Comme chaque samedi à 13h37, Flock pose son regard acide sur l'actualité dans le domaine numérique. Il publie ainsi une chronique regroupant cinq dessins en rebond sur nos articles.
Personne ne s'y attendait, mais finalement nous avons récupéré et mis à la disposition de tous les deux textes qui composent la future loi contre les fake news, que nous avons analysés dans la foulée. L'occasion pour de nombreux acteurs de réagir, notamment Twitter qui dit ne pas vouloir être un « arbitre de la vérité ».
Surtout avec des utilisateurs tels que Donald Trump, d'autres politiques ou même des groupes de pression en tous genre qui utilisent les réseaux sociaux pour tenter de faire croire que leur vérité est la bonne, alors que c'est en général loin d'être le cas. Une manière de montrer tout l'intérêt de la pluralité de la presse d'information, sans doute.
Traçabilité, transparence et information de tous étaient aussi le crédo de Carrefour cette semaine... grâce à la blockchain. Une technologie à la mode, au point que même Fashion TV s'y mette. L'objectif est de proposer une solution pour que le consommateur puisse accéder facilement à des informations concernant certains produits de l'enseigne.
La blockchain doit être un gage de sécurité et d'inviolabilité, mais le géant du commerce n'a pas vraiment donné de garanties sur ces points. Comment le client est-il assuré que les informations affichées correspondent bien à celle de la blockchain ? De la fiabilité des données entrées ? Que Carrefour ne puisse pas faire ce qu'il veut ? Impossible à dire.
Mais la presse n'a pas hésité à reprendre l'information en évoquant simplement cette « première blockchain alimentaire d'Europe », sans toujours poser les questions qui s'imposent derrière une telle annonce. Drame de la profession à l'heure du numérique et des nouvelles technologies : la tendance à la « répétition ».
Alors que Google évoquait récemment les nouveaux outils des journalistes, il a oublié d'évoquer le copier-coller. Une tendance déjà pointée par Julia Cagé, Nicolas Hervé et Marie-Luce Viaud dans L'information à tout prix où l'on apprenait que « 64 % de ce qui est publié en ligne est du copié-collé pur et simple. De plus, ce taux moyen cache de très fortes disparités : la distribution du taux d’originalité est en fait bimodale, près de 19 % des plus de 850 000 articles classés dans des événements ne présentant aucune originalité, et 21 % d’entre eux étant entièrement originaux ».
La copie est d'ailleurs plus « intéressante » quand elle est privée. Et ce ne sont pas les sociétés de perception qui vont dire le contraire, puisqu'elles ont eu deux milliards d'euros à se partager en huit ans. Cela pour « compenser » une exception au droit d'auteur que nous vous apprenons à exercer à travers des outils comme Captvty ou encore youtube-dl. De rien !
Cette chronique est financée grâce au soutien de nos abonnés. Vous pourrez la retrouver en accès libre dès la semaine prochaine, comme toutes les précédentes publications de Flock dans nos colonnes.