. Ou alors le Net est une zone de non-droit?



Ah mais je suis d’accord sur le point soulevé par toi et d’autres, sur l’aspect aggravant de “en réunion” qui existe déjà.



PS : j’ai dit “Web” au lieu de “Net” car c’est le vecteur super majoritaire de nos jours, en particulier Twitter puisqu’en général les tweets sont publics.








crocodudule a écrit :



Ben là c’est plus simple, c’est le Juge et l’audience qui sabrent dès qu’ils le peuvent, donc en terme d’efficacité/économie c’est déjà pas mal ^^







Ça serait pas plus productif de faire un constat et lapider le contrevenant sur place?

En plus ça peut créer de l’emploi avec des vendeurs ambulants de cailloux/tomates pourries…



N’oublie pas les vendeurs de fausses barbes pour que les femmes puissent assister aux lapidations.








Notice me Sempai a écrit :



Ça serait pas plus productif de faire un constat et lapider le contrevenant sur place?

En plus ça peut créer de l’emploi avec des vendeurs ambulants de cailloux/tomates pourries…





C’est pas con, avec une market place d’état pour commander ses cailloux !&nbsp; C’est la StartupNation!<img data-src=" />









crocodudule a écrit :



Là tu fais inévitablement référence à la procédure HADOPI qui pour une usine à gaz mêlant AAI et organismes privés, a au final une efficacité largement en débat et coute un bras.





A la principale différence que là, les PVs seraient émis et à payer.

Une amende de 4e classe de 135 euros: ça sera très vite rentabilisé, surtout si on ne passe pas par des organismes privés.



Après les contestations restent possibles (comme pour les PVs classiques) mais je pense que le petit kevin de 16 ans qui passe son temps à insulter sur le web aura sans doute mieux à faire (notamment expliquer à ses parents les raisons de ces contraventions)



&nbsp;





OlivierJ a écrit :



Il y a déjà eu des procès où ces cons font moins les malins devant le tribunal, mais ça n’a pas l’air de suffire. Je n’ai pas le lien sous la main mais un compte-rendu d’un procès, avec quelques tweets en exemple, était paru dans la presse ; la victime était une femme, et les types faisaient moins les malins.





Le problème, c’est que mobiliser un tribunal pour ce type de choses est fort couteux pour un résultat pas forcément à la hauteur. (la compréhension de certains peut être très limitée parfois)



Une amende, ça a le mérite d’être rémunérateur. Et au bout de la 3e,&nbsp; la majorité comprend que cette “connerie” a couté assez cher et ils s’arrêtent.

Pour exemple, la vidéo verbalisation automatique a fait des miracles dans de nombreux centre-villes.





Comme toujours, pour qu’une sanction soit efficace, elle n’a pas besoin d’être sévère, mais seulement d’être&nbsp; systématique.

&nbsp;









Patch a écrit :



Ou alors le Net est une zone de non-droit?







Est-il possible de délimiter la zone du Net où le droit français s’applique ?



Non ? Donc c’est effectivement une zone de non droit.



Ça me semble un poil dangereux cette histoire.

Qu’est-ce qui empêcherait un politicien (ou n’importe qui de connu) de porter plainte pour “harcèlement” après avoir tweeté une grosse connerie et s’être fait repris par plusieurs centaines de personnes ? Il suffirait juste qu’il démontre “l’altération de sa santé mentale ou physique” (Je sais pas trop comment ça se passe, mais ça devrait pas être trop compliqué de dire qu’on ne peut plus dormir à cause des réponses) et pouf, plus personne n’oserait le contredire…


Il faudrait aussi démonter la concertation ce qui est un peu plus difficile.



Édit : Mais ça n’empêche pas que cette idée de loi est pourrie.








127.0.0.1 a écrit :



Est-il possible de délimiter la zone du Net où le droit français s’applique ?



Non ? Donc c’est effectivement une zone de non droit.



Zone de non-droit = pas de loi du tout. A ma connaissance, cest aussi soumis aux lois, et il y a eu des condamnations à partir de lois “généralistes” sur des éléments basés sur le Net. Donc, non ce n’est pas une zone de non-droit.



Article 113-2. La loi pénale française est applicable aux infractions commises sur le territoire de la République.



Quelle partie d’Internet est un territoire de la République ?









127.0.0.1 a écrit :



Article 113-2. La loi pénale française est applicable aux infractions commises sur le territoire de la République.



Quelle partie d’Internet est un territoire de la République ?





C’est en partie faux. Certains crimes et délits sont aussi condamnables s’ils sont commis à l’étranger comme par exemple la pédophilie.









ArchangeBlandin a écrit :



…Les voies des millenials sont impénétrables ?



Faut pas généraliser car ceux qui s’adonnent à ces pratiques de merde sont de vrais enculés donc pas du tout impénétrables… <img data-src=" />









js2082 a écrit :



Le problème, c’est que mobiliser un tribunal pour ce type de choses est fort couteux pour un résultat pas forcément à la hauteur. (la compréhension de certains peut être très limitée parfois)



Une amende, ça a le mérite d’être rémunérateur. Et au bout de la 3e,  la majorité comprend que cette “connerie” a couté assez cher et ils s’arrêtent.

Pour exemple, la vidéo verbalisation automatique a fait des miracles dans de nombreux centre-villes.



Comme toujours, pour qu’une sanction soit efficace, elle n’a pas besoin d’être sévère, mais seulement d’être  systématique.





Je soupçonne du dopage suite à cette réponse pertinente. <img data-src=" />







biscotteman a écrit :



Ça me semble un poil dangereux cette histoire.

Qu’est-ce qui empêcherait un politicien (ou n’importe qui de connu) de porter plainte pour “harcèlement” après avoir tweeté une grosse connerie et s’être fait repris par plusieurs centaines de personnes ?





Le ridicule ?







Patch a écrit :



Zone de non-droit = pas de loi du tout. A ma connaissance, cest aussi soumis aux lois, et il y a eu des condamnations à partir de lois “généralistes” sur des éléments basés sur le Net. Donc, non ce n’est pas une zone de non-droit.





<img data-src=" />







127.0.0.1 a écrit :



Article 113-2. La loi pénale française est applicable aux infractions commises sur le territoire de la République.

Quelle partie d’Internet est un territoire de la République ?





En tant que lecteur régulier de NXI, tu es sérieux ou tu plaisantes ?



Au cas où tu serais sérieux (mais ça m’étonnerait tellement c’est un sujet rebattu, y compris le mythe du “Internet zone de non-droit”, totalement dépassé depuis bien des années) : la loi française s’applique au moins aux personnes résidant en France.









js2082 a écrit :



Le problème, c’est que mobiliser un tribunal pour ce type de choses est fort couteux pour un résultat pas forcément à la hauteur. (la compréhension de certains peut être très limitée parfois)





Tu touches à la liberté d’expression et sérieusement tu accepterais que les sanctions tombent sans l’intervention d’un Juge, de droit de la défense et sans débat contradictoire ?



Si on en est là, on est vraiment mur pour un Etat policier.



Pour rappel, certains lanceurs d’alerte ont été poursuivis pour harcèlement par les certains dirigeants de boites dont ils dénonçaient les pratiques.









OlivierJ a écrit :



Le ridicule ?



Tu connais beaucoup de politiciens qui s’arrêteraient à ce genre de détails? <img data-src=" />









Patch a écrit :



Tu connais beaucoup de politiciens qui s’arrêteraient à ce genre de détails? <img data-src=" />





Arf, mais je ne pense pas que la plupart souhaite paraître ridicule, c’est quand même mauvais pour l’image et la crédibilité. La majorité des gens raisonnables sait s’arrêter à un moment.









OlivierJ a écrit :



En tant que lecteur régulier de NXI, tu es sérieux ou tu plaisantes ?



Au cas où tu serais sérieux (mais ça m’étonnerait tellement c’est un sujet rebattu, y compris le mythe du “Internet zone de non-droit”, totalement dépassé depuis bien des années) : la loi française s’applique au moins aux personnes résidant en France.









  1. Il y a la problématique de la responsabilité pénale d’un individu (peu importe que l’objet du délit soit un post facebook ou un graffiti sur une palissade). Cette problématique est effectivement du ressort de la justice territoriale (pays de l’auteur, ou pays de la victime, …).



  2. Il y a la problématique de l’application du droit sur internet. Et là, c’est loin d’être clair pour moi de savoir si le droit russe est applicables aux données d’un résident Russe stockées sur un serveur Bolivien, ou si le droit chinois est applicable aux données d’un résident Français stockées sur un serveur chinois.









Patch a écrit :



A ma connaissance, il n’y a pas de messagerie dans les cryptes. Donc non.





Mea culpa. J’aurais dû écrire “messageries chiffrées” -).





hellmut a écrit :



et surtout c’est déjà le cas sur le harcèlement en réunion.&nbsp;





Lorsque ces faits de harcèlement sexuel sont commis”par plusieurs personnes agissant en qualité

d’auteur ou de complice” ( cf.5° de l’article 222-33 Cp), la peine est augmentée. Pour le harcèlement moral, l’usage des réseaux électronique est aussi une circonstance aggravante. Pour ces deux types de harcèlement, l’aggravation des peines est la suivante :&nbsp; on passe de 2 ans et 35 000 euros à 3ans et 45 000 euros.



La volonté du Gouvernement est de criminaliser par un texte spécial la

participation concertée, afin de mettre un terme à ce qui est décrit

comme un “rapt numérique [en] meute”.

&nbsp;



Aussi, pour expliciter mon point de vue, je vais prendre un exemple. Et, tu comprendras mieux mon précédent commentaire.



Une personne recherchant délibérément la notoriété adopte un comportement, des propos maladroits/ ou pouvant choquer le public (par ex. telle candidate à l’élection de “Miss France” qui évoque “la crinière de lionne” d’une concurrence à la peau noire, ou encore un Jawad sur BFM, on peut bien évidemment multiplier les exemples).



&nbsp;En réaction, une partie du public poste en nombre sur les profils publics et/ou privés de ces personnes en quête de notoriété, des propos insultants ou méprisants.



Toutefois, elles n’agissent pas de manière concertée. Il s’agit juste de multiples réactions individuelles concomitantes, car elles ont vu la même chose, quasiment au même moment.



&nbsp;

&nbsp;Le nombre de ces commentaires reçus par ces personnes maladroites peut être ressenti comme une pression grave&nbsp; afin d’obtenir un acte sexuel (h. sexuel) ou bien engendrer une dégradation de leur condition de vie (h.moral).





  1. Délit de harcèlement sexuel aujourd’hui (cf. art.222-33 Cp):



    &nbsp;

    Chaque personne ayant posté ce type de message&nbsp; peut voir sa responsabilité pénale engagée.Mais, il sera difficile de prouver qu’il existait un lien entre toutes ces personnes pour réaliser une participation concertée. Aussi, la condamnation à une peine aggravée sera bien difficile.



    En outre, un seul fait non répété visant à obtenir un acte sexuel est punissable s’il entraîne une pression grave sur la victime.

    &nbsp;

    Éventuellement, les personnes ayant effectué un montage YouTube/ Twitter de ces propos maladroits peuvent être poursuivies en qualité de complices, si cette vidéo&nbsp; ou ce texte donne, par exemple, les adresses de ces comptes (complicité par assistance) ; ou bien provoque de façon directe à la commission d’actes de harcèlement sexuel, en abusant du pouvoir que confère le statut de youtubeurs/twittos stars(complicité par instigation).

    &nbsp;

    Aussi l’aggravation pourra être retenue lorsque l’auteur principal a eu un complice en la personne d’un blogueur influent. Mais sans&nbsp; la mise en cause de telle personne, l’infraction n’est pas le fruit d’une intervention collective.

    &nbsp;

    Dans ce dernier cas, on est plus en présence de multiples infractions individuelles (pas d’aggravation de la peine), plutôt que d’une infraction consommée en réunion.

    &nbsp;



    &nbsp;2) Délit de harcèlement moral aujourd’hui (cf. art. 222-33-2-2Cp).



    &nbsp;

    -Il&nbsp; est nécessaire de prouver la répétition des faits de harcèlement à l’encontre d’un même auteur.

    &nbsp;

    -L’utilisation des réseaux électronique est une circonstance aggravante.

    &nbsp;

    -La complicité, même si elle n’est pas une circonstance aggravante pour le harcèlement moral, est toujours punissable.



    Aussi,&nbsp; la démonstration d’une collusion entre coauteurs ou complices n’engendre aucune aggravation de la peine maximale qui restera de 2 ans de prison et de 35 000 euros d’amende.

    &nbsp;

    De plus, la publication d’un seul message par auteur n’entraîne pas de condamnation au titre du harcèlement moral, et la complicité du blogueur star ne pourra être recherchée (par définition, pour retenir un lien de complicité, il convient au préalable de prouver la responsabilité pénale de l’auteur principal).



    C’est cette&nbsp; dernière situation qui est visée dans le nouveau texte.





  2. Le nouveau texte :



    D’après ce que je comprends, le nouveau texte essayera de créer un régime unifié pour ces deux types d’harcèlement, en tout cas lorsque l’usage d’internet est un moyen de les réaliser.



    &nbsp;

    -Un seul acte&nbsp; par personne&nbsp; suffirait pour poursuivre chaque auteur .

    -Si ces faits sont commis” de manière concertée par plusieurs personnes “.



    Question : comment prouver l’action concertée, lorsqu’il existe de nombreux moyens pour occulter ses traces numériques ?Je n’ai pas la réponse.

    &nbsp;

    En&nbsp; dépit d’une nouvelle approche rédactionnelle, le problème de la démonstration de l’action concertée reste&nbsp; entier.



Je rajouterai à cela toute la problematique des sites tiers. Je vais sur un site français. Je pense me rendre sur un site français où s’applique donc la loi française. Sauf qu’il y a des connexions à des sites tiers dont certains ne sont pas soumis à législation française mais à la législation d’un autre pays et ces sites tiers récupèrent des données sur moi et qui sont soumis à la loi d’autres pays sauf que je n’ai jamais voulu me connecter de manière volontaire à ces sites, j’y ai été contraint, pas par la menace, soit, mais sans que j’aies été consulté, sans mon accord. La loi est-elle toujours applicable dans ce cas-là sans que je n’aies eu la possibilité d’appliquer mon libre arbitre et de choisir de me connecter ou non à ces sites? (Je pense, en disant ça, au Patriot Act notamment : en naviguant sans protection, on se connecte à des centaines des trackers qui génèrent des données sur nous et qui sont stockées pour certaines aux Etats-Unis où les autorités peuvent accéder à ces données) C’est une véritable question, n’ayant pas une formation de juriste, je ne saurais y répondre.








jurinord a écrit :



Lorsque ces faits de harcèlement sexuel sont commis”par plusieurs personnes agissant en qualité

d’auteur ou de complice” ( cf.5° de l’article 222-33 Cp), la peine est augmentée. Pour le harcèlement moral, l’usage des réseaux électronique est aussi une circonstance aggravante. Pour ces deux types de harcèlement, l’aggravation des peines est la suivante :  on passe de 2 ans et 35 000 euros à 3ans et 45 000 euros.



[…] 





  1. Le nouveau texte :

    -Un seul acte  par personne  suffirait pour poursuivre chaque auteur .

    -Si ces faits sont commis” de manière concertée par plusieurs personnes “.



    Question : comment prouver l’action concertée, lorsqu’il existe de nombreux moyens pour occulter ses traces numériques ?Je n’ai pas la réponse.

     

    En  dépit d’une nouvelle approche rédactionnelle, le problème de la démonstration de l’action concertée reste  entier.





    tout comme le “problème” de la démonstration de complicité dans le délit actuel.

    dans les deux cas il faut d’abord prouver qu’il y a un lien entre deux auteurs de harcèlement, et qu’ensuite il y a complicité dans un cas, concertation dans l’autre (ce qui revient en pratique à la même chose).



    d’autre part ce n’est pas à la loi de dire comment démontrer le délit.



concernant les données aux US, celles-ci sont en théorie considérées comme protégées de façon équivalente à l’UE par le mécanisme de Safe Harbor.

En théorie.<img data-src=" />


Maintenant il s’appelle privacy shield, le safe harbor est tombé&nbsp;<img data-src=" />


Et on ne sait pas encore comment s’appellera le suivant quand celui-ci tombera. <img data-src=" />


Je conseille à Marlène et Marine de porter plainte préventivement.

Tant de votes négatifs, ça ne peut être que du harcèlement.



(Oui, cette loi est stupide, et pourrait être détournée dans tous les sens <img data-src=" />)


“sans mon accord” et “sans que j’aies été consulté” n’est pas forcément vrai.

Tu as lu les dizaines de pages des mentions légales / cgv / règles / chartes avant d’aller voir ta vidéo de chaton de 10 secondes ? <img data-src=" />