Face à ses concurrents, Hubic a bien peu d'arguments

Cocoricouac
Face à ses concurrents, Hubic a bien peu d'arguments

En dépit d’une réputation un peu sulfureuse, nous avons décidé d’inclure Hubic dans notre comparatif des offres cloud grand public. Il faut dire que le service français, fruit d’OVH, propose une tarification particulièrement agressive. De quoi faire passer la pilule ?

Après Dropbox, Google DriveOneDrive ou encore iCloud Drive, voilà Hubic. Solution française d’hébergement distant, servant à la fois pour la synchronisation et la sauvegarde, elle est proposée depuis 2011 par l’hébergeur OVH.

En dépit d’avis très divergents sur le service, Hubic continue d’attirer, et ce, pour une raison très simple : une tarification très avantageuse, en plus d’un compte gratuit avec 25 Go. Même Google ne propose pas autant (15 Go), ou OneDrive avant que Microsoft ne limite son illimité.

Avec une disponibilité sur de nombreuses plateformes, Hubic a de quoi plaire, en tout cas sur le papier. En pratique évidemment, le diable se cache dans les détails. Surtout quand lesdits détails ne sont pas si anecdotiques.

Notre dossier sur les offres de stockage en ligne :

Des accrocs dès l'inscription

L’utilisation de Hubic nécessite évidemment la création d’un compte. Une étape qui réserve une surprise, le service ayant dans notre cas généré des erreurs pendant la connexion, une fois la procédure d'inscription terminée (voir capture ci-dessous). Problème, le message d'erreur ne donnait aucune indication sur la cause.

Nous l’avons finalement trouvée : il fallait valider l'inscription via un courrier d'inscription envoyé sur notre adresse email. Problème, cette procédure n'était pas expliquée lors de la création de compte. En outre, l'email d'inscription était arrivé dans le dossier spam de nos deux adresses (l’un avec Gmail, l’autre avec Outlook.com).

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Une fois passée cette étape peu « user friendly », on accède au site et on peut télécharger le client pour Windows/macOS, ainsi que les applications mobiles pour Android et iOS. Notez qu'un « client » Linux existe, mais il ne fournit qu'un service dBus et quelques outils basiques en ligne de commande, sans aucune interface graphique.

Comme pour les autres services du même acabit, une interface web est également disponible via l’adresse hubic.com. Une fois connecté, on arrive directement sur trois dossiers déjà créées pour l’utilisateur : Documents, Images et Vidéos. L’interface web est peut-être un peu sommaire, mais permet quand même d’effectuer toutes les opérations de base : création de dossiers, copie et déplacement de données, ou encore glisser/déposer d’éléments.

Dans notre cas, et à plusieurs reprises, nous avons pu apercevoir des latences dans la réalisation de certaines actions, notamment le déplacement d’un document Word dans un autre dossier. Pour une suppression de fichier, nous avons même eu parfois une erreur.

L’ensemble a cependant pour lui sa grande simplicité dans la présentation. L’utilisateur n’aura pas d’efforts particuliers à faire pour comprendre le fonctionnement du service. De même que la récupération des applications se fera très simplement : via le menu hamburger situé en haut à droite de l’interface. Il sera alors redirigé vers une page listant les clients disponibles : Android, iOS, Windows Phone 8 (et oui !), Windows et macOS.

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On regrettera quand même l’intégration dans Windows qui aurait pu être plus poussée. Le dossier créé s’ouvre automatiquement à la fin de l’installation, mais aucun raccourci ne vient s’insérer dans la barre latérale de l'explorateur de fichiers. Si l’utilisateur ne pense pas à l’épingler, il faudra le chercher ou passer par l’icône à droite de la barre des tâches pour y accéder. Sous macOS, le raccourci vient bien se placer dans la colonne.

Autre regret, également sous Windows : Hubic a été le seul client à nous réclamer un redémarrage du système. Une demande pour le moins anachronique.

De loin la tarification la plus agressive

Il sera difficile de faire moins cher que Hubic. Le constat est simple : sur ce critère seul, le service français enterre littéralement la concurrence.

Avec une offre gratuite de 25 Go, Hubic part déjà avec une bonne longueur d’avance. Dropbox ne propose que 2 Go, Amazon, Apple et Microsoft 5 Go, et enfin Google 15 Go. Nous notions dans notre dossier Dropbox que 2 Go pouvaient s’avérer suffisants pour ceux qui avaient essentiellement besoin de stocker des documents. 25 Go permettent de respirer nettement davantage et d’envisager d’y stocker des photos.

Côté formules payantes, Hubic en propose deux :

  • 100 Go pour 10 euros par an, ou 1 euro par mois
  • 10 To pour 50 euros par an, ou 5 par mois

Des forfaits très avantageux. On pourrait éventuellement reprocher à l’entreprise de ne pas proposer de stockage intermédiaire, puisque l’on passe directement de 100 Go à 10 To. Mais au vu des tarifs pratiqués, il serait difficile de faire mieux. À titre de comparaison, les mêmes 10 To coûtent chez Amazon... 999,90 euros par an.

Prise en main et gestion des données

Dans la plupart des cas, l'utilisateur commencera par télécharger l’application pour Windows ou macOS. On renseigne son compte dans une interface quelque peu vieillotte, affichant ensuite le dossier dans l’Explorateur ou le Finder.

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Comme les autres Drives, on déplace alors ses données dans les dossiers présents ou on en crée de nouveaux. Le client met un peu de temps à se rendre compte que quelque chose s’est passé, mais l’utilisateur peut à tout moment cliquer sur l’icône de nuage bleu pour déclencher manuellement une synchronisation immédiate. Dans les options, on se rend compte que Hubic n’effectue par défaut qu’une vérification toutes les 10 minutes. Par ailleurs, aucun indicateur de synchronisation n'apparait sur les fichiers et dossiers, que ce soit sous Windows ou macOS.

Malheureusement pour Hubic (et ce n’est pas la dernière fois que nous le dirons), les fonctions tournent vite court dans le domaine de la gestion des données. Dropbox, OneDrive, Google Drive et même iCloud Drive proposent par exemple tous une Corbeille. Un simple dossier laissant 30 jours (dans la plupart des cas) pour récupérer des données effacées. Pas Hubic.

Un fichier effacé est effacé, point. Pas la peine non plus de compter sur des alertes particulières quand un grand nombre de fichiers est supprimé d’un seul coup, façon OneDrive. Toujours dans l’interface web, certaines suppressions de données ne fonctionnent tout simplement pas, le service nous renvoyant une erreur interne.

Évidemment, si Hubic ne propose pas de corbeille, ce n’est pas la peine non plus d’y chercher un quelconque historique. Vous avez l’habitude de compter sur les versions antérieures d’un même fichier avec Dropbox ou OneDrive ? Ne passez pas à Hubic. Il s’agit clairement de l’un des plus gros manques du service, car les versions des fichiers, particulièrement bureautiques, sont une vraie protection contre les bourdes.

En fait, le seul endroit où l'on trouve une gestion des versions est dans l'outil de sauvegarde intégré au client. Il permet de sélectionner des dossiers et de les envoyer dans Hubic. Il n'entre pas vraiment dans le cadre de ce comparatif, mais il illustre la manière dont l'offre d'Hubic est étrangement morcelée, car il n'y a pas de réelle raison de proposer un versioning dans un cas et pas dans l'autre. Pire, la fonction autorise même la sauvegarde en ligne des fichiers supprimés localement. Une sorte de corbeille donc.

Mais sans corbeille ni historique dans sa partie synchronisation, Hubic nous paraît en l’état extrêmement basique. Et comme si ces absences n’étaient pas suffisantes, l’utilisateur ne pourra pas compter non plus sur un champ de recherche. On imagine le pauvre bougre abonné qui cherchera un fichier dans une masse de plusieurs To.

Cette impression de vide se renforce quand on se penche sur les capacités de synchronisation.

Types de synchronisation : le grand vide 

Sur ce terrain, Hubic ne fait pas mieux qu’Amazon, c’est-à-dire beaucoup moins qu’un OneDrive, et encore plus qu’un Dropbox. Le seul mode particulier proposé est donc la synchronisation sélection, qui ne permet de rapatrier que les répertoires qui nous intéressent. Heureusement, car avec des forfaits si bon marché, la masse de données à récupérer pourrait se chiffrer en plusieurs To sans cette possibilité de choisir.

Pour le reste, c’est le néant. Hubic ne compresse par exemple pas les données. Comme avec les autres services depuis Dropbox, nous lui avons fait « manger » un fichier vide de 10 Mo, ne contenant que des 0. Bilan des courses, un classique envoi avec une barre de chargement.

Hubic ne gère pas non plus la synchronisation sur le réseau local. Si vous avez plusieurs machines, synchroniser un nouveau fichier – quel qu’il soit – passera donc par un envoi des données vers les serveurs puis le téléchargement sur chaque machine ne le possédant pas. Le réseau local n’est pas pris en compte, et c’est à la connexion Internet de faire tout le travail.

Évidemment, pas la peine de chercher une synchronisation différentielle (ne gérant que le delta des modifications entre deux versions d’un même fichier) ou une synchronisation partielle, façon SmartSync chez Dropbox ou Files-On-Demand dans OneDrive. En revanche, on aurait au moins aimé voir une synchronisation hors ligne pour les fichiers et/ou dossiers dans les applications mobiles. Traduction, pas d’accès aux données si aucune connexion n’est disponible, cellulaire ou Wi-Fi.

Profitons de ce chapitre pour évoquer les performances. Nous ne nous sommes appesantis sur ce point sur les autres services, car ce n’était guère nécessaire : tous affichent des taux de transferts d’au moins 10 Mo par seconde, limite de la connexion utilisée. Dans le cas de Hubic, la situation est cependant différente.

Entre le temps qu’il faut au client pour se rendre compte que des changements ont eu lieu et l’envoi des données au serveur, il peut s’écouler un bon moment. Il nous ainsi fallu de longues minutes pour transférer un dossier contenant 138 fichiers répartis dans 35 dossiers, pour un poids total de 72,6 Mo. Non seulement la vitesse de transfert pouvait fortement varier d’un fichier à un autre, mais le client semblait avoir du mal à embrayer sur un autre transfert quand celui en cours était terminé, comme s’il attendait.

En fait, la consultation des conditions générales donne une information importante : la limite de vitesse est de 10 Mb/s en débits montant et descendant. Non seulement c'est bien peu, mais cette frontière n'est dans la pratique pas souvent atteinte, particulièrement quand le client doit gérer l'envoi ou la réception de multiples petits fichiers. Les utilisateurs sont nombreux à se plaindre de ces taux, peu en phase avec ce que l'on attend d'un service moderne, d'autant que la limite est la même pour tous, que le compte soit gratuit ou payant.

Au quotidien, on ne peut guère compter sur un fonctionnement fiable, tant les performances varient. Le problème est accentué parfois par des connexions impossibles au démarrage de la machine, nécessitant d’attendre que le client veuille bien faire son travail. L’ensemble fournit souvent une désagréable sensation de service capricieux et de loterie. Dommage.

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Applications mobiles : encore et toujours le minimum vital

Avec la fiabilité générale de la synchronisation, les applications sont l’autre point noir de Hubic. Disponibles pour Android et iOS, elles permettent un accès classique aux données, l’interface reflétant ce que l’on peut avoir sous Windows, macOS ou dans un navigateur web.

Malheureusement pour l’utilisateur, les fonctionnalités proposées sont bien peu nombreuses. On peut facilement lire les données, Hubic puisant ses capacités dans celles du système. Photos, vidéos et autres documents Office sont pris en charge. Mais en ce qui concerne les opérations de gestion, il ne faudra pas chercher plus loin que la seule suppression, ponctuelle ou par sélection. Et encore, uniquement sur les fichiers.

On ne peut donc pas copier des données, les déplacer ou changer un nom de fichier ou dossier. Ces absences rendent les applications Hubic plus proches de visionneuses que de vrais clients de synchronisation. Comme indiqué, il n’est pas non plus possible de synchroniser des éléments en mode hors ligne, et aucun menu spécifique n’apparaitra via un appui long. Tout juste dispose-t-on d'un accès simplifié aux fonctions de partage.

Il est tout de même possible d’ajouter des données, et encore heureux. On se sert simplement du petit « + » situé en bas à droite de l’écran sur iOS, ou en bas à gauche sur Android. De là, on peut créer un dossier, ajouter des photos/vidéos ou des fichiers. On notera d’ailleurs que sur iOS, le menu proposer « Ajouter un fichier » et « Importer un fichier », ce qui n’a rien de particulièrement évident pour l’utilisateur. En fait, le premier va puiser dans la Pellicule d’iOS, l’autre dans Fichiers. Encore faut-il le savoir.

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Il ne faudrait pas grand-chose pour que ces applications soient mises à niveau. Encore faut-il qu’OVH s’en occupe. Des mises à jour pour les versions Android et iOS sont arrivées récemment, après plusieurs années d'inaction. On retrouve une évolution du logo, des corrections de bugs, la prise en charge de l'empreinte digitiale sous Android, celle de FaceID et de l'écran de l'iPhone X, l'affichage de la dernière date de modification, ou encore, sous iOS, la prise en compte de 1Password et de Peek et Pop pour 3D Touch. Rien ne change par contre pour l'ergonomie globale.

Dommage, car ces applications possèdent quelques fonctions intéressantes, mais cachées dans les options et pas nécessairement présentes à la fois sur Android et iOS. Sur le premier par exemple, on trouve la sauvegarde automatique des photos prises avec le smartphone. Dommage, car l’application ne le propose pas automatiquement, et l’option n’existe même pas sur iOS.

On trouve également une fonction de sauvegarde, prenant en charge les photos, vidéos, musiques, contacts et calendriers, tout du moins sur Android. Sur iOS, on perd la musique, mais on gagne les rappels. Après une étape de préparation, la sauvegarde est envoyée sur les serveurs… quand elle fonctionne.

Plusieurs erreurs de type « Requête expirée » ont ainsi émaillé nos tests, donnant encore cette sensation de service bien capricieux. Une fois la sauvegarde réalisée, une fonction de restauration peut être utilisée sur un autre appareil, ou sur le même après incident. Il faudra cependant être patient, car même en 4G, une simple sauvegarde de 300 ko (contacts, calendriers et rappels) a pris de longues minutes.

Partage : quelques possibilités, mais aucune gestion centralisée

Les fonctions de partage sont également très importantes pour un service de ce type. Plus elles sont simples d’emploi, plus l’utilisateur peut les envoyer facilement à d’autres. L’espace distant ne se cantonne ainsi pas à un simple rôle de coffre statique.

De ce côté, Hubic propose bien une série de fonctionnalités qui devraient contenter une majorité d’utilisateurs, si l’on met de côté certaines limitations. Depuis l’interface web, l’icône de partage est systématiquement affichée à droite de chaque élément. Un clic ouvre une petite fenêtre permettant de choisir le mode : classique ou réseaux sociaux. On peut obtenir directement le lien, ou ajouter des adresses mail pour prévenir directement certaines personnes.

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Les limites apparaissent cependant vite. Par exemple, l’utilisateur doit obligatoirement choisir entre trois périodes imposées : 5, 10 ou 30 jours. Vous souhaitiez un dossier partagé de manière permanente ? Pas de chance. Impossible également de définir un mot de passe, au cas par exemple où le lien aurait été un peu trop partagé.

Et hors interface web ? Sous Windows, une entrée Hubic apparaît bien dans le menu contextuel dans l’Explorateur. Un clic droit, Hubic, Partager : et c’est parti. Enfin façon de parler, car la fonction ne fait en fait qu’ouvrir la page web sur l’élément à partager, pour se retrouver face… à la même fenêtre que précédemment. L’intégration est donc limitée. Quant à macOS, il n’y en a aucune, obligeant les utilisateurs à ouvrir le site Hubic.com pour gérer leurs partages.

La situation s’améliore-t-elle avec les applications mobiles ? Oui, dans le sens où tout se fait cette fois sans quitter l’interface active. Un petit panneau apparaît pour proposer diverses options : copier le lien, email, SMS ou suppression du partage. Dans les grandes lignes, ce que l’on a déjà dans l’interface web.

Puisque l’on évoque d’ailleurs les suppressions de partages, pointons l’un des manques les plus cruels du service : l’absence d’un panneau de gestion dédié. Si l’utilisateur partage des documents un peu partout dans ses dossiers, aucune page ou section dédiée ne les lui listera. S’il souhaite en désactiver plusieurs, il aura donc tout intérêt à se souvenir lesquels sont partagés, au risque de passer du temps à arpenter ses arborescences pour les retrouver. Maigre consolation, les éléments partagés sont affichés en bleu clair, fournissant une petite aide visuelle.

Là encore, le service semble s’être contenté du minimum, comme si certains aspects évidents n’avaient pas été réfléchis.

Sécurité : très peu d'informations fournies

Quant à la sécurité, c’est un grand mystère. Hubic ne fournit pratiquement aucune information. Tout juste apprend-on sur le site officiel que les transferts sont réalisés en SSL. Cela étant, une telle information n’a non seulement rien d’un miracle, mais elle est même un minimum absolu.

Contrairement à la plupart des concurrents cependant, notamment Dropbox et OneDrive, aucune autre information de sécurité ne viendra combler la curiosité de l’utilisateur. Pourtant, s’informer de ces aspects techniques est de bon aloi. Notamment un, crucial : les données sont-elles chiffrées chez Hubic ?

La réponse la plus souvent trouvée dans les forums, confirmée par le compte Twitter officiel du service, est que les données y sont stockées en clair. On passera sur les évidents soucis de sécurité et de vie privée potentiels liés à un tel stockage.

Quant aux transferts, même s’ils sont chiffrés, on aurait aimé savoir au moins avec quoi. Ce sera peut-être suffisant pour stocker des photos de voyage par exemple, mais il nous semble difficile de recommander une solution pour des données vraiment personnelles sans posséder ces informations.

Les sécurités périphériques sont également inexistantes. L'utilisateur n'a qu'un unique mot de passe pour protéger ses données, et c'est tout. Pas d'authentification à deux facteurs.

Impossible de recommander Hubic en l'état actuel

Que dire de Hubic finalement ? Il y a beaucoup à dire, dont une grande majorité de négatif.

En l’état actuel, les critiques sont si nombreuses qu’il est plus simple de parler de son seul élément réellement positif : son prix. Avec 25 Go pour un compte gratuit et jusqu’à 10 To par an pour 50 euros, le prix au Go est de loin le plus intéressant de tout le comparatif. Et c’est tout.

En fait, la liste des reproches à faire est tellement longue que nous avons posé la question à OVH : Hubic est-il oui ou non un produit à l’abandon ? Nous attendons encore la réponse. Ce serait une explication plus que plausible devant la masse énorme de tout ce qui ne va pas, même si les mises à jour récentes semblent montrer que des développeurs sont toujours à l'oeuvre. L'ampleur des modifications reste cependant bien faible, et ce n'est clairement pas le forum qui rassurera, puisque plus aucune annonce n'y est faite depuis des mois.

On pourrait pardonner le manque de fonctionnalités si les performances, ou au moins la fiabilité étaient au rendez-vous. Dans tous nos tests, le service s’est montré très capricieux, avec des performances faisant des montagnes russes, sans que l’on sache concrètement d’où pouvait venir le problème. Les taux descendants ont oscillé entre 15 et 800 ko/s sur une connexion pouvant grimper jusqu’à 20 Mo. En montant, nous n’avons jamais dépassé 1 Mo/s par seconde.

Et encore, les taux peuvent être mesurés quand le service fonctionne. Trop souvent nous avons été confrontés à des erreurs en tout genre, y compris pendant des opérations aussi simples que la suppression d’un fichier : une erreur interne 500. Les suppressions relèvent d’ailleurs le plus souvent de la gageure, car jeter un dossier de 60 Mo comportant 175 éléments prend plus d’une minute dans l’interface web.

Parfois le service ne se connectait pas, ou s’interrompait brutalement pendant un transfert. L’ensemble donne une sensation désagréable de produit qui, s’il n’est pas abandonné, est au minimum très mal fignolé. Un comportement si erratique qu’il nous a fait pousser d’innombrables soupirs agacés, tant le fonctionnement semble lié à des paramètres ésotériques.

À qui s’adresse Hubic ? Sans amélioration ni réponse de la part d’OVH, on peut tabler sur un éventuel stockage de photos, à condition d’affronter les problèmes évoqués. Après tout, 25 Go en ligne et gratuits peuvent être une bonne solution à qui souhaite simplement stocker une masse de données « pas trop » personnelles. Si tant est qu’on puisse les lire par la suite.

Pour le reste, il nous est impossible de recommander Hubic. Même si le service était fiable et performant, il lui manquerait bien trop de fonctionnalités pour espérer pouvoir combattre dans la cour des grands. Sans corbeille, gestion des versions ou panneau dédié aux partages, sans aucune finesse dans la synchronisation, avec des applications mobiles anémiques à peine mises à jour et sans aucune visibilité sur la sécurité, il y a tout simplement trop de problèmes.

On ne comprend pas bien d’ailleurs la stratégie d’OVH. Laisser un tel service continuer et engranger les critiques ne peut être que dommageable pour l’image de la société. Peut-être d’ailleurs finira-t-elle par répondre à nos questions après la publication de ce dossier. Nous serons alors heureux d’ajouter ses explications.

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